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dimanche 25 décembre 2016

La dictature intellectuelle en Occident

Pour Antoine Charpentier, analyste des questions internationales, les médias au service d’un impérialisme outrancier soumettent les opinions publiques occidentales à une dictature intellectuelle.

Depuis six ans, les médias de masse au service d’un impérialisme outrancier soumettent les opinions publiques occidentales à une propagande médiatique prenant la forme d’une dictature intellectuelle.

L’Histoire regorge d’exemples de personnes qui, malgré la dictature physique, tentaient de défendre avec acharnement leur liberté de penser. De nos jours, les masses, notamment occidentales, sont soumises physiquement et intellectuellement au nom de la liberté, des droits de l’homme et de la démocratie.

Actuellement le corps, l’âme et l’esprit occidentaux sont piégés par des dirigeants ne voyant dans leurs peuples que les serviteurs de leurs intérêts les plus particuliers.

Croyez-vous que la propagande menée aujourd’hui par une partie des médias occidentaux contre la Russie et la Syrie ainsi que la guerre menée dans ce pays servent les peuples occidentaux, mobilisés psychologiquement et émotionnellement par une terreur répandue par tous les moyens de communications ? Quels sont les intérêts des peuples occidentaux dans tout cela ?

La propagande que subissent actuellement les opinions publiques occidentales est équivalente à celle qui a précédé l’attaque de l’Irak en 2003. Le scénario est toujours le même. Lorsque les impérialistes ne parviennent pas à atteindre leurs objectifs, ils enclenchent une énorme campagne médiatique afin de justifier la démolition d’un pays, sans manquer par la suite de s’excuser de s’être trompés, comme ce fut le cas en Irak, qui depuis n’arrive plus à se reconstruire.

Le scénario de la campagne médiatique mensongère et outrancière de 2003 en Irak se reproduit aujourd’hui en Syrie. Il convient de préciser que dans Alep, il n’y a pas que les quartiers est où se trouvent 250 000 personnes, dont environ quatre mille terroristes. Les civils de l'est d'Alep font tout leur possible pour rejoindre les quartiers ouest d’Alep et nul mouvement de civils n’a été détecté dans le sens inverse. La question doit être posée : pourquoi les civils s’efforcent-ils de sortir de la zone des rebelles modérés pour aller dans les zones d’un président, d’un système politique défini depuis six ans par la propagande médiatique comme une dictature sanguinaire ? Vraiment ces Syriens ont des excès de masochisme incompréhensible.

C’est cette image d’un président qui a été élu démocratiquement par suffrage universel que véhiculent les médias de masse occidentauxdepuis six ans. Cependant, la Syrie n’est pas uniquement un homme, mais aussi des institutions, une armée, un peuple, un modèle de vivre ensemble, une forme de laïcité et d’autonomie. 

La propagande occidentale oublie volontairement d’informer que les snipers des rebelles modérés tirent sans scrupules sur les civils qui tentent de sortir de l'est d'Alep, alors que l’armée syrienne avance vers eux. La propagande mensongère peut-elle nous éclairer sur qui prend réellement les civils comme boucliers humains ? 

Toutefois, la propagande médiatique ignore volontairement le sort de presque un million et demi de Syriens à l'ouest d'Alep, qui subissent quotidiennement les bombardements des soi-disant rebelles modérés. Ces bombardements causent tous les jours la mort de femmes et d'enfants que les adeptes et les manipulateurs du concept des droits de l’homme refusent de voir et de mentionner. Uniquement car cela ne sert pas leurs intérêts stratégiques. Ceci est un bon exemple qui révèle comment la propagande médiatique assassine les Syriens soit en les ignorant de manière volontaire et en les abandonnant à la merci des terroristes, soit en exploitant leurs morts pour émouvoir les opinions publiques et justifier une guerre qui ne sert qu’à remplir les poches de certains.  

Les peuples occidentaux n’ont que les retombées négatives dues aux guerres que leurs dirigeants mènent dans le monde. Quant au concept des droits de l’homme, il est devenu, dans la pensée impérialiste, une manipulation politique au service de la pensée unique et de la soumission d’autrui. Les illusionnistes des droits de l’homme ne s’émeuvent pas face aux morts de l'ouest d'Alep, tués par les terroristes. Pour eux, les habitants de l'ouest d'Alep sont moins humains que les autres, puisqu’ils vivent dans les régions de l’État syrien. Voilà comment les amoureux de la démocratie trient les gens.

Enfin, que penserait l’Occident si les rebelles modérés l’attaquaient de la même façon que la Syrie ? Dans ce cas, ils deviendraient subitement des terroristes et les opinions publiques, telles des girouettes, changeraient leur mode de réflexion. Quelle aberration ! Ils se disent tous manipulés par les médias, mais ils les croient lorsque l’émotionnel est mobilisé. L’Occident se sert de ces mercenaires pour dominer le monde extérieur à ses frontières tandis qu’avec la propagande médiatique mensongère, il s’emploie à dominer celles et ceux qui sont à l’intérieur de ses frontières.

Toutefois, une partie de l’establishment occidental a prouvé en Syrie qu’elle ne supporte pas le langage de la démocratie et de la liberté qu’elle ne cesse de prêcher, ni les solutions politiques. Certains dirigeants occidentaux ne connaissent que l’expression de la guerre. Mais actuellement ce sont les derniers mots que l’impérialisme est en train de prononcer dans ce jargon. 

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dimanche 18 décembre 2016

« Des terroristes crucifiaient les gens ». Libérés, les habitants d’Alep témoignent

L'« opposition modérée», c’est ce terme qu’on a pris l’habitude de lire dans les médias mainstream couvrant la situation à Alep-Est occupée par des groupes armés. Mais le terme «modération» peut-il s’appliquer aux gens qui ont commis les atrocités dont témoignent les interlocuteurs de Sputnik?

Malgré le malheur que leur a apporté le terrorisme, les habitants d’Alep n’ont jamais perdu l’espoir qu’un jour un point final soit mis aux horreurs qu’ils vivaient au quotidien. Dans un entretien à Sputnik, les habitants d’Alep dressent le tableau de leur vie sous le joug des extrémistes. « Par le passé, nous menions une vie sûre et libre, et puis les terroristes sont arrivés. Ils faisaient irruption dans nos maisons et exigeaient que nos hommes coopèrent avec eux. Ils torturaient et tuaient ceux qui refusaient. Les exécutions étaient publiques, sur la place centrale de notre quartier. On était pris par la terreur », relate Bouchra as-Said Taha.

Cette jeune femme de 35 ans vit dans le quartier d’As-Soukari, qui est tombé entre les mains des terroristes dès le début de l’occupation. Sa maison a été détruite, les meubles brûlés et elle jetée à la rue.

Après toutes ces horreurs, cette femme considère que la libération de la ville a offert aux habitants une chance de retrouver une vie normale et surtout foi en l’avenir. Elle dit l’avoir espéré pendant cinq ans, le temps qu’a duré l’occupation. Alep libérée: «C’est une nouvelle vie qui commence pour nous» « Les terroristes ont privé nos enfants de leur droit à l’instruction », raconte à Sputnik Mariam Abdul Gani, mère de trois enfants et âgée aujourd’hui de 37 ans. Selon elle, les obus qui tombaient du ciel rappelaient une pluie, une pluie de feu qui emportait la vie des enfants innocents. Face à cette menace, les parents ne laissaient pas leurs enfants sortir de la maison. 5 ans d’enfance perdus.

« Ils ont détruit notre maison qui est devenue inhabitable. Pas d’eau, ni d’électricité, ni d’ailleurs de téléphones pour pouvoir contacter les proches. Et les prix ? Ils ont pris le monopole du pain et nous en vendaient à des prix exorbitants », se souvient-elle.

Les atrocités étaient monnaie courante. « Les terroristes ont introduit des châtiments pour les hommes soupçonnés de lien avec les troupes gouvernementales ou opposés à leurs actions. Il était impossible de les dissuader, ils tuaient, crucifiaient des personnes, trainaient dans les rues de la ville des gens dénudés », raconte la femme.

« La veille de sa mort, on est sorti faire une promenade. Il a voulu manger un chawarma. Pendant qu’il mangeait, et je me suis mis à le prendre en photo. À un moment donné il a regardé le ciel. Je lui ai demandé de regarder dans l’objectif de la caméra, mais il m’a répondu : « Je parle avec la Lune, je vais la rencontrer demain » », se souvient l’homme.

« Le lendemain, il est allé à l’école. Il est sorti de la voiture, a jeté un regard sur moi en me montrant qu’il m’aime et… quelques secondes plus tard un sniper terroriste l’a abattu », dit Abd al-Munim.

Ce père essaye de surmonter son malheur et dit vouloir raconter au monde ce qu’ont fait les terroristes.

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samedi 17 décembre 2016

Officiers capturés à Alep

ON COMPREND MIEUX LES PLEURNICHAGES OCCIDENTAUX !

