La campagne électorale qui bat son plein outre-Atlantique a eu pour conséquence de relancer les vieilles rancoeurs raciales. D’un côté les policiers blancs exécutent sans autre forme de procès des afro-américains et de l’autre, le candidat Trump permet aux nostalgiques d’une époque pas si révolue de satisfaire leur plus bas instincts trop longtemps contenus.
Après la série de meurtres qui ont endeuillé la communauté musulmane américaine, la situation ne semble pas s’améliorer bien au contraire. A l’image de l’Europe, l’oncle Sam n’a rien à envier à quiconque lorsqu’il s’agit d’incriminer et de martyriser les jeunes musulmans.
Une escalade dans la violence qui pousse nombre de musulmans à quitter les Etats-Unis pour s’installer vers d’autres cieux plus cléments, leur pays d’origine. Nul Etat n’est épargné par l’islamophobie et après New York, des élèves d’une école située dans la ville de Cary en Caroline du Nord, probablement contaminés par l’ambiance délétère du moment, ont pris à partie l’un de leur petit camarade musulman.
L’enfant de sept ans est rentré de l’école couvert d’ecchymoses, il a raconté à son papa, chercheur informatique pakistanais, qu’il a été agressé par plusieurs écoliers pour avoir refusé de manger de la nourriture non Halal. Après avoir tenté vainement de le forcer à ingérer la nourriture non Halal, ils l’ont frappé en répétant « musulman », confie son père encore sous le choc au Huffington Post américain.
« [Mon fils] est né et a été élevé aux Etats-Unis »« Il est né en Floride. Et est aussi Américain que n’importe qui. Il aime Captain America. Il veut devenir président des Etats-Unis », s’est justifié le chercheur. Ce n’est malheureusement pas la première agression à laquelle la petite famille Usmani est confrontée, leurs deux autres garçons ont été accusés d’avoir un père terroriste et ont fait aussi l’objet de moqueries de la part de leurs camarades. Les parents lassés de ces attaques islamophobes préfèrent repartir dans leur pays d’origine.
« Cela me brise le cœur, et c’est triste de voir ça », « Ce n’est pas l’Amérique que l’on connaît, que l’on aime et dans laquelle on veut vivre » a confié le papa qui compte retourner avec sa famille à Islamabad, car les Etats-Unis « ne sont plus un pays sûr ».
Le Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) dépassé par la multiplication des actes islamophobes a demandé au Superintendant de l’académie du comté de Wake de faire la lumière sur cette affaire et d’intervenir au plus vite.
« Cette attaque présumée a lieu alors que le pays connaît actuellement une hausse des brutalités envers les élèves de confession musulmane dans tout le pays », a-t-il dit.
« Nous vous demandons expressément d’enquêter sur cet incident très dérangeant et de prendre les mesures qui s’imposeront en fonction des conclusions de cette enquête. Tout élève, peu importe sa religion, doit pouvoir se sentir en sécurité dans son environnement scolaire ».
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