mercredi 30 novembre 2016

l'Amérique face à son destin

Au lendemain de l’élection présidentielle américaine – quelque soit le candidat élu –, les dirigeants étasuniens devront faire un choix décisif pour l’avenir de la puissance mondiale déclinante et celui du monde.

Les Etats-Unis vont-ils, en cas d’élection d’Hillary Clinton, poursuivre leur destructrice (et autodestructrice) course folle pour le monde, poussée par l’hybris, jusqu’à nous mener à une guerre mondiale ? Ou bien, si Donald Trump est élu, vont-ils se recentrer sur eux-mêmes dans une logique isolationniste afin de se régénérer (à commencer par leur économie) et renoncer à l’idéologie messianiste de la Destinée manifeste – qui a muée après la Seconde Guerre mondiale pour devenir un projet impérialiste globale  ?

La fin d’un empire

En 2002, l’historien Emmanuel Todd publiait un livre sur la décomposition du système américain[i] qui eut un fort retentissement. Il y développait une thèse à contre-courant à l’époque : bien loin d’être une hyperpuissance invincible comme semblerait l’exprimer leur politique extérieure, les Etats-Unis sont en déclin ; l’examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète ne confirme pas la vision d’une Amérique invulnérable. Le monde est trop vaste, disait Emmanuel Todd, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d’une seule puissance.

Il écrivait dans l’ouverture de son ouvrage à propos des représentations de la puissance américaine :

« Elles présupposent une Amérique exagérée, dans la dimension du mal parfois, dans celle de la puissance de toujours. Elles nous interdisent de percer le mystère de la politique étrangère américaine parce que la solution doit être recherchée du côté de la faiblesse et non de la puissance. Une trajectoire stratégique erratique et agressive, bref la démarche d’ivrogne de la « superpuissance solitaire », ne peut être expliquée de façon satisfaisante que par la mise à nu de contradictions non résolues ou insolubles, et des sentiments d’insuffisance et de peur qui en découle.

La lecture des analyses produites par l’establishment américain est plus éclairante. Au-delà de toutes leurs divergences, nous trouvons, chez Paul Kennedy, Samuel Huntington, Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger ou Robert Gilpin, la même vision mesurée d’une Amérique qui, loin d’être invincible, doit gérer l’inexorable réduction de sa puissance relative dans un monde de plus en plus peuplé et développé. »[ii]

Si l’on se penche sur les écrits du plus éminent de ces stratèges de l’impérialisme américain, Zbigniew Brzezinski, il apparaît clairement – dans son livre Le grand échiquier (1997) – qu’il était effectivement conscient de cet état de fait ; mais il avait conçu une nouvelle stratégie pour maintenir la prééminence mondiale des Etats-Unis malgré la relative faiblesse de son système impériale.

Brzezinski proposait, pour contrôler l’Eurasie et par suite le monde, à la fois de maintenir un certain nombre de pays dans un état de vassalité et d’empêcher l’émergence en Eurasie d’un rival potentiel de l’Amérique. Ainsi il explique que :

« Pour les Etats-Unis, la définition d’une orientation géostratégique pour l’Eurasie exige d’abord de la clarté dans la méthode : il est nécessaire de mettre sur pied des politiques résolues à l’égard des Etats dotés d’une position géostratégique dynamique et de traiter avec précaution les Etats catalyseurs. Sur le fond, cette approche n’a de sens qu’autant qu’elle sert les intérêts de l’Amérique, c’est-à-dire, à court terme, le maintien de son statut de superpuissance planétaire et, à long terme, l’évolution vers une coopération mondiale institutionnalisée. Dans la terminologie abrupte des empires du passé, les trois grands impératifs géostratégiques se résumeraient ainsi : éviter les collusions entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité ; cultiver la docilité des sujets protégés ; empêcher les barbares de former des alliances offensives. »[iii]

On l’a vu ces dernières années, cette stratégie consistant à prévenir l’émergence d’une puissance eurasiatique – en l’occurrence la Russie – et à neutraliser les vassaux en empêchant leur alliance, a échoué (si l’on exclu l’Europe et les pays en périphérie de la Russie et de la Chine).

En effet, l’on a assisté, parallèlement à la réémergence de la Russie, à l’agrégation successive autour de celle-ci et de ses alliés, d’un certain nombre de pays (à des degrés divers) : les BRICS réunissant la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud et l’Indonésie, constituent, dans le cadre d’une coopération économique, une alternative à l’ordre économico-financier des Etats-Unis via notamment ses relais que sont les institutions internationales (FMI, Banque Mondiale, OMC, Union européenne…) ; et sur le plan purement géostratégique, dans la seule année 2016, le Maroc (allié et vassal des Etats-Unis) s’est tourné vers la Russie (et la Chine), le gros pion otanesque turc a été habilement retourné et ramené (peut-être temporairement compte tenu de l’instabilité d’Erdogan) dans le giron russe et le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a officialisé sa rupture avec les Etats-Unis tout en annonçant son rapprochement d’avec la Chine (et la Russie), auxquels s’ajoutent les alliés traditionnels de la Russie.

Par ailleurs, la stratégie proposée par Brzezinski en 1997 consistant à séparer la Russie de l’Ukraine a non seulement été un échec, mais la tentative s’est conclue par la récupération, par les Russes, de la Crimée.

Nous avons là les conséquences de ce qu’Emmanuel Todd pointait du doigt en 2002, à savoir l’inquiétude touchant les alliés et clients traditionnels des Etats-Unis, suscité par la politique follement agressive de Washington, laquelle est diamétralement opposée à celle des vieux empires.

Avec le recul, si l’on compare la planification géostratégique de Brzezinski faite en 1997 et l’étude prospectiviste d’Emmanuel Todd en 2002, il est évident que l’histoire récente a donné raison au second. Il y a 14 ans Todd écrivait :

« Face à la question russe, la stratégie américaine avait deux objectifs dont le premier n’est déjà plus accessible et dont le second apparaît de plus en plus difficile à atteindre.

Premier objectif : une désintégration de la Russie, qui pouvait être accélérée par la stimulation des indépendantismes au Caucase et par une présence militaire américaine en Asie centrale. Ces démonstrations de force devaient encourager les tendances provinciales centrifuges à l’intérieur même de la partie ethniquement russe de la Fédération de Russie. C’était sous-estimer gravement la cohésion nationale russe.

Deuxième objectif : le maintien d’un certain niveau de tension entre Etats-Unis et Russie devait empêcher le rapprochement entre Europe et Russie – la réunification de la partie ouest de l’Eurasie – en préservant le plus longtemps  l’antagonisme hérité de la guerre froide. Mais le désordre et l’incertitude engendrés par la politique américaine au Moyen-Orient ont à l’inverse fini par créer les conditions optimales d’une réinsertion de la Russie dans le jeu international, situation dont Vladimir Poutine a immédiatement profité.

Celui-ci a offert à l’Occident, dans un impressionnant discours prononcé pour l’essentiel en allemand au Bundestag, le 25 septembre 2001, la vraie fin de la guerre froide. Mais quel Occident ?

Aider à court terme les Etats-Unis dans leurs opérations micromilitaires et médiatiques en Afghanistan, pays du fantasme stratégique, n’est pour les Russes que l’apparence des choses. L’essentiel, c’est de se rapprocher de l’Europe, première puissance industrielle de la planète. La mesure des flux d’importations et d’exportations permet de définir les enjeux réels du subtil jeu à trois qui se dessine entre la Russie, les Etats-Unis et l’Europe.

En 2001, la Russie et les Etats-Unis ont échangé pour 10 milliards d’euros de biens, la Russie et l’Union européenne pour 75 milliards, soit 7,5 fois plus. La Russie propose implicitement à l’Europe un contrepoids à l’influence américaine sur le plan militaire et la sécurité de ses approvisionnements énergétiques. Le marché est tentant.

Quelle que soit l’intelligence du livre de Brzezinski, il y avait dans la métaphore de l’échiquier de son titre un je-ne-sais-quoi d’acte manqué, au sens freudien, comme un pressentiment de ratage : on ne devrait pas jouer aux échecs avec les Russes dont c’est le sport national. Ils sont intellectuellement bien entrainés à ne pas faire l’erreur que l’adversaire attend d’eux, en l’occurrence réagir sottement à des provocations sans substance stratégique réelle, en Géorgie ou en Ouzbékistan. Refuser un échange, refuser une prise, refuser un affrontement local mineur proposé par l’adversaire, c’est le b.a.-ba des échecs. Surtout lorsque l’on est en état de faiblesse. Peut-être évoquera-t-on un jour dans les manuels de diplomatie une « défense Poutine » dont la formulation théorique serait quelque chose du style : comment obtenir, dans le contexte d’une chute de puissance, un basculement des alliances ? »[iv]

Nous sommes aujourd’hui arrivés à la fin d’une séquence d’affrontement, d’une partie d’échec que les Russes sont en train de remporter irrémédiablement face aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, il reste aux dirigeants étasuniens deux solutions : renverser l’échiquier par une guerre mondiale ou renoncer (du moins partiellement et intelligemment) à l’empire.

