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vendredi 18 novembre 2016

Américains en Tunisie pour contrôler la Libye et surveiller l’Algérie

Le Washington Post, l’armée américaine a bien pris pied en Tunisie pour soi-disant combattre Daech et Al-Qaïda en Libye, deux organisations criminelles et terroristes qu’ils ont soutenu en Irak et en Syrie. Lorsque TS a été le premier site d’information à révéler l’existence de bases américaines en Tunisie, plusieurs sceptiques ou mercenaires, au sein de la « classe politique » comme chez les « journalistes », ont tenté de semer le doute quant à notre crédibilité. C’est pour ceux qui les ont crus que nous publions ces quelques extraits du Washington Post.

C’est une enquête d’Adam Entous et de Missy Ryan, qui a été publiée le 26 octobre 2016 dans Le Washington Post. Ces deux journalistes d’investigations n’ont évidemment pas tout dit sur la mission proprement algérienne des bases américaines, mais ce qu’on apprend sous leur plume est déjà largement suffisant pour conclure combien la Souveraineté de la Tunisie est devenue aussi creuse que vide de sens. 

Selon nos confrères américains, « L'administration Obama a insisté pour obtenir cette base tunisienne dans le cadre d'une stratégie de sécurité pour l’ensemble du Moyen-Orient consistant à placer des drones et des petites unités d'opérations spéciales dans un certain nombre d'installations permettant de frapper des objectifs qui pourraient représenter une menace pour l'Occident ». 

En d’autres termes, il n’y a pas seulement Remada ou l’élargissement de la piste de la base aérienne de Gafsa, mais l’ensemble des bases tunisiennes qui sont passées sous le contrôle du Pentagone et non guère de l’OTAN (à lire l’article de Lilia Ben Rejeb). 

Toujours selon Le Washington Post, « Les fonctionnaires de l'administration Obama disent qu'ils ont essayé de renforcer la démocratie naissante de la Tunisie et de positionner le pays comme un partenaire antiterroriste clé dans la région. Bien que les drones opérant en Tunisie ne conduisent que des missions de surveillance, les responsables américains ont déclaré qu'ils pourraient être armés à l'avenir si la Tunisie autorise les Etats-Unis. L'ambassade de Tunisie à Washington a refusé de commenter ». 

Traduction après décryptage : les Américains ne sont pas là pour protéger leur butin de guerre (les puits de pétrole libyen), ni pour essayer de déstabiliser l’Egypte et l’Algérie (qui est d’ailleurs dans la coopération « amicales » avec les forces américaines !), mais pour protéger la jeune démocratie tunisienne contre le terrorisme et plus exactement contre Daech, leur ex allié en Irak et en Syrie. 

Pour Le Washington Post, « Les responsables tunisiens qui négociaient le deal concernant les drones étaient particulièrement préoccupés par la réaction publique à la coopération avec une puissance étrangère et voulaient éviter d’apparaître impliqués dans les opérations militaires américaines dans un pays voisin ». C’est la raison pour laquelle tout a été tenté depuis 2011 pour semer le doute dans l’esprit des Tunisiens et pour discréditer toutes informations relatives à la présence militaire américaine en Tunisie. 

Et au Washington Post de conclure que « L'administration Obama avait aussi envisagé d'ouvrir des pourparlers avec les Egyptiens sur la mise en place d'une base drone en Egypte pour soutenir les opérations en Libye. Mais les responsables américains ont déclaré que ces pourparlers n'ont jamais été entamés ». Autrement dit, l’Egypte d’Abdel Fattah Al-Sissi a refusé ce que la Tunisie de Béji et Ghannouchi ont accepté. Et c’est tout le sens de l’accord secret qui a été ratifié par Mohsen Marzouk et John Kerry, en mai 2015 à Washington et auquel on avait donné le joli et très rassurant nom de « mémorandum d’entente pour la coopération à long terme entre la Tunisie et les Etats-Unis » ! 

