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dimanche 11 décembre 2016

Une enquête de la BBC révèle que des migrants syriens mineurs travaillent dans les ateliers de grandes marques européennes en Turquie.

Une enquête de la BBC révèle que des migrants syriens mineurs travaillent dans les ateliers de grandes marques européennes en Turquie.

Au bout de la route, des conditions de travail déplorables et un salaire de misère. Selon une enquête diffusée lundi par la BBC, de nombreux réfugiés syriens, dont des mineurs, travaillent dans les ateliers textiles de sous-traitants de grandes marques occidentales en Turquie. 

Parmi les enseignes épinglées par le reportage : Zara, Asos, Mango ou encore Marks and Spencer.

"Emplois" toxiques 

12 heures de travail chaque jour pour un euro. Les images prises en caméra cachée par le journaliste Darragh MacIntyre font froid dans le dos. 

Chez Marks and Spencer, il affirme avoir repéré plusieurs jeunes Syriens - dont un âgé de seulement 15 ans - dans les ateliers de repassage des vêtements, une des dernières étapes avant leur livraison vers le Royaume-Uni. Idem sur un site de la marque Asos : la direction a finalement admis avoir dénombré 14 réfugiés Syriens dont trois âgés de moins de 16 ans.

"Je n'étais pas préparé à cette réalité, ou du moins à son ampleur. J'ai trouvé un sous-sol d'atelier presque entièrement rempli d'enfants qui ne devaient pas avoir plus de sept ou huit ans", explique Darragh MacIntyre.

Chez Mango et Zara, les conditions de travail sont encore plus dantesques : les réfugiés sont utilisés pour la décoloration des jeans, au moyen de produits chimiques extrêmement toxiques. Les "ouvriers", dont la plupart ne disposent pas de permis de travail, ne portent même pas de masques de protection.

Cynisme des multinationales

Alertées par la BBC, les enseignes visées par l'enquête affirment découvrir ces situations dramatiques. Marks and Spencer et Asos ont promis dans la foulée que les travailleurs syriens seraient régularisés et que la scolarité des mineurs seraient en partie financée. Le cynisme est sans limite : la marque Mango a expliqué que l'usine impliquée était gérée par un sous-traitant dont elle n'avait pas connaissance et que l'enquête interne n'avait pas permis d'établir la présence de Syriens sur ce site.

"Quand les contrôleurs arrivent, les responsables cachent les enfants. Une fois qu'ils sont partis, ils repartent travailler. C'est aussi simple que ça", ironise le reporter de la BBC, cité par "L'Express".

Comme le rappelle "Le Monde", Marks and Spencer, Asos, Mango et Zara n'ignorent pourtant rien du problème que représente le travail des enfants et des réfugiés dans leurs ateliers enTurquie. Début 2016, l'ONG "Business and Human rights resource centre" avait adressé un questionnaire à 28 grandes multinationales pour les alerter sur la question mais aucune des quatre enseignes visées par l'enquête de la BBC n'avaient pris la peine de donner suite. A l'époque, seules dix d'entre elles avaient accepté de répondre et quatre avaient admis - dont H&M et la chaîne britannique Primark - la présence de réfugiés dans les usines de certains de leurs sous-traitants. 

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mardi 22 novembre 2016

Découverte d’un "trafic de tissus humains" entre l’Europe et Israël ?

Entre 2007 et 2016, un laboratoire de recherche des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) a vendu des tissus humains en Europe et en Israël via une fondation américaine sans le consentement des donneurs, révèle Le Matin Dimanche. Le laboratoire d’isolement et de transplantation cellulaire (LITC), fondé en 1991 et dirigé par trois pontes du monde médical, est spécialisé dans la greffe d’îlots pancréatiques.

 

Mais ces cellules ne peuvent pas toujours être transplantées et les jeter constitue une perte conséquente. Une autre possibilité, explique le Matin Dimanche, est de les utiliser à des fins de recherche.

Problème : en Suisse, la loi fédérale de 2007 sur la transplantation d’organes, de tissus et de cellules exige « un consentement écrit de la part du donneur, ou de ses proches ». Ce qui n’a pas été fait à Genève.

 

Pas forcément illégal (depuis 2014)

Depuis l’entrée en vigueur en 2014 de la loi fédérale relative à la recherche sur l’être humain (LRH), des prélèvements minimes de substances sur des défunts ou durant une transplantation peuvent être effectués sans consentement, relève le journal dominical.

Reste à déterminer si les recherches genevoises peuvent être considérées comme « minimes ».

 

Une affaire à plusieurs volets

Alerté en mars, le conseiller d’État genevois Mauro Poggia indique avoir immédiatement fait suspendre les activités de recherche. Un audit a été lancé dans la foulée. « Ni l’aspect légal, ni l’aspect éthique, ni l’aspect de gestion administrative et financière n’ont fait l’objet (...) d’une gestion suffisamment professionnelle basée sur la clarté, la transparence et la traçabilité », écrit l’audit final du 4 octobre.