Le moment décisif : la fin de la politique impériale ou la conflagration mondiale

ce qui explique l’extrême fébrilité et les déclarations ultra-agressives de certains dirigeants américains. L’exemple le plus récent et frappant est celui du chef d’état-major de l’Armée américaine, le Général Mark Milley, qui lors d’un discours public donné lors de la réunion annuelle de l’Association of the United States Army à Washington D.C., le 4 octobre 2016, a menacé directement la Russie, la Chine et leurs alliés :
« La volonté stratégique de notre nation, les Etats-Unis, est remise en cause et nos alliances testées comme elles ne l’ont pas été depuis de très nombreuses décennies. Mais je veux être clair ; je veux être sans ambiguïté. Je veux être clair avec ceux qui tentent de s’opposer aux Etats-Unis… nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l’avez jamais été auparavant… nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand… Je mets en garde les ennemis de l’Amérique…
Nous sommes de plus en plus contestés par des adversaires potentiels très compétents qui agissent clairement en s’opposant à nos intérêts. Mais si la dissuasion échoue, nous, en tant qu’armée, nous, en tant que nation, devons être prêts à nous battre ! D’autres pays, Russie, Iran, Chine et Corée du Nord ont appris de nous… Ils ont étudié notre doctrine, nos tactiques, nos équipements, notre organisation, notre entraînement et nos dirigeants. Et en retour ils ont révisé leurs propres doctrines et ils modernisent rapidement leurs armées aujourd’hui pour déjouer nos forces, dans l’espoir d’arriver à nous vaincre un jour…
A ce stade nous pouvons développer quelques points que nous avons appris au cours de l’étude que nous avons menée intensément cette année sur la guerre future de haute intensité entre des Etats-nations de grande puissance. Et le premier est sans surprise qu’elle sera hautement mortelle, très hautement mortelle, contrairement à tout ce que notre armée a connu au moins depuis la Seconde Guerre mondiale… »[v]
Ce discours belliciste quasi-hystérique – qui masque mal la faiblesse et l’anxiété des impérialistes américains – est la traduction verbale de la politique qu’à l’intention de mener Hillary Clinton.
Zbigniew Brzezinski, bien plus mesuré, a cette année même été contraint, face à la réalité, de renoncer purement et simplement à ses espoirs de domination impériale sans partage.
Il a publié le 17 avril 2016 dans la revue The American Interest un texte au titre explicite « Toward a Global Realignment »[vi] (Vers un réalignement global). Lorsque l’on se penche sur cette nouvelle stratégie proposée par Brzezinski, il apparaît qu’elle a pour objectif d’éviter une conflagration mondiale, maintenir l’influence américaine dans le monde ainsi que ses positions stratégiques.
Avec réalisme et froideur il débute son analyse par le constat suivant :
« Les Etats-Unis sont toujours l’entité politique, économique et militaire la plus puissante au monde mais, étant donné les complexes changements géopolitiques régionaux, elle n’est plus la puissance impériale globale. ».
Partant de ce constat, il propose une nouvelle stratégie en plusieurs points et commence par proposer que l’Amérique forge une coalition impliquant, à divers degrés, la Russie et la Chine, pour traiter la crise proche-orientale, en échange de concessions russes – plus diplomatiques que stratégiques à proprement parler – en Ukraine, en Géorgie et dans les Etats baltes.
Il envisage par ailleurs un rapprochement plus franc avec la Chine et ainsi la découpler de la Russie – à laquelle il propose implicitement de lui laisser la porte de l’Europe ouverte, afin de détourner son regard de l’Est – en misant sur l’apparition de futures tensions sino-russes ; ainsi il écrit :
« Le futur de la Russie dépend de son habilité à devenir la Nation-Etat majeure et d’influence qui est une partie de l’Europe unificatrice. En ne le faisant pas, cela pourrait avoir des conséquences négatives et dramatiques dans la capacité de la Russie à résister à la pression territoriale et démographique de la Chine, qui est de plus en plus encline, à mesure que sa puissance augmente, à reconsidérer les traités « inégaux » que Moscou à imposé à Pékin dans le passé. La meilleure perspective pour la Chine dans un futur proche est de devenir le principale partenaire de l’Amérique en contenant le chaos global qui émane (y compris pour le nord-est) du Moyen-Orient… Le rapprochement entre la Chine et les nouvelles républiques d’Asie centrale, les Etats musulmans post-britannique dans le sud-ouest asiatique (notamment le Pakistan) et spécialement l’Iran (donnant des atouts stratégiques et économiques significatifs), sont les objectifs naturelles à atteindre dans la perspective géopolitique régionale de la Chine. Mais ils peuvent être aussi les objectifs d’une accommodation globale sino-américaine. »
Cette stratégie pourrait ressembler à celle que pourrait appliquer Donald Trump si il était élu – et ainsi préserver sa propre personne et son mandat présidentiel d’éventuelles représailles d’une partie de l’oligarchie américaine qui est derrière Brzezinski. En s’alignant sur la nouvelle stratégie de Brzezinski, Trump pourrait alors mener une nouvelle politique internationale, sans affrontement avec la Russie, en ménageant l’oligarchie américaine et en tenant une bonne partie de ses promesses de campagne faite au peuple américain, mais en abandonnant l’idée d’un isolationnisme pur et simple.
Car Brzezinski, qui demeure un impérialiste ontologique, s’oppose aux isolationnistes américains dont fait partie Trump. Les arguments de Brzezinski, si l’on se place du point de vue de l’establishment américain, ne manquent pas de pertinence (même s’il force évidemment les traits négatifs des conséquences d’une politique isolationniste) :
« Un retrait compréhensif des U.S. du monde musulman, favorisé par les isolationnistes américains, pourrait donner naissance à de nouvelles guerres (par exemple, Israël vs Iran, Arabie Saoudite vs Iran, une intervention majeure de l’Egypte en Libye) et pourrait générer une crise de confiance plus profonde quant au rôle de l’Amérique en tant que stabilisateur global. D’une manière différente mais radicalement imprévisible, la Russie et la Chine pourraient être les bénéficiaires géopolitiques de ce type de développement et l’ordre mondial lui-même en serait la victime géopolitique immédiate. Last but not least, dans de telles circonstances une Europe inquiète et divisée verraient ses Etats membres actuels rechercher des patrons et rivaliser les uns les autres dans des arrangements alternatifs mais séparés parmi le plus puissant trio (il fait allusion à la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne) »
En somme, Brzezinski a fini par accepter le monde multipolaire et propose en conséquence de partager le monde avec la Russie et la Chine ; une sorte de Conférence de Yalta II mais sans guerre mondiale, pour sauver les murs et la face des Etats-Unis.

Source: Arrêt sur Info

samedi 26 novembre 2016

Le père de la Révolution cubaine et de la résistance à l’Empire étasunien est mort

La mythification, comme la guerre idéologique, déforme toujours l’itinéraire complexe du leader cubain. Pour beaucoup, ce «  communiste souterrain  » aurait caché son jeu pour «  trahir la révolution  ». L’hypothèse ne résiste pas à l’analyse historique. L’étude de la jeunesse du «  Comandante  », né il y a 90 ans en août 1926, s’avère incontournable pour déceler à la fois la cohérence et les contradictions de ses engagements, pour comprendre comment Castro est devenu Fidel...

 


Le 8 janvier 1959, Castro et ses guerilleros entrent à La Havane

 

Il avait tout pour être un « héritier »  ; il est un transfuge de sa classe. Fidel Alejandro Castro Ruz naît hors mariage, le 13 août 1926. Ce troisième fils d’un père espagnol, Angel, venu combattre les partisans de l’indépendance de l’île, et de sa servante cubaine, Lina Ruz, épouse illégitime, a tout pour devenir lui-même un oligarque, un grand propriétaire terrien comme papa, à Birán, actuelle province de Holguín. Dix mille hectares. Ils seront en partie confisqués par la révolution, puis « cédés » par la famille Castro.

Le garnement joue dans les dépendances de la « finca » avec les fils des paysans pauvres qui triment sans répit pour son père (300 familles). Le solide gaillard se rend vite compte que ses copains vivent misérablement, sont maltraités  ; les relations avec le patriarche, sa brute de père, se tendent. Castro confiera à Ignacio Ramonet qu’il devint révolutionnaire à partir précisément de cet environnement d’enfance. Doué, le jeune Castro étudie, comme tous les fils de bonne famille, chez les Jésuites, d’abord à Santiago, ensuite au collège Belén à La Havane. Ses maîtres l’éveillent, dirait-on aujourd’hui, à la citoyenneté.

