dimanche 30 octobre 2016

La main du Kremlin manipule le FBI

La Main du Kremlin est non seulement de mèche avec le FBI, mais les agents poutiniens ont fait de sorte que le Bureau fédéral d’enquête révèle de nouveaux détails sur les messages privés de la candidate démocrate, à en croire du moins les partisans d’Hillary Clinton.

La Russie a déjà l'habitude d'accumuler les accusations venant de ses partenaires d'outre-Atlantique. Cependant, cette fois-ci, l'imagination de certains est allée un peu trop loin. Il se trouve en effet que Moscou aurait influencé le FBI afin de rouvrir l'enquête sur l'utilisation d'un serveur privé pour la correspondance classée confidentielle de l'ancienne secrétaire d'État américaine, fustigent les alliés d'Hillary Clinton. « Comment le FBI a-t-il trouvé ces documents? Où sont-ils maintenant? Nous avons maintenant suffisamment de questions à poser à la Russie et à WikiLeaks sur les documents volés. Nous ignorons si quelqu'un (des employés du renseignement américain, ndlr) aurait été manipulé. Sinon, comment expliquer que le FBI a rouvert l'enquête sur ces documents après qu'elle (Hillary Clinton) a déclaré n'avoir commis aucun crime? » a demandé Tim Ryan, membre du Parti démocrate dans une interview à la chaîne de télévision américaine CNN. À quoi bon se pencher de nouveau sur la violation de la messagerie privée de la part d'Hillary Clinton alors qu'il ne s'agit d'une « insouciance et rien de plus?», s'étonne l'homme politique. « En fait, mes questions sont les suivantes: D'où ces documents proviennent-ils? Comment se sont-ils retrouvés entre les mains du FBI? La Russie y est-elle impliquée? », a demandéTim Ryan à l'animateur de l'émission. Malheureusement, l'animateur n'a pas su trouver de réponse. C'est l'écrivain, avocat et journaliste américain Glenn Greenwald qui a donné l'indice au membre du Parti démocrate. Il a notamment conseillé de lancer un pari auprès des journalistes supportant les Démocrates, afin de voir qui les premiers révéleront que le chef du FBI aurait effectué un voyage d'études à Moscou, où qu'il aurait un jour visité la rédaction de RT.

Pourquoi pas celle de Sputnik?

Pourtant, l'ancien gouverneur du Vermont et ancien chef du comité national du Parti démocrate Howard Dean a d'ores et déjà accusé James Comey, le directeur du FBI, d'être de mèche avec Moscou. « Ironiquement, Comey s'est mis du même côté que Poutine », a-t-il écrit sur son fil Twitter.

« C'est de la folie. Si l'on apprend quelque chose de mauvais sur Clinton, il suffit de dire: « La Russie y est impliquée », a déclaré à la chaîne de télévision RT Joaquin Flores, rédacteur en chef de Fort Russ News.

« La campagne de Clinton est basée sur l'accusation de la Russie. Ce cas n'est qu'une suite. Je ne pense pas que quelqu'un de la partie russe puisse prendre au sérieux de telles accusations », explique le politologue américain Brad Cabana. Néanmoins, à 9 jours de l'ouverture des bureaux de vote, le FBI poursuit son enquête sur l'utilisation d'un serveur privé pour la correspondance classée confidentielle d'Hillary Clinton, sans porter attention aux diverses accusations.

« Dans le cadre d'une enquête concernant une autre affaire, le FBI a révélé que certains courriels pouvaient être d'intérêt pour cette enquête », a expliqué James Comey.

Le directeur du FBI James Comey a rouvert l'enquête concernant la correspondance d'Hillary Clinton après la découverte de nouveaux courriels de la candidate républicaine. Plus tôt, le FBI avait déjà enquêté sur l'utilisation par Hillary Clinton d'un serveur et d'une adresse courriel privés pour envoyer et recevoir des informations classées confidentielles et ce pendant qu'elle occupait le poste de secrétaire d'État. Le bureau avait conclu que les actions de Mme Clinton ne constituaient pas un crime. Il a toutefois été reconnu qu'elle avait agi de manière « extrêmement imprudente ».

Source

Le cousin de Mouammar Kadhafi dévoile une cause principale de son renversement

5 ans après la mort du dirigeant libyen, son cousin raconte pourquoi l'Occident s'en est pris à Mouammar Kadhafi en 2011 et ce qui a mené à son renversement.

Le cousin de Mouammar Kadhafi, Ahmed Kadhafi ad-Dam, a déclaré que le projet sur la création de la devise africaine était une des causes principales de l'intervention en Libye et l'assassinat de l'ex-dirigeant du pays.

« C'était une des causes principales. L'Occident a vu comment Kadhafi menait la lutte pour la libération du continent africain et l'expulsion des pays coloniaux de l'Afrique. Il voulait obtenir l'unité des pays africains, transformer le continent en États-Unis de l'Afrique », a déclaré M. Kadhafi ad-Dam à la chaîne RT.

Selon le cousin de l'ex-dirigeant libyen, en 1999 Mouammar Kadhafi a lancé des débats sur la création d'une union africaine et d'un gouvernement africain uni dans le but de réunir les capacités du continent. Une telle politique n'allait pas sans contredire les intérêts des pays occidentaux. C'est pourquoi ils ont qualifié Mouammar Kadhafi de menace. Il a également ajouté que l'Onu devait « ouvrir une enquête concernant les évènements en Libye ».

« Tout le monde pense que le meurtre de Kadhafi est un crime de guerre, imputé à l'Occident. Nous devons exiger que l'Onu et son nouveau secrétaire général ouvrent une enquête concernant les évènements de l'année 2011. Depuis cinq ans le Conseil de sécurité n'a pas même envoyé une commission », a-t-il indiqué.

Les troubles en Libye ont dégénéré en guerre civile au début de l'année 2011. En mars 2011, le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé une intervention visant à protéger les civils des forces loyales au président libyen Mouammar Kadhafi. Les bombardements du territoire libyen ont été effectués tant par les forces de la coalition menée par les États-Unis que par des États comme la France ou la Grande-Bretagne. Après des frappes françaises sur la colonne automobile dans laquelle se trouvait Kadhafi, celui-ci a été capturé et assassiné par les rebelles.

Source: Sputnik

samedi 29 octobre 2016

CDH: Moscou Refusée, Ryad Acceptée !

Pour la première fois depuis 2006, la Russie a perdu sa place au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, s'inclinant de justesse devant la Croatie. Et pourtant, l'Arabie saoudite a été réélue, malgré les critiques des ONG des droits de l'Homme.

La Russie a obtenu 112 soutiens parmi les 193 pays membres des Nations unies. Les deux places disponibles pour le groupe d’Etats de cette région seront donc occupées par la Croatie (114 voix) et la Hongrie (144 voix).

Dans le vote pour le continent asiatique, l’Arabie saoudite s’en est sortie avec 152 voix et représentera donc la région en matière de droits de l’Homme aux côtés du Japon, de la Chine et de l’Irak pour les trois prochaines années.

Les élections se sont déroulées sur fond de polémique, plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme assurant que le Conseil a été pris en otage par des régimes oppressifs cherchant à se défaire des critiques et à privilégier leur propre agenda.

En effet, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont publié un communiqué conjoint en juin 2016, dans lequel elles appellent à suspendre l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l'Homme, dont elle est membre depuis sa création en 2006.

Dans l'appel, les deux ONG reprochent à Riyad «un bilan effroyable de violations» des droits humains au Yémen, où la Monarchie mène une campagne de bombardements contre la population depuis 2015. Au cours de celle-ci, près de 10.000 civils ont trouvé la mort.

La monarchie saoudienne a par ailleurs exécuté 157 personnes en 2015, soit le nombre le plus élevé de peines capitales effectuées depuis deux décennies, et elle est bien partie dépasser ce chiffre en 2016.

Pourtant, dans sa brochure officielle de campagne, publiée avant le vote, Riyad se targue de son bilan en matière de droits de l’Homme, assurant notamment soutenir «l’habilitation des femmes à tous les niveaux» en accord avec la «loi de la Charia, qui garantit selon elle une «juste égalité de genre».

La Russie est accusée d'intervention militaire en Syrie et de "meurtre de civils", accusations qui sont motivées par des objectifs plutôt politiques que par la défense des droits humains.

La Russie, qui mène des frappes aériennes en Syrie depuis de nombreux mois, indique agir légalement, en réponse à une demande officielle d’assistance provenant du gouvernement syrien, et souligne que ses efforts de guerre se concentrent sur les terroristes.

Source: RT

vendredi 28 octobre 2016

Le wahhabisme (2): la propagation du cancer

Le wahhabisme, ayant une histoire commune avec la dynastie des Saoud, alimente actuellement l’islamisme.

Si le royaume saoudien s’est renforcé et enrichi, ce n’est que grâce au pompage et à l’exploitation du pétrole. Les bretons, anciens mandatants, ont découvert des gisements pétroliers dont les américains ont bénéficié depuis la seconde guerre mondiale.

En 1945, sur le croiseur USS Quincy, le roi Abdelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud s’allia avec le président américain Roosevelt. Par ce pacte, les États-Unis devait protéger le régime wahhabo-saoudien en échange de l’or noir.

L’importance de ce pacte réside en ses revenus économiques que les Aal Saouds consacraient jusqu’aux années 60 à leurs activités religieuses et politiques.
Ils profitèrent alors du quadruplement des prix de pétrole en 1973 pour augmenter la richesse du royaume. Ce fut aussi une preuve de force au niveau international en tant que chef de l’OPEP (à l'époque).

Ils financèrent, par la suite, le «djihad en Afghanistan ». Ils coopérèrent avec des groupuscules réformistes dont les « Frères musulmans ». Il s’agit d’un groupe islamiste ayant les mêmes convictions religieuses que les wahhabites, mais, acceptant quelques pratiques occidentales comme le vote. Peu de temps après l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979, Abdallah Azzam, un imam frère musulman, émît une fatwa soutenue par le mufti d’Arabie saoudite Ibn Baz, appelant à combattre « l’union soviétique athéiste ».