L’affaire compte en effet d’autres volets. Un volet éthique, d’abord. Selon Le Matin Dimanche, les démarches auprès de la Commission cantonale d’éthique (CCE) étaient incomplètes. Un volet financier, ensuite. Le journal dominical rapporte que 12 comptes différents et une « comptabilité à deux niveaux » ont été relevés par l’audit. L’opacité comptable est telle qu’elle devra faire l’objet d’une analyse financière plus en profondeur.

 

Les trois professeurs impliqués démentent

Le journal dominical indique que la direction de l’hôpital est empruntée et que sa gestion du dossier pose question, dans la mesure où des signaux d’alerte étaient apparus bien avant le lancement de l’audit. Les trois professeurs concernés, eux, démentent toutes les accusations à leur encontre. Ils seront tout de même convoqués à un entretien de service devant la direction des HUG.

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vendredi 28 octobre 2016

Le wahhabisme (2): la propagation du cancer

Le wahhabisme, ayant une histoire commune avec la dynastie des Saoud, alimente actuellement l’islamisme.

Si le royaume saoudien s’est renforcé et enrichi, ce n’est que grâce au pompage et à l’exploitation du pétrole. Les bretons, anciens mandatants, ont découvert des gisements pétroliers dont les américains ont bénéficié depuis la seconde guerre mondiale.

En 1945, sur le croiseur USS Quincy, le roi Abdelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud s’allia avec le président américain Roosevelt. Par ce pacte, les États-Unis devait protéger le régime wahhabo-saoudien en échange de l’or noir.

L’importance de ce pacte réside en ses revenus économiques que les Aal Saouds consacraient jusqu’aux années 60 à leurs activités religieuses et politiques.
Ils profitèrent alors du quadruplement des prix de pétrole en 1973 pour augmenter la richesse du royaume. Ce fut aussi une preuve de force au niveau international en tant que chef de l’OPEP (à l'époque).

Ils financèrent, par la suite, le «djihad en Afghanistan ». Ils coopérèrent avec des groupuscules réformistes dont les « Frères musulmans ». Il s’agit d’un groupe islamiste ayant les mêmes convictions religieuses que les wahhabites, mais, acceptant quelques pratiques occidentales comme le vote. Peu de temps après l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979, Abdallah Azzam, un imam frère musulman, émît une fatwa soutenue par le mufti d’Arabie saoudite Ibn Baz, appelant à combattre « l’union soviétique athéiste ».

Entre 1982 et 1992, plus de 600 millions de dollars étaient dépensés pour les 35 000 volontaires du Djihad, dont 25 000 seraient saoudiens.
Ainsi, l’Afghanistan fut « wahhabisé » et dominée par un totalitarisme islamiste.

Face à leur succès en Afghanistan, les wahhabites visent à conquérir plus de terrain en Irak, en Syrie, au Maghreb, mais ce n'est toujours pas tout ! Car de nos jours, l’Europe est également cible du wahhabisme. Selon le journal saoudien Asharq Al Awsat, le royaume a consacré environ 5 millions d’euros pour édifier des centres religieux dans plusieurs pays européens laïcs. Le cancer wahhabo-saoudien s’est propagé dans le domaine universitaire et académique en constituant l’académie du roi Fahd (à Londres et Bonn) et la chaire du roi Fahd au sein de l’institut des études orientales et africaines de l’université de Londres.

En outre, plus de 1,8 milliards de dollars réservés au prosélytisme et aux imams de Médine, pole wahhabite, dont Aboubaker Al Jazayri incitant ouvertement dans son livre « La Voie Du Musulman » à l’armement défensif et offensif contre les non-musulmans, les soufis et les chiites que les takfiristes considèrent comme étant mécréants. Ainsi que Yousouf Qaradawi, vedette des frères musulmans, expliquant dans son livre « le licite et l’illicite » comment battre sa femme et tuer les apostats.
Pourtant, ces deux figures sont libres de publier en Europe. Leurs œuvres sont vendus, comme tout autre livre, sur Amazon et au Fnac de France, à la portée de tout le monde, sans déranger personne.

L’Arabie saoudite, berceau du wahhabisme, le Qatar, officiellement wahhabite, et le Kuwait où le wahhabisme est représenté au parlement fortifient l’islamisme et le terrorisme takfiriste. Par conséquent, les pays se voulant anti-terrorisme doivent bannir le wahhabisme, contrôler toutes les activités financées directement ou indirectement par les groupuscules islamistes, et refuser de s’allier et de coopérer avec les états dont la loi suprême est la doctrine salafo-wahhabite totalitaire.

©Imane Ayadi

lundi 17 octobre 2016

Syrie: la guerre pour le gaz et les gazoducs continue ?

Début Avril 2013 le Dr. Imad Fawzi Shueibi parlait pour la première fois sur une chaine de télévision, en l’occurrence la chaîne Al-Mayadeen, des découvertes pétro-gazières en Méditerranée orientale transformant certains pays du Moyen-Orient en États producteurs et exportateurs de gaz et de pétrole. Une véritable surprise, pour les non initiés, concernant essentiellement la Syrie, le Liban, Chypre, Israël et la Turquie. Il avait alors divulgué les documents et graphiques de deux sociétés  norvégiennes spécialisées dans l’exploration du sous-sol ayant ratissé la côte méditerranéenne sur 5000 Km2.