À l’automne 1945, il s’inscrit à la fac de droit de La Havane. Rebelle sans cause précise, il fait le coup de poing et de feu contre les bandes d’ultras. Il se politise à grande vitesse, acquiert une conscience révolutionnaire et prend souvent la parole dans le patio ou sur les escaliers de l’université. Le 6 novembre 1947, il y proclame une sorte de programme patriotique  ; la frustration d’une pseudo-indépendance nationale, de surcroît tardive (1899), le hante. Le jeune étudiant marche en tête des manifestations contre le gouvernement corrompu et « vendu » de Grau San Martin. Dans ce chaudron idéologique, il lit Marx et se familiarise avec ses idées. Faire la révolution. Orateur hors pair, il milite à la puissante Fédération des étudiants universitaires (FEU), et se fait rapidement connaître, à tel point que « trois ans plus tard, il sera déjà un homme politique en vue à Cuba. À La Havane, Castro était déjà Fidel » [1].

Castro s’engage dans la vie publique en 1947  ; il rejoint le très anticommuniste, petit-bourgeois et populiste Parti du peuple cubain (PPC), plus connu sous le nom de Parti orthodoxe. Son leader, Eduardo Chibas, au programme social progressiste, dénonce la corruption et jouit d’une grande popularité. Chaque semaine, il s’adresse aux Cubains dans une émission à Radio CMQ. Fidel reste « orthodoxe » pendant huit ans, y compris après le suicide en direct à la radio, en 1951, du charismatique Chibas, destiné à « réveiller » le peuple. En 1948, présent à Bogota pour un congrès étudiant, Castro participe au Bogotazo, le soulèvement populaire provoqué par l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, candidat « libéral » favori aux élections à venir. De retour à Cuba, candidat du PPC à la députation, le jeune juriste semble promis à une carrière politique chez les « orthodoxes ».

Le coup d’État militaire de Fulgencio Batista, pour le compte de Washington, le 10 mars 1952, à trois mois d’élections que le PPC allait sûrement gagner, modifie toute la donne. Bogota, La Havane, l’intervention des États-Unis renforcent Castro dans son anti-impérialisme. Dès l’installation de la sanglante dictature (20 000 morts entre mars 1952 et décembre 1958), Castro part en guerre contre elle. La voie électorale se ferme. Peu à peu, il s’oriente vers une stratégie insurrectionnelle, de guerre de guérilla, dans le droit fil de l’histoire cubaine, de l’héritage des deux guerres d’indépendance.

Castro a conscience de prolonger la pensée et l’action du « héros national » José Marti, son inspirateur et modèle mort au combat le 19 mai 1895. À cette époque, Castro est d’abord « martinien », porteur d’un « nationalisme » radical hérité du patrimoine historique cubain, teinté de « socialisme utopique ». Pour José Marti, les États-Unis constituaient déjà, au XIXe siècle, « le pire danger qui menace notre Amérique ». La formation – incomplète – de la nation cubaine, dans ce contexte, acquiert une dimension anti-impérialiste. Le « fidélisme » apparaît alors comme « une synthèse pragmatique, un mélange d’un peu de Marx, de Engels, de Lénine, assez de Che et beaucoup de José Marti  » (2). Sur cet « avant 1959 », Castro dira qu’il « avait peut-être deux millions de préjugés petits-bourgeois  » (3).

Le 26 juillet 1953, sous les ordres de Castro, 131 jeunes partent à l’assaut de la symbolique forteresse militaire, la caserne de Moncada à Santiago. L’opération, destinée à provoquer un soulèvement populaire, échoue et la petite troupe est décimée  : 6 morts au combat, 49 survivants torturés, puis massacrés. L’acharnement des tortionnaires et le courage inouï de ces jeunes confèrent à l’action un impact national, émotionnel et politique considérable. Le Parti socialiste populaire (PSP, communiste) qualifie, lui, l’assaut de «  tentative de putsch aventuriste  ». Le PSP traîne une réputation entachée de collaboration depuis le gouvernement de Front populaire avec Batista, dans lequel il eut deux ministres de 1942 à 1944.


Source: Humanite.fr

jeudi 24 novembre 2016

La Turquie envoie des avions pour aider Israël à étreindre une vague d’incendies

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a remercié, jeudi, la Turquie pour avoir envoyé des avions spécialisés en vue d'aider Israël à éteindre une vague de feux de forêt ayant éclaté dans plusieurs parties du pays.

La Grèce, la Croatie, l’Italie, l’administration chypriote-grecque et la Russie ont également envoyé un total combiné de 10 avions pour aider à éteindre ces incendies.

Le bureau du Premier ministre israélien a indiqué avoir demandé un soutien étranger en raison des craintes que des vents forts ne fassent propager les feux durant la journée de jeudi.

Le site internet du journal "The Times d’Israël" a rapporté que des centaines de personnes ont été évacuées, jeudi, de la ville septentrionale de Haifa, tandis que les incendies continuent de faire rage depuis deux jours.

Source (Média Turc)

Nouvelle réunion en France sur la Syrie: quels objectif poursuit Paris ?

On n'aurait pas cru la France à ce point déterminée à "singer" les Etats-Unis d'Obama! Alors que dans un récent entretien accordé au journal New York Times, le président élu américain dit "attaquer la Syrie revient à attaquer la Russie et l'Iran" et plaide pour qu'"un terme soit mis à la guerre en Syrie le plus rapidement possible", la France de Hollande affûte ses armes. 

Paris vient d'accuser le gouvernement syrien et ses alliés (iraniens et russes, ndlr) d’"avoir abusé de l’incertitude politique aux Etats-Unis" pour mener "une guerre totale  contre les régions sous contrôle des opposants".

Des "opposants" dont la France parle se revendiquent des groupes takfiristes soit ces mêmes groupes qui se trouvent à l'origine des attaques sanglantes à Paris et à Nice et ailleurs, ces deux dernières années. 

Cité par Sky News, la France n'hésite même pas à souhaiter "prendre l’initiative" et reprendre, au nom de sa " vigilance" aux États-Unis, "le leadership de la guerre contre l'Etat et l'armée syriens. 

La diplomatie de Hollande dirigée par Jean-Marc Ayrault, a annoncé même la tenue prochaine à Paris d'un sommet "entre amis" (les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie ainsi que des pays arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie)  pour jouer "le rôle que les États-Unis n’ont pas pu jouer" en raison de ce que Paris appelle l’incertitude politique déclenchée par Trump. 

Alors que l'État syrien s'est dépouillée de ses armes chimiques en 2013, M. Ayrault a déclaré que la France continuait à plaider en faveur de l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant l'usage des armes chimiques par le gouvernement de Damas.

Les analystes politiques relèvent l'obstination du gouvernement socialiste à vouloir à tout prix poursuivre " sa politique contre-productive" en Syrie, une politique qui a encouragé l'apparition puis l'extension du terrorisme d'abord en Libye et en Syrie puis en Europe et surtout en France. 

Les voix s'élèvent pour autant au sein même des milieux politiques pour dénoncer l'aveuglement socialiste dans le dossier syrien. Le favori de la droite pour la présidentielle 2017 François Fillon a ainsi plaidé pour une coopération étroite avec la Russie, l'Iran et le gouvernement de Bachar el-Assad pour combattre Daech.

Source

Soros débloquera 10 millions de dollars pour soutenir les anti-Trump

George Soros se dit très préoccupé face à une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales qu’il lie au nom de Donald Trump. Dix millions de dollars, voilà le prix qu’il est prêt à payer afin de lutter contre la « rhétorique incendiaire » du président élu. Cependant, Soros n’est-il pas lui-même à l’origine de ces troubles ?

Le multimilliardaire George Soros octroiera 10 millions de dollars de sa fortune personnelle pour la lutte contre les « crimes motivés par la haine ». M. Soros lie le regain récent de ce type de crimes à la « rhétorique incendiaire » utilisée par le président élu des États-Unis Donald Trump, lit-on dans le New York Times. La moitié de cette somme, soit cinq millions de dollars, sera débloquée par sa société à but non lucratif Open Society Foundations cette semaine. Selon les journalistes, le multimilliardaire affirme avoir pris cette décision « dans le contexte d’une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales, qui a commencé dès le 8 novembre », le jour des élections présidentielles aux États-Unis.

Le journal cite les propos de George Soros, qui s’est déclaré « profondément ému » par des centaines de messages diffusés ces derniers jours à propos de crimes haineux commis aux États-Unis, notamment des croix gammées peintes sur des voitures et des murs de bâtiments. Fait curieux, le sujet des « crimes haineux » défraie la chronique des médias libéraux américains depuis la fin de la semaine dernière, soit juste après la rencontre entre le fondateur d’Open Society Foundations avec les représentants de l’aile gauche des démocrates liés à des organisations de minorités raciales. Cette rencontre a eu lieu le 14 novembre.

« Étant donné que le milliardaire participe rarement aux sessions de l’alliance démocratique et se joint rarement à ses activités officielles, ceci peut signifier qu’il tente d’investir dans l’opposition à M. Trump » a écrit à ce moment le journal américain Politico. Dans les rangs de Soros, on commence à parler des premières tranches réparties en subventions s’élevant à 150 000 dollars et destinées à financer des initiatives « anti-Trump ». Rappelons que certains médias, y compris le journaliste Pete Hegseth, avaient auparavant soupçonné George Soros lui-même d’avoir mobilisé des « manifestants professionnels » pour organiser des protestations contre le nouveau président élu.

