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mercredi 2 novembre 2016

La Liste des 22 présidents africains assassinés depuis 1963

Depuis 1963, plus de 22 présidents Africains, alors au pouvoir, ont été assassinés : beaucoup d’entre eux, gênent les puissances coloniales en place et surtout la France dans notre continent d’Afrique.

Bien sur, vous connaissez le SDECE, la DGSE et la DST? Eh bien, ce sont trois services de renseignements français qui ont la réputation de faire des coups d’Etat en Afrique.

Depuis de Gaulle, les autorités françaises dénigrent les Africains de cette façon? Comptons le nombre des coups d’État et que la France a préparés, dirigés et soudoyés en Afrique, cela mérite une plainte à la cour pénale internationale contre l’état français. Pourtant les crimes français sont bien connus et les documentaires inondent les télévisions françaises et africaines pour bien se rendre compte qu’effectivement la France tue, empoisonne et pille en Afrique. Le Service de documentation extérieure et de Contre- espionnage (SDECE) a la charge de la «désinformation». Il prépare lui aussi, réussit ou manque des coups. Son territoire privilégié est l’Afrique. La DGSE est le principal service secret vers l’étranger, qui a en charge le contrôle des «gouverneurs à la peau noire». Il y a un autre la DST (Direction de la sécurité du territoire) qui s’occupe de l’intérieur et de l’extérieur de la France pour diverses raisons. D’abord parce qu’il s’agit de protéger la France des dangers de l’immigration. Ensuite, la DST, qui est une police politique, fait la coopération avec l’ensemble des polices politiques de toutes les dictatures du monde. Après la DGSE, la DST et le SDECE, il y a la Direction du renseignement militaire, le poisson- pilote de l’armée qui fait la propagande de la France lors des conflits en Afrique.

DE DE GAULLE A SARKOZY : TEL PÈRE, TEL FILS

De Gaulle a sacrifié les indépendances africaines au profit de celle de la France. Pour quatre (4) raisons : – la première, c’est le rang de la France à l’ONU avec un cortège d’Etat clients qui votent à sa suite ; – la deuxième, c’est l’accès aux matières premières stratégiques (pétrole, uranium) ou encore (l’or, le bois, le cacao…) ; – la troisième, c’est le financement de la vie politique française, à travers des prélèvements sur l’aide publique au développement ou la vente des matières premières ; – et la quatrième raison, c’est le rôle de la France comme sous-traitant des Etats-Unis auprès des pays d’Afrique. Donc, pour ces quatre raisons, la France a mis en place un système qui nie les indépendances. Et, c’est pour ces quatre raisons que le sang coulé sur le continent. Au Cameroun : L’UPC, luttait pour obtenir l’indépendance. Nyobéa été écrasé entre 1957 et 1970 dans un bain de sang qui a fait entre 100.000 et 400.000 morts. Togo Plus d’un quart de siècle de dictature avec la complicité de la France. Trois ans à peine après l’indépendance de la jeune République togolaise, ce fut l’irruption brutale de l’armée dans la vie politique.

Le 13 janvier 1963, Sylvanus Olympio, le premier président démocratiquement élu est assassiné par le sergent Etienne Eyadema à la tête d’une clique d’anciens soldats, après la guerre du Vietnam. Ils ont fait un coup d’Etat avec l’appui de l’officier français qui était soi-disant chargé de la sécurité d’Olympio : ils ont assassiné ce président le 13 janvier 1963. Eyadema Etienne a passé plus de quarante ans au pouvoir. Il a fait un règne digne de Ceausescu et laissa un pays qui a sombré dans le chao et dans la pauvreté. Décédé en 2005, son fils Faure Eyadema le remplace et cela aussi n’a été possible qu’avec l’appui de la France. Centrafrique Il y avait un homme d’Etat prometteur, Barthélemy Boganda mort dans un accident d’avion extrêmement curieux.

Il ne connaitra pas l’indépendance, la vraie qu’il réclame pour son pays. Barthélemy Boganda trouve la mort le 29 mars 1959, dans une catastrophe aérienne entre Berberati et Bangui, alors qu’il était en campagne à l’intérieur de son pays. Abel Goumba, médecin diplômé d’outre- mer, ministre d’Etat et président du Conseil de gouvernement, est chargé de l’intérim. David Dacko, jeune instituteur et héritier spirituel de Barthélemy Boganda et, avec l’appui des milieux français de Bangui, réussit à écarter Abel Goumba de la succession. En juillet 1959, l’Assemblée lui refuse les pleins pouvoirs. Il fait démissionner Abel Goumba resté au gouvernement.

Celui-ci fonde alors un parti d’opposition le MEDAC (Mouvement d’évolution démocratique de l’Afrique centrale). Le MEDAC n’aura qu’une courte durée. David Dacko dissout le parti et emprisonne ses dirigeants. La République centrafricaine de David Dacko en proie à de graves crises financières (détournements de deniers publics) au lieu de réagir et d’agir vite décide de remettre le pouvoir au chef d’Etat major le colonel Jean Bedel Bokassa le 1er janvier 1966.