Ces informations expliquent en grande partie l’intensité du conflit autour et contre la Syrie dont les ressources seraient de loin les plus importantes, d’autant plus qu’il nous apprend que la société franco-américaine « CGGVeritas » est entrée sur la ligne en rachetant les deux sociétés norvégiennes qui n’avaient pas livré tous leurs petits secrets.

Aujourd’hui, les masques sont tombés et ne dissimulent plus ni les causes, ni les moyens, ni les trahisons, ni les mensonges, ni les crimes, ni les turpitudes ayant nourri cette sale guerre dite « par procuration » ; ce qui lui a fait dire que la Syrie vivait une « malédiction » là où elle aurait pu espérer le contraire.

Les masques sont tombés, mais la guerre continue malgré tout. En voici quelques raisons tout bêtement commerciales extraites d’une émission TV de la chaîne libanaise NBN [NdT].

1. Docteur Shueibi, pensez-vous que la Syrie se dirige vers une stabilisation obligée ?

Je pense que nous nous dirigeons obligatoirement vers cela, car il s’agit d’une région riche en gaz et en pétrole pour les cent années à venir, sans compter les gazoducs qui devront la traverser. J’ajoute que je vois dans les derniers évènements auxquels nous venons d’assister le règlement du conflit arabo-israélien. Ceci semble encore plus évident si nous tenons compte des récentes critiques, presque menaçantes, prononcées par Kerry à l’encontre de Netanyahou lorsqu’il lui a rétorqué : « Est-ce qu’Israël veut une troisième Intifada?» [1].

Parlant de nouvelle intifada, Kerry a sans doute signifié aux Israéliens que si depuis toujours ils agissent à leur guise en tuant et emprisonnant comme bon leur semble, c’est bien parce qu’ils sont protégés par l’ami américain. Mais voilà que les USA ainsi que la Russie veulent régler les problèmes de la région et en éteindre l’incendie. A-t-on jamais vu des guerres dans une une région gazière et pétrolière ?

2. Parlez-vous d’une paix prochaine non seulement pour la Syrie mais pour toute la région ?

Sans vraiment insister sur le mot « paix », parlons plutôt d’une sorte de stabilité ou de nouveaux équilibres entre les forces belligérantes…

3. Quand ?

Dans un délai de 10 ans.

4. Est-ce à dire que la région ne connaîtra pas de stabilité avant dix ans ?

Je pense que si Israël persiste dans son entêtement, il n’y aura pas de retour à la stabilité et cela affectera toute la région, y compris Israël. Mais peut-être que l’on arrivera à assouplir ses positions… Notez que Netanyahou, malgré sa bouderie, compte se rendre en Russie le 20 Novembre et qu’il a eu un contact téléphonique avec Poutine hier.

L’Israélien est, à ma connaissance, d’une grande intelligence lorsqu’il s’agit de rejoindre les forces ascendantes. Rappelez-vous qu’en 1956 il a vite permuté de la France et de la Grande Bretagne vers les USA. Aujourd’hui, c’est la Russie et la Chine qui montent ! N’oubliez pas non plus que la Russie a signé un accord concernant le champ gazier situé au Nord d’Israël, lequel champ est imbriqué avec celui du Liban. Par conséquent, je demande à mes frères libanais : «  Ne vous-êtes vous pas posés la question de savoir pourquoi autant de précipitations concernant le dossier pétro-gazier ? ».

 5. Précipitation des Israéliens pour voler nos ressources à nos frontières !

Cela fait un bout de temps qu’ils volent… mais ceux qui courent après ce dossier ont fini par sentir qu’il était temps de songer au partage de ces ressources.

6. Autrement dit, la part qui doit nous revenir à nous les Libanais ?

Oui, la part libanaise. Mais la question dangereuse concerne la Syrie qui, en plus du gaz et du pétrole dont elle regorge, est sur le trajet que doivent emprunter divers gazoducs. Alors de deux choses l’une ; soit le calme revient d’ici deux ans, suivi par les appels d’offre, les forages aboutissant à la production dans un délai de 7 années ; soit il y a ajournement par ceux que cela arrange de laisser brûler la Syrie pour que le prix du gaz reste élevé.

Ce prix restera élevé tant que le gaz syrien n’est pas exploité, que le gaz iranien reste pour une grande part hors circuit, que le sort du gaz qatari [à l’origine de tout ce jeu] reste indéterminé, et que le gaz de l’Arabie saoudite n’est pas rendu en mer Méditerranée. Tant qu’il en est ainsi, les prix du gaz israélien et du gaz russe resteront élevés !

7. C’est pourquoi l’on reporterait la stabilisation à plus tard ?

L’une des théories israéliennes voudrait que cette instabilité perdure tant qu’Israël n’aurait pas écoulé la moitié de son gaz. Elle implique que sur ses 20 années de réserves, il pourra vendre la moitié de son gaz à prix élevé pendant 10 ans pour ne pratiquer qu’ensuite le tarif mondial qui ira nécessairement à la baisse.