Quand Alep a été libérée des djihadistes, la merdiacratie occidentale a aussitôt poussé des cris de vierge effarouchée, réclamant à corps et à cris un cessez le feu immédiat pour porter une assistance humanitaire à la population…

« A la population » ? rien n’est moins sûr car l’armée syrienne vient de débusquer dans une cave de la ville où ils s’étaient planqués tels des rats, une brochette d’officiers des émirats arabes, d’Israël… et de l’OTAN (étasunien, turc et vraisemblablement français (déclaré « marocain » ) ! :

PREMIÈRE LISTE DES OFFICIERS CAPTURÉS À ALEP

« Suite à mon précédent post voici les officiers qui ON été attrapé par l Armee syrienne, ont comprends mieux leur volonté de cessez le feu demande par les entités occidentales….. 
1ère liste des officiers occidentaux prisonniers de l’armée syrienne (via Gérard Luçon) : 
voici une 1ère liste … Moataz Augusto Lacan oglu – turc 
David Scott weiner – américain 
David Shlomo Aram – israélien 
Mohamed Cheikh de l’islam al tamimi. – national 
Mohamed Ahmed – saoudien 
Abdel Moneim Fahd Al Ḩryj – Saoudien 
Salem Al Islam zahran – saoudien 
Ahmad Ibn Nawfal Aldridge-Saoudien 
Mohamed Hassan Al-Sebaiei – Saoudien 
Hamid Fahd Dosari – Saoudien 
Amjad Kassem Tirawi – jordanien 
Kassem Saad Al Shammari – Saoudien 
Ayman Kassem Thâalbi – Saoudien 
Mohamed Shafeiei El Idrissi – Marocain »

Bref du très lourd qui va certainement faire du bruit ces prochains jours !

L’info est sérieuse et vérifiée par plusieurs sources autorisées comme Said Hilal Alcharifi journaliste qui est sur place.

La presse occidentale aura du mal à étouffer l’affaire et il y a des ambassadeurs et des ministres des affaires étrangères qui vont sérieusement transpirer dans les prochaines heures.

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dimanche 11 décembre 2016

Une enquête de la BBC révèle que des migrants syriens mineurs travaillent dans les ateliers de grandes marques européennes en Turquie.

Une enquête de la BBC révèle que des migrants syriens mineurs travaillent dans les ateliers de grandes marques européennes en Turquie.

Au bout de la route, des conditions de travail déplorables et un salaire de misère. Selon une enquête diffusée lundi par la BBC, de nombreux réfugiés syriens, dont des mineurs, travaillent dans les ateliers textiles de sous-traitants de grandes marques occidentales en Turquie. 

Parmi les enseignes épinglées par le reportage : Zara, Asos, Mango ou encore Marks and Spencer.

"Emplois" toxiques 

12 heures de travail chaque jour pour un euro. Les images prises en caméra cachée par le journaliste Darragh MacIntyre font froid dans le dos. 

Chez Marks and Spencer, il affirme avoir repéré plusieurs jeunes Syriens - dont un âgé de seulement 15 ans - dans les ateliers de repassage des vêtements, une des dernières étapes avant leur livraison vers le Royaume-Uni. Idem sur un site de la marque Asos : la direction a finalement admis avoir dénombré 14 réfugiés Syriens dont trois âgés de moins de 16 ans.

"Je n'étais pas préparé à cette réalité, ou du moins à son ampleur. J'ai trouvé un sous-sol d'atelier presque entièrement rempli d'enfants qui ne devaient pas avoir plus de sept ou huit ans", explique Darragh MacIntyre.

Chez Mango et Zara, les conditions de travail sont encore plus dantesques : les réfugiés sont utilisés pour la décoloration des jeans, au moyen de produits chimiques extrêmement toxiques. Les "ouvriers", dont la plupart ne disposent pas de permis de travail, ne portent même pas de masques de protection.

Cynisme des multinationales

Alertées par la BBC, les enseignes visées par l'enquête affirment découvrir ces situations dramatiques. Marks and Spencer et Asos ont promis dans la foulée que les travailleurs syriens seraient régularisés et que la scolarité des mineurs seraient en partie financée. Le cynisme est sans limite : la marque Mango a expliqué que l'usine impliquée était gérée par un sous-traitant dont elle n'avait pas connaissance et que l'enquête interne n'avait pas permis d'établir la présence de Syriens sur ce site.

"Quand les contrôleurs arrivent, les responsables cachent les enfants. Une fois qu'ils sont partis, ils repartent travailler. C'est aussi simple que ça", ironise le reporter de la BBC, cité par "L'Express".

Comme le rappelle "Le Monde", Marks and Spencer, Asos, Mango et Zara n'ignorent pourtant rien du problème que représente le travail des enfants et des réfugiés dans leurs ateliers enTurquie. Début 2016, l'ONG "Business and Human rights resource centre" avait adressé un questionnaire à 28 grandes multinationales pour les alerter sur la question mais aucune des quatre enseignes visées par l'enquête de la BBC n'avaient pris la peine de donner suite. A l'époque, seules dix d'entre elles avaient accepté de répondre et quatre avaient admis - dont H&M et la chaîne britannique Primark - la présence de réfugiés dans les usines de certains de leurs sous-traitants. 

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jeudi 8 décembre 2016

L'aéroport de Damas bombardé par Israël ?

Selon des sources d’information, le régime israélien a frappé l’aéroport militaire de Mazzeh dans la province syrienne de Damas.

 

Le site d’information Elnashra, citant les sources syriennes, affirme que les frappes ont atteint la piste et le quartier général de l’aéroport militaire de Damas.

Selon cette source, les raids israéliens ont provoqué des incendies dans l’aéroport sans faire de victime. Les avions de combat israéliens ont frappé le quartier général de la 4e division de l’armée syrienne, déployée dans cette base aérienne. Sana est revenu sur les détails de ce raid, effectué à 3 heures du matin et à l’aide de plusieurs missiles sol-sol. Ces missiles ont été tirés depuis les territoires occupés à l’ouest des hauteurs de Tell Abou Nada, non loin de l’aéroport de Mazzeh, situé à l’ouest de Damas. Sana assuré que « ces tentatives désespérées de l’ennemi israélien visent à rehausser le moral des groupes terroristes ».

Il s’agit de la seconde fois en 10 jours que le régime israélien, en soutien flagrant aux terroristes takfiristes, bombarde la banlieue de Damas. Le raid d’il y a quelques jours n’avait causé ni victimes ni dégâts. Au Golan occupé, le régime israélien a procédé depuis le début de la guerre en Syrie à de multiples frappes contre les positions de l’armée syrienne, en soutien aux terroristes du Front al-Nosra.

L’avancée fulgurante de l’armée syrienne dans la partie est d’Alep et la perspective de la libération imminente de cette ville ont provoqué une réelle panique au sein de l’état-major de l’armée israélienne.

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mardi 6 décembre 2016

Où va Erdogan ?

Alors qu ’on le croyait calmé, entre autres par Poutine et les revers qu’il a essuyé cette année, l’insensé Erdogan, tel le chien qui retourne à son vomi, est retourné à sa folie (Proverbes, 26:11).

 

Après avoir envoyé cet été, suite à la tentative de putsch, des mots (creux) d’amitiés au président syrien Bachar el-Assad, le voilà qui déclare, alors que l’armée turque manœuvre sur le territoire syrien, le 29 novembre 2016 : « Nous sommes entrés en Syrie pour en finir avec le règne du tyran Assad » [1].

Au-delà de la dimension pathologique du comportement erratique et irrationnel d’Erdogan, qui réclamerait une analyse psychanalytique, nous allons essayer de comprendre ici la cohérence – difficile à percevoir – entre les objectifs et la stratégie du président turc, au regard de l’histoire idéologico-politique de la Turquie moderne. La politique expansionniste : un projet néo-ottoman ou kémaliste ?

Erdogan n’est pas un accident de l’histoire turque – si tant est qu’il existe des accidents dans l’Histoire –, mais il est, par ses aspirations et sa vision de la Turquie le résultat de l’histoire moderne de son pays.

S’il fantasme effectivement sur un élargissement des frontières turques se rapprochant de celles de l’empire de jadis, du moins au Proche-Orient, Erdogan n’en est pas moins un héritier du kémalisme.

Mais pour le comprendre, un rappel historique s’impose… Comme je l’ai déjà écrit, l’acte fondateur de la Turquie moderne est la révolution maçonnique des Jeunes Turcs ; une révolution de rupture totale qui a fondé un Etat jacobin centralisé, ethnocentrique, laïque et athéiste, alors que l’Empire ottoman était, notamment à partir du XIXe siècle, décentralisé (ce qui a précipitée sa chute), multi-ethnique et appuyé sur la religion.