Entre 1982 et 1992, plus de 600 millions de dollars étaient dépensés pour les 35 000 volontaires du Djihad, dont 25 000 seraient saoudiens.
Ainsi, l’Afghanistan fut « wahhabisé » et dominée par un totalitarisme islamiste.

Face à leur succès en Afghanistan, les wahhabites visent à conquérir plus de terrain en Irak, en Syrie, au Maghreb, mais ce n'est toujours pas tout ! Car de nos jours, l’Europe est également cible du wahhabisme. Selon le journal saoudien Asharq Al Awsat, le royaume a consacré environ 5 millions d’euros pour édifier des centres religieux dans plusieurs pays européens laïcs. Le cancer wahhabo-saoudien s’est propagé dans le domaine universitaire et académique en constituant l’académie du roi Fahd (à Londres et Bonn) et la chaire du roi Fahd au sein de l’institut des études orientales et africaines de l’université de Londres.

En outre, plus de 1,8 milliards de dollars réservés au prosélytisme et aux imams de Médine, pole wahhabite, dont Aboubaker Al Jazayri incitant ouvertement dans son livre « La Voie Du Musulman » à l’armement défensif et offensif contre les non-musulmans, les soufis et les chiites que les takfiristes considèrent comme étant mécréants. Ainsi que Yousouf Qaradawi, vedette des frères musulmans, expliquant dans son livre « le licite et l’illicite » comment battre sa femme et tuer les apostats.
Pourtant, ces deux figures sont libres de publier en Europe. Leurs œuvres sont vendus, comme tout autre livre, sur Amazon et au Fnac de France, à la portée de tout le monde, sans déranger personne.

L’Arabie saoudite, berceau du wahhabisme, le Qatar, officiellement wahhabite, et le Kuwait où le wahhabisme est représenté au parlement fortifient l’islamisme et le terrorisme takfiriste. Par conséquent, les pays se voulant anti-terrorisme doivent bannir le wahhabisme, contrôler toutes les activités financées directement ou indirectement par les groupuscules islamistes, et refuser de s’allier et de coopérer avec les états dont la loi suprême est la doctrine salafo-wahhabite totalitaire.

©Imane Ayadi

Le wahhabisme (1): la naissance du takfirisme

La vague d’islamisme aujourd‘hui est motivée depuis des siècles par un courant politico-religieux se voulant islamique dit le wahhabisme.

L’histoire de cette secte remonte au 18e siècle en péninsule arabique. Mohamed Ben Abdelwahhab , son fondateur, étudiait chez son père qui était savant et juge. Dans cette société de bédouins , la tradition s’imposait : le fils ainé, qui est Mohamed, devait être, après son père, un chef de la famille. Mais, comme il n’a pas accompli ses études , son père ne lui a pas permis de le succéder.

Il quitta alors la péninsule arabique vers d’autres villes du monde islamique afin d’étudier. Or, il n’accomplissait jamais son apprentissage (il était chassé de Bassora, en Irak, ou il a fait ses dernières études). Il n’avait donc que des connaissances basiques en Théologie islamique : il est un faux savant (que plusieurs oulémas, dont son frère Souleymane Ibn Abdewahhab, magistrat à Huraymala, ont désavoué).

Mohamed retourna vers l’Arabie ou il créa sa secte. Il commença par rédiger « le livre de l’unicité divine » dont il se servit non pour expliquer les fondements de la foi islamique, mais pour accuser les musulmans de mécréance,  de paganisme et d’hypocrisie dans le but de leur imposer le wahhabisme. Il s’agit, en fait, d’une secte s’appuyant sur une lecture littérale - rejetée par l’ensemble des musulmans - des livres religieux islamiques (le coran et les recueils de hadiths).

Mohamed Ben Abdelwahhab adressa à ses partisans comme à ses ennemis, à partir de 1740, des lettres (publiées par l’université de l’imam M. Ibn Saoud de Riyad) ou il exprime ouvertement le takfirisme, un courant idéologique dont les adeptes excommunient tout individu n’ayant pas les mêmes points de vue qu’eux.

En réalité, Mohamed Ben Abdelwahhab tentait  -infructueusement - de se présenter comme un fondamentaliste pratiquant la religion dans toute sa pureté loin des interprétations des autres savants (Al Ijtihad).

Le wahhabisme, un mouvement nouveau, et toujours peu répandu, avait besoin de grandir. Mohamed Ben Abdelwahhab n’était pas le seul à avoir cette soif de pouvoir. Le chef de la dynastie Saoudienne l’avait également.

En 1744, un pacte fut conclu entre les deux chefs. Il consistait à ce que les wahhabites soutiennent le règne des Saouds qui, en retour, propageront la secte.

Mohamed Ben Abdelwahhab declara la guerre contre les tribus voisines. Les Saouds utilisaient la religion comme alibi de leurs attaques.

En 1802, ils attaquèrent Karbala, une ville sainte chez les Chiites. Le chroniqueur wahhabite Uthman Ben Abd Ben Bishr cite qu’ils ont tué les habitants de la ville et détruit le dôme de la tombe d’Al Hussein (petit fils du prophète Mohamed). Ils ont volé tous les biens de la ville : or, tapis, armes, argent, vêtements et des précieux exemplaires du Coran. L’an suivant, la population de Taif (au Hedjaz) était massacrée à son tour.

La tyrannie saoudienne continua jusqu’à 1818 ; les ottomans ont atteint la capitale Darya et ont exécuté l’émir saoudien. Cependant, l’émirat de Nejd restait sous le contrôle des Saouds entre 1819 et 1891. La géographie de la région les protégeait au moment ou la Dawa wahhabite se propageait.

La dynastie saoudienne était soutenue non seulement par les wahhabites, mais également par les bretons contre l’empire ottoman.

Dès les débuts du 20e siècle, les wahhabites dirigés par Adelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud (descendant de Mohamed Ibn Saoud) lança une campagne militaire pour former l’actuelle Arabie Saoudite. Son armée conquit Ryad et le Nejd (1902-1912), le Hedjaz, Mecque et Médine (1924), et Djeddah (1925) pour, finalement, unir les royaumes du Hedjaz (1925) et du Nejd (1927). En septembre 1932, la création du 3e royaume saoudien était déclarée.

Le bilan de ces guerres était lourd : 500 000 morts, 40 000 exécutions et 350 000 amputations réalisées par les wahhabites.

Ce succès politique des Saouds dû, avant tout, à l’alliance Wahhabo-Saoudienne, donna alors aux imams wahhabites takfiristes accès aux institutions religieuses et aux postes à responsabilité. Quelques années après, la sacrée constitution irréfutable de l’Arabie saoudite devint la doctrine wahhabite, takfiriste et totalitaire. Depuis ce temps, aucune modification n’a été apportée aux textes de loi saoudiens.

©Imane Ayadi

La relation entre le MAK et Israël confirmée

Dans un livre paru aux Etats-Unis, et intitulé Periphery: Israel’s Search for Middle East Allies (Périphérie : Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient), l’ancien officier des services secrets israéliens, Yossi Alpher, a révélé que le Mossad a bien noué des relations avec des berbéristes d’Algérie et du Maroc, afin de maintenir ces pays sous pression.

Un travail qui entre dans le cadre de sa stratégie dite la «doctrine des périphéries», avec pour objectif à long terme le «dés-endiguement géopolitique» de l’Etat hébreu. L’officier israélien confirme par-là les relations entre le porte-voix du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni, avec les services de renseignement israéliens.

Traînant déjà de lourds soupçons de connexion avec des officines de pays étrangers, depuis la création du MAK, puis du GPK (gouvernement provisoire kabyle), Ferhat Mehenni enchaînait des sorties publiques à travers lesquelles il affichait clairement sa proximité avec le lobby sioniste en France, et en prenant des positions favorables à la politique d’Israël dans la région. Sa visite à Tel-Aviv, en mai 2012, a été le couronnement logique d’un enrôlement, plus qu’un acte de provocation.

Dans une interview accordée au quotidien israélien Jerusalem Post, il a déclaré sa totale allégeance à Israël. «Les Kabyles ont toujours eu un peu de sympathie pour Israël», a-t-il affirmé. «Cette sympathie, argumente-t-il, s’est matérialisée par le soutien de la Kabylie à l’Etat israélien.» L’ancien chanteur atteste que «pendant la guerre de 1967, la Kabylie a applaudi la défaite des Arabes».

Une contrevérité à laquelle les historiens n’hésiteront pas à répondre. Ferhat Mehenni ne s’arrête pas là. Il déclare que «lui et son peuple» continueront à poursuivre une «défiance vis-à-vis de la loi algérienne qui veut qu’Israël soit boycotté» et souligne qu’il «espère que les relations entre la Kabylie et Israël puissent être intensifiées». Dans une déclaration à la presse, parue cette semaine, le gourou du MAK dit ne pas regretter son action et qu’il n’hésiterait pas à retourner à Tel-Aviv «s’il le faut». Il justifie cette visite par sa volonté d’élargir son cercle de «soutiens» dans le monde.

Ferhat Mehenni, dont les tentatives de couper la Kabylie du reste de l’Algérie sont vouées à l’échec, était allé chercher en Israël un soutien que lui avaient certainement suggéré les services secrets marocains, lesquels voient en lui le «pion» dont les idées séparatistes pourraient amener l’Algérie à réviser sa position sur l’affaire du Sahara Occidental.

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Réchauffement climatique: Pour Sarkozy, la cause c'est l'Afrique

Invité de "Bourdin Direct" ce jeudi 27 octobre sur BFMTV et RMC, Nicolas Sarkozy a développé son idée selon laquelle la cause du réchauffement climatique dû à l'homme "est l'explosion démographique". Pointant en particulier le continent africain, il prône la mise en place d'"une politique de natalité".