C’est une théorie que nous devons prendre en considération, tout en sachant que le problème ne dépend pas de la seule volonté d’Israël. Mais si elle devait se vérifier, une analyse à froid m’amène à penser qu’une telle situation serait toute aussi intéressante pour la Russie qui fournit 46% du gaz européen.

8. Mais n’est-il dans l’intérêt de la Russie d’exploiter le gaz de notre région ?

Bien-sûr, c'est dans son intérêt.

9. Et comme vous venez de le dire, elle exploitera le gaz des territoires occupés et participera pour une grosse part à l’exploitation du gaz syrien ?

Et dans ce cas, ce qui devient encore plus important est le prix du gaz. En effet, s’il y a entente entre la Russie, l’Europe et les USA, la théorie israélienne n’est plus valable. La Syrie en aura terminé avec cette malédiction et le problème syrien sera résolu. D’ailleurs, il me semble que la Russie et les USA accélèrent dans ce sens et qu’ils se sont déjà entendus non seulement sur les modalités d’exploitation mais aussi sur les prix.

10. Mais alors, partant de la théorie qui veut que l’exploitation des ressources pétro-gazières nécessite la stabilité de la région, pourquoi a-t-on allumé cette guerre incendiaire en Syrie, avec son cortège de sang, de morts et de destructions ? Pourquoi n’a-t-on pas commencé par profiter de la stabilité qui y régnait quitte à changer d’avis en cas d’échec ?

C’est une question de rigidité ou de souplesse des prises de position des uns et des autres, et il nous faut envisager la synthèse de tout ce qui se passe dans notre région en sachant que nous ne pouvons toujours pas en donner une image définitive. Cette image est jusqu’ici incertaine et ne pourra être réglée qu’en fonction de la nature des conflits, l’arrêt des combats, les ententes régionales, internationales et nationales.

Si l’Arabie saoudite n’arrête pas son escalade dans la violence et persiste à refuser de suivre les USA, la guerre sera longue ! Certains disent qu’elle est totalement inféodée aux USA et qu’elle suivra leurs directives. D’autres pensent qu’elle profite de leur faiblesse et se rebiffe réclamant sa place au soleil. De nombreux centres de recherche en arrivent à la conclusion que l’Arabie saoudite peut encore mener sa « Guerre du pétrole » et que même si les USA peuvent produire 12 millions de barils de pétrole de schistes ou autres, par jour ; ils auront quand même besoin de 4 millions de barils supplémentaires par jour.  Ils devront se les procurer en grande partie du côté de cette même Arabie saoudite qui reste ainsi un facteur non négligeable de l’équation, malgré sa dépendance… Ce n’est que dans environ trois mois que nous pourrons savoir si elle s’obstine dans sa rébellion ou obtempère, à moins qu’elle ne subisse à son tour les méfaits de conflits internes. Ce que je ne lui souhaite pas.

11. Ces conflits internes n’auront peut-être pas lieu étant donné la stabilité requise pour la région ?

Rappelez-vous les paroles de Richard Perle disant que le « chaos constructif » de notre région devait commencer par l’Irak, puis passer au Liban, à la Syrie, à l’Arabie saoudite pour terminer par le grand prix censé être l’Egypte. L’Arabie saoudite était dans le collimateur… J’espère qu’elle saura raison garder.

12. Mais qui a dit que le dossier du gaz avait une telle incidence sur ce qui se passe ? Qui a dit qu’il y avait de telles ressources pétro-gazières en Syrie et au Liban ? Quelles sont les études menées dans ce cadre ?

J’ai déjà exposé une partie de ces études sur Sham FM en 2012, puis dernièrement sur la Chaîne TV Al-Mayadeen [3] [4]. C’est pourquoi, je me contenterai d’en rappeler l’essentiel avant d’apporter des données supplémentaires.

La société norvégienne Inseis a délivré à la Syrie les résultats d’une première exploration off-shore en deux dimensions [2D]. Elle révélait les 14 gisements de pétrole dont j’ai déjà parlés. Ensuite, une deuxième société toujours norvégienne, la SAGEX, a repris le travail et a rendu des résultats comparables à la précédente en se gardant de communiquer les résultats des données sismiques transformées en 3D permettant une estimation bien plus quantitative du rendement des gisements en sols marins que la 2D. Puis, ces deux sociétés ont été rachetées par « CGGVéritas » qui est une société franco-américaine basée à Londres. Cette dernière société a donc récupéré le contrat et les données concernant la Syrie. Et là, le jeu devient plus clair !

Ainsi, lorsque j’avais présenté une première image sur Al-Mayadeen j’avais dit que les premières estimations des rendements pétroliers pour les gisements [14-9-10-13] s’étendant de la frontière libanaise jusqu’à Banias seraient équivalents à ceux du Koweït. Je m’étais basé sur les données 3D prétendument non acquises par la SAGEX. En effet, ces données que j’ai pu consulter indiquent des rendements de 1,6 à 2 millions de barils de pétrole / Jour.

13. Sans parler du gaz ?

Oui, ces chiffres concernent uniquement le pétrole. Quant au gaz, j’avais dit que les gisements étaient considérables en territoire syrien avec un rendement estimé dix fois supérieur à ceux d’Israël et du Liban réunis, le centre étant localisé à Qara entre Damas et Homs.