Pour ceux qui imaginent aussi que les Kémalistes n’auraient pas de liens avec les Jeunes-Turcs, voici le témoignage d’Ömer Kâzim, un observateur turc avisé qui a assisté à la révolution Jeunes-Turcs et à leur retour au pouvoir sous l’étiquette de « Kémalistes ». Ainsi, il écrivait en 1921 :

« Au fond, les kémalistes et les Jeunes-Turcs sont bien d’une seule et même essence : la plupart des hommes d’Angora sont des anciens membres du Comité « Union et Progrès » (l’organisation politique de type maçonnique fondée par les Jeunes-Turcs en 1889) et ce sont bien eux, qui, pendant la guerre mondiale, ont déployé une activité néfaste. Les cadres de tous les services publics d’Angora, surtout ceux de l’armée, sont recrutés parmi les Jeunes-Turcs. Les membres du Gouvernement sont, pour la plupart, des Jeunes-Turcs : le président du parti de la Défense nationale, fondé récemment par Kemal lui-même, est Serif Bey, l’homme de confiance de Talaat, et le bourreau de milliers d’Arméniens. Il est actuellement, et pour ainsi dire, le pivot du gouvernement d’Angora. La plupart des membres de l’Assemblée d’Angora sont des personnalités qui se sont plus ou moins distinguées depuis 1908. Tous ceux des Jeunes-Turcs qui, reconnus coupables, ont été expédiés et retenus à Malte, se trouvent aujourd’hui à Angora. Ils travaillent en première ligne. C’est ainsi que l’ex-ministre des Finances, Djavid Bey devint la main droite de Bekir Sami à la Conférence de Londres. Il s’en est fallu de peu pour qu’il retrouve son poste d’autrefois du Gouvernement actuel. Younous Nadi Bey, qui fit aussi partie de la mission Bekir Sami, à Londres, est aussi un des coryphées de l’Unionisme ; ancien rédacteur de Malumat (Information), et député de Smyrne, il dirige actuellement le Yeni Gün (Nouveau Jour), le principal organe kémaliste. Le célèbre « Père » du néoturquisme, le Dr Zia Nour, est le conseiller particulier de Youssouf Kemal, ministre des Affaires étrangères. Il se trouve en mouvement perpétuel, car c’est lui qui est chargé de la transmission des lettres confidentielles fréquemment échangées entre Moscou et Angora. Ahmet Nessimi Bey, ministre des Affaires étrangères sous le ministère Talaat, se trouve, aussi, parmi les éligibles d’Angora. Sami Bey, après avoir figuré à Malte, parmi les coupables de la guerre, dirige maintenant les services des postes et télégraphes de l’Etat d’Angora. Hadji Adil Bey, qui présida la première Chambre turque, vient de se rendre à Angora où il est appelé à occuper un poste de confiance. Enfin l’homme qui dirige la politique extérieure, le fameux Youssouf Kemal, est aussi une des sommités de l’ancien Comité « Union et Progrès ». Ex-député de la première Chambre turque, aussitôt après la Révolution de 1908, il fut l’un des plus ardents défenseurs de l’idée de l’entrée de la Turquie en guerre, aux côtés de l’Allemagne. En général, il n’y a pas de poste important à Angora qui ne soit occupé par un ancien membre influent du Comité « Union et Progrès ». » [2]


Erdogan, qui est un des principaux soutien politique et géopolitique de Frères Musulmans, est la personnification de la fusion entre Kémalisme et Frérisme, puisque, comme je l’ai déjà écrit, Hassan Al-Banna (1906-1949), le fondateur de l’organisation des Frères musulmans (fondée en 1928), a structurée la confrérie sur le modèle de la Franc-Maçonnerie – et ce jusqu’au rite initiatique, d’ailleurs similaire à celui de l’organisation de type maçonnique des Jeunes Turcs, le Comité Union et Progrès [3] –, étant lui-même, ainsi que son père, le disciple d’une lignée de Francs-Maçons déguisés en religieux tels que Jamal Eddine al-Afghani (1838-1897) et Mohamed Abduh (1849-1905) [4].

Quoi de plus logique que de voir Erdogan soutenir à la fois les objectifs révolutionnaires et internationalistes des Frères Musulmans et poursuivre ceux des kémalistes qui, il faut le souligner avec insistance, voulaient dès 1921, comme Erdogan aujourd’hui, élargir les frontières de la Turquie jusqu’aux limites de ceux de l’Empire ottoman [5].

Cette information avait été rapportée notamment par le journal français de Constantinople Le Bosphore sous la plume de M. de la Jonquière le 1er juillet 1921 :

« Les Turcs se posaient en victimes, cherchant à rejeter sur des causes fortuites, occasionnelles, les responsabilités d’une politique dont ils auraient largement profité si elle avait réussi. Ce n’était pas sur Smyrne seulement et sur Andrinople que portaient leurs revendications territoriales ; elles embrassaient toutes les contrées qui avaient fait partie de l’Empire Ottoman, avant la guerre… Au nom de principe des nationalités, ils ont réclamé le maintien de la souveraineté ottomane, non seulement sur la Thrace, l’Anatolie et l’Asie Mineure, mais sur tout le territoire au-delà du Taurus et sur tous les pays arabes. Les nationalistes ont encore renchéri sur ce programme. Les imprudentes contre-propositions qu’ils ont adressées au Gouvernement français, à propos de la Cilicie, sont un coup de cloche avertisseur. N’affichent-ils pas la prétention que le Traité de Londres soit révisé, non moins que celui de Sèvres ! Ce n’est plus la Turquie d’avant 1914 à laquelle ils postulent ; c’est celle d’avant la guerre balkanique ! Pour un peu, ils prétendraient restaurer l’Empire de Suleïman-el-Kanoun. Voilà ce qu’ils entendent par « frontières nationales ». » [6]


 

Le putsch, la purge et le repositionnement stratégique

Qu’Erdogan ait laissé faire le putsch pour mieux le faire avorter ou qu’il ait été prévenu par les russes dans un contexte où le président turc, affaiblit, ne pouvait que se tourner vers Poutine qui venait de lui pardonner (en juin 2016) sa trahison de novembre 2015 (lorsqu’un chasseur turc a abattu un bombardier russe), le résultat reste le même. En effet, le putsch a été une formidable opportunité pour Erdogan de raffermir son pouvoir en se servant du prétexte du complot Guleniste pour faire une très large purge en Turquie.

L’écrivain et analyse politique Israël Shamir, qui s’est rendu en Turquie pendant la purge, rapporte (en octobre 2016) :

« Après le putsch, Erdogan a entrepris la purge des Gulenistes ou Fethullistes comme on appelle les partisans de Fethullah Gülen, le père de l’islam politique turc modéré et le créateur d’un vaste réseau d’écoles qui s’étend sur 160 pays. Ils étaient censés être les initiateurs du coup d’Etat. Ce n’est en fait pas très clair, si Gülen et ses partisans étaient bien derrière l’opération, mais il ne fait pas de doute que ce sont des ennemis d’Erdogan. La purge n’est pas sanglante mais douloureuse : les proscrits ne sont pas abattus, mais perdent leur travail et atterrissent souvent en prison. Quelque soixante-dix ou quatre-vingt mille personnages sont passées à la trappe, 35 000 sont à l’ombre. Ils sont juges, officiers de l’armée, fonctionnaires, et souvent enseignants. 500 personnes ont été chassées du ministère des Affaires étrangères, certains avaient refusé de rentrer chez eux quand l’ordre de se replier avait été donné. L’état d’urgence a été déclaré juste après le putsch, et vient d’être prolongé pour trois mois de plus. » [7]


Depuis le putsch du 15 juillet 2016, Erdogan n’a plus d’autre choix que de se tourner définitivement vers la Russie. J’écrivais déjà dans un article (Le destin de la Turquie moderne et la politique suicidaire d’Erdogan) paru le 2 juillet 2016, 13 jours avant la tentative de coup d’Etat, dans ces mêmes colonnes, qu’Erdogan, frappé par la folie des grandeurs, s’est aussi aliéné ses maîtres étasuniens qui voyaient d’un très mauvais œil les libertés que prenait le dirigeant turc qui a trop tiré sur la laisse en allant bien au-delà de ses prérogatives de vassal. J’expliquais qu’il était devenu pour les Américains un allié gênant, car de leur point de vue, la Turquie est au Moyen Orient ce que l’Allemagne est à l’Europe, à savoir une puissance régionale qui n’est tolérée qu’à condition qu’elle applique l’agenda politique des Etats-Unis en toute soumission. J’avais ajouté qu’Erdogan étant devenu orphelin, en difficulté sur le plan de la politique intérieure, tentait une réconciliation avec la Russie. J’avais conclu l’article en émettant l’hypothèse d’une destitution à venir d’Erdogan.

Mon analyse a été confirmée moins de deux semaines plus tard. D’ailleurs l’on a appris que les Américains n’étaient pas étrangers à cette tentative de putsch.

Comme l’explique Israël Shamir dans son article d’octobre 2016 :

« On découvre que l’administration américaine avait décidé de faire son affaire à l’indocile Erdogan, il y a déjà quelque temps, et d’installer l’homme de Gülen, Ahmet Davutoglu, à sa place. Michael Rubin, le néoconservateur très écouté et spécialiste de la Turquie, demandait la tête d’Erdogan depuis longtemps. En mars 2016, il avait lancé un appel au putsch… » La multitude des forces – d’origines ethno-religieuses et idéologiques – opposées en Turquie, auxquelles s’ajoutent les manœuvres très imprudentes, pour ne pas dire stupides, d’Erdogan, le mettent dans une situation très précaire ; car il ne suffit pas d’envoyer des dizaines de milliers de personnes au trou pour régler des problèmes politiques si profonds. Si la purge consolide son pouvoir politique, en le raidissant, Erdogan se met au-devant d’un danger, une cassure d’un pouvoir sans aucune souplesse qui ne pourrait absorber la force de soulèvements de populations, manipulées ou non. Si Erdogan s’entête à vouloir réaliser le rêve kémaliste aux dépends de la Syrie et de l’Irak, s’en sera fini de lui et de la Turquie dans ses frontières actuelles. Peut-être s’imagine-t-il que la Russie le laissera réaliser ses rêves de conquêtes territoriales sur fond d’une très floue guerre antiterroriste, en échange de son repositionnement stratégique, en délaissant – par dépit – l’Amérique et l’Union européenne (qui lui ont tourné le dos) au profit de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) qu’il a l’intention de rejoindre comme il l’a annoncé le 20 novembre 2016 [8].


