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dimanche 30 octobre 2016

Le cousin de Mouammar Kadhafi dévoile une cause principale de son renversement

5 ans après la mort du dirigeant libyen, son cousin raconte pourquoi l'Occident s'en est pris à Mouammar Kadhafi en 2011 et ce qui a mené à son renversement.

Le cousin de Mouammar Kadhafi, Ahmed Kadhafi ad-Dam, a déclaré que le projet sur la création de la devise africaine était une des causes principales de l'intervention en Libye et l'assassinat de l'ex-dirigeant du pays.

« C'était une des causes principales. L'Occident a vu comment Kadhafi menait la lutte pour la libération du continent africain et l'expulsion des pays coloniaux de l'Afrique. Il voulait obtenir l'unité des pays africains, transformer le continent en États-Unis de l'Afrique », a déclaré M. Kadhafi ad-Dam à la chaîne RT.

Selon le cousin de l'ex-dirigeant libyen, en 1999 Mouammar Kadhafi a lancé des débats sur la création d'une union africaine et d'un gouvernement africain uni dans le but de réunir les capacités du continent. Une telle politique n'allait pas sans contredire les intérêts des pays occidentaux. C'est pourquoi ils ont qualifié Mouammar Kadhafi de menace. Il a également ajouté que l'Onu devait « ouvrir une enquête concernant les évènements en Libye ».

« Tout le monde pense que le meurtre de Kadhafi est un crime de guerre, imputé à l'Occident. Nous devons exiger que l'Onu et son nouveau secrétaire général ouvrent une enquête concernant les évènements de l'année 2011. Depuis cinq ans le Conseil de sécurité n'a pas même envoyé une commission », a-t-il indiqué.

Les troubles en Libye ont dégénéré en guerre civile au début de l'année 2011. En mars 2011, le Conseil de sécurité de l'Onu a autorisé une intervention visant à protéger les civils des forces loyales au président libyen Mouammar Kadhafi. Les bombardements du territoire libyen ont été effectués tant par les forces de la coalition menée par les États-Unis que par des États comme la France ou la Grande-Bretagne. Après des frappes françaises sur la colonne automobile dans laquelle se trouvait Kadhafi, celui-ci a été capturé et assassiné par les rebelles.

Source: Sputnik

jeudi 29 septembre 2016

Le carnet qui recense le financement libyen de Sarkozy en 2007

Explosif : Mediapart révèle qu'un carnet de notes, appartenant à un ex-ministre libyen et détaillant plusieurs versements du régime de Kadhafi effectués en pleine campagne de 2007, est actuellement exploité par la justice.

Une affaire d'Etat". Le 28 avril 2012, en plein entre-deux-tours de la présidentielle française, le site Mediapart publiait un article au titre renversant : "Sarkozy-Kadhafi, la preuve du financement". Les journalistes Fabrice Arfi et Karl Laske y diffusaient la copie d'un document officiel libyen daté de décembre 2006 qui, selon leurs informations, était la preuve que le régime de Mouammar Kadhafi avait décidé de débloquer une somme de 50 millions d'euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Un "faux grossier", rétorque alors le principal intéressé.

Le lendemain, 29 avril 2012, la police autrichienne retrouvait le corps sans vie de Choukri Ghanem dans les eaux du Danube, à Vienne, concluant à une noyade accidentelle consécutive à une crise cardiaque. Acteur clé de la réconciliation entre Paris et Tripoli, l'ancien ministre du Pétrole de Kadhafi s'était exilé en Autriche après la chute du colonel, tué fin 2011 pendant les printemps arabes.

Quel rapport entre les deux dates ? A priori aucun. Hormis peut-être l'existence d'un petit carnet de notes découvert lors d'une perquisition aux Pays-Bas qui, écrit Mediapart ce mardi, "pourrait bien devenir le pire cauchemar de Nicolas Sarkozy".

La justice française enquête depuis 3 ans sur les soupçons d'un financement libyen occulte et massif de la première campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Et, révèle Mediapart, le juge d’instruction parisien Serge Tournaire et les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption viendraient d'obtenir de la justice norvégienne la communication de nouvelles pièces : des notes manuscrites, rédigées par Choukri Ghanem et datées du 29 avril 2007, qui détaillent trois versements d'un total de 6,5 millions d'euros au profit du futur président français.

Première preuve tangible ?

Le ministre libyen du Pétrole y retranscrit le compte-rendu d'une réunion avec d'autres dignitaires du régime, au cours de laquelle sont évoqués les noms de trois auteurs de versements au clan Sarkozy :

Saïf al-Islam Kadhafi - second fils du colonel - pour 3 millions d'euros ;Abdallah Senoussi - chef des services secrets et beau-frère de Kadhafi - pour 2 millions d'euros ;Bachir Saleh - directeur de cabinet de Kadhafi - pour 1,5 million d'euros.

Dans son compte-rendu des discussions, Ghanem fait aussi état d'une impatience des destinataires quant à la réception physique des fonds, affirme Mediapart. Le "pure player" d'investigation souligne que ce carnet est la première preuve tangible de versements - le document révélé en 2012, par ailleurs authentifié par un expert, n'était qu'un accord de financement.

Surtout, il contrecarrerait l'argument sarkozyste qui consiste à affirmer que les accusations de financement libyen ne sont qu'une construction a posteriori du régime Kadhafi pour se venger de l'intervention française en 2011.

Lorsque Choukri Ghanem écrit ces lignes, nous sommes 4 ans avant le déclenchement de l'opération Harmattan. Et les relations entre Nicolas Sarkozy et la galaxie Kadhafi, 7 mois avant la réception en grande pompe de ce dernier à l'Elysée, sont au beau fixe... notamment grâce à l'entremise du marchand d'armes Ziad Takieddine et de deux amis intimes, Brice Hortefeux et Claude Guéant.

Un extrait non-publié de l'entretien accordé en mars 2011 au "Figaro", dont l'enregistrement a été diffusé par France 3 début 2014Mouammar Kadhafi affirmait avoir fait arriver Nicolas Sarkozy "au pouvoir en France" :

"C'est nous qui lui avons fourni les fonds qui lui ont permis de gagner les élections. [...] Il est venu me voir alors qu'il était ministre de l'Intérieur. Il m'a demandé un soutien financier. Et on l'a soutenu."

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