Avec l’élection de Donald Trump, qui compte mettre fin à la dérive impérialiste et islamo-atlantiste du roi gris des Etats-Unis et de sa complice Hillary Clinton, tous les deux désormais dans la poubelle de l’Histoire, cet accord de Protectorat sera dans peu de temps « caduc », comme dirait le leader palestinien Yasser Arafat !!! 

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lundi 14 novembre 2016

Qui est l'homme à côté de BHL ?

Bah oui, c'est BHL. Mais l'homme qui est à côté c'est son ami...

Abou Hamza al-Masri, son vrai nom est Mustafa Kamel Mustafa. Un islamiste qui a toujours soutenu les terroristes à la création de leur prétendu califat islamique. Il soutenait, à côté de Ben Laden, le GIA (groupe islamiste armé) en Algérie.

En conclusion, là où BHL passe, la paix trépasse. Le sioniste BHL rêvait toujours de détruire l'Algérie. La décennie noire serait alors un complot sioniste pour détruire l'Algérie, mais c'est un complot qui a échoué.


©Imane Ima 

vendredi 28 octobre 2016

La relation entre le MAK et Israël confirmée

Dans un livre paru aux Etats-Unis, et intitulé Periphery: Israel’s Search for Middle East Allies (Périphérie : Israël à la recherche d’alliés au Moyen-Orient), l’ancien officier des services secrets israéliens, Yossi Alpher, a révélé que le Mossad a bien noué des relations avec des berbéristes d’Algérie et du Maroc, afin de maintenir ces pays sous pression.

Un travail qui entre dans le cadre de sa stratégie dite la «doctrine des périphéries», avec pour objectif à long terme le «dés-endiguement géopolitique» de l’Etat hébreu. L’officier israélien confirme par-là les relations entre le porte-voix du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie, Ferhat Mehenni, avec les services de renseignement israéliens.

Traînant déjà de lourds soupçons de connexion avec des officines de pays étrangers, depuis la création du MAK, puis du GPK (gouvernement provisoire kabyle), Ferhat Mehenni enchaînait des sorties publiques à travers lesquelles il affichait clairement sa proximité avec le lobby sioniste en France, et en prenant des positions favorables à la politique d’Israël dans la région. Sa visite à Tel-Aviv, en mai 2012, a été le couronnement logique d’un enrôlement, plus qu’un acte de provocation.

Dans une interview accordée au quotidien israélien Jerusalem Post, il a déclaré sa totale allégeance à Israël. «Les Kabyles ont toujours eu un peu de sympathie pour Israël», a-t-il affirmé. «Cette sympathie, argumente-t-il, s’est matérialisée par le soutien de la Kabylie à l’Etat israélien.» L’ancien chanteur atteste que «pendant la guerre de 1967, la Kabylie a applaudi la défaite des Arabes».

Une contrevérité à laquelle les historiens n’hésiteront pas à répondre. Ferhat Mehenni ne s’arrête pas là. Il déclare que «lui et son peuple» continueront à poursuivre une «défiance vis-à-vis de la loi algérienne qui veut qu’Israël soit boycotté» et souligne qu’il «espère que les relations entre la Kabylie et Israël puissent être intensifiées». Dans une déclaration à la presse, parue cette semaine, le gourou du MAK dit ne pas regretter son action et qu’il n’hésiterait pas à retourner à Tel-Aviv «s’il le faut». Il justifie cette visite par sa volonté d’élargir son cercle de «soutiens» dans le monde.

Ferhat Mehenni, dont les tentatives de couper la Kabylie du reste de l’Algérie sont vouées à l’échec, était allé chercher en Israël un soutien que lui avaient certainement suggéré les services secrets marocains, lesquels voient en lui le «pion» dont les idées séparatistes pourraient amener l’Algérie à réviser sa position sur l’affaire du Sahara Occidental.