Quand on lui parle de réchauffement climatique, Sarkozy montre le Nigeria.

"L'environnement, ça commence à bien faire…" Entamé dès 2010, le virage climato-sceptique de Nicolas Sarkozy a depuis lors pris un tour de plus en plus sérieux, jusqu'à prononcer le mois dernier cette phrase : "Il faut être arrogant comme l’Homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat". Logique, donc, que le recevant ce jeudi 27 octobre sur BFMTV et RMC, Jean-Jacques Bourdin pose la question au candidat à la primaire de la droite : "Est-ce que l'activité humaine contribue à changer le climat ?" Réponse de l'invité :

"Oui, oui, sans aucun problème, sans aucune réserve."


Nouveau revirement ? Pas si vite… Le candidat enchaîne :"Est-ce que c'est la seule raison ? Non ! Est-ce que c'est le premier problème, le plus grave défi de l'humanité ? Non, je considère que le plus grave défi de l'humanité (...), c'est l'explosion démographique sans précédent". Car voici son diagnostic sur le réchauffement climatique : "La première cause de pollution, la première cause de dérèglement, c'est l'explosion de la population qui vit sur la planète".

"Le seul Nigeria aura plus d'habitants que les Etats-Unis"

A l'appui de cette démonstration, Nicolas Sarkozy ressort son exemple favori de l'année : le Nigeria. "Quand vous pensez que Lagos (capitale économique du pays, ndlr) a 22 millions d'habitants, quand vous pensez que l'Afrique va passer de 1 million (sic, c'est 1 milliard) à 2 milliards 300 millions, quand vous pensez que le troisième pays le plus peuplé du monde dans 30 ans sera le Nigeria (…), le seul Nigeria aura plus d'habitants que les Etats-Unis d'Amérique dans 30 ans ! Vous voyez bien que la première cause de la dégradation de notre environnement, c'est l'explosion de la population." Pour y remédier, il propose donc "un organisme mondial dépendant des Nations unies pour surveiller l'évolution de la démographie dans le monde" et la mise en place de "politiques de gestion de la natalité".

Sauf que… Sauf que la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique auquel fait face le monde aujourd'hui - et que Nicolas Sarkozy a donc reconnue sans ambages - est la conséquence, par définition, de son activité… passée, et non future. En l'espèce, de l'explosion de l'émission de gaz à effet de serre (GES), provoquée non pas par la hausse démographique dans les pays en voie de développement mais par l'explosion industrielle des pays qui se sont développés. Ainsi, souligne le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) , "les émissions des six gaz à effet de serre couverts par le protocole de Kyoto ont augmenté de 80% depuis 1970 et de 30% depuis 1990". Et la principale cause de ces émissions de GES est la production d'énergie (25%). Or, toujours aujourd'hui, les chiffresd'émission de gaz à effet de serre dus à la production d'énergie rapportée au nombre d'habitants ne pointent pas du tout la responsabilité de l'Afrique. Arrivent largement en tête les "Etats-Unis d'Amérique", puis… l'Union européenne.

Par conséquent, quand Nicolas Sarkozy affirme que "la première cause de la dégradation de notre environnement c'est l'explosion de la population", c'est faux. Et quand il affirme qu'en luttant contre les émissions de gaz à effet de serre dans les pays développés, "nous travaillons sur les conséquences et pas sur la cause" du réchauffement climatique actuel, il a encore faux. C'est appliquer à l'Afrique une double peine : celle d'avoir vu le monde se développer en grande partie à ses dépens, et la rendre responsable par-dessus le marché des conséquences néfastes de ce développement qui l'a laissée pour compte.

Source: Marianne

mercredi 26 octobre 2016

Le secret des vaccins envoyés en Afrique

Un exercice de stérilisation de masse, déclarent des médecins kenyans qui ont trouvé un agent anti-fertilité dans le vaccin contre le tétanos .

Des pays africains sont sans nul doute, depuis des décennies, des laboratoires in vivo d’expérimentations de masse (stérilisation, mutations génétiques, infections, virus, etc.) qui sont dirigés par des firmes pharmaceutiques privées, par le département militaire des maladies infectieuses et qui sont financés par les Bill Gates de ce monde.

Je rappelle que tous les pays occidentaux vaccinent contre le tétanos, sans compter le calendrier vaccinal des enfants, les vaccins saisonniers, les vaccins contre la méningite, vaccin contre le cancer du col de l’utérus.

Selon un communiqué publié mardi par l’Association des médecins catholiques du Kenya, l’organisation a trouvé un antigène dans un vaccin administré à 2,3 millions de filles et de femmes qui provoque des fausses couches. Ce vaccin est administré par l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) et l’UNICEF.

« Nous avons envoyé six échantillons provenant de partout au Kenya à des laboratoires en Afrique du Sud. Ils ont été testés positifs pour l’antigène HCG », dit le Dr. Muhame Ngare du Mercy Medical Centre à Nairobi au LifeSiteNews. Le Dr. Ngare, porte-parole de l’Association des médecins catholiques au Kenya, a déclaré dans un bulletin publié le 4 novembre: « Cette campagne de l’OMS n’est pas d’éradiquer le tétanos néonatal, mais c’est un exercice bien coordonné de stérilisation de masse avec un vaccin qui régule la fertilité. Cette preuve a été présentée au Ministère de la Santé avant le troisième tour de vaccination, mais elle été ignorée »

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Obama partira, mais Assad restera !

Le directeur de l’Agence nationale de la sécurité américaine (NSA) a déclaré que Bachar al-Assad resterait éventuellement au pouvoir jusqu’après la fin du mandat présidentiel d’Obama.

James Clapper, le directeur de la NSA, s’est dit mercredi déçu par le changement du gouvernement syrien avant l’expiration de la présidence de Barak Obama.

S’exprimait lors d’une session du Conseil des relations internationales des États-Unis, il a dit que c’était une probabilité "acceptable" qu’Obama quitte la Maison Blanche tandis que Bachar al-Assad est toujours le président syrien.

Pour ce qui est des systèmes de défense russes déployés en Syrie, cette haute autorité américaine les a qualifiés de "puissants".

Il a dit ne pas refuser la proposition des États-Unis de créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie. « Puisqu’il est possible qu’ils abattent un avion américain », a-t-il allégué.

Tous les deux candidats aux élections présidentielles américaines ont apporté  leur soutien à la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie. Et pourtant, le quotidien Washington Post a écrit cette semaine qu’en raison du déploiement de systèmes S-400 et S-300 en Syrie, les politiciens américains doutent de l’efficacité de ce plan.

M. Clapper a accusé la Russie de tenter de s’ingérer dans les élections présidentielles américaines ajoutant que par le passé, Moscou avait commis un tel acte.

En réponse à une question de savoir s’il est possible que ce pays utilise un virus similaire au ver informatique Stuxnet pour attaquer les installations nucléaires de la Corée du Nord, il a dit n’avoir pas l’intention de parler de ce sujet avant d’indiquer qu’il n’était pas exclu que ce pays accepte la demande des États-Unis de suspendre ses activités atomiques.

Stuxnet serait un virus informatique conçu conjointement par Israël et les Etats-Unis. Ce ver, connu comme le logiciel le plus malveillant (malware) de l’histoire, a vainement tenté de détruire les infrastructures nucléaires de l’Iran.

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Ayrault souhaite que Clinton soit élue afin de durcir la politique américaine en Syrie

Interviewé à la radio, le chef de la diplomatie française a laissé entendre qu'il espérait que la candidate démocrate à la Maison Blanche l'emporte sur son rival républicain et se montre plus ferme vis-à-vis de Bachar el-Assad que le président Obama.

Si les propos «sordides» de Donald Trump sur les femmes révulsent Jean-Marc Ayrault, ce n'est pas seulement pour cela qu'il désire une victoire d'Hillary Clinton à la présidentielle américaine. Le ministre des Affaires étrangères français semble, en effet, en phase avec les prises de position bellicistes de la candidate démocrate sur le dossier syrien.

Sur les ondes de France Inter, le matin du 10 octobre, le membre du gouvernement a déclaré attendre du futur chef d'Etat américain qu'il fixe un nouveau cap de la politique étrangère des Etats-Unis en Syrie, et place donc ses espoirs en Hillary Clinton. «Quelle sera la ligne qui sera défendue par la future, j'espère, présidente des Etats-Unis ? Je souhaite qu'elle soit claire», a fait savoir Jean-Marc Ayrault, avant de donner une idée de la nouvelle ligne qu'il aimerait voir être suivie par Washington : «En 2013 nous avions espéré avec François Hollande riposter à Bachar el-Assad qui avait utilisé les armes chimiques et au moment d'agir [...] ni les Britanniques ni les Américains n'étaient au rendez-vous.»

Le ministre français regrette en effet que le président Barack Obama, qui avait fait de l'usage d'armes chimiques une «ligne rouge» à ne pas franchir, ait renoncé à effectuer des frappes contre l'Etat syrien, après avoir accusé celui-ci d'employer de telles armes.

Sur la même longueur d'onde que le chef de la diplomatie française, Hillary Clinton, après avoir quitté le département d’Etat (l'équivalent américain du ministère des Affaires étrangères) en 2013, avait accusé Barack Obama d'avoir «laissé un grand vide que les djihadistes ont [...] rempli» en refusant d'attaquer les forces de Bachar el-Assad. Par la suite, la championne du camp démocrate a appelé à de nombreuses reprises à un soutien militaire plus important des Etats-Unis aux groupes rebelles de Syrie, comme en témoigne notamment les mails récemment révélés par WikiLeaks.

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Yémen: Alger dit non à Ryad

L'algérie a rejeté la demande de l'Arabie saoudite et du Qatar l'appelant à participer à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen.

La récente visite en Algérie des commandants des armées saoudienne et qatarie avait pour objectif de proposer une participation de l'Algérie à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen, a écrit le site Middle East Eye citant une source diplomatique algérienne.