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Monténégro : le dernier jouet de l’OTAN pour provoquer la Russie

Difficile d’avoir cette semaine un gros titre plus sensationnel que celui-ci : « Le Monténégro dit avoir déjoué le plan soutenu par la Russie de tuer le Premier ministre Djukanovic ». L’information spectaculaire a suivi l’annonce dimanche dernier par le procureur général du pays qu’une tentative de coup d’État effectuée – prétendument – par des nationalistes russes avait été déjouée pendant les élections parlementaires du mois dernier.

 

Sans fournir aucune preuve à l’appui de sa déclaration choc, le procureur général Milivoje Katnic a affirmé qu’une « organisation puissante » comprenant quelque 50 nationalistes russes, serbes et monténégrins avait comploté pour bloquer les élections tenues le 16 octobre et déclencher un coup d’État en assassinant le Premier ministre en poste depuis longtemps, Milo Djukanovic.

Il a été affirmé que le supposé coup d’État avait été déjoué par les autorités monténégrines la veille des élections. Maintenant les mêmes autorités ont conclu que le complot avait été ourdi à l’intérieur du territoire russe.

Sans dévoiler les identités des individus qui auraient été arrêtés, la version officielle manque de crédibilité.

Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a rejeté les accusations d’interférence russe au Monténégro. Les partis politiques de l’opposition monténégrine ont quant à eux condamné ces affirmations comme de la « propagande grossière » destinée à pousser l’agenda du Premier ministre pro-OTAN et pro-européen de Djukanovic.

«  Il est évident que le procureur spécial est devenu un serviteur du Parti démocratique des socialistes [au pouvoir] », a déclaré Milutin Dukanovic, chef de l’opposition Front démocratique, cité par Radio Free Europe.

En effet, depuis que Milo Djukanovic a annoncé, il y a près d’un an, ses projets d’adhésion à l’alliance militaire dirigée par les États-Unis qu’est l’OTAN, son gouvernement s’est heurté à une vive opposition au sein de la minuscule population du Monténégro, qui compte environ 620 000 habitants.

Beaucoup de Monténégrins se souviennent que leur pays a été bombardé par l’OTAN il y a 16 ans, lorsqu’il faisait encore partie de la Serbie résultant de l’ancienne Yougoslavie. En 2006, le Monténégro est devenu indépendant de Belgrade, mais les mémoires restent marquées par le bombardement aérien de l’OTAN, dans lequel des milliers de gens ont été tués au cours d’une campagne militaire, qui servait les intérêts occidentaux emmenés par les États-Unis pour démembrer les Balkans et en faire des États pro-occidentaux. Ces États ont depuis lors renforcé l’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie.

Aujourd’hui, le Monténégro se trouve être le dernier tremplin pour l’agression de l’OTAN contre la Russie.

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mercredi 23 novembre 2016

La liberté sur Internet en France a encore reculé en 2016

l'ONG Freedom House dégrade une nouvelle fois la note de la France en matière de liberté sur Internet. Si la situation n’est pas catastrophique, la trajectoire du pays depuis quelques années suscite des inquiétudes.

 

En 2016, la liberté sur Internet a reculé en France. C’est l’analyse que fait l’association américaine de défense des libertés Freedom House dans son nouveau rapport annuel sur l’état des libertés sur Internet dans le monde. Si l’Hexagone continue d’être un pays où le Net est globalement libre, l’organisation fondée il y a 75 ans ne peut que constater une certaine érosion de la situation depuis 2013.

Sur une grille de notation dans laquelle la note de 200 est la pire que l’on peut avoir, la France obtient 25. C’est un score qui demeure encore très acceptable. Par contre, c’est la trajectoire qui n’est pas très encourageante. En 2013, la France obtenait 20 points ; idem en 2014, avec une notation stable. L’année suivante, les choses se sont gâtées avec un recul de 4 points. Et cette année, c’est un point qui a été perdu.

 Deux pays européens obtiennent la meilleure note, ex-æquo avec 6 points : l’Islande et l’Estonie. Arrive ensuite le Canada, mais loin derrière : le pays à la feuille d’érable décroche la note de 16 points. À l’inverse, la Chine est le cancre international avec une note de 88. Le pays verrouille tellement les libertés sur le Net qu’il réussit le tour de force à faire pire que la Syrie (87), pourtant en guerre. Un score que partage aussi l’Iran.

Par rapport aux autres pays (seuls 65 d’entre eux ont été notés sur les 193 dans le monde qui sont reconnus par l’ONU), la France au huitième rang mondial à égalité avec l’Afrique du Sud, l’Italie et la Géorgie. Parmi les États qui ont été évalués par Freedom House, 17 pays permettent de jouir d’une bonne liberté sur Internet, 28 autorisent un exercice partiel des libertés et les 20 derniers sont considérés comme liberticides sur la toile.

Commentant de façon générale la situation en France, Freedom House constate que « la France a étendu l’état d’urgence à la suite de l’attaque majeure qui a frappé Paris au mois de novembre 2015, autorisant les forces de l’ordre à surveiller et détenir des individus avec peu de supervision judiciaire ».

Dans le détail, sur les trois critères d’évaluation établis par l’association (à savoir les obstacles à l’accès à Internet, les restrictions sur les contenus, et les violations des droits individuels), c’est d’abord sur la troisième jauge que la France trébuche.

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mardi 22 novembre 2016

Les églises de Nazareth diffusent des appels à la prière musulmane

En protestation contre l’interdiction de l’appel à la prière à Qods, les églises de la ville de Nazareth au nord de la Palestine occupée ont diffusé des appels à la prière musulmane.

Selon Al-Alam, dans un geste symbolique et sans précédent les églises de Nazareth dans les territoires occupés de 1948 ont diffusé des appels à la prière pour protester contre la décision des autorités israéliennes d'interdire l'appel à la prière dans les mosquées.

Parallèlement, dans un vieux quartier de Qods, les habitants de la ville ont accompli leur prière du soir sur les toits de leurs maisons. Cette loi discriminatoire israélienne a provoqué la réaction des Palestiniens dans les villes d’al-Tiba, de Kafr Qassem, de Rahat et de Kafr Kanna, toutes situées dans les territoires occupés en 1948.

Les Palestiniens de ces villes ont manifesté pour protester contre cette loi. Ils portaient des écriteaux sur lesquels était inscrit :

« C’est une loi discriminatoire et nous ne cesserons pas de faire des appels à la prière » ; « Les occupants ne peuvent pas faire taire l’appel à la prière de Bilal al-Habashi ».


La commission interministérielle des lois d'Israël a adopté une loi interdisant aux mosquées d’utiliser des haut-parleurs pour faire l’appel à la prière musulmane dans les zones de Qods à peuplement palestinien.


Source: Press TV

Découverte d’un "trafic de tissus humains" entre l’Europe et Israël ?

Entre 2007 et 2016, un laboratoire de recherche des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) a vendu des tissus humains en Europe et en Israël via une fondation américaine sans le consentement des donneurs, révèle Le Matin Dimanche. Le laboratoire d’isolement et de transplantation cellulaire (LITC), fondé en 1991 et dirigé par trois pontes du monde médical, est spécialisé dans la greffe d’îlots pancréatiques.

 

Mais ces cellules ne peuvent pas toujours être transplantées et les jeter constitue une perte conséquente. Une autre possibilité, explique le Matin Dimanche, est de les utiliser à des fins de recherche.

Problème : en Suisse, la loi fédérale de 2007 sur la transplantation d’organes, de tissus et de cellules exige « un consentement écrit de la part du donneur, ou de ses proches ». Ce qui n’a pas été fait à Genève.

 

Pas forcément illégal (depuis 2014)

Depuis l’entrée en vigueur en 2014 de la loi fédérale relative à la recherche sur l’être humain (LRH), des prélèvements minimes de substances sur des défunts ou durant une transplantation peuvent être effectués sans consentement, relève le journal dominical.

Reste à déterminer si les recherches genevoises peuvent être considérées comme « minimes ».

 

Une affaire à plusieurs volets

Alerté en mars, le conseiller d’État genevois Mauro Poggia indique avoir immédiatement fait suspendre les activités de recherche. Un audit a été lancé dans la foulée. « Ni l’aspect légal, ni l’aspect éthique, ni l’aspect de gestion administrative et financière n’ont fait l’objet (...) d’une gestion suffisamment professionnelle basée sur la clarté, la transparence et la traçabilité », écrit l’audit final du 4 octobre.

L’affaire compte en effet d’autres volets. Un volet éthique, d’abord. Selon Le Matin Dimanche, les démarches auprès de la Commission cantonale d’éthique (CCE) étaient incomplètes. Un volet financier, ensuite. Le journal dominical rapporte que 12 comptes différents et une « comptabilité à deux niveaux » ont été relevés par l’audit. L’opacité comptable est telle qu’elle devra faire l’objet d’une analyse financière plus en profondeur.