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mercredi 26 octobre 2016

Yémen: Alger dit non à Ryad

L'algérie a rejeté la demande de l'Arabie saoudite et du Qatar l'appelant à participer à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen.

La récente visite en Algérie des commandants des armées saoudienne et qatarie avait pour objectif de proposer une participation de l'Algérie à la mission des forces de maintien de la paix au Yémen, a écrit le site Middle East Eye citant une source diplomatique algérienne.

"L'Arabie saoudite veut mettre fin à la guerre contre le Yémen et déployer à la place des forces de maintien de la paix sur ce territoire", selon ce diplomate qui a fait part de la réaction algérienne à la proposition de l'Arabie saoudite et du Qatar.

L'Algérie a dit qu'elle examinerait la proposition mais que sa réponse était, pour le moment, négative.

L'Algérie avait déjà aussi rejeté une collaboration à la coalition saoudienne au Yémen, disant qu'elle ne permettrait jamais à ses forces de mener des opérations militaires au-delà des frontières du pays.

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dimanche 16 octobre 2016

Proposition algérienne à Téhéran et Ryad

Sous couvert de l'anonymat, une source diplomatique algérienne a affirmé qu'Alger avait proposé à l'Iran et à l'Arabie saoudite la formation d'une force de maintien de la paix regroupant des pays arabes non impliqués dans l'affaire yéménite, précise l'agence Tasnim.

Citée par l'agence turque Anadolu, cette source a affirmé que le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, avait fait cette proposition à ses homologues iranien et saoudien en marge de l'Assemblée générale des Nations unies à New York. Cette source n'a donné aucun commentaire sur la réaction des parties iranienne et saoudienne. Aucune information n'a filtré sur le nombre des effectifs d'une telle force de maintien de la paix et aucune source officielle en Algérie ne s'est encore exprimée à ce sujet.

Toujours selon cette source diplomatique algérienne, cette proposition a été faite dans le cadre des efforts visant à rapprocher les positions des parties impliquées dans l'affaire yéménite.

Pour rappel, les efforts effectués ces derniers mois par l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Ismail Ould Cheikh Ahmed, afin d'amorcer une entente entre les parties impliquées (le gouvernement démissionnaire, le mouvement Ansarallah et le parti d'Ali Abdallah Saleh) n'ont donné jusqu'ici aucun résultat tangible.

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vendredi 14 octobre 2016

Israël suspend sa coopération avec l'UNESCO

L'UNESCO a adopté jeudi une résolution passant sous silence les liens historiques du Mont du Temple et du Judaïsme, une décision perçue en Israël comme «révisionniste». L'Etat hébreu a suspendu vendredi sa coopération avec l'organisation. 

Dans une lettre adressée à la directrice générale de l'Unesco Irina Bokova et publiée sur Twitter, le ministre israélien de l'Education Naftali Bennett accuse l'Unesco d'apporter un «soutien immédiat au terrorisme islamiste», et annonce la suspension par la commission israélienne de l'Unesco de «toutes ses activités professionnelles avec l'organisation internationale».

Au total, vingt-quatre pays avaient voté en faveur de cette résolution, six ont voté contre (les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, les Pays-Bas, la Lituanie et l'Estonie) et vingt-six se sont abstenus. Deux n'étaient pas présents lors du vote. Selon des sources internes interrogées par le quotidien israélien Haaretz, Israël est parvenu, au terme d'importants efforts diplomatiques, à convaincre l'ensemble des pays européens de ne pas voter pour, ainsi que l'Argentine, le Togo ou encore l'Inde. 

Le texte de la résolution, proposé par la Palestine, l'Egypte, l'Algérie, le Maroc, le Liban, Oman, le Qatar et le Soudan, condamne de manière générale Israël pour sa gestion des lieux sacrés, notamment à Jérusalem. Il affirme également que Jérusalem est une ville sainte pour les trois religions monothéistes, le Judaisme, l'Islam et la Chrétienté. Mais il inclut un passage évoquant la question ultra sensible du Mont du Temple, et qui , rappelant que le site est sacré que pour les Musulmans, omet d'évoquer le fait qu'il l'est également pour les Juifs. Le site n'est ainsi qualifié que par ses noms musulmans, la mosquée d'Al-Aqsa et «Haram al-Sharif». 