La France érige le pays en Empire et pille les ressources centrafricaines. La suite ? Bokassa tombe et meurt dans la misère. Les Comores Deux chefs d’Etat assassinés et deux autres déposés par le mercenaire Bob Denard. Niger Le jour où le Nigérien Hamani Diori a voulu vendre son uranium à un autre pays, il a été déposé par un coup d’Etat militaire au cours duquel il perdit la vie.

ASSASSINES, PARCE QU’ILS ONT REFUSES D’ETRE DES «MARIONNETTES» DE LA FRANCE

Gabon Léon M’ba meurt d’un cancer à Paris à l’hôpital Claude Bernard le 26 novembre 1967. Germain M’ba parent très éloigné de Léon M’ba, Inspecteur des douanes, licencié en droit et diplômé de sciences politiques, il finit ses études à la fin des années 50, au moment où son pays obtient l’indépendance. Nationaliste comme tous les Africains qui ont usé leurs fonds de pantalons sur les bancs de l’université, il ne supporte pas l’idée que ce soit des «marionnettes» de la France qui dirigent le Gabon. M’ba entre dès 1960 dans la vie politique active et devient aussitôt «dangereux agitateur» pour les agents et politiciens français qui assurent sur place l’ordre et la sécurité.

Eloigné de Libreville par une importante nomination : secrétaire général adjoint à l’Union africaine et Malgache, il fait partie au début des années 60 du petit club des Africains francophones dont la voix compte sur la scène internationale. Le 19 Février 1964 les parachutistes français rétablissent Léon M’ba à la présidence. Le président démissionne de son poste pour marquer sa réprobation. L’affaire fait beaucoup de bruit et amplifie la campagne de presse contre l’attitude néo-colonialiste de Paris.

Germain M’ba apparaît depuis cette affaire comme l’empêcheur de tourner en rond. Rejeté par Paris et par Libreville, il entame alors son errance de paria de la communauté officielle franco- africaine. Il se réfugie d’abord à Brazzaville d’où il est expulsé peu après par les hommes dépendant des services de Jacques Foccart. Il s’installe à Kinshasa, où il est emprisonné pendant un mois. Rejeté d’Afrique, Germain M’ba revient finalement en Europe et collabore au journal Jeune Afrique dont il devient en 1965 le rédacteur en chef adjoint. Affaire Germain M’ba à Libreville 18 Septembre 1971, un diplomate gabonais est abattu. Sa femme et sa fille blessées.

Le cadavre disparaît. Tels sont les éléments d’une affaire ténébreuse qui soulève une vive émotion dans la capitale gabonaise. Dans la nuit de jeudi à vendredi, M. Germain M’ba ancien ambassadeur à Bonn nommé à Tokyo, rentre du cinéma en voiture, accompagné de sa femme et de sa fillette. Mme M’ba et sa fillette descendent de la voiture et entrent dans la maison. Au moment où M’ba ferme sa portière, un homme surgit de l’ombre et tire deux coups de pistolet sur lui.

Germain M’ba s’effondre en poussant un cri. Et depuis, rien sur cette ténébreuse affaire à Libreville qui interpelle le défunt président Albert Bernard Bongo. Rappelons que c’est sur injonction du vieux Houphouët-Boigny que le président gabonais a réintégré Germain M’ba dans le jeu politique.

21 PRESIDENTS AFRICAINS, ONT ETE ASSASSINES DEPUIS 1963

Depuis 1963 : Voici la liste des 21 présidents Africains, alors au pouvoir, ont été assassinés :
– en 1963 : Sylvanus Olympio, président de la rép. du Togo – en 1966 : John-Aguiyi Ironsi, président de la rép. du Nigeria – en 1969 : Abdirachid-Ali Shermake, président de la rép. de Somalie – en 1972 : Abeid-Amani Karumé, président de la rép. de Zanzibar – en 1975 : Richard Ratsimandrava, président de la rép. de Madagascar – en 1975 : François-Ngarta Tombalbaye, président de la rép. du Tchad – en 1976 : Murtala-Ramat Mohammed, président de la rép. du Nigeria – en 1977 : Marien Ngouabi, président de la rép. du Congo-Brazzaville – en 1977 : Teferi Bante, président de la rép. d’Ethiopie
– en 1981 : Anouar el-Sadate, président de la rép. d’Egypte – en 1981 : William-Richard Tolbert, président de la rép. de Liberia – en 1987 : Thomas Sankara, président de la rép. de Burkina-Faso – en 1989 : Ahmed Abdallah, président de la rép. des Comores – en 1989 : Samuel-Kanyon Doe, président de la rép. de Liberia – en 1992 : Mohammed Boudiaf, président de la rép. d’Algérie – en 1993 : Melchior Ndadayé, président de la rép. du Burundi – en 1994 : Cyprien Ntaryamira, président de la rép. du Burundi -en 1994 : Juvénal Habyarimana, président de la rép. du Rwanda -en 1999 : Ibrahim Barré-Maïnassara, président de la rép. du Niger -en 2001 : Laurent-Désiré Kabila, président de la rép. du Congo-Kinshasa -en 2009 João Bernardo Vieira, president de Guinee-Bissau -en 2011 : Mouammar khadafi, président de la rep du Libye, assassiné par le CNT de la France.