 

Les trois professeurs impliqués démentent

Le journal dominical indique que la direction de l’hôpital est empruntée et que sa gestion du dossier pose question, dans la mesure où des signaux d’alerte étaient apparus bien avant le lancement de l’audit. Les trois professeurs concernés, eux, démentent toutes les accusations à leur encontre. Ils seront tout de même convoqués à un entretien de service devant la direction des HUG.

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Les prisons, une zone de non-droits

Dans les prisons françaises, où les tensions atteignent leur paroxysme, la loi du plus fort règne et la radicalisation islamique fait son chemin.

Il y a aujourd’hui plus de 67 500 personnes incarcérées dans les prisons françaises. Mineurs et femmes sont en minorité. Les maisons d’arrêt concentrent les petites peines (moins de deux ans), les maisons centrales abritent les plus lourdes (de dix ans à perpétuité). C’est dans les premières, que l’incarcération est la plus pénible, alors que les autres détenus sont mieux traités, vivant, seuls, dans une cellule.

Les médias font état de l’importante surpopulation carcérale, de la présence de malades mentaux qui n’ont rien à faire en prison. Mais le grand intérêt de la fracassante enquête du sociologue Farhad Khosrokhavar, éminent spécialiste de l’islamisme, est de mettre les pieds dans le plat, d’ouvrir la prison à ses lecteurs, en évitant langue de bois et préjugés.

 

Une poudrière en devenir

L’univers carcéral est une zone de non-droit, non qu’il échappe aux règlements, mais du fait que ces derniers y sont constamment contournés, négociés et que, finalement, la force règne et l’emporte. C’est le cas entre surveillants et détenus. Les premiers se plaignent de voir leur autorité bafouée, de manquer du respect minimal et d’exercer le dernier des métiers, surtout les jeunes. Alternant soumission et protestation, un détenu peut obtenir beaucoup : une cigarette, une douche supplémentaire, éviter l’humiliation de la fouille intime, gagner quelques minutes de plus au parloir...

Mais cet essai met en évidence les tensions qui sont en train de transformer la prison en poudrière. Les « petits Blancs » sont devenus une minorité qui se vit dans une relation conflictuelle avec les détenus musulmans, majoritaires. Ils se sentent l’objet d’un racisme inversé, habités par une véritable conscience de l’exil, la certitude d’être déracinés en Île-de-France. Leurs propos, recueillis par le sociologue, en font foi ; il y a une hostilité croissante vis-à-vis de détenus musulmans qui affirment leur identité et dont les « Gaulois » minoritaires supportent mal la culture de banlieue.

Au coeur de Prisons de France se pose surtout la question cruellement actuelle de la radicalisation. Les musulmans forment entre 40% et 60% de la population carcérale. Dans le cadre porteur d’un islam qui reprend de la force, on peut distinguer trois types de religiosité. Il y a des délinquants musulmans pour lesquels l’islam n’a rien à voir avec la morale, la pratique faisant bon ménage avec les braquages ou les vols. Pour un sujet plus exigeant, un nouveau converti (born again) qui adopte un « islam éthique », la récente croyance apaise et dissuade de commettre des actes délictueux et peut éloigner de la toxicomanie. Le plus dangereux, c’est la religiosité du troisième type, l’islam djihadiste qui vit dans un monde binaire.

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lundi 21 novembre 2016

Le SIDA est créé en vue de...

Le docteur Robert Gallo de l'institut de virologie humaine de Baltimore aux USA.Il affirme avoir crée intentionellement le virus du sida pour exterminer les humains.La cia vise surtout à exterminer la race noire et les homosexuels.

En Avril 1984, le Dr Robert Gallo a déposé une demande de brevet aux États-Unis pour son invention, le virus VIH / SIDA.

Normalement, quand un brevet est déposé et approuvé, on doit payer une somme pour protéger le brevet payer une sorte de taxe.Dr Gallo a pu déposer son brevet gratuitement.

DES SCIENTIFIQUES ASSURENT AVEC 100 POUR CENT DE CERTITUDE QUE LE LABORATOIRE GENESIS A CREE LE VIRUS DU SIDA
Ainsi, en maintenant les lois de propriété intellectuelle dans toute leur interprétation, il faut seulement admirer pourquoi le Dr Gallo n'a pas encore déposé une procédure visant à recouvrer des dommages de l'utilisation de son invention?

Aussi étrange que cet état de choses pourrait paraître, il porte nécessité d'un examen supplémentaire.

preuve scientifique est complète et convaincante, le virus du sida est une conception bi-produit du programme de Virus spécial des Etats-Unis. Le programme Spécial Virus était un programme de développement du virus fédéral qui a persisté dans l'U.S de 1962 jusqu'en 1978.

Le Virus spécial des Etats-Unis a ensuite été ajouté à des vaccins inoculés en Afrique et à Manhattan.

ARTICLES LIÉS
Snowden au Conseil de l'Europe: NSA a délibérément espionné sur les droits de l'homme groupsMainstream médias Délibérément obscurcissement qui ont perpétré l'attaque hôpital afghan
Peu après, le monde a été englouti avec des infections massives de virus de l'animal de quelqu'un qui différait de toute maladie humaine illustre, il était très contagieuse et plus significative.

Un examen de la spéciale Graphique Virus Flow ( «logique de recherche") révèle les Etats-Unis cherchaient une «particule de virus qui pourraient avoir un impact négatif sur les mécanismes de défense du système.

Le programme cherche à modifier l'ordination de la particule virale au cours de laquelle pour l'épissure chez l'animal de grade d'associé "maladie débilitante" dénommé "Visna".

Selon les Actes du nous d'Amérique, le SIDA est un processus biologique, le développement de laboratoire du virus Visna particulière, d'abord détecté chez le mouton islandais. Récemment, les scientifiques américains et mondiaux assurent avec 100 pour cent de certitude la genèse de laboratoire du SIDA.

Ce fait est plus souligné une fois on examine la nature »se multiplient-épissé 'de la séquence' tat du VIH et 1971 papier Virus spécial du Dr Gallo,« transcriptase inverse de type C Particules de virus d'origine humaine ".Dr. 1971 papier Virus spécial Gallo est identique à sa 1984 annonce du SIDA.

Après réexamen du dossier révèle qu'il a déposé son brevet sur le sida, avant qu'il a fait l'annonce avec le secrétaire troublant. Plus tôt cette année, le Dr Gallo a reconnu son rôle comme un «agent de projet» pour le programme de développement du virus fédéral, le Virus spécial.

Le tableau de flux du programme et les 15 rapports d'étape publie les preuves indéniables que les États-Unis veulent assassiner une grande partie de la population mondiale par le déchaînement d'un organisme biologique volant qui peut exterminer les sous hommes comme les dénomment les élites nazies américaines et suisses du texas..

À la lumière de cette véritabledivulgation de la genèse du fléau biologique le plus meurtier du monde, il est le u. s. qui doit des dédommagements aux victimes innocentes.Chaque victime du SIDA associé est digne d'excuses appropriée et un moyen de fermeture économique pour une invention de la mort et ldedésespoir, perpétrés par les États-Unis.

Les yeux du monde sont sur l'équipe de soins de santé de l'ensemble Accounting Office, sous la direction de William J. Scanlon.

Entre 1964 et 1978, le programme secret de virus fédéral a dépensé 550 millions de dollars de trésorerie du contribuable pour créer le SIDA.

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Poutine : Daesh est financé par 40 pays, y compris par des pays-membres du G20

Au sommet du G20, qui s’est tenu du 14 au 16 novembre en Turquie, le président russe a souligné que la Russie avait présenté des exemples de financement des terroristes par des personnes physiques venant de 40 pays, y compris des pays-membres du G20.

Lors du sommet «j’ai donné des exemples basées sur nos données du financement de Daesh par des individus privés. Cet argent vient de 40 pays, parmi lesquels participent des pays-membres du G20», a précisé Vladimir Poutine.

Vladimir Poutine a aussi évoqué la nécessité urgente d’empêcher la vente illégale de pétrole.

« J'ai montré à nos partenaires de nombreuses photos prises depuis l’espace et depuis les aéronefs sur lesquelles on voit clairement le volume que représente la vente illégale pétrolière effectuée par Daesh».

Le président russe a aussi précisé que ce n’était pas le moment de rechercher quel pays était le plus efficace dans la lutte contre Daesh. «Il vaut mieux unir les efforts internationaux pour combattre ce groupe terroriste», a déclaré Vladimir Poutine.

«Nous avons besoin du soutien des Etats-Unis, des pays européens, de l’Arabie saoudite, de la Turquie et de l’Iran», a-t-il poursuivi.

A propos des relations avec les Etats-Unis, le président Poutine a mis en évidence que la position de Washington avait changé après les attentats de Paris.

«Nous avons besoin d’organiser un travail qui se concertera sur la prévention des attaques des terroristes à l’échelle globale. Nous avons proposé d’unir nos efforts avec les Etats-Unis dans la lutte contre Daesh. Malheureusement, nos partenaires américains ont refusé. Ils nous ont envoyé une note écrite qui dit : "Nous rejetons votre proposition". Mais la vie change toujours assez vite, en nous donnant des leçons. Et je crois que maintenant tout le monde commence à comprendre qu’on ne peut combattre effectivement Daesh qu’ensemble», a précisé le président russe.