Le site le plus sacré du Judaïsme

«Aucune organisation dans le monde ne peut dire qu'il n'existe aucun lien entre le peuple Juif et la terre d'Israël et Jérusalem. Une organisation qui agit ainsi ne fait que s'humilier», a réagi le président israélien Reuven Rivlin. «Dire qu'Israël n'a pas de connexion avec le Mont du Temple et le mur occidental est comme de dire que la Chine n'a pas de liens avec la Grande Muraille ou que l'Egypte n'a pas de liens avec les pyramides», a estimé pour sa part le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou. 

La mosquée Al-Aqsa de Jérusalem a été construite sur le site des deux temples juifs bibliques, et constitue le site le plus sacré du judaïsme. Les musulmans le considèrent pour leur part comme le troisième site le plus saint de l’islam. Depuis qu'Israël a pris le contrôle de la zone en 1967 aux dépends de la Jordanie, les Juifs sont autorisés à se rendre sur le site, mais n'ont pas le droit d'y prier.

En avril dernier, une résolution similaire adoptée par le comité exécutif de l'Unesco avait été votée par la France, ce qui avait provoqué une crise diplomatique entre Israël et la France. François Hollande et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avaient alors évoqué la question par téléphone, le président français promettant que Paris ne soutiendrait plus de telles résolutions à l'avenir.

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dimanche 9 octobre 2016

Mahmoud Bouhamidi mort avec Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Omar Yacef dit Petit Omar

Le 8 octobre beaucoup d’algériens se souviendront avec recueillement le sacrifice, le 8 octobre 1957 rue des Abderrames en pleine Casbah d’Alger, de Ali la Pointe, dernier responsable en activité de la Zone Autonome d’Alger, et de ses trois derniers compagnons.

Ils étaient quatre : Hassiba Ben Bouali, Omar Yacef dit Petit Omar et Mahmoud Bouhamidi, l’occulté de ce groupe de héros et de martyrs. On ne parle que de trois On oublie ou on occulte presque toujours Mahmoud. Pour nous, Fadela et Ghania Bouhamidi, ses petites sœurs, les précédents anniversaires ont été des moments pénibles. Son nom sera probablement oublié cette année encore. Par la force de l’oubli répétitif, trop de jeunes et trop d’algériens croient aujourd’hui que les martyrs de la rue des Abderrames se résument à trois noms : Ali la Pointe, Petit Omar, Hassiba Ben Bouali. Nous portons encore, pour ces trois noms une amitié, un amour, un respect, inégalables, le même que pour notre frère Mahmoud.

Ils ne sont pas dans nos cœurs dans une concurrence de fraternité avec notre frère de sang, mais dans une unité totale. Car, entre fin 1955 et octobre 1957, nous avons vécu près de deux ans dans cette maison de notre oncle Guemati, 4 rue Caton, transformée en véritable Quartier Général de la Zone Autonome d’Alger. Ces trois martyrs, ainsi que Yacef Sadi et Zohra Drif, et parfois les frères Ramel, ont partagé notre maison, notre temps, nos repas, nos rêves et quelquefois notre jeu de la Boqala. Nous avons porté les couffins de Hassiba, nous avons porté les tracts et des messages cachés dans nos vêtements ou sous-vêtements. Notre mère et notre tante maternelle, Baya Guemati née Gharbi, mère de Mustapha Guemati dit Mustapha le coiffeur, se sont quotidiennement occupées de leur hygiène, de leur santé, de leurs repas et ont monté, pour eux, à tour de rôle la garde jour et nuit sur les terrasses.