Les Russes ne sont visiblement pas disposés à le laisser faire, et ce même après un accord gazier et un accord de coopération militaire. Après la déclaration anti-Assad d’Erdogan (citée en début d’article), le porte-parole de Vladimir Poutine, Dimitri Peskov, a immédiatement réagit :

« Cette déclaration a eu lieu. La déclaration a été entendue partout dans le monde car la Turquie est notre partenaire et nos chefs d’Etats on un contact très intense et confiant. Cette déclaration est tout à fait nouvelle. Voilà pourquoi nous attendons avec impatience une explication de cette nouvelle position avant de prendre toute décision. », et il a ajouté, pour remettre Erdogan à sa place : « Cette déclaration est discordante par rapport à notre compréhension de la situation, comme Etat dont les forces armées sont les seules à se trouver légitimement sur le territoire de la République arabe syrienne à la demande des autorités légitimes, il est très important d’avoir cela en vue » [9]


Toutes les décisions politiques d’Erdogan depuis juin dernier relèvent de manœuvres de survies pour essayer de rattraper ses graves erreurs de jugements et son positionnement géopolitique en faveur du plan israélo-américain de remodelage du monde musulman, en particulier contre la Libye et la Syrie. Tout cela risque de le rattraper tôt ou tard, comme feu Saddam Hussein, qui a fini par payer de sa vie sa guerre contre l’Iran et le piège américain qui l’a conduit à tenter d’annexer le Koweït.

Youssef Hindi | 4 novembre 2016

 

jeudi 24 novembre 2016

Nouvelle réunion en France sur la Syrie: quels objectif poursuit Paris ?

On n'aurait pas cru la France à ce point déterminée à "singer" les Etats-Unis d'Obama! Alors que dans un récent entretien accordé au journal New York Times, le président élu américain dit "attaquer la Syrie revient à attaquer la Russie et l'Iran" et plaide pour qu'"un terme soit mis à la guerre en Syrie le plus rapidement possible", la France de Hollande affûte ses armes. 

Paris vient d'accuser le gouvernement syrien et ses alliés (iraniens et russes, ndlr) d’"avoir abusé de l’incertitude politique aux Etats-Unis" pour mener "une guerre totale  contre les régions sous contrôle des opposants".

Des "opposants" dont la France parle se revendiquent des groupes takfiristes soit ces mêmes groupes qui se trouvent à l'origine des attaques sanglantes à Paris et à Nice et ailleurs, ces deux dernières années. 

Cité par Sky News, la France n'hésite même pas à souhaiter "prendre l’initiative" et reprendre, au nom de sa " vigilance" aux États-Unis, "le leadership de la guerre contre l'Etat et l'armée syriens. 

La diplomatie de Hollande dirigée par Jean-Marc Ayrault, a annoncé même la tenue prochaine à Paris d'un sommet "entre amis" (les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie ainsi que des pays arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie)  pour jouer "le rôle que les États-Unis n’ont pas pu jouer" en raison de ce que Paris appelle l’incertitude politique déclenchée par Trump. 

Alors que l'État syrien s'est dépouillée de ses armes chimiques en 2013, M. Ayrault a déclaré que la France continuait à plaider en faveur de l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant l'usage des armes chimiques par le gouvernement de Damas.

Les analystes politiques relèvent l'obstination du gouvernement socialiste à vouloir à tout prix poursuivre " sa politique contre-productive" en Syrie, une politique qui a encouragé l'apparition puis l'extension du terrorisme d'abord en Libye et en Syrie puis en Europe et surtout en France. 

Les voix s'élèvent pour autant au sein même des milieux politiques pour dénoncer l'aveuglement socialiste dans le dossier syrien. Le favori de la droite pour la présidentielle 2017 François Fillon a ainsi plaidé pour une coopération étroite avec la Russie, l'Iran et le gouvernement de Bachar el-Assad pour combattre Daech.

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mardi 15 novembre 2016

La bataille d'al-Bab et ses enjeux

Le groupe terroriste Daech occupe depuis trois ans la ville stratégique d'al-Bab au nord-est d'Alep. Il en a même fait l'un de ses "émirats". Or, la cité est aujourd'hui le théâtre de trois batailles qui se déroulent simultanément autour d'elle.

Qui en sont les principaux protagonistes? L'armée syrienne, les Kurdes et l'armée turque. 

La ville étant la porte d'entrée vers Raqqa, l'armée syrienne et ses alliés, bien en avance dans leurs combats à l'ouest d'Alep, envisagent une intensification des combats dans les semaines à venir, surtout que l'aviation russe est bien déterminée à poursuivre ses raids contre les terroristes. L'axe des combats gravitera autour des quartiers est d'Alep près desquels est située, entre autres, la ville d'al-Bab. Il y a sept mois, les forces syriennes ont lancée une vaste offensive contre l'est d'Alep qui les a conduits à une dizaine de kilomètres d'al-Bab. Une ceinture de sécurité a désormais été créée tout autour de la ville, qui est traversée par l'autoroute du Castello au nord et la route d'al-Ramoussah dans le sud. Ces avancées font d'al-Bab une cible privilégiée pour l'armée syrienne. 

Mais les Kurdes convoitent aussi cette ville : les combattants des forces démocratiques syriennes, soutenus par Washington, se battent contre les terroristes pro-Ankara dans le nord et comptent vaincre Daech à al-Bab. Que cherchent-ils à faire ? À relier leur bastion, c'est-à-dire Kobané, à la ville d'al-Bab et, de là, à faire le lien avec Hassaka et Qamechli dans l'est. 

Or, l'opération de l'armée turque dite "Bouclier de l'Euphrate" a complété la ceinture de bataille qui entoure al-Bab sur trois flancs. Sous prétexte d'éloigner le danger de Daech des frontières turques, l'armée d'Erdogan s'est emparée de Jerablus au cours d'une opération spectacle. Daech s'est retiré de cette ville sans fracas. Bien conscient de l'importance stratégique d'al-Bab, Erdogan veut avoir cette ville, car c'est par elle que passent les routes menant à Raqqa dans l'est et à Alep dans le sud. 

Une dernière information fait état de l'avancée rapide des terroristes de l'Armée syrienne libre (ASL), soutenus par Ankara, vers al-Bab, avancée facilitée par les raids récurrents des avions turcs. Là aussi, comme à Jerablus, l'entrée du premier combattant pro-Ankara à al-Bab provoquerait des défections massives dans les rangs des terroristes de Daech qui occupent la ville. Une fois la ville d'al-Bab tombée, Ankara pourrait enfin respirer, dans la mesure où verrait enfin le jour la zone tampon qu'il cherche à créer depuis 5 ans dans le nord de la Syrie, à proximité de ses frontières. 

Mais est-ce si simple? Tant s'en faut... Les stratèges militaires écartent la possibilité de voir al-Bab tomber si facilement dans l'escarcelle de la Turquie. L'axe de la Résistance s'oppose ardemment à la création d'une telle zone tampon. L'armée syrienne et ses alliés pourraient même entrer directement en conflit avec la Turquie si celle-ci finissait par franchir le Rubicon qu'est al-Bab...

Source: Press TV

vendredi 4 novembre 2016

Syrie : « Les médias occidentaux vous mentent ! »

La journaliste indépendante d’investigation Vanessa Beeley, qui revient à peine d’Alep, dénonce la propagande des médias mainstream sur la guerre menée contre la Syrie et dévoile l’imposture des Casques blancs qui soutiennent les terroristes, financés par les Occidentaux.

Selon Vanessa Beeley, la majorité des médias occidentaux décrivent « sans réserve » Alep comme étant une ville homogène.

« Ceci n’est pas vrai », affirme-t-elle. « Il s’agit clairement de deux villes. Alep a été divisée par l’invasion terroriste en 2012. Cette invasion a mené à des actions punitives à Alep-Ouest. 600 000 civils ont fui d’Alep-Est vers Alep-Ouest, dès l’occupation de cette partie de la ville par les terroristes.

Ceux qui sont restés représentent, selon l’association médicale d’Alep que nous avons rencontrée en nous y rendant, environ 200 000, peut-être même moins à présent », raconte Vanessa Beeley qui indique qu’au moins un quart des gens demeurant encore à Alep-Est, sinon plus, sont « des terroristes avec leurs familles ».

Elle ajoute : « La majorité des civils qui restent à Alep-Est est retenue en otage. » Pour preuve, elle évoque les témoignages de Syriens dont les familles sont bloquées à Alep-Est et qui sont utilisées comme bouclier humain par les terroristes.