Compte tenu des différences d’approche dans la lutte contre l’EI, Vladimir Poutine a précisé qu’avant tout, il était important de définir quelles étaient les organisations qui peuvent être considérées comme terroristes et celles qui font légitimement partie de l’armée d’opposition syrienne. «Nos efforts doivent être concentrés sur la lutte contre des organisations terroristes», a insisté le président russe.

Après que le gouvernement russe a entamé une campagne de bombardements militaires en Syrie depuis le 30 septembre, la Russie a été largement critiquée par les pays occidentaux mais Vladimir Poutine a répondu aujourd’hui.

«Il est vraiment difficile de nous critiquer. Ils ont peur de nous donner des informations sur les territoires que nous ne devons pas frapper, craignant que cela devienne l’endroit exact de nos frappes futures et que nous allons les trahir. Il est évident que ce point de vue est basé sur leur propre conception de la décence humaine», a déclaré le président russe.

Source: RT

Des signes qui démontrent que l’élite mondiale perd le contrôle

1- Les discours officiels ne sont plus efficaces : les mensonges qu’ils racontent ne     fonctionnent tout simplement pas plus. Il fut un temps où les mensonges officiels, en particulier sur la guerre et la paix, on croyait. Parce que, après tout, comment le mal serait- il de mentir au sujet de telles choses ? Généralement, les gens veulent croire qu’on leur dit la vérité quand la vie et la mort sont l’enjeu. Le garçon qui criait au loup a crié une fois de  trop. Même s’ils disaient la vérité à ce moment, très peu de gens vont y croire.

2-Plus de confiance dans la politique : les politiciens ont un taux d’approbation dérisoire. La confiance dans le gouvernement est au plus bas de tous les temps, ici et partout dans le monde. Les sondages montrent que seulement 10% de la population a confiance au Congrès. En d’autres termes, 90% ne croient pas en eux pour être compétent pour gouverner.

3-Plus aucune confiance dans les médias : Les plus récents sondages montrent que 77% de la population n’a plus confiance dans les nouvelles télévisées. Faut-il s’étonner pourquoi les médias de l’establishment n’ont pas réussi à vendre les mensonges au sujet de la prétendue manifestation chimique Syrie ? Avec tout leur monopole qui ont sur les ondes, ils ne peuvent plus prétendre que le noir est blanc tout simplement parce que la bureaucratie le dit.

4-Les banquiers sont rejetés : la Hongrie est récemment devenu le premier pays à suivre l’exemple de l’Islande en refusant les banquiers internationaux ( FMI ) et envisage la poursuite de poursuivre les anciens premiers ministres qui ont asservi les gens avec la dette. Cette tendance devrait se poursuivre, même si les pays décident de faire défaut pour se libérer.

5-Le Vatican doit nettoyer sa maison : Dans le cadre du pape précédent, le Pape Benoît, les scandales qui ont éclaté au Vatican en couvrant les prêtres pédophiles, le blanchiment d’argent et la fraude. Benoît, dans un geste sans précédent, s’est retiré soudainement pour faire place à un pape Francis apparemment beaucoup plus sympathique. Pape Francis par toutes les mesures travaille furieusement pour restaurer la réputation d’une église paisible et humble. Que ce soit vrai ou un coup de pub, il est dit que l’église a été contrainte à un tel revirement drastique pour se sauver de perdre toute sa crédibilité.

6-Des mutineries chez les soldats : Enfin ! Les soldats, à qui il est interdit de faire des déclarations politiques, se prononcent régulièrement contre l’aventurisme militaire américain. Comme Einstein l’a si bien dit « Les pionniers d’un monde sans guerre sont les jeunes hommes (et femmes) qui refusent le service militaire. »

7-Un État policier et militarisé : Un des signes les plus clairs que l’élite perd son emprise est c’est la mise en place d’une police militarisée spécialement formés pour lutter contre les troubles civils. Flics locaux avec des chars et autres engins de combat travaillant avec les Feds dans des centres de fusion, unités de l’armée active sont sur le sol américain pour la première fois dans l’histoire, le réseau d’espionnage NSA est utilisé par l’IRS et la DEA, et l’élimination d’une procédure régulière pour les Américains dans le cadre du NDAA sont quelques-unes des actions tyranniques faites pour contrôler les réactions du public. Ils sont clairement peur, et ils devraient savoir ce qu’ils ont fait au peuple américain et à la Constitution.

8-Des mouvements de sécession graves partout : En Amérique, les mouvements de sécession gagnent du terrain auprès du public comme dans certaines parties du Colorado et de la Californie. En Europe, les mouvements de sécession graves se produisent en Espagne et en Écosse, ainsi que plusieurs pays de l’UE flirter avec l’idée de l’abandon de l’euro. Décentralisation = Entropie !

9-Aliments OGM sont rejetés partout : contrôler la nourriture et vous contrôlez le peuple. Vrai en théorie, mais beaucoup plus difficile dans la pratique. Les dirigeants d’OGM comme ceux de Monsanto sont exposés. Toute leur force économique et politique ne peut pas vaincre la diffusion des connaissances sur les dangers des pesticides imbibés de Frankenstein. Champs d’OGM soient brûlés dans les protestations en Amérique et partout dans le monde, les nations éclairées continuent de rejeter leurs produits, et les lois sur l’étiquetage gagnent du terrain.

10-La libération du Cannabis demandé : Beaucoup de lecture ce qui pense la légalisation de la marijuana est un développement superficiel. Cependant, il y a un panneau majeur que l’emprise de l’élite se fane. Des ressources considérables ont été dépensées pour maintenir le cannabis illégal. Le cannabis a été un médicament puissant pour la santé physique, mentale et spirituelle à travers les âges. Cette plante unique représente une menace considérable pour les structures de pouvoir et de leurs industries, d’où son illégalité apparemment insensé. L’approche renversement global de la politique tyrannique de l’interdiction est la première de nombreuses concessions à venir.

Source: Les moutons rebelles

vendredi 18 novembre 2016

Ce médecin pakistanais greffe des organes aux plus pauvres gratuitement

SANTÉ - Manque de moyens, corruption, désorganisation... les hôpitaux publics pakistanais souffrent de maux graves, mais, dans un centre de transplantation rutilant, un médecin de Karachi a redonné espoir à des millions de personnes: il oeuvre gratuitement.

Des patients pauvres font des kilomètres pour camper sur le béton brûlant devant l'entrée de l'établissement, dans l'espoir d'y être soignés. Son fondateur, le Dr Adibul Rizvi, cheveux blancs et démarche preste, travaille d'arrache-pied du matin au soir. Il n'a pas de bureau à lui mais arpente les couloirs pour se rendre au chevet des patients, enfants, VIP ou criminels, sans distinction.

Le chirurgien a 79 ans

A 79 ans, ce chirurgien continue de pratiquer des greffes. Son enthousiasme est intact quand il évoque l'épopée qui a débuté avec un service de huit lits, devenu en grandissant l'une des principales structures de transplantation d'Asie du Sud, où l'on greffe principalement des reins.

Un exploit à bien des niveaux: l'Institut d'Urologie et de Transplantation du Sindh (SIUT) est largement financé par des dons individuels; et en quatre décennies, il a soigné plusieurs millions de personnes.

En 2015, plus de 300 transplantations et 260.000 séances de dialyse y ont été effectuées, totalement gratuitement, y compris les traitements de suivi.

"Dans un pays en voie de développement, les gens n'ont pas les moyens de se faire soigner", regrette le Dr Rizvi, décrivant l'inimaginable pauvreté à laquelle sont confrontés les employés des dix centres de santé que son organisme gère dans le pays, soit 1200 lits au total.

Droit à la santé

gouvernement participe, fournissant environ 30% du budget de SIUT, mais cela ne suffit pas à mettre en oeuvre l'idéal du médecin selon qui "chaque être humain (...) a le droit d'avoir accès à des services de santé et de vivre avec dignité".

Pour parvenir à ses fins, le Dr Rizvi "s'est adressé à tous les citoyens, pour faire de chacun un partenaire", comme c'est le cas dans les pays dotés d'une Sécurité sociale. Les Pakistanais ont une telle confiance en l'établissement qu'ils ont été soulagés lorsque le philanthrope le plus respecté du pays, Abdul Sattar Edhi, décédé cette année à 92 ans, a commencé à y être dialysé il y a huit ans.

Mais lors de la fondation du SIUT en 1974, il n'a pas été simple de convaincre les Pakistanais de faire des dons à une telle cause. En effet, si la charité est l'un des cinq piliers de l'islam, nombreux sont ceux qui pensent que le don d'organe est contraire à la loi coranique. Or pas d'organe, pas de greffe. Pour surmonter l'obstacle, le Dr Rizvi a dû se tourner vers les dignitaires religieux.