14. Donc on-shore ?

Absolument ! Mais les sols marins sont aussi très riches en gisements gaziers, les rendements estimés augmentant sensiblement au fur et à mesure que vous remontez vers la côte syrienne. Et, pour en revenir au pétrole, si l’on additionnait les rendements des gisements syriens on arriverait à un total se situant entre ceux de l’Irak et de l’Iran !

15. Autrement dit la Syrie est nantie en pétrole et en gaz et le jeu valait son coût ?

Il le valait, d’autant plus si nous intégrons les trajets des gazoducs que j’ai déjà détaillés. Ainsi le projet de gazoduc russe South Stream qui passe par la Mer Noire et se dirige vers l’Autriche, traversant toute l’Europe, est un concurrent direct du projet Nabucco passant par la Turquie. Il a été voulu par les USA pour servir l’Europe en court-circuitant la Russie. La bataille s’est finalement soldée en faveur de la Russie pour des raisons sur lesquelles je ne reviendrai pas ici [3].

Et, à l’avenir, tout porte à croire que le secteur germanique l’emportera dans l’équation européenne et que nous assisterons à une coopération sans précédent entre la Russie ; l’Allemagne et l’Autriche. Personnellement, je vois l’Allemagne comme une future grande puissance disposant d’un droit de veto au Conseil de sécurité des Nations Unies.

16. La coopération russo-allemande est déjà bien avancée !

En effet. Tout est affaire d’intérêts commerciaux. Le gazoduc russe North Stream qui se dirige directement vers l’Allemagne via la Mer Baltique est l’un des secrets des relations particulières entre ces deux pays. Ceci dit, je pense qu’il est faux de dire que la Russie agit contre l’Europe. La Russie n’est pas l’URSS et il n’est pas interdit d’imaginer des lendemains plus ensoleillés, car ses relations avec l’Europe sont indestructibles.

De notre côté, nous avons à faire avec le gaz qatari et le gaz iranien issus d’un site d’exploitation off-shore [North Dome] situé à la frontière des deux pays. La partie iranienne [South Pars en jaune sur cliché de capture d’écran] est plus riche que la partie qatarie [en rose]. Les gazoducs respectifs doivent suivre un trajet passant par la Syrie !

17. C’est donc la fameuse nouvelle route de la soie dont vous avez parlé à plusieurs reprises ?

Exactement. Et je pense que c’est là le nœud des problèmes auxquels devra s’ajouter celui de l’acheminement des énormes quantités de gaz des régions de Rub’ Al-Khali et de Ghawar située au sud-ouest de Riad ; problème non encore résolu.

Le Qatar avait l’intention de faire passer son gazoduc par le territoire syrien [4], mais voilà que l’accord signé en Août 2011 entre l’Iran, l’Irak et la Syrie résout le problème de l’acheminement du gaz iranien vers la mer Méditerranée sans régler celui de l’acheminement du gaz qatari. Il ne lui restait plus que l’option de son transport par voie maritime qui nécessiterait une flotte de 1000 navires. Un coût exorbitant ramenant les bénéfices qataris escomptés, sur plusieurs années, de 800 milliards de dollars à 80 milliards ! Par ailleurs, il n’est pas exclu que le gaz saoudien doive suivre le même trajet en direction de la Syrie.

18. Les dossiers du gaz sont donc fondamentaux dans la crise syrienne?

Absolument. C’est pourquoi, je ne peux que répéter à mes compatriotes syriens que nous sommes face à des « conflits d’intérêts commerciaux » impliquant les multiples facteurs d’une même équation : Russie, USA, Israël, Iran, Turquie, Arabie saoudite, Qatar, etc. L’unique moyen de nous en sortir serait que chacun puisse y trouver son compte. C’est à cela que nous devons raisonnablement travailler.

Source
Vidéo NBN

vendredi 14 octobre 2016

Un agriculteur français sur trois gagne moins de 354 euros par mois

Les agriculteurs français traversent une période extrêmement difficile. Selon les chiffres fournis par la sécurité sociale agricole, un agriculteur sur trois déclarant ses revenus réels a réussi à gagner moins de 354 euros par mois en 2015.

Alors que, selon les chiffres de la sécurité sociale agricole, un agriculteur français sur trois déclarant ses revenus réels a réussi à gagner moins de 354 euros par mois l'année dernière, le revenu de solidarité actif (RSA) était pourtant de 524 euros depuis septembre 2015 pour finalement atteindre 535 euros en septembre dernier. « C'est ce qui reste à l'agriculteur pour vivre. S'il a des réserves, il va taper dans ces réserves et s'il n'a pas de réserves, il emprunte à sa banque pour passer ce cap difficile. C'est le revenu moyen des agriculteurs l'an dernier, attention! Et cette année, ça sera encore pire parce qu'on parle bien des chiffres des campagnes écoulées. La campagne 2016 n'étant pas finie, on aura des chiffres encore pires que ça », indique le président de la Coordination rurale nationale Bernard Lannes dans un entretien accordé à Sputnik.