La journaliste, qui dénonce « l’énorme campagne de déshumanisation des Syriens » par les médias occidentaux, affirme que la description de ces derniers, concernant les gens d’Alep-Ouest, comme étant des soutiens d’Al-Assad « est un mensonge total ! ».

« 90% de la population est partie vers des zones contrôlées par le gouvernement syrien pour sa protection. C’est plus de sept millions de Syriens qui ont fui vers des zones contrôlées par le gouvernement. »


Et de souligner : « Ces gens ne sont pas nécessairement des partisans d’Al-Assad. Ils pourraient très bien être contre lui. La différence est qu’ils ne croient pas que tuer la Syrie est une méthode pour l’améliorer. »

Pour elle, ces faits « détruisent » à jamais la vieille idée sectaire. Car selon la journaliste britannique, les zones côtières comme Tartous ou Lattaquié accueillent des sunnites, des Alaouites, des chrétiens et « toute sorte de gens qui ont fui vers ces régions pour cohabiter et coexister ».

Pour ce qui est des hôpitaux situés à Alep-Est, dont la destruction est attribuée par les médias mainstream à l’armée syrienne, en avril, Vanessa Beeley se demande comment ont-ils pu être reconstruits pendant ces trois derniers mois.

Elle révèle que les hôpitaux d’Al-Dakak, d’Al-Zahra et d’Abdul-Aziz sont tous occupés par les terroristes. « Les étages supérieurs sont utilisés comme tours pour snipers. Les terroristes y sont traités en priorité, bien avant les civils. »

La journaliste a tenu à souligner que chaque habitant qu’elle a pu rencontrer durant son voyage en Syrie ne considère pas qu’il y ait de différence à faire entre terroriste, rebelle, rebelle modéré ou opposition. « Ils sont tous des criminels, tous tueurs en masse, tous violeurs, tous tortionnaires, abuseurs de ces enfants et de leurs familles. Ils sont en train de massacrer des Syriens », réitérant encore une fois : « Il n’y a pas une catégorie de personnes ou des partisans d’Al-Assad.

Il y a des Syriens, qu’ils soient chrétiens, sunnites, chiites ou alaouites. Tout ce que dirait chacun d’entre eux, c’est : « Nous sommes avant tout syriens.


Et même si nous ne sommes pas d’accord avec notre gouvernement, nous ne sommes pas ici pour tuer notre pays afin de l’améliorer ». »

Concernant les Casques blancs qui activent en Syrie, la journaliste les accuse tout simplement d’être des terroristes. « Bien qu’on dise que c’est une ONG indépendante, qu’elle ne reçoit pas de subventions de parties intéressées par le conflit en Syrie, cette organisation perçoit, probablement, environ 100 millions de dollars », atteste-t-elle. Selon elle, elle reçoit 23 millions de dollars des Etats-Unis et 32 millions de livres du Royaume-Uni. Elle cite d’autres pays qui sont impliqués dans le financement de cette ONG, tels que le Japon, le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne qui vient de confirmer qu’elle donnerait sept millions de dollars.

La journaliste d’investigation ne s’arrête pas là. Elle accuse cette ONG de fabriquer des preuves et d’agir comme une organisation terroriste. « Nous savons, par les faits, que les Casques blancs fabriquent les preuves. Ceci est démontré dans mon rapport.

Nous savons qu’ils sont sectaires. Ils ont volé des ambulances, trois camions de pompiers, ils ont tué les membres de la vraie défense civile. Ils en ont kidnappé.


Ils en ont chassé d’Alep-Est vers Alep-Ouest. » Elle affirme que le même procédé a été appliqué à Idlib, à Deir Ez-zor, à Rakka, à travers toute la Syrie. « Cette organisation agit comme les groupes terroristes et cela en de nombreuses circonstances. A mes yeux, les Casques blancs sont des terroristes. » Pour Vanessa Beeley, la propagande de la sale guerre en Syrie est alimentée par cette organisation qui est décrite par les gouvernements occidentaux comme une organisation humanitaire de premier plan et qui est favorite pour décrocher le prix Nobel de la paix.

La journaliste n’a pas caché son inquiétude du genre d’outil que peut devenir cette ONG dans les mains du prochain président américain, notamment si c’est Hilary Clinton. « Ce serait terrifiant. Si ces types obtenaient le prix Nobel de la paix, et nous parlons là de terroristes recevant le prix Nobel de la paix, cela équivaut à une déchéance vers l’insanité. »

Source : Mali actu

mercredi 2 novembre 2016

La Russie face à son destin

Le présent texte est une actualisation de l’article rédigé par Youssef Hindi, titré « La Russie, l’Europe et l’Orient », publié en septembre 2015 par Geopolintel.

La Russie n’est pas qu’une grande puissance militaire, une vieille nation, tendant, depuis l’arrivée de Vladimir Poutine à sa tête, à équilibrer les rapports de forces géopolitiques et économiques. Elle est aussi un pont naturel, à différents degrés, entre l’Europe et l’Asie, l’Occident et l’Orient.

 

Ce pont, certains veulent le détruire depuis plus d’un siècle, notamment au moyen de cette arme que sont les idéologies de la modernité : le bolchevisme, une maladie mortelle qui s’est attaquée au cœur de la Russie, à son âme, le christianisme ; et l’ultralibéralisme des années 1990, pour l’achever. À cela se sont ajoutés les indépendantismes de régions de la Fédération russe, stimulés voire encouragés par les États-Unis pour abattre définitivement l’ours russe sur le plan géopolitique et le faire sortir de l’Histoire.

Si la Russie s’est relevée, il faut en saisir les causes profondes et comprendre son rôle ainsi que son destin.

 

Anthropologie, religion et géopolitique

Le retour « miraculeux » du christianisme en Russie n’est pas le fruit d’un accident de l’Histoire, mais bien la manifestation de lois anthropologiques fondamentales qui doit attirer l’attention des Européens. Toute société est organisée autour d’une croyance collective majoritaire ; les plus durables d’entre elles sont bien sûr les grandes religions qui, depuis l’ère industrielle en particulier, ont été remplacées progressivement par des croyances profanes, matérialistes et éphémères, comme les utopies communistes et libérales (issues du messianisme juif [1]) promettant un paradis terrestre, ou encore les idoles de l’argent, du sexe et de la violence, qui occupent une place importante dans les sociétés néolibérales. Les idéologies antireligieuses, à l’instar du communisme et du laïcisme, n’existent, par définition, qu’en opposition aux religions transcendantes, qu’arc-boutées contre la croyance en un Dieu transcendant.

Mais l’histoire et l’anthropologie nous apprennent que l’athéisme (croyance négative), lorsqu’il devient majoritaire, conduit à un inexorable effondrement de la société – n’ayant plus de religion sur laquelle s’appuyer, ni de morale stable – se traduisant par l’atomisation de la société et l’apparition d’individus [2] dépourvus de toute horizontalité (communauté, famille, ekklesia), car privé de verticalité ; les deux étant complémentaires.

La séquence historique que vient de traverser la Russie nous a montré comment l’effondrement brutal du communisme – l’idéologie dominante ne pouvant perdurer que par le maintien de la structure qui la sous-tend – fit place au retour de la religion traditionnelle en Russie (la nature ayant horreur du vide), à savoir le christianisme. Ceci nous permet d’ores et déjà d’anticiper la manifestation du même phénomène en Occident et en Europe en particulier. En effet, le système libéral et son idéologie sont visiblement en cours d’effondrement (ou plus précisément en cours de mutation, mais nous ne développerons pas cette idée ici) – depuis la crise financière de 2007-2008 – tout comme le communisme hier ; dans ce contexte, il faut s’attendre au retour imminent à la religion en Europe. Il faut toutefois craindre que ce retour incontrôlé (par ceux qui en ont la charge : la hiérarchie ecclésiale) à la croyance en Dieu ou à ce qui s’y apparentera, n’entraîne des dérives dangereuses, comme la multiplication de gourous et d’imposteurs en tous genres. La Russie elle, a réussi son retour à l’orthodoxie grâce à une église solide, faisant corps avec le peuple et l’État.

Ce qui précède nous amène à déduire que la Russie – au-delà de sa complémentarité économique avec l’Europe de l’Ouest – pourrait, dans le futur et si les conditions sont réunies, être un élément de stabilisation dans une Europe amenée à connaître de graves troubles sociaux, politiques et d’identité… Il faut ajouter à cela le rôle éminemment important que la Russie joue au Proche-Orient. Elle est un véritable pont entre l’Europe et l’Orient, le christianisme et l’islam – comme l’a très bien analysé Imran Nazar Hosein – en tant que grande nation multiethnique et multiconfessionnelle ; elle est, par son seul exemple, un remède potentiel à la stratégie du choc des civilisations, stratégie dont elle est elle-même l’une des premières cibles.

 

La stratégie antirusse israélo-américaine

Cette Russie chrétienne, cette Russie puissance continentale, tellurocratique, étend une influence naturelle sur une vaste zone géographique où vivent des populations diverses mais ayant paradoxalement, pour la majorité d’entre elles, une structure familiale de type russe, communautaire-égalitaire [3] ; c’est cette relative homogénéité anthropologique qui, sur la longue durée, a permis à la Russie de devenir cet « empire naturel », à l’inverse de son ennemi, la puissance américaine thalassocratique, héritière de l’Empire britannique et porteuse d’une idéologie différencialiste, imprégnée de darwinisme social sous couvert d’un démocratisme fondateur.