Elles chauffaient leur eau, tous les matins, pour leur douche. La cache étroite faisait transpirer et ankylosait les corps. Yacef Sadi et Zohra Drif, appelaient notre mère « Yemma Fettouma ». Hassiba et Ali l’appelaient «El Khout ». Ali la pointe et Yacef sadi ont décidé de nous retirer de l’école pour des raisons impératives de sécurité. Ali nous a versé dans le travail de l’organisation, souvent sous la conduite de Mahmoud. Pas une fois, pas une seule, leur présence n’a été trahie par nous-mêmes, par les autres enfants ou par nos parents. Dans notre cœur, un souvenir est plus fort que tous les autres. Hassiba était blonde avec des yeux bleus. Pour la transformer notre mère colorait régulièrement ses cheveux au henné.
Un jour elle lui a coupé ses cheveux très longs. Elle restera avec ses armes et son poignard le modèle de la beauté et de l’engagement. De Zohra Drif, le souvenir est plutôt celui de sa machine à écrire que détectera la « poêle » des parachutistes et conséquemment la cache que nous avions si bien protégée. Notre père avait une attention particulière pour Petit Omar, renforcée encore plus après son isolement forcé. Il lui ramenait des marrons, des cacahuètes, du maïs grillé, des noisettes. Petit Omar l’appelait Baba Menouer. Le commerce de notre père, servait de boîte aux lettres.

A trois reprises notre père fut pris par les paras et torturé pour lui faire avouer la vérité sur Mahmoud, dont une fois au sinistre Casino de La Pointe Pescade. Mustapha Guemati, sera arrêté, deux fois pendant cette période mais les dirigeants de la Zone ne bougeront pas tant était forte leur certitude qu’il ne parlerait pas. Mustapha ne parlera pas malgré des tortures indicibles. Il venait de se marier. Il sera condamné à mort. Dans cette maison l’héroïsme était une affaire d’exception autant que de quotidien. Une matinée du printemps 1957, les parachutistes qui recherchaient Azzedine le cadet de Mustapha entré lui aussi en clandestinité, ont torturé, dans la cour même de la maison, notre tante Baya devant des usagers du marché de Djamââ Lihoud (la Synagogue) ramenés de force.
Les paras la frappèrent des heures jusqu’à la faire vomir du sang. Nous ne comptons pas les jours pendant lesquels les parachutistes, (y compris les plus hauts gradés, Massu, Bigeard, Godard) ont envahi la maison pour nous faire avouer, adultes et enfants, la « cache » des fellaghas. Nous tous rassemblés tremblions de peur que quelqu’un d’entre nous cède et parle. Quand Mahmoud a dû entrer en clandestinité totale, le plus dur pour nos parents a été, sur ordre de la Zone, de couvrir la planque en disant que Mahmoud avait disparu, sans jamais revenir, pour avoir volé une grosse somme à son père. Les liens qui nous lient à Ali, Hassiba ou petit Omar, sont aussi puissants que ceux qui nous lient à Mahmoud. Après l’arrestation de Zohra Drif et de Yacef sadi, notre mère a été au cœur de la dernière bataille.