"Heureusement", explique-t-il, "ils se sont tous accordés à dire que le don d'organe était tout à fait islamique", à condition que tous les proches l'approuvent et que des organes provenant de musulmans ne soient pas transplantés à des non-musulmans. Malgré cela, le manque de sensibilisation au Pakistan sur les dons d'organes "entrave notre développement", admet le Dr Rizvi.

Même nourriture, même lit

L'impeccable propreté et l'efficacité du SIUT étonnent les nouveaux venus, car ces caractéristiques sont rares dans les établissements de santé pakistanais. Dans une pièce bleu clair du service pédiatrique, une jeune femme distrait les petits patients pour qu'ils restent "calmes et détendus" lors de leur dialyse: Sanober Ambreen organise avec eux des activités musicales et artistiques, voire des spectacles.

Les jeunes malades sont très pénalisés, dit-elle: les soins qui durent plusieurs heures au moins deux fois par semaine entravent leur scolarité et beaucoup finissent par abandonner l'école. Hina Hameed, 17 ans, est dialysée depuis qu'elle a quatre ans et a jeté l'éponge au début du collège. "J'aimerais pouvoir reprendre mes études", dit la frêle jeune fille, qui s'est promis de le faire si elle obtenait une greffe.

Pas de retraite pour le Docteur de l'espoir

Quelques pièces plus loin, Ejaz Mushtaq est enchaîné au lit, un policier armé à son chevet, tandis que son sang est filtré par le dialyseur. Il est en détention provisoire en attendant son procès, accusé d'avoir attaqué des policiers. Ses reins ont commencé à lâcher pendant sa garde-à-vue et il vient deux fois par semaine au SIUT. "C'est un bon établissement, surtout pour les pauvres", admet-il.

Un détenu est soigné de la même façon qu'un VIP ou que tout autre patient, "même nourriture, même lit", assure le Dr Rizvi. Certains l'acceptent mal, reconnaît le chirurgien. Il est parfois menacé, mais cela se règle à l'amiable, raconte-il: "Nous nous asseyons avec eux, nous parlons, nous leur montrons: "vous voyez cet homme, nous le soignons, il est comme vous et moi. Devrais-je le laisser mourir?"

La retraite? Le Dr Rizvi hausse les épaules. "Mes confrères travaillent de la même façon. Mais la plupart font de l'hypertension, pas moi", rit-il.

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Américains en Tunisie pour contrôler la Libye et surveiller l’Algérie

Le Washington Post, l’armée américaine a bien pris pied en Tunisie pour soi-disant combattre Daech et Al-Qaïda en Libye, deux organisations criminelles et terroristes qu’ils ont soutenu en Irak et en Syrie. Lorsque TS a été le premier site d’information à révéler l’existence de bases américaines en Tunisie, plusieurs sceptiques ou mercenaires, au sein de la « classe politique » comme chez les « journalistes », ont tenté de semer le doute quant à notre crédibilité. C’est pour ceux qui les ont crus que nous publions ces quelques extraits du Washington Post.

C’est une enquête d’Adam Entous et de Missy Ryan, qui a été publiée le 26 octobre 2016 dans Le Washington Post. Ces deux journalistes d’investigations n’ont évidemment pas tout dit sur la mission proprement algérienne des bases américaines, mais ce qu’on apprend sous leur plume est déjà largement suffisant pour conclure combien la Souveraineté de la Tunisie est devenue aussi creuse que vide de sens. 

Selon nos confrères américains, « L'administration Obama a insisté pour obtenir cette base tunisienne dans le cadre d'une stratégie de sécurité pour l’ensemble du Moyen-Orient consistant à placer des drones et des petites unités d'opérations spéciales dans un certain nombre d'installations permettant de frapper des objectifs qui pourraient représenter une menace pour l'Occident ». 

En d’autres termes, il n’y a pas seulement Remada ou l’élargissement de la piste de la base aérienne de Gafsa, mais l’ensemble des bases tunisiennes qui sont passées sous le contrôle du Pentagone et non guère de l’OTAN (à lire l’article de Lilia Ben Rejeb). 

Toujours selon Le Washington Post, « Les fonctionnaires de l'administration Obama disent qu'ils ont essayé de renforcer la démocratie naissante de la Tunisie et de positionner le pays comme un partenaire antiterroriste clé dans la région. Bien que les drones opérant en Tunisie ne conduisent que des missions de surveillance, les responsables américains ont déclaré qu'ils pourraient être armés à l'avenir si la Tunisie autorise les Etats-Unis. L'ambassade de Tunisie à Washington a refusé de commenter ». 

Traduction après décryptage : les Américains ne sont pas là pour protéger leur butin de guerre (les puits de pétrole libyen), ni pour essayer de déstabiliser l’Egypte et l’Algérie (qui est d’ailleurs dans la coopération « amicales » avec les forces américaines !), mais pour protéger la jeune démocratie tunisienne contre le terrorisme et plus exactement contre Daech, leur ex allié en Irak et en Syrie. 

Pour Le Washington Post, « Les responsables tunisiens qui négociaient le deal concernant les drones étaient particulièrement préoccupés par la réaction publique à la coopération avec une puissance étrangère et voulaient éviter d’apparaître impliqués dans les opérations militaires américaines dans un pays voisin ». C’est la raison pour laquelle tout a été tenté depuis 2011 pour semer le doute dans l’esprit des Tunisiens et pour discréditer toutes informations relatives à la présence militaire américaine en Tunisie. 

Et au Washington Post de conclure que « L'administration Obama avait aussi envisagé d'ouvrir des pourparlers avec les Egyptiens sur la mise en place d'une base drone en Egypte pour soutenir les opérations en Libye. Mais les responsables américains ont déclaré que ces pourparlers n'ont jamais été entamés ». Autrement dit, l’Egypte d’Abdel Fattah Al-Sissi a refusé ce que la Tunisie de Béji et Ghannouchi ont accepté. Et c’est tout le sens de l’accord secret qui a été ratifié par Mohsen Marzouk et John Kerry, en mai 2015 à Washington et auquel on avait donné le joli et très rassurant nom de « mémorandum d’entente pour la coopération à long terme entre la Tunisie et les Etats-Unis » ! 

Avec l’élection de Donald Trump, qui compte mettre fin à la dérive impérialiste et islamo-atlantiste du roi gris des Etats-Unis et de sa complice Hillary Clinton, tous les deux désormais dans la poubelle de l’Histoire, cet accord de Protectorat sera dans peu de temps « caduc », comme dirait le leader palestinien Yasser Arafat !!! 

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mercredi 16 novembre 2016

Coca-Cola pille l’eau de notre planète et assoiffe des peuples. Le boycott s’impose !

L’invasion du Coca Cola n’impacte pas seulement sur l’obésité. Alors qu’environ 35 % des adultes américains sont obèses et 69 % en surpoids, on pourrait tout simplement s’arrêter là, ou ralentir notre consommation… mais ce ne sont pas les seules conséquences de la marque de sodas.

A force de vouloir s’implanter sur chaque parcelle de la terre, les firmes américaines oublient (ou plutôt ne veulent pas voir) que leur suprématie a des conséquences. Un appel au boycott a été lancé, au nom de la préservation des nappes phréatiques. Coca Cola utilise 300 milliards de litres d’eau pour sa consommation, tous continents confondus. Mais dans certains pays qui sont déjà en pénurie d’eau potable, cette méthode est une provocation.

Coca Cola Company a voulu se racheter une conscience ou plutôt plusieurs, premièrement en arrosant généreusement les associations de santé publique pour redorer leur image, deuxièmement en voulant faire passer l’environnement pour l’une de ses priorité. En effet, dans une publicité visible depuis quelques mois, la firme prétend traiter les eaux usées et les rendre à nouveau propres à la consommation. Tout en continuant de puiser de l’eau pure dans les nappes phréatiques. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? Visiblement l’idée était moins glamour.

La conséquence directe de ce prélèvement d’eau potable est la privation des populations. Toutes les maladies, problèmes d’hygiène et infections trouvent leur source dans la mauvaise qualité de l’eau, notamment en Inde où 1,5 million de litres d’eau sont prélevés chaque jour. Avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 41 milliards de dollars par an, l’investissement minimum dans la préservation voire la réparation des enjeux environnementaux, aurait été bien accueillie.

Voici ce que demande la campagne de boycott à Coca Cola :

– Plutôt que d’utiliser l’eau des nappes phréatiques et de rejeter des eaux usées traitées, utilisez de l’eau traitée pour votre production.
– Indemnisez les peuples à la juste valeur de votre impact.
– Ne laissez plus personne sans eau potable dans les régions où vous êtes installés et où vous installerez vos nouvelles unités de production et de distribution.
– Financez des réseaux gratuits d’eau potable en collaboration avec les gouvernements.
N’usez plus de pratiques lobbyistes afin d’obtenir des quotas de prélèvement.

Le boycott est une pratique souvent banalisée, ou plutôt, sous-estimée. C’est une pratique difficile, car combien d’entre nous ont la volonté de ne plus céder, de ne plus consommer ? Combien d’entre nous se soucient des coulisses de la consommation ? Les personnes qui lisent cet article appartiennent à un public averti qui sait déjà ce qu’est être responsable. Le problème, ce sont ceux qui ne savent pas. “Savoir, c’est pouvoir”…cette phrase du philosophe londonien Francis Bacon, résumera donc en trois mots la complexité d’un enjeu collectif.