La Russie fait face à une double stratégie : une stratégie impériale américaine, dont le principal cerveau est Zbigniew Brzezinski, et de l’autre, ce qu’il faut bien appeler précisément la stratégie « sioniste ». Si la stratégie d’endiguement et de démantèlement de la Fédération de Russie élaborée par Brzezinski, dans son livre Le Grand Échiquier (1997/2002), est devenue évidente aux yeux de tous les observateurs, la stratégie sioniste, elle, est beaucoup moins limpide.

La stratégie géopolitique de Brzezinski est un demi-succès : pour ce qui est de la domination du cœur de l’Europe par la soumission totale de la France et de l’Allemagne, c’est chose faite, mais quant à l’éclatement de la Russie en provinces, permettant aux Américains de contrôler toute l’Eurasie et d’en contrôler les richesses naturelles et principalement les énergies fossiles, cela reste de l’ordre du fantasme. Les rêves de domination de Brzezinski se sont brisés sur le mur russe, sur le souverainiste Poutine. Mais la crise en Ukraine – pays auquel Brzezinski accorda une attention particulière et qu’il voulait absolument séparer de la Russie ; ainsi il écrit : « L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. » [4] – montre que les Américains n’ont absolument pas abandonné leur projet.

Jusqu’ici, la Russie de Poutine a tenu en échec les Américains à la fois en Syrie – déjà en septembre 2013 lorsque la Maison Blanche renonça in extremis à ses opérations de bombardement et tout récemment avec le déploiement par la Russie en Syrie de ses systèmes de défense antiaérienne S-300 pour empêcher toute future « erreur » de l’aviation américaine qui a bombardé des positions de l’armée syrienne (le 17 septembre 2016) – et par le retour spectaculaire de la Crimée dans la Maison russe (mars 2014) en pleine crise ukrainienne.

La stratégie sioniste pour la Russie se combine avec la stratégie américaine, mais en aucun cas elle n’oppose ouvertement ou directement Israël à la Russie, bien au contraire. Israël entretient de bons rapports diplomatiques avec la Russie tout en s’opposant à ses alliés au Proche-Orient (la Syrie, l’Iran).

Israël, via le lobby pro-israélien [5], utilise, en particulier depuis le tournant du 11 septembre 2001, les États-Unis et l’OTAN comme un outil de destruction des alliés historiques de la Russie au Proche-Orient, opposant plus encore Russes et Américains.

De ce point de vue, la situation actuelle au Proche-Orient ressemble très nettement à celle de la guerre de Six Jours en 1967 – engendrée par la stratégie israélienne de surenchère sur le front syrien – durant laquelle Tsahal conquiert la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le Golan syrien et la péninsule du Sinaï appartenant à l’Égypte. Alors que les États-Unis ne voulaient pas s’en mêler – du fait de la menace de l’Union Soviétique alliée de la Syrie et de l’Égypte – les Israéliens tentèrent de les y faire entrer de vive force en frappant le navire de reconnaissance américain USS Liberty qu’ils voulurent faire passer pour une attaque égyptienne contre les États-Unis, comme en 1954.

Qui veut identifier les ultimes bénéficiaires d’une guerre russo-américaine doit savoir que les premiers architectes de la guerre contre la Syrie sont les dirigeants israéliens et le lobby pro-israélien aux États-Unis, lesquelles ont commencé leur propagande anti-syrienne dans les allées du pouvoir étasunien dès 1996 [6] avec la persévérance du Diable (errare humanum est, perseverare diabolicum : l’erreur est humaine, la persévérance est diabolique).

Source: E&R

mercredi 26 octobre 2016

Obama partira, mais Assad restera !

Le directeur de l’Agence nationale de la sécurité américaine (NSA) a déclaré que Bachar al-Assad resterait éventuellement au pouvoir jusqu’après la fin du mandat présidentiel d’Obama.

James Clapper, le directeur de la NSA, s’est dit mercredi déçu par le changement du gouvernement syrien avant l’expiration de la présidence de Barak Obama.

S’exprimait lors d’une session du Conseil des relations internationales des États-Unis, il a dit que c’était une probabilité "acceptable" qu’Obama quitte la Maison Blanche tandis que Bachar al-Assad est toujours le président syrien.

Pour ce qui est des systèmes de défense russes déployés en Syrie, cette haute autorité américaine les a qualifiés de "puissants".

Il a dit ne pas refuser la proposition des États-Unis de créer une zone d’exclusion aérienne en Syrie. « Puisqu’il est possible qu’ils abattent un avion américain », a-t-il allégué.

Tous les deux candidats aux élections présidentielles américaines ont apporté  leur soutien à la création d’une zone d’exclusion aérienne au-dessus de la Syrie. Et pourtant, le quotidien Washington Post a écrit cette semaine qu’en raison du déploiement de systèmes S-400 et S-300 en Syrie, les politiciens américains doutent de l’efficacité de ce plan.

M. Clapper a accusé la Russie de tenter de s’ingérer dans les élections présidentielles américaines ajoutant que par le passé, Moscou avait commis un tel acte.

En réponse à une question de savoir s’il est possible que ce pays utilise un virus similaire au ver informatique Stuxnet pour attaquer les installations nucléaires de la Corée du Nord, il a dit n’avoir pas l’intention de parler de ce sujet avant d’indiquer qu’il n’était pas exclu que ce pays accepte la demande des États-Unis de suspendre ses activités atomiques.

Stuxnet serait un virus informatique conçu conjointement par Israël et les Etats-Unis. Ce ver, connu comme le logiciel le plus malveillant (malware) de l’histoire, a vainement tenté de détruire les infrastructures nucléaires de l’Iran.

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Ayrault souhaite que Clinton soit élue afin de durcir la politique américaine en Syrie

Interviewé à la radio, le chef de la diplomatie française a laissé entendre qu'il espérait que la candidate démocrate à la Maison Blanche l'emporte sur son rival républicain et se montre plus ferme vis-à-vis de Bachar el-Assad que le président Obama.

Si les propos «sordides» de Donald Trump sur les femmes révulsent Jean-Marc Ayrault, ce n'est pas seulement pour cela qu'il désire une victoire d'Hillary Clinton à la présidentielle américaine. Le ministre des Affaires étrangères français semble, en effet, en phase avec les prises de position bellicistes de la candidate démocrate sur le dossier syrien.

Sur les ondes de France Inter, le matin du 10 octobre, le membre du gouvernement a déclaré attendre du futur chef d'Etat américain qu'il fixe un nouveau cap de la politique étrangère des Etats-Unis en Syrie, et place donc ses espoirs en Hillary Clinton. «Quelle sera la ligne qui sera défendue par la future, j'espère, présidente des Etats-Unis ? Je souhaite qu'elle soit claire», a fait savoir Jean-Marc Ayrault, avant de donner une idée de la nouvelle ligne qu'il aimerait voir être suivie par Washington : «En 2013 nous avions espéré avec François Hollande riposter à Bachar el-Assad qui avait utilisé les armes chimiques et au moment d'agir [...] ni les Britanniques ni les Américains n'étaient au rendez-vous.»

Le ministre français regrette en effet que le président Barack Obama, qui avait fait de l'usage d'armes chimiques une «ligne rouge» à ne pas franchir, ait renoncé à effectuer des frappes contre l'Etat syrien, après avoir accusé celui-ci d'employer de telles armes.

Sur la même longueur d'onde que le chef de la diplomatie française, Hillary Clinton, après avoir quitté le département d’Etat (l'équivalent américain du ministère des Affaires étrangères) en 2013, avait accusé Barack Obama d'avoir «laissé un grand vide que les djihadistes ont [...] rempli» en refusant d'attaquer les forces de Bachar el-Assad. Par la suite, la championne du camp démocrate a appelé à de nombreuses reprises à un soutien militaire plus important des Etats-Unis aux groupes rebelles de Syrie, comme en témoigne notamment les mails récemment révélés par WikiLeaks.

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lundi 24 octobre 2016

Les terroristes: bons à Alep, mauvais à Mossoul !