Elle a coupé et jeté dans les toilettes, le plastic comme demandé par Ali. Elle a caché l’argent considérable de la Zone Autonome. Elle a été confrontée à Yacef Sadi, notamment sur la question de l’argent de la Zone Autonome. Chaque 8 octobre, nous avons eu mal de voir notre frère oublié. Nous connaissions quelques raisons de cet oubli mais longtemps nous avons pensé que l’histoire réelle, la grandeur de la lutte et de la cause, étaient plus grande que les petites falsifications de l’histoire. Il n’était pas question pour nous de porter atteinte à la beauté et à la grandeur de notre guerre de libération, même au détriment de notre frère. Ali, Hassiba, Petit Omar, Mahmoud auraient-ils accepté qu’on verse dans le dénigrement de notre combat à cause de quelques survivants ? Mais les derniers développements ajoutent de nouvelles blessures et ne nous permettent plus de considérer cet oubli de Mahmoud comme une faute morale de quelques anciens militants ou quelques médias.
Il est anormal que Zohra Drif, déclare ne pas connaître Mahmoud Bouhamidi, l’adolescent qui a partagé la cache qui l’a protégée et avec qui elle a habité près de deux ans cette fameuse maison du 4 rue Caton. Et dont la mère s’est occupée de ses plus simples besoins. Il était et il est impossible qu’on survive dans la clandestinité, et surtout celle imposée par notre guerre, sans connaître le moindre détail sur la vie des gens qui nous hébergent, adultes, ados ou enfants. Et Mahmoud était un militant de longue date puis un élément clé dans le fonctionnement des communications de l’état-major de la Zone Autonome. Il connaissait presque toutes les adresses et nous le savons pour avoir porté tracts et messages vers certaines d’entre elles. Il est anormal que le chef du gouvernement algérien inaugure un mémorial pour lequel on a élevé des statues à nos frères et sœur Ali, Hassiba et petit Omar et qu’on oublie Mahmoud.

Comment toute la hiérarchie administrative et politique de l’Algérie peut-elle, à ce point, ignorer la vérité pour un acte de guerre aussi retentissant que celui du sacrifice de ces quatre héros qui ont respecté leur serment de ne jamais se rendre comme ont respecté ce serment les frères Ramel ? Nous ne sommes plus face à de petits calculs. Il est encore plus anormal, que de algériens, bien intentionnés, mettent sous le nom de notre frère la photo de Badji Mokhtar, un autre illustre martyr. Nous ne sommes plus face à de petits calculs mais à une véritable distorsion de l’histoire de notre combat. Pour beaucoup de gens, l’oubli de Mahmoud Bouhamidi, correspond à des jeux de mémoire et de prestige qui servait à cacher quelque faiblesse ou quelque faute morale.
Tant que cela restait à ce niveau, nous avons préféré respecter l’histoire de notre guerre de libération, dans sa grandeur et ses dimensions qui dépassent de loin ses acteurs et même ses dirigeants. Mahmoud et ses trois compagnons martyrs appartiennent à cette grandeur. Nos parents appartiennent à cette grandeur d’avoir hébergé le Quartier Général de la Zone Autonome sans jamais parler, céder à la torture. Mais notre mère et notre tante méritent une mention spéciale. En respect de leur serment de mourir plutôt que de se faire arrêter, les quatre martyrs, ont donné leur vie, après les deux frères Ramel.

Que chacun mesure si le combat des héros avait la moindre chance de succès sans cet engagement populaire, anonyme mais total de notre famille et de bien d’autres. Nous n’écrivons à aucune autorité mais nous t’écrivons cette lettre, à toi, cher peuple algérien, pour que tu saches qu’on veut amputer, jusque dans leur mort, Ali la pointe, Hassiba Ben Bouali et Petit Omar de leur frère Mahmoud Bouhamidi, frère dans la vie et le combat autant que dans la mort. Car c’est plus les martyrs qui sont trahis que nous, les sœurs ou les parents de Mahmoud. Et nous nous engageons à rassembler les souvenirs de ces deux années où la maison Guemati a accueilli des êtres aussi exceptionnels que Hassiba, Ali et Petit Omar. Honorez avec nous Mahmoud, Ali, Hassiba, petit Omar, dans ce qu’ils ont d’inséparable. Honorons tous les martyrs. Honorons la prière de Didouche Mourad : « Si nous venons à mourir, défendez nos mémoires. » 

Gloire aux martyrs. A tous les martyrs. 

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lundi 3 octobre 2016

L'Algérie peut devenir le premier producteur mondial en électricité solaire estime un expert

l'Algérie possède le potentiel pour devenir le premier producteur mondial d'électricité à base d’énergie solaire desservant l’Europe et l’Afrique, a estimé samedi à Alger un expert international. Gille Bonafi, consultant et expert du Comité Intergouvernemental des Experts de l’ONU, a appelé à un partenariat énergétique Algérie-UE pour financer cette transition recommandée dans le modèle énergétique du pays.