Source: Togosity

vendredi 28 octobre 2016

Le wahhabisme (1): la naissance du takfirisme

La vague d’islamisme aujourd‘hui est motivée depuis des siècles par un courant politico-religieux se voulant islamique dit le wahhabisme.

L’histoire de cette secte remonte au 18e siècle en péninsule arabique. Mohamed Ben Abdelwahhab , son fondateur, étudiait chez son père qui était savant et juge. Dans cette société de bédouins , la tradition s’imposait : le fils ainé, qui est Mohamed, devait être, après son père, un chef de la famille. Mais, comme il n’a pas accompli ses études , son père ne lui a pas permis de le succéder.

Il quitta alors la péninsule arabique vers d’autres villes du monde islamique afin d’étudier. Or, il n’accomplissait jamais son apprentissage (il était chassé de Bassora, en Irak, ou il a fait ses dernières études). Il n’avait donc que des connaissances basiques en Théologie islamique : il est un faux savant (que plusieurs oulémas, dont son frère Souleymane Ibn Abdewahhab, magistrat à Huraymala, ont désavoué).

Mohamed retourna vers l’Arabie ou il créa sa secte. Il commença par rédiger « le livre de l’unicité divine » dont il se servit non pour expliquer les fondements de la foi islamique, mais pour accuser les musulmans de mécréance,  de paganisme et d’hypocrisie dans le but de leur imposer le wahhabisme. Il s’agit, en fait, d’une secte s’appuyant sur une lecture littérale - rejetée par l’ensemble des musulmans - des livres religieux islamiques (le coran et les recueils de hadiths).

Mohamed Ben Abdelwahhab adressa à ses partisans comme à ses ennemis, à partir de 1740, des lettres (publiées par l’université de l’imam M. Ibn Saoud de Riyad) ou il exprime ouvertement le takfirisme, un courant idéologique dont les adeptes excommunient tout individu n’ayant pas les mêmes points de vue qu’eux.

En réalité, Mohamed Ben Abdelwahhab tentait  -infructueusement - de se présenter comme un fondamentaliste pratiquant la religion dans toute sa pureté loin des interprétations des autres savants (Al Ijtihad).

Le wahhabisme, un mouvement nouveau, et toujours peu répandu, avait besoin de grandir. Mohamed Ben Abdelwahhab n’était pas le seul à avoir cette soif de pouvoir. Le chef de la dynastie Saoudienne l’avait également.

En 1744, un pacte fut conclu entre les deux chefs. Il consistait à ce que les wahhabites soutiennent le règne des Saouds qui, en retour, propageront la secte.

Mohamed Ben Abdelwahhab declara la guerre contre les tribus voisines. Les Saouds utilisaient la religion comme alibi de leurs attaques.

En 1802, ils attaquèrent Karbala, une ville sainte chez les Chiites. Le chroniqueur wahhabite Uthman Ben Abd Ben Bishr cite qu’ils ont tué les habitants de la ville et détruit le dôme de la tombe d’Al Hussein (petit fils du prophète Mohamed). Ils ont volé tous les biens de la ville : or, tapis, armes, argent, vêtements et des précieux exemplaires du Coran. L’an suivant, la population de Taif (au Hedjaz) était massacrée à son tour.

La tyrannie saoudienne continua jusqu’à 1818 ; les ottomans ont atteint la capitale Darya et ont exécuté l’émir saoudien. Cependant, l’émirat de Nejd restait sous le contrôle des Saouds entre 1819 et 1891. La géographie de la région les protégeait au moment ou la Dawa wahhabite se propageait.

La dynastie saoudienne était soutenue non seulement par les wahhabites, mais également par les bretons contre l’empire ottoman.

Dès les débuts du 20e siècle, les wahhabites dirigés par Adelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud (descendant de Mohamed Ibn Saoud) lança une campagne militaire pour former l’actuelle Arabie Saoudite. Son armée conquit Ryad et le Nejd (1902-1912), le Hedjaz, Mecque et Médine (1924), et Djeddah (1925) pour, finalement, unir les royaumes du Hedjaz (1925) et du Nejd (1927). En septembre 1932, la création du 3e royaume saoudien était déclarée.

Le bilan de ces guerres était lourd : 500 000 morts, 40 000 exécutions et 350 000 amputations réalisées par les wahhabites.

Ce succès politique des Saouds dû, avant tout, à l’alliance Wahhabo-Saoudienne, donna alors aux imams wahhabites takfiristes accès aux institutions religieuses et aux postes à responsabilité. Quelques années après, la sacrée constitution irréfutable de l’Arabie saoudite devint la doctrine wahhabite, takfiriste et totalitaire. Depuis ce temps, aucune modification n’a été apportée aux textes de loi saoudiens.

©Imane Ayadi