La trêve humanitaire du 20 au 22 octobre offerte par le gouvernement Syrien et son allié Russe s'est terminée hier soir. Elle avait pour but de permettre l'évacuation des blessés , des civils et des terroristes par le biais de huit  couloirs. Six de ces corridors étaient exclusivement prévus pour les civils , et deux pour les terroristes , pour pouvoir quitter en toute sécurité la ville. Malheureusement , aucun civil n'a pu quitter la partie occupée par les terroristes , bloqués physiquement par ces derniers FranceInfo Aucun terroriste n'a quitté la ville non plus , et la population , malheureusement et en attendant sa libération par les troupes loyalistes , continue donc de vivre sous la terreur de ces groupes mortifères.
Les combats ont de facto , repris hier soir pour  la libération des quartiers occupés par les groupes terroristes dont Al-Nosra , soutenu par le gouvernement Français (PetitRappel).
Regarder la vidéo: Laurent Fabius veut aider les terroristes en Syrie

L'occident en fauteurs de guerre ! C'est bizarre , mais le petit gros , nous ne l'entendons pas sur une livraison d'armes pour les rebelles du Donbass pour rééquilibrer le rapport de force contre les soudards de la junte de Kiev !
Regarder la vidéo: La France et la Grande-Bretagne fournissent des aides à la "Rébellion" en Syrie

C'est toujours assez révélateur de constater la malhonnêteté des médias , en comparant le traitement médiatique sur la libération d'Alep , et celle de Mossoul en Irak. Il suffit de lire quelques articles pour avoir un constat très simple : à Mossoul , la ville est occupée par des terroristes , tandis qu'Alep , partiellement envahi par les mêmes rebuts , se voit qualifier du mot trompeur de rebelle ! Pour couvrir les futures victimes civiles des bombardements de la coalition dirigée par les USA et ses larbins  , nos journalistes accrédités , nous expliquent que les barbus se servent des civils comme boucliers humains. C'est étrange , car cet argument n'est jamais utilisé pour Alep. Idem , aucunes mentions n'est faites des exactions des terroristes à Alep , perpétrés contre les civils vivant dans les parties tenues par les troupes gouvernementales , sous forme de bombardement. D'ailleurs , nos médias ne nous parlaient quasiment jamais de la situation des civils avant le début de sa libération par l'armée arabe syrienne. Juste pour mémoire , mais ce genre de groupe terroristes n'existait pas avant les interventions officielles ou officieuses dans ces deux pays. L'occident , fauteurs de guerre , dans son éternel rôle de pompiers pyromanes pour le plus grand malheur des peuples qui n'aspirent qu'à vivre en paix ! Mieux que ça , car avecFrance24 , le journalope déplore que les civils puissent évacuer la ville d'Alep , car l'aviation russe et syrienne pourraient bombarder les terroristes sans crainte de tuer des civils ! Hallucinant ! Ils sont en forme en ce moment chez France24 (Rappel)
Selon RFI , la radio collabo de l'état Français (payée par vos impôts , via la redevance TV) , la trêve est un échec total. Pourtant , les civils ont pu recevoir de l'aide humanitaire , selon ce même journaliste. Donc , ce n'est pas un échec total. En prime , c'est plutôt surprenant , car des véhicules ont été autorisés par les "méchants Russes et Syriens , de pénétrer dans la ville pour venir en aide aux civils , mais aucun n'a pu sortir ! Ne comptez pas sur le télégraphiste de RFI pour vous le dire , mais il est clair que les barbus des groupes terroristes on empêché les gens de sortir pour s'en servir comme bouclier humain , comme à Mossoul. Courageux , mais pas téméraires les amis de fabius ! Toujours à Mossoul , mais comment se fait-il que nos bons moralistes ne demandent pas de couloirs humanitaires LePoint ? Il y a pourtant 6 fois plus de civils à Mossoul qu'à Alep pourtant. Dans ce cas là , je vous rassure , nos merdias nous diront qu'il s'agit de dommages collatéraux quand des civils se prendront une bombe Américaine sur la tronche

C'est bizarre , mais nous ne voyons jamais ce genre de témoignage à la télévision Française.
Regarder la vidéo: Les syriens accueillent l'armée arabe syrienne avec joie après la libération de leur ville

Logique en même temps , ça ne collerait pas avec la propagande officielle !
Pour que le peuple Syrien puisse de nouveau vivre en paix , il faut que les occidentaux de cette pseudo coalition internationale dégagent de Syrie , où elle n'a strictement rien à y faire .Personne ne leur a demandé de bombarder un état souverain et de tuer des civils et des soldats de l'armée loyaliste ! Le peuple Syrien ne pourra vivre qu'en paix , une fois les terroristes vaincus et chassés de leur pays. Il n'y a pas d'autres alternatives , et les rodomontades ridicules de flamby et de son gouvernement de bras cassés n'y changeront rien !

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lundi 17 octobre 2016

Syrie: la guerre pour le gaz et les gazoducs continue ?

Début Avril 2013 le Dr. Imad Fawzi Shueibi parlait pour la première fois sur une chaine de télévision, en l’occurrence la chaîne Al-Mayadeen, des découvertes pétro-gazières en Méditerranée orientale transformant certains pays du Moyen-Orient en États producteurs et exportateurs de gaz et de pétrole. Une véritable surprise, pour les non initiés, concernant essentiellement la Syrie, le Liban, Chypre, Israël et la Turquie. Il avait alors divulgué les documents et graphiques de deux sociétés  norvégiennes spécialisées dans l’exploration du sous-sol ayant ratissé la côte méditerranéenne sur 5000 Km2.

Ces informations expliquent en grande partie l’intensité du conflit autour et contre la Syrie dont les ressources seraient de loin les plus importantes, d’autant plus qu’il nous apprend que la société franco-américaine « CGGVeritas » est entrée sur la ligne en rachetant les deux sociétés norvégiennes qui n’avaient pas livré tous leurs petits secrets.

Aujourd’hui, les masques sont tombés et ne dissimulent plus ni les causes, ni les moyens, ni les trahisons, ni les mensonges, ni les crimes, ni les turpitudes ayant nourri cette sale guerre dite « par procuration » ; ce qui lui a fait dire que la Syrie vivait une « malédiction » là où elle aurait pu espérer le contraire.

Les masques sont tombés, mais la guerre continue malgré tout. En voici quelques raisons tout bêtement commerciales extraites d’une émission TV de la chaîne libanaise NBN [NdT].

1. Docteur Shueibi, pensez-vous que la Syrie se dirige vers une stabilisation obligée ?

Je pense que nous nous dirigeons obligatoirement vers cela, car il s’agit d’une région riche en gaz et en pétrole pour les cent années à venir, sans compter les gazoducs qui devront la traverser. J’ajoute que je vois dans les derniers évènements auxquels nous venons d’assister le règlement du conflit arabo-israélien. Ceci semble encore plus évident si nous tenons compte des récentes critiques, presque menaçantes, prononcées par Kerry à l’encontre de Netanyahou lorsqu’il lui a rétorqué : « Est-ce qu’Israël veut une troisième Intifada?» [1].

Parlant de nouvelle intifada, Kerry a sans doute signifié aux Israéliens que si depuis toujours ils agissent à leur guise en tuant et emprisonnant comme bon leur semble, c’est bien parce qu’ils sont protégés par l’ami américain. Mais voilà que les USA ainsi que la Russie veulent régler les problèmes de la région et en éteindre l’incendie. A-t-on jamais vu des guerres dans une une région gazière et pétrolière ?

2. Parlez-vous d’une paix prochaine non seulement pour la Syrie mais pour toute la région ?

Sans vraiment insister sur le mot « paix », parlons plutôt d’une sorte de stabilité ou de nouveaux équilibres entre les forces belligérantes…

3. Quand ?

Dans un délai de 10 ans.

4. Est-ce à dire que la région ne connaîtra pas de stabilité avant dix ans ?

Je pense que si Israël persiste dans son entêtement, il n’y aura pas de retour à la stabilité et cela affectera toute la région, y compris Israël. Mais peut-être que l’on arrivera à assouplir ses positions… Notez que Netanyahou, malgré sa bouderie, compte se rendre en Russie le 20 Novembre et qu’il a eu un contact téléphonique avec Poutine hier.

L’Israélien est, à ma connaissance, d’une grande intelligence lorsqu’il s’agit de rejoindre les forces ascendantes. Rappelez-vous qu’en 1956 il a vite permuté de la France et de la Grande Bretagne vers les USA. Aujourd’hui, c’est la Russie et la Chine qui montent ! N’oubliez pas non plus que la Russie a signé un accord concernant le champ gazier situé au Nord d’Israël, lequel champ est imbriqué avec celui du Liban. Par conséquent, je demande à mes frères libanais : «  Ne vous-êtes vous pas posés la question de savoir pourquoi autant de précipitations concernant le dossier pétro-gazier ? ».

 5. Précipitation des Israéliens pour voler nos ressources à nos frontières !

Cela fait un bout de temps qu’ils volent… mais ceux qui courent après ce dossier ont fini par sentir qu’il était temps de songer au partage de ces ressources.

6. Autrement dit, la part qui doit nous revenir à nous les Libanais ?

Oui, la part libanaise. Mais la question dangereuse concerne la Syrie qui, en plus du gaz et du pétrole dont elle regorge, est sur le trajet que doivent emprunter divers gazoducs. Alors de deux choses l’une ; soit le calme revient d’ici deux ans, suivi par les appels d’offre, les forages aboutissant à la production dans un délai de 7 années ; soit il y a ajournement par ceux que cela arrange de laisser brûler la Syrie pour que le prix du gaz reste élevé.

Ce prix restera élevé tant que le gaz syrien n’est pas exploité, que le gaz iranien reste pour une grande part hors circuit, que le sort du gaz qatari [à l’origine de tout ce jeu] reste indéterminé, et que le gaz de l’Arabie saoudite n’est pas rendu en mer Méditerranée. Tant qu’il en est ainsi, les prix du gaz israélien et du gaz russe resteront élevés !