Bernard Lannes souligne que l'agriculture française est actuellement dans un crise qu'elle n'avait pas vu depuis 1956! Des marchés très bas, mais également un bilan frappant en matière de maladies et de climat. « Nous, la Coordination rurale, on a demandé que l'Etat injecte 500 euros par hectare sur toutes les exploitations en grande difficulté juste pour leur permettre de relever la tête. Mais après, il faut que la France (mais surtout l'Europe) remettent de la régulation et ne nous laissent pas face au libre marché parce que nous avons des coûts de production beaucoup plus élevés que les autres pays », déclare l'interlocuteur de Sputnik. Ainsi, comme l'indique Bernard Lannes, c'est tout un système qui risque de s'écouler. Les agriculteurs sont intégrante de l'économie ce qui signifie que la résolution de leurs problèmes est indispensable pour le fonctionnement des autres domaines.

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samedi 1 octobre 2016

1939 - 1945 : quand les migrants étaient Européens

L’Europe n’a pas toujours été la terre d’asile convoitée d’aujourd’hui. En un siècle, entre 1820 et 1920, 55 millions d’Européens ont quitté le continent. Et après 1945, 15 millions de personnes ont été déracinées.

Depuis quelques décennies, l’Europe est devenue l’une des premières destinations migratoires au monde. Un défi difficile à relever, comme le démontre la crise actuelle aux portes de la Méditerranée. C’est que jusque-là, le Vieux-Continent s’était plutôt habitué à voir ses habitants émigrer. En un siècle, soit entre 1820 et 1920, plus de 55 millions d’Européens ont quitté le continent. Près des deux tiers (33 millions) ont rejoint les Etats-Unis, 4,5 millions ont choisi le Canada comme terre d’asile, le reste s’est réparti essentiellement entre l’Amérique latine, l’Océanie et l’Afrique. L’émigration a ensuite ralenti mais les ressortissants du Sud de l’Europe et de nombreux juifs persécutés ont continué à émigrer jusqu’au début des années 1950. Qui étaient ces migrants européens et pourquoi ont-ils participé à pareille migration de masse? Petit tour d’horizon.

Qui étaient ces migrants qui quittaient l’Europe?

Sur les 55 millions d’Européens ayant quitté l’Europe en un siècle, selon une estimation généralement admise par les historiens, 12 millions étaient Anglais et 11 millions Irlandais. Les Britanniques sont les premiers à prendre le large, dès les années 1830, appelés par l’attrait des colonies de la Couronne. Les Irlandais les suivent rapidement, fuyant la famine qui frappe leur pays entre 1845 et 1852 (un million de victimes). Ils s’installent dans les grandes villes américaines, investissant des quartiers entiers, raconte l’historien Philippe Rygiel dans son ouvrage «Le temps des migrations blanches».

Les Allemands s’embarquent aussi pour les Etats-Unis, privilégiant le Missouri, alors que les Suédois préfèrent le Minnesota. Polonais et Italiens les rejoignent en nombre. Au tournant du siècle, des quartiers italiens naissent à San Francisco et ailleurs. Les Italiens émigrent aussi vers l’Argentine, le Brésil et l’Uruguay, où la main-d’œuvre manque après l’abolition définitive de l’esclavage. Les Suisses ne sont pas en reste, venant principalement des cantons pauvres, comme Fribourg, le Valais ou le Tessin. En 1890, près de la moitié des 9,2 millions d’étrangers vivant au Etats-Unis sont issus d’Europe du Nord, y compris de Belgique et de France, un quart d’Allemagne et d’Europe de l’Est, et 200 000 du Sud de l’Europe. Le solde des migrants provient surtout de Chine et du Japon.

Pourquoi tous ces Européens émigraient-ils?

L’émigration des Européens au XIXe siècle répond en partie à des motifs économiques, la misère ayant poussé des milliers d’Italiens, de Polonais, de Russes ou d’Irlandais à fuir vers l’eldorado américain. Mais bien d’autres raisons ont aussi poussé les migrants à prendre leur bâton de pèlerin. A commencer par les politiques incitatives des pays d’accueil. Jusque dans les années 1920, par exemple, les États-Unis cherchent à peupler leurs vastes territoires, faisant miroiter «le lait et le miel» de leur «terre promise». Même démarche dans le vaste Empire britannique: le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande ont besoin de nombreux colons pour leur fonctionnement. Les vastes territoires à disposition permettent également de se débarrasser de citoyens indésirables. «Certaines possessions du Royaume-Uni étaient considérées comme les «dépotoirs» des sans-emploi, délinquants, prostituées, proscrits de tous ordres, en Australie ou Guyane», explique la politologue et sociologue Catherine Wihtol de Wenden dans «La globalisation humaine».

L’émigration peut être l’occasion de fuir des persécutions politiques ou religieuses. De nombreux juifs ont ainsi échappé aux pogroms de la Russie tsariste. Des choix personnels encouragent également des migrants à partir: raisons familiales, rêve d’aventure, envie de faire fortune, attrait pour d’autres cultures, volonté de rejoindre des mouvements intellectuels, démarche artistique…

A noter enfin - et ce n’est pas négligeable - que l’émigration a bénéficié d’un effet de mode: de nombreux migrants ont succombé à la publicité des compagnies maritimes qui proposaient des traversées à des tarifs attractifs. Comme cette publicité d’une compagnie britannique affichant l’Australie pour seulement 37 livres au début du XXe siècle!

