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mardi 25 octobre 2016

En quête de finances pour 2017, le FN fait les yeux doux aux Émirats arabes unis

LE SCAN POLITIQUE - Les responsables du Front national érigent volontiers les Émirats en contre-exemple du Qatar, accusé de financer le fondamentalisme islamiste.

C'est un problème récurrent au Front national. Bien que la trésorerie du parti soit désormais assainie, il manque des fonds pour alimenter la campagne présidentielle qui s'annonce. Marine Le Pen peut actuellement compter sur 4 à 6 millions d'euros selon les sources, alors que 12 seraient nécessaires. «Je pense que l'on va régler le problème», convient ce lundi matin Florian Philippot sur LCI, qui regrette que «les banques françaises ne prêtent pas». Un souci récurrent qui avait conduit le FN à chercher le soutien d'établissements russes en 2014. Cette source semble désormais tarie, et selon Mediapart, le Front national chercherait des financements alternatifs, notamment auprès des riches Émirats arabes unis, qui regardent avec bienveillance l'ascension du parti.

«S'il faut aller emprunter à l'étranger, nous irons emprunter à l'étranger, il n'y a aucune exclusive à ça. Que ce soit en Russie en Argentine ou aux États-Unis. Et pourquoi pas au Moyen-Orient», confirmait sur France 3 Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, pendant «les estivales de Fréjus», le 18 septembre. «On cherche “worldwide”, partout sauf en France étant donné le refus des banques ici», a développé l'eurodéputé Bernard Monot, l'un des économistes du Front,auprès de Mediapart. «On a mis une douzaine de lignes à l'eau qu'on peut actionner. Nous cherchons à l'ouest - zone dollar et zone euro -, on a aussi des pistes au Moyen-Orient», ajoute ce dernier. Une piste déjà explorée en 2014, raconte l'un de ses proches, le député Rassemblement Bleu Marine (RBM) Jean-Luc Schaffhauser. En discussion avec une banque d'Abu Dhabi, il affirme avoir assuré des négociations pour un emprunt avec «un taux de 2,8 %». «Mais cela ne s'était pas fait le jour de la signature, en février 2014», précise-t-il. C'est finalement des établissements russes qui avaient pourvu aux besoins, ainsi que Cotelec, la structure de Jean-Marie Le Pen. Cette association de financement a par ailleurs déjà débloqué 6 millions d'euros pour la présidentielle de 2017.

Le FN dément le financement du voyage égyptien de Marine Le Pen

Mediapart relève que le Front national maintient depuis les meilleures relations possibles avec les Émirats arabes unis, présentés comme un modèle de pays arabe combattant le fondamentalisme, par opposition au Qatar, accusé de financer en sous-main le djihad et les Frères musulmans. Une proximité de vue affichée lorsque Marine Le Pen se rend en Égypte le 28 mai 2015: la présidente du FN fait à cette occasion un éloge appuyé du régime du président al-Sissi, implacable adversaire des Frères musulmans, soutenu par les Émirats. Le site spécialisé Intelligence Online révèle alors ce qui a convaincu les responsables égyptiens d'accepter la rencontre: «C'est sous l'amicale pression des services émiratis de renseignement que la plupart ont accepté de rencontrer la présidente du FN». Une pression également exercée sur le président égyptien en personne, selon les révélations du livre Nos très chers émirs (Michel Lafont), paru le 20 octobre, et signé des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Le voyage égyptien dans son ensemble aurait d'ailleurs été financé par des fonds émiratis.

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jeudi 13 octobre 2016

Marine, Marion, Florian, Gilbert : le FN roule pour Israël

En affichant aujourd'hui son intention de draguer ouvertement les électeurs juifs et sionistes, le Front national parachève sa soumission au régime de Tel Aviv.

Le 13 avril, le quotidien israélien Jerusalem Post annonçait en exclusivité le lancement imminent d'une association proche du Front national et destinée aux Français juifs tentés par un vote Marine Le Pen en 2017.

À la tête de ce collectif : Michel Thooris, policier syndicalisteet membre du comité central du FN depuis novembre 2014.

Un mois auparavant, à la date du 3 octobre 2014, Panamza avait esquissé son portrait singulier. Extraits :

Conseiller politique de Marine Le Pen chargé de la sécurité depuis 2011, Michel Thooris n'est pas seulement ce policier iconoclaste qui avait déclaré -en 2006- que la LDJ et le Bétar effectuaient "une mission de service public" (un propos que la LDJ s'était fait un plaisir de relayer et qui rappelle l'indulgence récemment exprimée par la présidente du FN envers cette milice).