"L'Arabie saoudite veut mettre fin à la guerre contre le Yémen et déployer à la place des forces de maintien de la paix sur ce territoire", selon ce diplomate qui a fait part de la réaction algérienne à la proposition de l'Arabie saoudite et du Qatar.

L'Algérie a dit qu'elle examinerait la proposition mais que sa réponse était, pour le moment, négative.

L'Algérie avait déjà aussi rejeté une collaboration à la coalition saoudienne au Yémen, disant qu'elle ne permettrait jamais à ses forces de mener des opérations militaires au-delà des frontières du pays.

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mardi 25 octobre 2016

En quête de finances pour 2017, le FN fait les yeux doux aux Émirats arabes unis

LE SCAN POLITIQUE - Les responsables du Front national érigent volontiers les Émirats en contre-exemple du Qatar, accusé de financer le fondamentalisme islamiste.

C'est un problème récurrent au Front national. Bien que la trésorerie du parti soit désormais assainie, il manque des fonds pour alimenter la campagne présidentielle qui s'annonce. Marine Le Pen peut actuellement compter sur 4 à 6 millions d'euros selon les sources, alors que 12 seraient nécessaires. «Je pense que l'on va régler le problème», convient ce lundi matin Florian Philippot sur LCI, qui regrette que «les banques françaises ne prêtent pas». Un souci récurrent qui avait conduit le FN à chercher le soutien d'établissements russes en 2014. Cette source semble désormais tarie, et selon Mediapart, le Front national chercherait des financements alternatifs, notamment auprès des riches Émirats arabes unis, qui regardent avec bienveillance l'ascension du parti.

«S'il faut aller emprunter à l'étranger, nous irons emprunter à l'étranger, il n'y a aucune exclusive à ça. Que ce soit en Russie en Argentine ou aux États-Unis. Et pourquoi pas au Moyen-Orient», confirmait sur France 3 Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, pendant «les estivales de Fréjus», le 18 septembre. «On cherche “worldwide”, partout sauf en France étant donné le refus des banques ici», a développé l'eurodéputé Bernard Monot, l'un des économistes du Front,auprès de Mediapart. «On a mis une douzaine de lignes à l'eau qu'on peut actionner. Nous cherchons à l'ouest - zone dollar et zone euro -, on a aussi des pistes au Moyen-Orient», ajoute ce dernier. Une piste déjà explorée en 2014, raconte l'un de ses proches, le député Rassemblement Bleu Marine (RBM) Jean-Luc Schaffhauser. En discussion avec une banque d'Abu Dhabi, il affirme avoir assuré des négociations pour un emprunt avec «un taux de 2,8 %». «Mais cela ne s'était pas fait le jour de la signature, en février 2014», précise-t-il. C'est finalement des établissements russes qui avaient pourvu aux besoins, ainsi que Cotelec, la structure de Jean-Marie Le Pen. Cette association de financement a par ailleurs déjà débloqué 6 millions d'euros pour la présidentielle de 2017.

Le FN dément le financement du voyage égyptien de Marine Le Pen

Mediapart relève que le Front national maintient depuis les meilleures relations possibles avec les Émirats arabes unis, présentés comme un modèle de pays arabe combattant le fondamentalisme, par opposition au Qatar, accusé de financer en sous-main le djihad et les Frères musulmans. Une proximité de vue affichée lorsque Marine Le Pen se rend en Égypte le 28 mai 2015: la présidente du FN fait à cette occasion un éloge appuyé du régime du président al-Sissi, implacable adversaire des Frères musulmans, soutenu par les Émirats. Le site spécialisé Intelligence Online révèle alors ce qui a convaincu les responsables égyptiens d'accepter la rencontre: «C'est sous l'amicale pression des services émiratis de renseignement que la plupart ont accepté de rencontrer la présidente du FN». Une pression également exercée sur le président égyptien en personne, selon les révélations du livre Nos très chers émirs (Michel Lafont), paru le 20 octobre, et signé des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Le voyage égyptien dans son ensemble aurait d'ailleurs été financé par des fonds émiratis.

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lundi 24 octobre 2016

Les terroristes: bons à Alep, mauvais à Mossoul !

La trêve humanitaire du 20 au 22 octobre offerte par le gouvernement Syrien et son allié Russe s'est terminée hier soir. Elle avait pour but de permettre l'évacuation des blessés , des civils et des terroristes par le biais de huit  couloirs. Six de ces corridors étaient exclusivement prévus pour les civils , et deux pour les terroristes , pour pouvoir quitter en toute sécurité la ville. Malheureusement , aucun civil n'a pu quitter la partie occupée par les terroristes , bloqués physiquement par ces derniers FranceInfo Aucun terroriste n'a quitté la ville non plus , et la population , malheureusement et en attendant sa libération par les troupes loyalistes , continue donc de vivre sous la terreur de ces groupes mortifères.
Les combats ont de facto , repris hier soir pour  la libération des quartiers occupés par les groupes terroristes dont Al-Nosra , soutenu par le gouvernement Français (PetitRappel).
Regarder la vidéo: Laurent Fabius veut aider les terroristes en Syrie

L'occident en fauteurs de guerre ! C'est bizarre , mais le petit gros , nous ne l'entendons pas sur une livraison d'armes pour les rebelles du Donbass pour rééquilibrer le rapport de force contre les soudards de la junte de Kiev !
Regarder la vidéo: La France et la Grande-Bretagne fournissent des aides à la "Rébellion" en Syrie

C'est toujours assez révélateur de constater la malhonnêteté des médias , en comparant le traitement médiatique sur la libération d'Alep , et celle de Mossoul en Irak. Il suffit de lire quelques articles pour avoir un constat très simple : à Mossoul , la ville est occupée par des terroristes , tandis qu'Alep , partiellement envahi par les mêmes rebuts , se voit qualifier du mot trompeur de rebelle ! Pour couvrir les futures victimes civiles des bombardements de la coalition dirigée par les USA et ses larbins  , nos journalistes accrédités , nous expliquent que les barbus se servent des civils comme boucliers humains. C'est étrange , car cet argument n'est jamais utilisé pour Alep. Idem , aucunes mentions n'est faites des exactions des terroristes à Alep , perpétrés contre les civils vivant dans les parties tenues par les troupes gouvernementales , sous forme de bombardement. D'ailleurs , nos médias ne nous parlaient quasiment jamais de la situation des civils avant le début de sa libération par l'armée arabe syrienne. Juste pour mémoire , mais ce genre de groupe terroristes n'existait pas avant les interventions officielles ou officieuses dans ces deux pays. L'occident , fauteurs de guerre , dans son éternel rôle de pompiers pyromanes pour le plus grand malheur des peuples qui n'aspirent qu'à vivre en paix ! Mieux que ça , car avecFrance24 , le journalope déplore que les civils puissent évacuer la ville d'Alep , car l'aviation russe et syrienne pourraient bombarder les terroristes sans crainte de tuer des civils ! Hallucinant ! Ils sont en forme en ce moment chez France24 (Rappel)
Selon RFI , la radio collabo de l'état Français (payée par vos impôts , via la redevance TV) , la trêve est un échec total. Pourtant , les civils ont pu recevoir de l'aide humanitaire , selon ce même journaliste. Donc , ce n'est pas un échec total. En prime , c'est plutôt surprenant , car des véhicules ont été autorisés par les "méchants Russes et Syriens , de pénétrer dans la ville pour venir en aide aux civils , mais aucun n'a pu sortir ! Ne comptez pas sur le télégraphiste de RFI pour vous le dire , mais il est clair que les barbus des groupes terroristes on empêché les gens de sortir pour s'en servir comme bouclier humain , comme à Mossoul. Courageux , mais pas téméraires les amis de fabius ! Toujours à Mossoul , mais comment se fait-il que nos bons moralistes ne demandent pas de couloirs humanitaires LePoint ? Il y a pourtant 6 fois plus de civils à Mossoul qu'à Alep pourtant. Dans ce cas là , je vous rassure , nos merdias nous diront qu'il s'agit de dommages collatéraux quand des civils se prendront une bombe Américaine sur la tronche

C'est bizarre , mais nous ne voyons jamais ce genre de témoignage à la télévision Française.
Regarder la vidéo: Les syriens accueillent l'armée arabe syrienne avec joie après la libération de leur ville

Logique en même temps , ça ne collerait pas avec la propagande officielle !
Pour que le peuple Syrien puisse de nouveau vivre en paix , il faut que les occidentaux de cette pseudo coalition internationale dégagent de Syrie , où elle n'a strictement rien à y faire .Personne ne leur a demandé de bombarder un état souverain et de tuer des civils et des soldats de l'armée loyaliste ! Le peuple Syrien ne pourra vivre qu'en paix , une fois les terroristes vaincus et chassés de leur pays. Il n'y a pas d'autres alternatives , et les rodomontades ridicules de flamby et de son gouvernement de bras cassés n'y changeront rien !

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samedi 22 octobre 2016

La naissance d'Al Qaida

Ce texte est extrait du livre "Proche-Orient, une guerre mondiale ?" De Pierre-Henri Bunel, paru en octobre 2004.


Toutes les sessions de la conférence Islamique donnent lieu à des relevés de décisions comme toutes les réunions destinées à servir à quelque chose. Pour mettre sur pied les ordres du jour, il fallait au début de l'histoire de l'Organisation de la Conférence Islamique de longues tractations entre les représentants des pays membres. Ces débats avaient lieu à Djeddah, siège du secrétariat de l'OCI, ou dans d'autres villes de pays musulmans. Au prix de longs tâtonnements, les gouvernements échangeaient des informations et des données visant à déterminer l'urgence et l'importance des points à traiter.

Or, en même temps qu'ils ont créé l'organisation de la Conférence islamique, les pays fondateurs ont mis sur pied la Banque Islamique de Développement. On n'est pas encore à la grande heure de l'Internet, mais les banques ont déjà des moyens de communication performants en mesure de transmettre des fichiers informatiques et les ordinateurs capables de stocker des informations sous la forme de banques de données accessibles à distance. Il s'agit d'un intranet avec toutes ses fonctionnalités.