Les femmes étaient-elles nombreuses à émigrer?

Les femmes représentaient 40% des entrées aux Etats-Unis avant 1914. Elles deviennent même majoritaires dans l’entre-deux-guerres. Nombre d’entre elles accompagnent leur mari. Mais certaines partent seules, acceptant des emplois domestiques dans des familles aisées ou s’engageant dans l’industrie textile. Pour certaines femmes, pareil voyage est l’occasion de s’émanciper. Elles vont étudier à l’étranger, les universités de leur pays leur étant encore fermées.

L’émigration était-elle un chemin sans retour?

La migration n’est en fait pas un phénomène définitif. Pour les Etats-Unis, les estimations de taux de retour par nationalité pour les années 1908 à 1910 révèlent que 800 000 étrangers reprennent le chemin de l’Europe. Si les Juifs de Russie ne rentrent pas, craignant pour leur vie, les Italiens regagnent souvent la Péninsule, et la moitié des Britanniques leur île.

Dans son ouvrage, l’historien Philippe Rygiel cite l’exemple d’un certain Seweryn Korzelinski, patriote polonais, noble et officier, qui combattit auprès des insurgés hongrois en 1848. Ayant réussi à rejoindre l’Angleterre après avoir été interné en Turquie, il a embarqué pour l’Australie avec des camarades pour faire de la prospection d’or. Il y est resté pendant six ans, mais est finalement rentré en Pologne. En fait, la circulation a toujours été grande, chez les migrants. Pour ces «aventuriers», tout était question d’opportunité.

> Lire aussi: «Les grandes migrations», Les Collections de l’Histoire, 46, 2010.

> Catherine Wihtol de Wenden, «Atlas des migrations», Editions Autrement, 2012. Et «La globalisation humaine», Editions PUF, 2009.

> Philippe Rygiel, «Le temps des migrations blanches - Migrer en Occident du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle», Ed. EPU, 2010.

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Des déplacements forcés massifs

«L’Europe affronte la pire crise de réfugiés depuis la Seconde Guerre mondiale», affirmait en août dernier le commissaire européen à l’Immigration Dimitris Avramopolous. La crise actuelle, aussi dramatique soit-elle, n’a cependant rien à voir, dans son ampleur, avec les déplacements forcés massifs qui ont été imposés en 1945 par les puissances alliées lors des conférences de Yalta et Potsdam.

Au nom de la paix, Harry Truman (USA), Winston Churchill (GB) et Joseph Staline (URSS) ont redessiné les frontières, de la mer Baltique à la mer Noire. Ce redécoupage a jeté sur les routes plus de quinze millions d’hommes, femmes et enfants, déplacés dans l’idée de mettre en place des Etats «ethniquement homogènes».

Des millions d’Allemands de Prusse orientale, Tchécoslovaquie, Pologne et Hongrie ont ainsi été renvoyés de force vers l’Allemagne, tandis que des centaines de milliers d’Ukrainiens et de Polonais ont dû échanger leurs habitations. «Les soldats polonais nous ont donné deux heures pour préparer nos affaires et partir. C’était une grande panique chez les gens!», se souvient l’Ukrainienne Irène Mystal, citée dans le documentaire «Les déracinés - L’Europe en 1945», à voir ce dimanche sur RTS 2. Aujourd’hui, un quart de la population allemande est constitué de ces expulsés et de leurs descendants. PFY

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Repères

Les migrations dans l’histoire

> Les migrations sont aussi anciennes que l’humanité. Elles ont débuté lorsque le genre Homo a commencé à se déplacer de son Afrique natale il y a plus de 1,8 million d’années, peuplant progressivement le Proche-Orient, l’Asie et l’Europe. Les premiers «colons» d’Amérique ont passé le détroit de Béring vers 12 500 ans avant J.-C.

> L’Antiquité a aussi été ponctuée de grandes migrations. Comme celle des Peuples de la mer venant de la mer Egée et d’Anatolie, qui envahissent le Proche-Orient vers 1200 av. J.-C. Parmi eux, les Poulasti ont donné leur nom à la Palestine. Autre exemple: l’Exode de Moïse, devenu un mythe fondateur du peuple d’Israël. Ou, au début du Ve siècle de notre ère, les «invasions barbares» des Vandales, Alains et Suèves, eux-mêmes poussés par les Huns, qui ont contribué à la chute progressive de l’Empire romain.

> Du VIIe au XIXe siècle, les traites négrières ont entraîné d’énormes déplacements de populations. Plus de 40 millions d’hommes et de femmes ont été déracinés pour être réduits en esclavage. Les traites orientales, bien que méconnues, apparaissent comme les plus importantes par leur ampleur et leur durée. Selon l’historien américain Ralph Austen, 17 millions de personnes auraient été déportées par les négriers musulmans entre 650 et 1920. Le commerce triangulaire, dès le XVIe siècle, a conduit 11 millions d’Africains vers les Etats-Unis, les Caraïbes, l’Amérique centrale et le Brésil. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des centaines de milliers d’Indiens ont encore été enrôlés sur les plantations coloniales de thé et de café de Ceylan.