L’Algérie, forte d’un potentiel solaire thermique du Sahara, équivaut à 10 fois la consommation globale mondiale, gagnerait à exploiter cet avantage comparatif pour devenir un grand producteur mondial, non pas de gaz mais d’électricité, a vivement préconisé Gille Bonafi, lors d'un colloque international sur la transition énergétique en Afrique.

L’un des plus grands gisements solaires au monde, l’Algérie enregistre une durée d’insolation comprise entre 1.700 et 3.900 heures avec une énergie moyenne reçue au m² de 5 kWh, a noté l’expert. Il a fait remarquer qu’en Europe, l'irradiation solaire annuelle globale horizontale (IGH) varie de 800 kWh/m² à environ 1. 800 kWh/m² seulement.

Le programme national de développement des énergies renouvelables prévoit la production d'ici à 2030 de 22.000 MW d'électricité de source renouvelable, notamment solaire et éolienne, destinée au marché intérieur, en plus de 10.000 MW supplémentaires à exporter, rappelle-t-on. Ce qui correspond à 27% de la production globale d'électricité d'ici 2030 et le double de la capacité actuelle du parc national de production d'électricité.

"Il est donc facile d’imaginer le potentiel extraordinaire de l’Algérie qui a vocation à devenir le 1er producteur mondial d’électricité à base d’énergie solaire desservant l’Europe et l’Afrique", a-t-il soutenu.

Et comme l’Algérie est déjà le premier producteur africain de gaz naturel et possède les 2èmes réserves de gaz d’Afrique, derrière le Nigeria, sa "clé du future" serait, selon M. Bonafi, l’association du soleil et du gaz afin de produire de l’électricité.

Notant que le gaz naturel était le combustible le moins polluant, rejetant le moins de CO², l’expert a rappelé que le changement climatique impactait l’Algérie à hauteur de 7% de son PIB. Avec un PIB de 167 milliards de dollars en 2015, l’Algérie a perdu 11,69 mds USD à cause de ce phénomène, a-t-il indiqué.

L’autre motif qui devrait encourager le pays à aller en avant dans le développement de la production électrique à partir du Solaire, est l’augmentation continue de la consommation électrique mondiale.

L’électricité représentait en effet 18% de la consommation mondiale d’énergie en 2013, devant le gaz naturel (15%).

L’expert a, par contre, écarté toute rentabilité de l’investissement dans les hydrocarbures de schistes en Algérie.

"L'Algérie devrait investir 300 milliards de dollars dans les hydrocarbures de schistes qui ne sont rentables qu’avec un baril de pétrole autour des 80 dollars, ce qui ne sera pas le cas avant longtemps. D’ailleurs, aux USA, l’industrie des schistes est à bout de souffle et les faillites s’enchaînent", soutient-il.

L’expert de l’ONU s’interroge, en outre, sur le degré du "bon sens" de la politique énergétique en Europe, où des pays consacrent des sommes importantes pour produire de l’électricité à partir de l'énergie solaire alors qu’ils sont en réalité des pays peu ensoleillés, et que la majorité de leur électricité est tirée du gaz importé.

L’Europe importe aujourd’hui plus de la moitié de sa consommation de gaz, et en 2020, l’Union Européenne ne produira qu’un tiers de ses besoins, selon lui.

Dès 2030, l’UE sera dépendante à plus de 80 % de l’importation du gaz qu’elle consomme.

En plus, la consommation de gaz en Europe pour produire de l’électricité augmenterait au rythme de 3,6% par an sur la période 2020-2040.

"Alors, autant que l’Algérie exporte une partie de son gaz naturel à l’Europe et lui exporte en revanche de l’électricité produite à base du solaire", propose

Source: Huffpost Maghreb