Pendant mon stage à l'école de guerre de Jordanie, en 1985-86, j'apprends un mot arabe que les officiers ne remplacent pas par son équivalent anglais de "data base". Il s'agit du mot Qâeida-t-ulmuetiyât, qui veut dire lui aussi"la base de données". Comme nous n'avons pas d'ordinateurs à notre disposition, je m'intéresse à cette fascination pour ce mot venant du vocabulaire de l'informatique. Et c'est Shakeel Tarmuzy, notre condisciple pakistanais, qui me "met au parfum".

L'Organisation de la Conférence Islamique a décidé d'utiliser les moyens modernes de la Banque Islamique de Développement pour préparer ses réunions et pour communiquer ses décisions. Si les comptes rendus des réunions sont toujours édités dans différentes langues, il faut de plus amples renseignements aux fonctionnaires des États membres pour "coller" aux lignes directrices de la politique islamique élaborée ensemble.

Pour cela, toute une partie des mémoires de la Banque Islamique de Développement a été annexée au profit de la Conférence. On peut y accéder si l'on y est abonné, et alors, sur l'écran de son ordinateur, on peut lire les informations dont on a besoin. Tout est acheminé par un simple réseau téléphonique et les ambassades et gouvernements des pays membres sont abonnés au système.

Ce réseau s'appelle Al Qâeida. La base. Et ce mot a de nombreux sens comme en Français. C'est la base militaire, mais c'est aussi la base en chimie, comme la soude, par exemple. Et bien sûr c'est la base de données, en informatique. D'après ce que j'apprends au stage de l'école de guerre, on peut, si l'on est abonné, consulter deux bases : Qâeida-t-ulmaeloumât, la base [de données] d'informations et Qâeida-t-uttaelimât, la base [de données] des instructions, des directives.

Les officiers jordaniens font parfois référence à ce système en plaisantant. Par exemple, lorsque quelqu'un arrive un peu en retard au bus, en fin de service, on lui dit : "Attention, tu vas te retrouver dans la base d 'informations" sous-entendu, on va te signaler. Quand la plaisanterie se veut plus menaçante, on parle au "délinquant" de la base des instructions ou directives. Là, cela veut dire qu'une décision de sanction va être prise à son encontre. Et si la menace est au plus fort, on ne lui parle pas de Qâeida-t-ulmuetiyât, la base de données qui réunit les deux, mais simplement de Al Qâeida. C'est plus court.

Je dois dire qu'au début du stage, presque personne ne comprenait cette plaisanterie informatique. Les seuls qui en ont saisi dès le début les subtilités étaient les officiers de l'artillerie, de la défense aérienne, des transmissions et ceux de l'arme du renseignement.

Il est bien certain que l'accès à cette base demandait au début de sa mise en place des moyens qui n'étaient pas à la portée du tout venant, mais que divers groupes - ONG, particuliers, entreprises - ont maintenant les moyens d'acquérir. En 1986, l'Internet existe, mais reste essentiellement réservé aux universitaires, aux scientifiques et, bien sûr, aux militaires américains. Ce n'est pas que ce système de communication soit à l'accès filtré, mais c'est surtout que les systèmes d'accès destinés au grand public n'existent pas encore.

C'est pourtant en lisant un relevé de décision de l'OCI tiré d'un message électronique imprimé à l'ambassade du Pakistan à Amman que j'ai vu mon premier @ qui était encore noté <a>.

La conférence islamique, qui a pour but de préserver les valeurs traditionnelles de l'islam tout en rejoignant la modernité, s'est donné les moyens techniques les plus avancés pour atteindre ses buts.

Jugez de mon étonnement, quand après avoir passé plus de dix ans au contact d'une partie des différentes branches du terrorisme islamique, je découvre que les "cols blancs" de la CIA ou du FBI, ceux qu'on ne voit jamais sur le terrain, nous affirment doctement que le terrorisme islamiste est le fait d'une seule armée de l'ombre, dûment organisée et centralisée, sous le commandement d'un chef emblématique, barbu comme un imam de banlieue des années 80, Ussama bin Lâdin, et que cette armée s'appelle Al Qâeida.

Al Qâeida, quelle aubaine !

On a vu comment j'avais entendu parler d'Al Qâeida dans les années quatre-vingts. Plus tard, en traduisant des documents saisis par des services de police ou de contre-espionnage, je suis tombé sur des fax ou des notes de directives adressés à des exécutants chargés de rédiger les revendications des attentats commis par d'autres équipes. On y trouvait des passages entiers venant de textes assez feutrés de relevés de décisions ou de minutes de réunion de l'Organisation de la Conférence Islamique.

Il s'agissait pour les destinataires de ces directives de rédiger de façon relativement organisée des tracts énergiques de revendication d'actes terroristes localisés en s'appuyant sur des textes politiques généraux et somme toute assez modérés au départ.

Pour autant qu'on ait pu en juger, les expéditeurs de ces directives résidaient un peu partout dans le monde avec une nette prédominance d'adresses en Allemagne, en Belgique et surtout en Grande Bretagne. La source des textes de références à utiliser pour rédiger les tracts de revendication était indiquée de la manière suivante :

Min nasharat ilumâm ilmuttaHida : Issu des publications de l'ONU, ou Min AlQâeida : Issu de la base [de données]. Il y avait aussi des directives tirées des relevés de décisions de la Conférence des pays non-alignés. Pense-t-on pour autant que l'Assemblée Générale de l'ONU ou celle des Pays non-alignés sont des éléments terroristes ?

Plusieurs fois, j'ai dû expliquer ce qu'était cette fameuse "base" dite Qâeida. Et pendant des années, on a trouvé des directives d'Emirs locaux, en Algérie ou en Europe, qui faisaient référence à cette base de données. Personne parmi nous ne la prenait pour autant pour un réseau terroriste.

Comme toutes les entités multinationales musulmanes, le groupe financier Bin Lâdin a accès aux sites de la Conférence Islamique, dont la fameuse base de données. Alors, en accusant Ussama bin Lâdin de tous leurs malheurs, les dirigeants américains ont eu besoin de le doter de moyens diaboliques pour pouvoir expliquer les "défaillances" des services américains. Ceux-ci coûtent fort cher au contribuable et sont maintenant trop souvent détournés de leurs missions publiques au profit d'intérêts privés.

On a toujours avantage à présenter l'adversaire comme très dangereux. On a d'autant plus de mérite à le vaincre. C'est ainsi qu'on a prétendu que l'Irak alignait devant les forces de la coalition de 1990 "la quatrième armée du monde". Maintenant, l'administration américaine nous présente Bin Lâdin comme un général à la tête d'une armée secrète digne du KGB de la guerre froide !

Cela permet d'expliquer les échecs en cours partout dans la lutte de l'administration Bush-fils contre le terrorisme islamiste.

Tout le mal est dû à Bin Lâdin, selon la propagande de la Maison Blanche. Mais ce système a des limites. D'abord parce que Bin Lâdin n'a jamais revendiqué quelque attentat que ce soit malgré les commentaires de presse et de télévision. J'ai bien écouté ce qu'on nous a transmis des paroles de "l' ennemi public numéro 1". Comme je comprends Al Jazeera dans le texte, je l'ai entendu se féliciter, se réjouir, remercier Dieu, féliciter des gens que les Américains avaient désignés comme responsables des coups, je l' ai entendu exhorter les combattants à la bataille, mais jamais il n'a revendiqué le montage d'aucune opération.

J'irai même plus loin. Avant la polémique qui s'est développée sur l'Internet - et dans l'édition en France - autour de la frappe sur le Pentagone, Ussama bin Lâdin ne parle que des deux tours du World Trade Center, dans les cassettes qu'on lui attribue. Même dans une cassette qui semble complètement fabriquée par des propagandistes, il ne parle pas du ministère de la défense américain. C 'est pour moi très significatif. Les autorités américaines ont porté toute leur communication sur New York, laissant largement le Pentagone dans l'ombre. Dans cette fameuse cassette assez longue où l'on voit Bin Lâdin "en famille" et qui me semble une manipulation, il n'évoque que le World Trade Center. Si cette cassette est une manipulation des services américains, c'est qu'eux-mêmes ne veulent pas attirer l'attention sur ce qu'il faut bien appeler maintenant un "Pentagate". Et si ce n'est pas une manipulation, alors, c'est que Bin Lâdin n'a rien à voir avec la frappe sur le Pentagone puisqu'il omet d'en parler. Pourtant, c'est un coup d'une autre portée que de faire tomber deux avions sur des immeubles civils !

Seulement, lorsqu'on examine tous les aspects de cette propagande américaine, on est taxé immédiatement de "révisionnisme" par les zélateurs serviles de la thèse officielle.

Et pourtant, la réalité est qu'il n'y a pas d'armée de l'ombre qui s'appellerait Al Qâeida. Il y a un peu partout dans le monde des groupes de patriotes - ou de terroristes, suivant de quel côté du malheur on est né - qui se battent contre des oppressions ou comme mercenaires par goût de la violence.

Et je suis sidéré de voir de prétendus spécialistes du terrorisme, qui n'ont même jamais vu une bombe de près et encore moins un terroriste, répéter doctement les élucubrations des "analystes" de la CIA, destinées au public, donc mensongères. Car jamais un service de renseignement ne rend public ce qu'il sait.

Pendant des années, jusqu'en 1998 en service actif, j'ai travaillé sur le terrorisme islamiste avec quelques succès reconnus, et jamais il n'a été question nulle part d'un "réseau AlQâeida" ! Nous connaissions bien le néfaste Bin Lâdin qui hébergeait en Afghanistan des moudjahidin venus de tout le monde musulman pour semer la pagaille en Europe ou en Algérie. Nous savions que des instructeurs vivant en Afghanistan, au Pakistan et en Libye formaient ces combattants aux actions terroristes, puis au combat encadré quand les Musulmans de Bosnie-Herzégovine ont eu besoin de soldats volontaires pour remplir les rangs de leurs milices criminelles. Mais Bin Lâdin était intouchable, il n'était pas question de le mettre en cause : c'était un homme de la CIA.