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mardi 15 novembre 2016

La bataille d'al-Bab et ses enjeux

Le groupe terroriste Daech occupe depuis trois ans la ville stratégique d'al-Bab au nord-est d'Alep. Il en a même fait l'un de ses "émirats". Or, la cité est aujourd'hui le théâtre de trois batailles qui se déroulent simultanément autour d'elle.

Qui en sont les principaux protagonistes? L'armée syrienne, les Kurdes et l'armée turque. 

La ville étant la porte d'entrée vers Raqqa, l'armée syrienne et ses alliés, bien en avance dans leurs combats à l'ouest d'Alep, envisagent une intensification des combats dans les semaines à venir, surtout que l'aviation russe est bien déterminée à poursuivre ses raids contre les terroristes. L'axe des combats gravitera autour des quartiers est d'Alep près desquels est située, entre autres, la ville d'al-Bab. Il y a sept mois, les forces syriennes ont lancée une vaste offensive contre l'est d'Alep qui les a conduits à une dizaine de kilomètres d'al-Bab. Une ceinture de sécurité a désormais été créée tout autour de la ville, qui est traversée par l'autoroute du Castello au nord et la route d'al-Ramoussah dans le sud. Ces avancées font d'al-Bab une cible privilégiée pour l'armée syrienne. 

Mais les Kurdes convoitent aussi cette ville : les combattants des forces démocratiques syriennes, soutenus par Washington, se battent contre les terroristes pro-Ankara dans le nord et comptent vaincre Daech à al-Bab. Que cherchent-ils à faire ? À relier leur bastion, c'est-à-dire Kobané, à la ville d'al-Bab et, de là, à faire le lien avec Hassaka et Qamechli dans l'est. 

Or, l'opération de l'armée turque dite "Bouclier de l'Euphrate" a complété la ceinture de bataille qui entoure al-Bab sur trois flancs. Sous prétexte d'éloigner le danger de Daech des frontières turques, l'armée d'Erdogan s'est emparée de Jerablus au cours d'une opération spectacle. Daech s'est retiré de cette ville sans fracas. Bien conscient de l'importance stratégique d'al-Bab, Erdogan veut avoir cette ville, car c'est par elle que passent les routes menant à Raqqa dans l'est et à Alep dans le sud. 

Une dernière information fait état de l'avancée rapide des terroristes de l'Armée syrienne libre (ASL), soutenus par Ankara, vers al-Bab, avancée facilitée par les raids récurrents des avions turcs. Là aussi, comme à Jerablus, l'entrée du premier combattant pro-Ankara à al-Bab provoquerait des défections massives dans les rangs des terroristes de Daech qui occupent la ville. Une fois la ville d'al-Bab tombée, Ankara pourrait enfin respirer, dans la mesure où verrait enfin le jour la zone tampon qu'il cherche à créer depuis 5 ans dans le nord de la Syrie, à proximité de ses frontières. 

Mais est-ce si simple? Tant s'en faut... Les stratèges militaires écartent la possibilité de voir al-Bab tomber si facilement dans l'escarcelle de la Turquie. L'axe de la Résistance s'oppose ardemment à la création d'une telle zone tampon. L'armée syrienne et ses alliés pourraient même entrer directement en conflit avec la Turquie si celle-ci finissait par franchir le Rubicon qu'est al-Bab...

Source: Press TV

lundi 14 novembre 2016

Qui est l'homme à côté de BHL ?

Bah oui, c'est BHL. Mais l'homme qui est à côté c'est son ami...

Abou Hamza al-Masri, son vrai nom est Mustafa Kamel Mustafa. Un islamiste qui a toujours soutenu les terroristes à la création de leur prétendu califat islamique. Il soutenait, à côté de Ben Laden, le GIA (groupe islamiste armé) en Algérie.

En conclusion, là où BHL passe, la paix trépasse. Le sioniste BHL rêvait toujours de détruire l'Algérie. La décennie noire serait alors un complot sioniste pour détruire l'Algérie, mais c'est un complot qui a échoué.


©Imane Ima 

vendredi 11 novembre 2016

Pollution et malbouffe: Comment notre mode de vie attaque le cerveau des enfants

Les enfants, dont un sur sept vit dans un air pollué, risquent de perdre en intelligence, en mémorisation et en attention...

Si hamburgers ajoutés à air pollué égale moins de neurones, il y a de quoi s’inquiéter pour le cerveau de nos enfants. On savait déjà que la pollution des villes attaquait les poumons des plus jeunes, que burgers et sodas rendaient obèses et malades… Mais notre mode de vie aurait aussi des conséquences sur l’intelligence de nos enfants. De nombreux chercheurs appellent à la vigilance car pollution et malbouffe risquent de condamner les générations futures à l’hyperactivité et à une baisse de QI…

Quand les polluants attaquent le cerveau

Selon un rapport de l’Unicef, publié la semaine dernière, un enfant sur sept dans le monde respire un air dangereux pour sa santé… et son cerveau. « Les substances polluantes non seulement endommagent les poumons des enfants, mais elles peuvent aussi franchir la barrière protectrice du cerveau et endommager irrémédiablement leur développement cérébral, compromettant leur avenir », précise le directeur général de l’Unicef.

Comment les substances toxiques dans l’air se retrouvent dans le cerveau des plus petits ? « Les hydrocarbures, pesticides et PCB peuvent être transportés dans le sang, répond Bernard Sablonnière, neurobiologiste et professeur à la faculté de médecine de Lille. Les nanoparticules, notamment le polystyrène et le titane, présents dans certains bonbons et les cosmétiques, sont très petites et passent la barrière sang-cerveau. »

Explosion des troubles autistiques

En effet, des études récentes ont montré des liens entre pollution et retards du développement neurologique. Et ce dès la grossesse… « La pollution (hydrocarbures polycycliques, polychlorobiphényles, phtalates, pesticides) captée par les organes de la mère peuvent perturber la vitesse de développement et la diversité des connexions entre les neurones du fœtus », souligne Bernard Sablonnière.

Et les dégâts se poursuivent pendant la petite enfance. L’auteur de Les nouveaux territoires du cerveau souligne que « les effets de la pollution sur les enfants sont maintenant bien répertoriés : des troubles du développement comme l’autisme, le déficit d’attention, le syndrome d’hyperactivité sont en forte augmentation depuis les années 1980. » En effet, les troubles de type autistiques ont littéralement explosé : en 1975, un enfant sur 5.000 en présentait aux Etats-Unis… en 2014, c’était 1/68.

Diminution du QI

Autre conséquence : « l’impact peut se mesurer aussi par une diminution de la capacité de raisonnement et une baisse du QI », plaide Bernard Sablonnière. Qui est d’actualité en France : un rapport britannique, reprise par Le Monde en juin 2016 indique que la courbe du QI des Français a baissé de 4 points entre 1999 et 2009.

Et les plus jeunes sont plus fragiles car leur cerveau est en plein développement et leurs voies respiratoires sont aussi plus perméables. « Le développement et la diversité du façonnage des connexions entre les neurones est maximal entre le milieu de la grossesse et l’âge de 7-8 ans », précise le spécialiste du cerveau.

Malbouffe et hippocampe

Mais la pollution n’est pas la seule à attaquer le cerveau des plus jeunes, une mauvaise alimentation peut aussi causer quelques dégâts. « Manger trop gras et trop sucré de façon précoce a un effet sur l’intelligence », assure Laurent Chevallier, médecin consultant en nutrition au CHU de Montpellier. Pourquoi ? « On s’est aperçu que l’excès de sucre diminue la capacité des neurones à se développer, résume le médecin.

D’autre part, des perturbateurs endocriniens, qui peuvent être présents dans certains aliments, risquent d’agir sur le développement de la thyroïde des enfants et générer des lésions irréversibles et un ralentissement général du cerveau. Une étude australienne a montré qu’une alimentation riche en plats industriels et sodas entraîne une régression de l’hippocampe qui sert pour la concentration et la mémorisation. » Et ces perturbateurs endocriniens seraient également responsables de troubles du comportement et d’agitation importante. « Une expérience a montré que des souris soumises au bisphénol A se mettaient à sauter partout… on les a surnommées les "souris pop-corn" », résume l’auteur de Alors, on mange quoi ?.

Des mesures pour protéger le cerveau des enfants

Sommes-nous en train de condamner les générations futures ? Sans doute pas à grande échelle. Mais les spécialistes espèrent que les pouvoirs publics vont légiférer pour mieux protéger : « On peut s’attendre à voir apparaître davantage de troubles de l’attention, de la cognition et de l’apprentissage chez les enfants dans l’avenir si on ne limite pas la pollution », insiste Bertrand Sablonnière. Et Laurent Chevallier de regretter : « Les signaux d’alerte de l’impact des toxiques dans l’alimentation sur la santé des enfants se multiplient et les mesures concrètes se font attendre ».

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