7. C’est pourquoi l’on reporterait la stabilisation à plus tard ?

L’une des théories israéliennes voudrait que cette instabilité perdure tant qu’Israël n’aurait pas écoulé la moitié de son gaz. Elle implique que sur ses 20 années de réserves, il pourra vendre la moitié de son gaz à prix élevé pendant 10 ans pour ne pratiquer qu’ensuite le tarif mondial qui ira nécessairement à la baisse.

C’est une théorie que nous devons prendre en considération, tout en sachant que le problème ne dépend pas de la seule volonté d’Israël. Mais si elle devait se vérifier, une analyse à froid m’amène à penser qu’une telle situation serait toute aussi intéressante pour la Russie qui fournit 46% du gaz européen.

8. Mais n’est-il dans l’intérêt de la Russie d’exploiter le gaz de notre région ?

Bien-sûr, c'est dans son intérêt.

9. Et comme vous venez de le dire, elle exploitera le gaz des territoires occupés et participera pour une grosse part à l’exploitation du gaz syrien ?

Et dans ce cas, ce qui devient encore plus important est le prix du gaz. En effet, s’il y a entente entre la Russie, l’Europe et les USA, la théorie israélienne n’est plus valable. La Syrie en aura terminé avec cette malédiction et le problème syrien sera résolu. D’ailleurs, il me semble que la Russie et les USA accélèrent dans ce sens et qu’ils se sont déjà entendus non seulement sur les modalités d’exploitation mais aussi sur les prix.

10. Mais alors, partant de la théorie qui veut que l’exploitation des ressources pétro-gazières nécessite la stabilité de la région, pourquoi a-t-on allumé cette guerre incendiaire en Syrie, avec son cortège de sang, de morts et de destructions ? Pourquoi n’a-t-on pas commencé par profiter de la stabilité qui y régnait quitte à changer d’avis en cas d’échec ?

C’est une question de rigidité ou de souplesse des prises de position des uns et des autres, et il nous faut envisager la synthèse de tout ce qui se passe dans notre région en sachant que nous ne pouvons toujours pas en donner une image définitive. Cette image est jusqu’ici incertaine et ne pourra être réglée qu’en fonction de la nature des conflits, l’arrêt des combats, les ententes régionales, internationales et nationales.

Si l’Arabie saoudite n’arrête pas son escalade dans la violence et persiste à refuser de suivre les USA, la guerre sera longue ! Certains disent qu’elle est totalement inféodée aux USA et qu’elle suivra leurs directives. D’autres pensent qu’elle profite de leur faiblesse et se rebiffe réclamant sa place au soleil. De nombreux centres de recherche en arrivent à la conclusion que l’Arabie saoudite peut encore mener sa « Guerre du pétrole » et que même si les USA peuvent produire 12 millions de barils de pétrole de schistes ou autres, par jour ; ils auront quand même besoin de 4 millions de barils supplémentaires par jour.  Ils devront se les procurer en grande partie du côté de cette même Arabie saoudite qui reste ainsi un facteur non négligeable de l’équation, malgré sa dépendance… Ce n’est que dans environ trois mois que nous pourrons savoir si elle s’obstine dans sa rébellion ou obtempère, à moins qu’elle ne subisse à son tour les méfaits de conflits internes. Ce que je ne lui souhaite pas.

11. Ces conflits internes n’auront peut-être pas lieu étant donné la stabilité requise pour la région ?

Rappelez-vous les paroles de Richard Perle disant que le « chaos constructif » de notre région devait commencer par l’Irak, puis passer au Liban, à la Syrie, à l’Arabie saoudite pour terminer par le grand prix censé être l’Egypte. L’Arabie saoudite était dans le collimateur… J’espère qu’elle saura raison garder.

12. Mais qui a dit que le dossier du gaz avait une telle incidence sur ce qui se passe ? Qui a dit qu’il y avait de telles ressources pétro-gazières en Syrie et au Liban ? Quelles sont les études menées dans ce cadre ?

J’ai déjà exposé une partie de ces études sur Sham FM en 2012, puis dernièrement sur la Chaîne TV Al-Mayadeen [3] [4]. C’est pourquoi, je me contenterai d’en rappeler l’essentiel avant d’apporter des données supplémentaires.

La société norvégienne Inseis a délivré à la Syrie les résultats d’une première exploration off-shore en deux dimensions [2D]. Elle révélait les 14 gisements de pétrole dont j’ai déjà parlés. Ensuite, une deuxième société toujours norvégienne, la SAGEX, a repris le travail et a rendu des résultats comparables à la précédente en se gardant de communiquer les résultats des données sismiques transformées en 3D permettant une estimation bien plus quantitative du rendement des gisements en sols marins que la 2D. Puis, ces deux sociétés ont été rachetées par « CGGVéritas » qui est une société franco-américaine basée à Londres. Cette dernière société a donc récupéré le contrat et les données concernant la Syrie. Et là, le jeu devient plus clair !

Ainsi, lorsque j’avais présenté une première image sur Al-Mayadeen j’avais dit que les premières estimations des rendements pétroliers pour les gisements [14-9-10-13] s’étendant de la frontière libanaise jusqu’à Banias seraient équivalents à ceux du Koweït. Je m’étais basé sur les données 3D prétendument non acquises par la SAGEX. En effet, ces données que j’ai pu consulter indiquent des rendements de 1,6 à 2 millions de barils de pétrole / Jour.

13. Sans parler du gaz ?

Oui, ces chiffres concernent uniquement le pétrole. Quant au gaz, j’avais dit que les gisements étaient considérables en territoire syrien avec un rendement estimé dix fois supérieur à ceux d’Israël et du Liban réunis, le centre étant localisé à Qara entre Damas et Homs.

14. Donc on-shore ?

Absolument ! Mais les sols marins sont aussi très riches en gisements gaziers, les rendements estimés augmentant sensiblement au fur et à mesure que vous remontez vers la côte syrienne. Et, pour en revenir au pétrole, si l’on additionnait les rendements des gisements syriens on arriverait à un total se situant entre ceux de l’Irak et de l’Iran !

15. Autrement dit la Syrie est nantie en pétrole et en gaz et le jeu valait son coût ?

Il le valait, d’autant plus si nous intégrons les trajets des gazoducs que j’ai déjà détaillés. Ainsi le projet de gazoduc russe South Stream qui passe par la Mer Noire et se dirige vers l’Autriche, traversant toute l’Europe, est un concurrent direct du projet Nabucco passant par la Turquie. Il a été voulu par les USA pour servir l’Europe en court-circuitant la Russie. La bataille s’est finalement soldée en faveur de la Russie pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici [3].

Et, à l’avenir, tout porte à croire que le secteur germanique l’emportera dans l’équation européenne et que nous assisterons à une coopération sans précédent entre la Russie ; l’Allemagne et l’Autriche. Personnellement, je vois l’Allemagne comme une future grande puissance disposant d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.

16. La coopération russo-allemande est déjà bien avancée !

En effet. Tout est affaire d’intérêts commerciaux. Le gazoduc russe North Stream qui se dirige directement vers l’Allemagne via la Mer Baltique est l’un des secrets des relations particulières entre ces deux pays. Ceci dit, je pense qu’il est faux de dire que la Russie agit contre l’Europe. La Russie n’est pas l’URSS et il n’est pas interdit d’imaginer des lendemains plus ensoleillés, car ses relations avec l’Europe sont indestructibles.

De notre côté, nous avons à faire avec le gaz qatari et le gaz iranien issus d’un site d’exploitation off-shore [North Dome] situé à la frontière des deux pays. La partie iranienne [South Pars en jaune sur cliché de capture d’écran] est plus riche que la partie qatarie [en rose]. Les gazoducs respectifs doivent suivre un trajet passant par la Syrie !

17. C’est donc la fameuse nouvelle route de la soie dont vous avez parlé à plusieurs reprises ?

Exactement. Et je pense que c’est là le nœud des problèmes auxquels devra s’ajouter celui de l’acheminement des énormes quantités de gaz des régions de Rub’ Al-Khali et de Ghawar située au sud-ouest de Riad ; problème non encore résolu.

Le Qatar avait l’intention de faire passer son gazoduc par le territoire syrien [4], mais voilà que l’accord signé en Août 2011 entre l’Iran, l’Irak et la Syrie résout le problème de l’acheminement du gaz iranien vers la mer Méditerranée sans régler celui de l’acheminement du gaz qatari. Il ne lui restait plus que l’option de son transport par voie maritime qui nécessiterait une flotte de 1000 navires. Un coût exorbitant ramenant les bénéfices qataris escomptés, sur plusieurs années, de 800 milliards de dollars à 80 milliards ! Par ailleurs, il n’est pas exclu que le gaz saoudien doive suivre le même trajet en direction de la Syrie.

18. Les dossiers du gaz sont donc fondamentaux dans la crise syrienne?

Absolument. C’est pourquoi, je ne peux que répéter à mes compatriotes syriens que nous sommes face à des « conflits d’intérêts commerciaux » impliquant les multiples facteurs d’une même équation : Russie, USA, Israël, Iran, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, etc. L’unique moyen de nous en sortir serait que chacun puisse y trouver son compte. C’est à cela que nous devons raisonnablement travailler.

Source
Vidéo NBN