Il faut la préparation de la guerre d'Afghanistan, et surtout les premiers commentaires de spécialistes autoproclamés qui se sont mis à tout expliquer sur le 11 septembre, pour que sorte des tiroirs de bureaux ce fantasme d'Al Qâeida armée verte secrète de Bin Lâdin que tout le monde considère désormais comme une réalité établie.

Il existe quand même des journalistes qui font leur travail, eux, et qui n'ont pas peur de publier ce qu'ils ont appris, même quand cela ne sert pas la soupe aux fauteurs de guerre.

C'est ainsi que dans un article qui contient par ailleurs un certain nombre d'inexactitudes, Alain Lallemand écrit le 11 septembre 2002 dans le journal Le Temps les lignes suivantes :

« Etonnant encore, car Al-Qaïda n'était au départ qu'une cellule de comptabilité des combattants arabes entrant et sortant d'Afghanistan, ainsi qu'un point de contact permettant aux familles des combattants de retrouver la trace d'un de leurs proches. Un projet très éloigné de "l'internationale terroriste" décrite actuellement. Al-Qaida aujourd'hui ? C'est une mission : "Renverser les régimes sans Dieu et les remplacer par des régimes islamiques". Ce qui, en pratique, prendra la forme d'une opposition à toute présence américaine dans le golfe Persique (Arabie Saoudite et Yémen en particulier) et en Somalie, présence perçue comme une colonisation.»

Je rends hommage à ce journaliste qui "s'étonne" de ce qu'on lui a dit de cette prétendue armée secrète. Il a bien raison.

Il est évident que les moyens initiaux de Al Qâeida ont évolué et que la base de données est maintenant hébergée sur des sites complets utilisant l'Internet. Seuls les aspects logistiques de cette base de données sont arrivés aux oreilles de ce journaliste honnête, et non son aspect de coordination politique artificielle. Mais que les aspects actuels de la lutte islamiste impliquent en outre une coordination apparente d'actions locales ne signifie pas qu'il existe pour autant un commandant mondial du terrorisme islamiste qui serait M. Ussama Bin Lâdin.

Et c'est justement parce qu'on ne le cherche pas où il faudrait qu'on ne trouve pas l'ennemi public numéro 1 du moment. Le capturer serait d'ailleurs très encombrant pour les démiurges internationaux qui ont conduit le monde à la situation actuelle. Supposons qu'il parle devant un tribunal international que ne reconnaît pas Washington ! Ce serait aussi dangereux pour les exécuteurs des basses oeuvres de la politique de la Maison Blanche que si Raznatovic, plus connu sous le nom d'Arkan, avait témoigné devant la cour pénale de La Haye. Plus de risque en ce qui le concerne, il a été fortuitement assassiné par des inconnus...

Non, Al Qâeida n'est rien d'autre qu'une variante de la Sainte Vehme [Société secrète allemande qui a semé le trouble dans la République de Weimar mais qu'on n'a jamais pu démanteler, parce qu'elle n'avait jamais existé] ou de la Mamma Coca appliquée au terrorisme.

Elle n'est rien d'autre qu'un moyen de coordonner maintenant que cela peut être utile, et uniquement par un discours politique extrémiste, les revendications de groupuscules violents totalement indépendants les uns des autres. C'est ce qu'on appelle une "nébuleuses". Elle n'a de réalité, en tant qu'armée secrète, que pour ceux qui l'invoquent. Seulement, à force d'en avoir parlé et de lui avoir donné un chef, les démiurges de la Maison Blanche pourraient bien être en train de lui donner ses lettres de noblesse et une certaine réalité. Qui sait, d'ailleurs si ce n'est pas ce qu'ils cherchent ?

Il a toujours fallu aux militaires américains donner un nom à leurs ennemis. Pendant la guerre froide, nous appelions les avions de combat russes par leur appellation soviétique, celle sous laquelle ils se vendaient sur les marchés d'armement : Mig 19, Mig 21, Mi 24, Mi 22, Mi8, Antonov 124, Sukhoï, etc. Les Américains, eux, donnaient des surnoms. Hind, Flogger, Fulcrum etc.

Ne serait-ce pas une forme de tentative d'exorcisme ? Mais en tout cas, ce n'est pas en partant à la recherche de ce qui n'existe pas qu'on peut en venir à bout. La guerre contre la prétendue Al Qâeida n'est donc pas près de se finir.

Tout ceci pourrait bien avoir un but inavoué : et si on nous bâtissait une nouvelle menace stratégique bien confortable et pratique, une sorte de nouvelle Armée Rouge, mais Verte et de l'ombre, celle-là , pour justifier de nouvelles dépenses de guerre au lieu d'investir dans le bien de l'humanité ?

 


Pierre-Henri Bunel, officier retraité des services de renseignements de l’armée française: auteur d’une expertise essentielle publiée dans Le Pentagate de Thierry Meyssan à propos du missile qui a frappé le Pentagone le 11 septembre 2001


jeudi 20 octobre 2016

Le Burnout: la maladie des temps modernes


Le burnout concerne pas moins de 3.2 millions d’actifs en France et n’est toujours pas reconnu au titre de maladie professionnelle. Le pire est qu’il touche les employés les plus dévoués et investis…

Le burnout, ou épuisement professionnel, est en pleine explosion dans notre pays. Les candidats au développement de cette maladie professionnelle ne sont pas moins de 3,2 millions en France, selon une étude récente (référence en bas de page).

Pourtant le burnout ne figure toujours pas au registre des maladies professionnelles reconnues par l’administration. Le sujet récemment évoqué à l’assemblé nationale, a finalement été rejeté. Pourtant cette reconnaissance favoriserait la prise en charge de la maladie et permettrait un meilleur soutien financier pour le malade.

Burnout : la maladie du siècle

Le burnout, en français le Syndrome d’épuisement professionnel, sont des termes qui apparaissent au tout début des années 70. Ils sont alors employés pour qualifier l’état d’affaiblissement général et psychique constaté chez les professionnels dont le métier demande beaucoup d’abnégation : médecins, infirmières, travailleurs sociaux ou enseignants.

Maintenant, on sait que le syndrome d’épuisement professionnel touche tous les secteurs d’activités, bien que certains soient bien plus affectés que d’autres. Les exigences professionnelles sont de plus en plus fortes.

Compétitivité et résultats financiers sont les bourreaux modernes du monde du travail.


D’ailleurs, la société ne porte même plus l’idée du bonheur au travail. Les préoccupations du jour pour les décideurs politiques sont par exemple : le coût que représente le niveau du smic pour les entreprises…

Les symptômes du burnout

Encore assez peu connu dans la population, la personne atteinte peut croire à une simple dépression légère à modérée, puisqu’il ne présente pas l’ensemble des symptômes du dépressif.

Il développe par contre d’autre symptômes, propres au burnout: un état d’épuisement mental, physique et émotionnel grave qui survient petit à petit, sournoisement, après de longs mois voire des années d’exposition à des situations de stress intense.

Un jour, l’épuisement est devenu total


La personne est alors littéralement clouée au lit ou dans son canapé des journées entières, jusqu’à ce qu’il accepte de se soigner. La situation est effrayante pour le malade ainsi diminué : lui qui débordait d’énergie au travail se retrouve sur les genoux, incapable de se relever. Il est alors en proie à l’angoisse en face du vide que représente son inaction.

Sa capacité de raisonnement s’est évanouie, les décisions les plus élémentaires s’avèrent impossibles à prendre. La mémoire fait défaut. Tenir une conversation est pénible. Des choses simples comme écrire, prendre sa voiture, utiliser un ordinateur plongent le malade dans la panique.

Jusqu’au jour où le corps lui aussi déclare forfait. Des douleurs surgissent et différents troubles psychosomatiques apparaissent, comme des messages que le cerveau transmet à travers le corps du malade qui n’entend pas raison.

Qui est concerné?

Une étude récente (lien en bas de page) met en évidence que 3,2 millions d’actifs déclarent être soumis fréquemment à un stress important ou modéré, lié au travail qu’ils occupent.

Ce syndrome concerne les professionnels les plus dévoués qui aiment profondément leur métier. Ceux dont l’investissement au travail est important, trop important. Dans certaines catégories professionnelles les gens sont plus exposés au stess et donc au burnout.

Si l’employé dévoué manque de reconnaissance de sa hiérarchie et/ou de son environnement professionnel, les conditions propices sont réunies pour le faire plonger.

Comment en arrive-t-on là


Le burnout est une « déflagration interne » ou implosion, résultant d’une rencontre passionnée et passionnelle entre :

un candidat passionné bourré de talent et de générositéun projet professionnel qui inspire le dépassement de soi et demande d’être performant

Il existe des facteurs personnels qui favorisent cette implosion :

Une tendance au perfectionnismeune exigence exacerbéele peu d’estime de soiun niveau d’anxiété anormalcertaines formes de rigiditédes difficultés à percevoir et exprimer les émotionsdes comportements de type « sauveur »un sentiment de devoir « donner sa vie pour les autres »

L’épuisement professionnel est la conséquence d’une fracture entre la personne et son intériorité. Ses valeurs profondes n’ont plus leur place dans son environnement professionnel. C’est une véritable négation de la personne dans ce qu’il a de plus humain. C’est trop largement insupportable pour que le cerveau s’en accommode : il développe la maladie.

L’engrenage est presque inévitable, il est en tout cas très fort. Ce qu’il y a de plus humain en nous ne peut être délibérément mis de côté sans que des dommages importants en découlent. Croire le contraire est idiot et dangereux.

Comment s’en sortir ?