Il n'est pas uniquement ce "juif élevé dans le christianisme", "ardent défenseur d'Israël" et chantre du terroriste Menahem Begin capable -toujours en 2006- de demander à Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, de renforcer la protection des établissements cultuels juifs en France au lendemain d'un attentat à Tel Aviv.

Il n'est pas simplement le perdant -estampillé Front national- des élections législatives de 2012 et municipales de 2014 en dépit du soutien apporté par un groupe fantoche intitulé "Union des Français juifs" (UFJ) et créé sous la houlette de Louis Aliot, vice-président du FN.

Candidat aux prochaines élections professionnelles au sein des personnels du ministère de l'Intérieur, Michel Thooris est aussi "l'ami" de Gilles-William Goldnadel, avocat de Grégory Chelli.

Grégory Chelli, Gilles-William Goldnadel et Michel Thooris

De 2005 à 2008, il animait -en tant que secrétaire général- le syndicat "Action Police CFTC" (rebaptisé ensuite "France Police"). Le site de ce groupuscule -qu'il a cofondé- a depuis disparu mais il est possible d'en retrouver des traces dans les archives du web.

Surprise, surprise : dans l'onglet intitulé "Nos amis", qui retrouvait-on parmi les soutiens de Michel Thooris, fervent partisan déclaré du "Grand Israël"?

Un certain Gilles-William Goldnadel, avocat et président de l'association France-Israël (sans omettre de signaler les noms -figurant sur cette page- de l'ex-policier vindicatif Sammy Ghozlan, vice-président du Consistoire et mentor d'Hassen Chalghoumi, ainsi que celui de Gilbert Collard, un député FN qui considère que"la pérennité de l'État d'Israël est l'un des fondements de notre civilisation").

(…)

Michel Thooris, policier chargé de retranscrire les messages vocaux d'Ulcan à la "DDSP du 94" selon Sihem Souid, n'est pas censé y être affecté. Dans un entretien accordé en 2012 à l'Israël Institute (micro-think-tank fondé par un militant UMP qui leva récemment 100 000 euros pour l'armée israélienne), Thooris se présenta comme "un officier de policier judiciaire" (OPJ) basé dans "le Sud-Est de la France". En janvier 2014, l'homme précisa dans un quotidien local travailler dans la ville de Nice. Problème : la DDSP (Direction départementale de la sécurité publique) évoquée par Souid (une citoyenne domiciliée dans le Val-de-Marne) est basée à Créteil, en région parisienne. Que vient alors faire le niçois Thooris, simple OPJ, dans cette affaire israélo-francilienne?

Le mariniste Thooris n'est pas le seul exemple emblématique de la mue ultra-sioniste du Front national.

Réactions à l'exclusion de JM Le Pen

Le 1er avril, L'Express avait déjà évoqué la nouvelle stratégie mise en place par Marine Le Pen pour conquérir l'électorat juif. Dans son papier instructif, le magazine évoque ainsi la députée Marion-Maréchal Le Pen (dont le conseiller com' est le "judéo-centré" Arnaud Stéphan), le député Gilbert Collard (qui prépare -pour juin- un voyage en Israël afin de faire nouer au FN de nouveaux liens avec le régime colonial et ségrégationniste de Tel Aviv), l'eurodéputé Nicolas Bay (dont Panamza avait déjà évoqué l'appartenance au groupe Israël) et l'avocat du FN David Dassa-Le Deist (ex-militant du Bétar).

Le journal suggère que l'eurodéputé Florian Philippot serait le plus tiède en matière d'engagement pro-israélien : c'est passer rapidement sur le fait que l'homme -dont la défense judiciaire est assurée par Goldnadel- s'était distingué, l'été dernier, en soutenant l'opération de propagande "Tel Aviv sur Seine".

Un détail cocasse à souligner dans l'article de L'Express : l'un des promoteurs d'un rapprochement entre juifs et FN n'est autre que Richard Abitbol. Souvenez-vous : il s'agit de cet individu -cité régulièrement, selon l'hebdomadaire, par le Frontiste (tendance Jean-Marie) Bruno Gollnisch- qui avait exprimé sa rage à l'encontre de Panamza, site dont il a exigé -sans rire- "l'interdiction" auprès du ministère de l'Intérieur.

Bref, une chose est certaine : en dépit de l'opération-séduction récemment lancée à destination des "banlieues patriotes" (avec le truculent sioniste décomplexé Jordan Bardella à la manoeuvre), les citoyens musulmans ou propalestiniens -qui représentent pourtant une part considérable (et terrifiante pour Alain Finkielkraut) de l'électorat français- sont désormais ouvertement méprisés par le Front national.

À bon entendeur…

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