Il faut prendre les signaux d’alarme au sérieux. Dès lors que « cet état dépressif latent » s’est installé, il faut consulter son médecin. Entrer dans une démarche de soins et bien sûr : s’arrêter un temps de travailler pour s’occuper de soi avec bienveillance, comme on le fait pour ceux que l’on aime.

Il faut simplement s’arrêter de courir pour souffler un bon coup. Laisser le silence, le vide puis le doute s’installer. Viendra ensuite le temps de la remise en question.

Quand enfin, le miraculé a identifié les éléments déclencheurs du burnout; puis réorienté sa vie pour renouer avec ses valeurs profondes qui sont sa force,  il retrouve son humanité et la santé.

Le problème est identifié

Le monde du travail devient de plus en plus exigeant, de plus en plus impitoyable. Des gens volontaires et dévoués sont broyés sur l’édifice de la sacro-sainte rentabilité économique.

Une toute petite partie de la population tire des bénéfices de cette situation. Mais… rien n’est acquis, rien n’est définitif.

Source: Mieux vivre autrement 

Les États-Unis devront-ils aussi payer pour leurs crimes contre l'Irak ?

L'arab project in Iraq, un groupe de lobbyistes irakiens dirigé par Najeh al-Meezan, va demander au Parlement de Bagdad de voter une loi permettant aux Irakiens de réclamer des compensations aux Etats-Unis pour les «exactions » commises dans leur pays par les troupes américaines, les contractors et les escadrons de la mort créés par la CIA.

L’initiative prise par l’Arab project in Iraq fait suite au vote de la loi JASTA (Justice Against Sponsors of Terrorism Act), le 28 septembre dernier, par les deux chambres du Congrès US. Cette loi permet notamment aux familles victimes des attentats du 11 septembre 2001 d’engager des poursuites contre l’Arabie saoudite « soupçonnée » d’avoir aidé les pirates de l’air ayant écrasé leur avion sur les tours du World Trade Center (15 des 19 terroristes étaient de nationalité saoudienne). Le nom du prince Bandar, alors ambassadeur d’Arabie à Washington, proche de George W. Bush et de Dick Cheney, est cité dans les 28 pages, déclassifiées en juillet 2016, du rapport de la Commission d’enquête sur les attentats.

En 2007, l’Opinion Research Business (ORB) a estimé à 1 220 580 le nombre des victimes civiles en Irak, actualisant l’étude de chercheurs de l’Université Johns Hopkins – publiée un an plus tôt par le journal médical britannique The Lancet – qui en avait décompté plus de 600 000. Au-delà de la bataille sur le nombre d’Irakiens tués, on imagine le nombre de procès qui pourraient être intentés contre les Etats-Unis.

Le président Obama avait opposé son véto à la promulgation de la loi JASTA, arguant qu’elle «aurait un impact néfaste sur la sécurité nationale des Etats-Unis». Elle pourrait en effet conduire des fonctionnaires américains devant les tribunaux alors qu’ils jouissent d’une immunité judiciaire partout où les Etats-Unis interviennent militairement. Elle ne le met pas non plus à l’abri de poursuites judiciaires pour les assassinats qu’il ordonne via ses drones tueurs.

Pression de l’opinion publique et campagne électorale obligent, le Congrès a confirmé son vote, mais a laissé entendre qu’il pourrait y apporter quelques modifications plus tard. On devine lesquelles…
En attendant, l’Arab project in Iraq s’est engouffré intelligemment dans la brèche ouverte par la loi JASTA. Les députés irakiens suivront-ils ? Les agents américains qui peuplent le Parlement de Bagdad sont sans doute déjà à l’œuvre pour enterrer le projet que Najeh al-Meezan entend déposer.

Source

mercredi 19 octobre 2016

Arabie Saoudite: un prince exécuté pour la première fois !

Un membre de la famille royale saoudienne, condamné à mort pour avoir tué un homme au moyen d'une arme à feu, a été exécuté à Riyad – une première depuis 1975. Le ministère de l'Intérieur saoudien s'est félicité de cette décision de justice.

En Arabie saoudite, même les membres de la famille royale n'échappent pas à la justice. C'est ce que tend à prouver l'exécution à Riyad du prince Turki bin Saud al-Kabirannoncée par le ministère de l'Intérieur saoudien dans un communiqué cité par l'agence Saudi Press Agency, mardi 18 octobre.

Le ministère a salué cette mise à mort, la première depuis quatre décennies d'un dignitaire de la famille régnante, considérant qu'elle rappelait au peuple saoudien que les autorités étaient prêtes à «préserver la sécurité et assurer la justice».

Le prince Turki bin Saud al-Kabir a été condamné à la peine capitale après avoir été reconnu coupable du meurtre d'un de ses compatriotes, Adel al-Mahemid, lors d'une rixe aux abords de Riyad en décembre 2012. L'oncle de la victime, Abdul Rahman al-Falaj, a déclaré que la condamnation du meurtrier reflétait le «justesse du système judiciaire» de la monarchie wahhabite, selon des propos rapportés par la chaîne Arab News.

Si, en Arabie saoudite, la plupart des exécutions prennent la forme de décapitations en place publique au moyen d'une épée, le ministère de l'Intérieur n'a pas précisé si la mise à mort du prince s'était déroulée de cette manière. Ce dernier est la 134e personne à se voir infliger la peine capitale dans l'Etat du Golfe en 2016. Le meurtre, le trafic de drogue, le vol à main armé, le viol ou l'apostasie sont passibles de condamnation à mort dans le royaume.

Source: RT

lundi 17 octobre 2016

Syrie: la guerre pour le gaz et les gazoducs continue ?

Début Avril 2013 le Dr. Imad Fawzi Shueibi parlait pour la première fois sur une chaine de télévision, en l’occurrence la chaîne Al-Mayadeen, des découvertes pétro-gazières en Méditerranée orientale transformant certains pays du Moyen-Orient en États producteurs et exportateurs de gaz et de pétrole. Une véritable surprise, pour les non initiés, concernant essentiellement la Syrie, le Liban, Chypre, Israël et la Turquie. Il avait alors divulgué les documents et graphiques de deux sociétés  norvégiennes spécialisées dans l’exploration du sous-sol ayant ratissé la côte méditerranéenne sur 5000 Km2.

Ces informations expliquent en grande partie l’intensité du conflit autour et contre la Syrie dont les ressources seraient de loin les plus importantes, d’autant plus qu’il nous apprend que la société franco-américaine « CGGVeritas » est entrée sur la ligne en rachetant les deux sociétés norvégiennes qui n’avaient pas livré tous leurs petits secrets.

Aujourd’hui, les masques sont tombés et ne dissimulent plus ni les causes, ni les moyens, ni les trahisons, ni les mensonges, ni les crimes, ni les turpitudes ayant nourri cette sale guerre dite « par procuration » ; ce qui lui a fait dire que la Syrie vivait une « malédiction » là où elle aurait pu espérer le contraire.

Les masques sont tombés, mais la guerre continue malgré tout. En voici quelques raisons tout bêtement commerciales extraites d’une émission TV de la chaîne libanaise NBN [NdT].

1. Docteur Shueibi, pensez-vous que la Syrie se dirige vers une stabilisation obligée ?

Je pense que nous nous dirigeons obligatoirement vers cela, car il s’agit d’une région riche en gaz et en pétrole pour les cent années à venir, sans compter les gazoducs qui devront la traverser. J’ajoute que je vois dans les derniers évènements auxquels nous venons d’assister le règlement du conflit arabo-israélien. Ceci semble encore plus évident si nous tenons compte des récentes critiques, presque menaçantes, prononcées par Kerry à l’encontre de Netanyahou lorsqu’il lui a rétorqué : « Est-ce qu’Israël veut une troisième Intifada?» [1].

Parlant de nouvelle intifada, Kerry a sans doute signifié aux Israéliens que si depuis toujours ils agissent à leur guise en tuant et emprisonnant comme bon leur semble, c’est bien parce qu’ils sont protégés par l’ami américain. Mais voilà que les USA ainsi que la Russie veulent régler les problèmes de la région et en éteindre l’incendie. A-t-on jamais vu des guerres dans une une région gazière et pétrolière ?

2. Parlez-vous d’une paix prochaine non seulement pour la Syrie mais pour toute la région ?

Sans vraiment insister sur le mot « paix », parlons plutôt d’une sorte de stabilité ou de nouveaux équilibres entre les forces belligérantes…

3. Quand ?

Dans un délai de 10 ans.

4. Est-ce à dire que la région ne connaîtra pas de stabilité avant dix ans ?

Je pense que si Israël persiste dans son entêtement, il n’y aura pas de retour à la stabilité et cela affectera toute la région, y compris Israël. Mais peut-être que l’on arrivera à assouplir ses positions… Notez que Netanyahou, malgré sa bouderie, compte se rendre en Russie le 20 Novembre et qu’il a eu un contact téléphonique avec Poutine hier.

L’Israélien est, à ma connaissance, d’une grande intelligence lorsqu’il s’agit de rejoindre les forces ascendantes. Rappelez-vous qu’en 1956 il a vite permuté de la France et de la Grande Bretagne vers les USA. Aujourd’hui, c’est la Russie et la Chine qui montent ! N’oubliez pas non plus que la Russie a signé un accord concernant le champ gazier situé au Nord d’Israël, lequel champ est imbriqué avec celui du Liban. Par conséquent, je demande à mes frères libanais : «  Ne vous-êtes vous pas posés la question de savoir pourquoi autant de précipitations concernant le dossier pétro-gazier ? ».

 5. Précipitation des Israéliens pour voler nos ressources à nos frontières !

Cela fait un bout de temps qu’ils volent… mais ceux qui courent après ce dossier ont fini par sentir qu’il était temps de songer au partage de ces ressources.

6. Autrement dit, la part qui doit nous revenir à nous les Libanais ?

Oui, la part libanaise. Mais la question dangereuse concerne la Syrie qui, en plus du gaz et du pétrole dont elle regorge, est sur le trajet que doivent emprunter divers gazoducs. Alors de deux choses l’une ; soit le calme revient d’ici deux ans, suivi par les appels d’offre, les forages aboutissant à la production dans un délai de 7 années ; soit il y a ajournement par ceux que cela arrange de laisser brûler la Syrie pour que le prix du gaz reste élevé.

Ce prix restera élevé tant que le gaz syrien n’est pas exploité, que le gaz iranien reste pour une grande part hors circuit, que le sort du gaz qatari [à l’origine de tout ce jeu] reste indéterminé, et que le gaz de l’Arabie saoudite n’est pas rendu en mer Méditerranée. Tant qu’il en est ainsi, les prix du gaz israélien et du gaz russe resteront élevés !

7. C’est pourquoi l’on reporterait la stabilisation à plus tard ?

L’une des théories israéliennes voudrait que cette instabilité perdure tant qu’Israël n’aurait pas écoulé la moitié de son gaz. Elle implique que sur ses 20 années de réserves, il pourra vendre la moitié de son gaz à prix élevé pendant 10 ans pour ne pratiquer qu’ensuite le tarif mondial qui ira nécessairement à la baisse.

C’est une théorie que nous devons prendre en considération, tout en sachant que le problème ne dépend pas de la seule volonté d’Israël. Mais si elle devait se vérifier, une analyse à froid m’amène à penser qu’une telle situation serait toute aussi intéressante pour la Russie qui fournit 46% du gaz européen.

8. Mais n’est-il dans l’intérêt de la Russie d’exploiter le gaz de notre région ?

Bien-sûr, c'est dans son intérêt.

9. Et comme vous venez de le dire, elle exploitera le gaz des territoires occupés et participera pour une grosse part à l’exploitation du gaz syrien ?

Et dans ce cas, ce qui devient encore plus important est le prix du gaz. En effet, s’il y a entente entre la Russie, l’Europe et les USA, la théorie israélienne n’est plus valable. La Syrie en aura terminé avec cette malédiction et le problème syrien sera résolu. D’ailleurs, il me semble que la Russie et les USA accélèrent dans ce sens et qu’ils se sont déjà entendus non seulement sur les modalités d’exploitation mais aussi sur les prix.

10. Mais alors, partant de la théorie qui veut que l’exploitation des ressources pétro-gazières nécessite la stabilité de la région, pourquoi a-t-on allumé cette guerre incendiaire en Syrie, avec son cortège de sang, de morts et de destructions ? Pourquoi n’a-t-on pas commencé par profiter de la stabilité qui y régnait quitte à changer d’avis en cas d’échec ?

C’est une question de rigidité ou de souplesse des prises de position des uns et des autres, et il nous faut envisager la synthèse de tout ce qui se passe dans notre région en sachant que nous ne pouvons toujours pas en donner une image définitive. Cette image est jusqu’ici incertaine et ne pourra être réglée qu’en fonction de la nature des conflits, l’arrêt des combats, les ententes régionales, internationales et nationales.

Si l’Arabie saoudite n’arrête pas son escalade dans la violence et persiste à refuser de suivre les USA, la guerre sera longue ! Certains disent qu’elle est totalement inféodée aux USA et qu’elle suivra leurs directives. D’autres pensent qu’elle profite de leur faiblesse et se rebiffe réclamant sa place au soleil. De nombreux centres de recherche en arrivent à la conclusion que l’Arabie saoudite peut encore mener sa « Guerre du pétrole » et que même si les USA peuvent produire 12 millions de barils de pétrole de schistes ou autres, par jour ; ils auront quand même besoin de 4 millions de barils supplémentaires par jour.  Ils devront se les procurer en grande partie du côté de cette même Arabie saoudite qui reste ainsi un facteur non négligeable de l’équation, malgré sa dépendance… Ce n’est que dans environ trois mois que nous pourrons savoir si elle s’obstine dans sa rébellion ou obtempère, à moins qu’elle ne subisse à son tour les méfaits de conflits internes. Ce que je ne lui souhaite pas.

11. Ces conflits internes n’auront peut-être pas lieu étant donné la stabilité requise pour la région ?

Rappelez-vous les paroles de Richard Perle disant que le « chaos constructif » de notre région devait commencer par l’Irak, puis passer au Liban, à la Syrie, à l’Arabie saoudite pour terminer par le grand prix censé être l’Egypte. L’Arabie saoudite était dans le collimateur… J’espère qu’elle saura raison garder.

12. Mais qui a dit que le dossier du gaz avait une telle incidence sur ce qui se passe ? Qui a dit qu’il y avait de telles ressources pétro-gazières en Syrie et au Liban ? Quelles sont les études menées dans ce cadre ?

J’ai déjà exposé une partie de ces études sur Sham FM en 2012, puis dernièrement sur la Chaîne TV Al-Mayadeen [3] [4]. C’est pourquoi, je me contenterai d’en rappeler l’essentiel avant d’apporter des données supplémentaires.

La société norvégienne Inseis a délivré à la Syrie les résultats d’une première exploration off-shore en deux dimensions [2D]. Elle révélait les 14 gisements de pétrole dont j’ai déjà parlés. Ensuite, une deuxième société toujours norvégienne, la SAGEX, a repris le travail et a rendu des résultats comparables à la précédente en se gardant de communiquer les résultats des données sismiques transformées en 3D permettant une estimation bien plus quantitative du rendement des gisements en sols marins que la 2D. Puis, ces deux sociétés ont été rachetées par « CGGVéritas » qui est une société franco-américaine basée à Londres. Cette dernière société a donc récupéré le contrat et les données concernant la Syrie. Et là, le jeu devient plus clair !

Ainsi, lorsque j’avais présenté une première image sur Al-Mayadeen j’avais dit que les premières estimations des rendements pétroliers pour les gisements [14-9-10-13] s’étendant de la frontière libanaise jusqu’à Banias seraient équivalents à ceux du Koweït. Je m’étais basé sur les données 3D prétendument non acquises par la SAGEX. En effet, ces données que j’ai pu consulter indiquent des rendements de 1,6 à 2 millions de barils de pétrole / Jour.

13. Sans parler du gaz ?

Oui, ces chiffres concernent uniquement le pétrole. Quant au gaz, j’avais dit que les gisements étaient considérables en territoire syrien avec un rendement estimé dix fois supérieur à ceux d’Israël et du Liban réunis, le centre étant localisé à Qara entre Damas et Homs.

14. Donc on-shore ?

Absolument ! Mais les sols marins sont aussi très riches en gisements gaziers, les rendements estimés augmentant sensiblement au fur et à mesure que vous remontez vers la côte syrienne. Et, pour en revenir au pétrole, si l’on additionnait les rendements des gisements syriens on arriverait à un total se situant entre ceux de l’Irak et de l’Iran !

15. Autrement dit la Syrie est nantie en pétrole et en gaz et le jeu valait son coût ?

Il le valait, d’autant plus si nous intégrons les trajets des gazoducs que j’ai déjà détaillés. Ainsi le projet de gazoduc russe South Stream qui passe par la Mer Noire et se dirige vers l’Autriche, traversant toute l’Europe, est un concurrent direct du projet Nabucco passant par la Turquie. Il a été voulu par les USA pour servir l’Europe en court-circuitant la Russie. La bataille s’est finalement soldée en faveur de la Russie pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici [3].

Et, à l’avenir, tout porte à croire que le secteur germanique l’emportera dans l’équation européenne et que nous assisterons à une coopération sans précédent entre la Russie ; l’Allemagne et l’Autriche. Personnellement, je vois l’Allemagne comme une future grande puissance disposant d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.

16. La coopération russo-allemande est déjà bien avancée !

En effet. Tout est affaire d’intérêts commerciaux. Le gazoduc russe North Stream qui se dirige directement vers l’Allemagne via la Mer Baltique est l’un des secrets des relations particulières entre ces deux pays. Ceci dit, je pense qu’il est faux de dire que la Russie agit contre l’Europe. La Russie n’est pas l’URSS et il n’est pas interdit d’imaginer des lendemains plus ensoleillés, car ses relations avec l’Europe sont indestructibles.

De notre côté, nous avons à faire avec le gaz qatari et le gaz iranien issus d’un site d’exploitation off-shore [North Dome] situé à la frontière des deux pays. La partie iranienne [South Pars en jaune sur cliché de capture d’écran] est plus riche que la partie qatarie [en rose]. Les gazoducs respectifs doivent suivre un trajet passant par la Syrie !

17. C’est donc la fameuse nouvelle route de la soie dont vous avez parlé à plusieurs reprises ?

Exactement. Et je pense que c’est là le nœud des problèmes auxquels devra s’ajouter celui de l’acheminement des énormes quantités de gaz des régions de Rub’ Al-Khali et de Ghawar située au sud-ouest de Riad ; problème non encore résolu.

Le Qatar avait l’intention de faire passer son gazoduc par le territoire syrien [4], mais voilà que l’accord signé en Août 2011 entre l’Iran, l’Irak et la Syrie résout le problème de l’acheminement du gaz iranien vers la mer Méditerranée sans régler celui de l’acheminement du gaz qatari. Il ne lui restait plus que l’option de son transport par voie maritime qui nécessiterait une flotte de 1000 navires. Un coût exorbitant ramenant les bénéfices qataris escomptés, sur plusieurs années, de 800 milliards de dollars à 80 milliards ! Par ailleurs, il n’est pas exclu que le gaz saoudien doive suivre le même trajet en direction de la Syrie.

18. Les dossiers du gaz sont donc fondamentaux dans la crise syrienne?

Absolument. C’est pourquoi, je ne peux que répéter à mes compatriotes syriens que nous sommes face à des « conflits d’intérêts commerciaux » impliquant les multiples facteurs d’une même équation : Russie, USA, Israël, Iran, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, etc. L’unique moyen de nous en sortir serait que chacun puisse y trouver son compte. C’est à cela que nous devons raisonnablement travailler.

Source
Vidéo NBN