> Au XXe siècle, les mouvements migratoires ne se sont pas ralentis à travers la planète. Selon l’OCDE, on recense plus de 230 millions de migrants internationaux à l’échelle mondiale (état de 2013). Et on compte plus de 40 millions de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde. 

Source

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La photographe Sanna Dullaway a été chargée, par Time Magazine, de colorier les photos de migrants européens ci-dessous.

Voir l'histoire de chaque photo

mardi 27 septembre 2016

l'Occident vu par un africain...


Quand ils font la guerre, elle devient mondiale.
Quand ils ont une opinion, elle est internationale.
Quand ils s'expriment, ils le font au nom du monde entier.
Quant à leurs valeurs, elles sont universelles.
Quand ils ont une crise, elle est globale.
Quand ils s'expriment, c'est une langue.
Quand ce sont les autres, ce sont forcément des dialectes.

Leurs fruits ont des noms du genre pomme, abricots, pèche.
Ceux de l'Afrique sont exotiques, sauvages.

Ils se sont installés de force en Amérique, au Canada, en Australie, en Afrique du sud, Amérique du Sud.

Puis ils nous traitent d'immigrés.

Quand ils viennent chez nous, ils disent qu'ils sont expatriés et quand c'est nous qui allons chez eux, ils nous traitent de clandestins.

Quand ils s'attaquent à l'occupant, ce sont des résistants.
Quand on s'attaque à l'occupant, nous sommes des terroristes.

Quand l'un d'entre eux meurt, nous devons apprendre son nom.
Quand les notres meurent par milliers, ils ne sont que des chiffres.

Ils sont les seuls à pouvoir se doter des bombes atomiques et bizarrement, ce sont les autres qui fabriquent et utilisent des "armes de destruction massive".

Quand ils croyaient en Dieu, le monde entier devait croire comme eux. Et maintenant qu'ils n'y croient plus, croire en Dieu est devenu ringard, quitte à discriminer ceux qui ne penseraient pas comme eux.

Quand certaines de nos tribus sont torses nus, nous sommes des sauvages. Et quand eux sont tout nus, ils font du naturisme.

Quand nos femmes se voilent, nous les opprimons. Quand les leurs se voilent, ce sont des saintes (sœurs).

Quand ils étaient les seuls à boxer, on parlait de noble art.
Depuis que nous les terrassons sur un ring ou un tatami, on parle de violence.

Quand ils nous prêtent de l'argent pour les payer, ils parlent d'aide au développement. Quand ils viennent nous piller, ils nous parlent de partenariat stratégique.

Quand ce sont eux qui payent, ils parlent d'influence et de lobbying. Quand c'est nous qui payons, c'est de la corruption, du clientélisme, du népotisme.

Ils traitent nos scarifications (marque de reconnaissance ethnique) de sauvage. Puis s'affichent comme des objets inertes pour vendre des sous-vêtements.

Saluons l'homme Blanc comme il se salue lui-même dans le miroir.
Pas pour notre salut, mais pour celui de son nombril.

samedi 24 septembre 2016

Des nazis au cœur du système militaire américain !


Dès la fin de la seconde guerre mondiale, la CIA lançait l'opération "Paperclip" destinée à recruter des anciens nazis spécialistes de l'espionnage, des fusées, mais aussi de la propagande, du conditionnement mental, de la guerre chimique et bactériologique, de l'expérimentation médicale et de la torture. Le but était de mettre leurs "talents" au service des Etats-Unis dans la lutte contre le nouvel ennemi: l'Union Soviétique et le communisme.

C'est ainsi que 1500 nazis, tous criminels de guerre, ont été intégrés à la CIA, dans l'armée, et dans l'industrie de l'armement où ils allaient diffuser leur mode de pensée, leurs méthodes, et tisser leurs réseaux. Parmi eux, il y avait notamment Werner Von Braun qui allait devenir le concepteur des fusées de la NASA et des missiles balistiques de l'armée, après avoir conçu les fusées allemandes V2 qui étaient utilisées par les nazis pour bombarder Londres.

Ce noyau de nazis transplantés au coeur du système américain était en phase avec une partie de l'élite américaine qui partageait la même vision et les mêmes objectifs: eugénisme, domination d'une "race supérieure", suppression de la démocratie, absence de toute considération éthique, idée que "la fin justifie les moyens", etc.

L'opération Paperclip a été dirigée par Allen Dulles, qui dirigea ensuite la CIA où il conçut l'opération Northwood (opération false flag de faux attentats contre des avions qui auraient ensuite attribués à Cuba afin de justifier son invasion). Ce qui lui valu d'être viré de la CIA par Kennedy choqué qu'un tel projet ait pu être imaginé.

Après quoi, Dulles a probablement participé à l'organisation de l'assassinat de Kennedy. Il a ensuite été l'un des 8 membres de lacommission Warren chargée par Lyndon Johnson de "faire la lumière" sur l'assassinat et qui est à l'origine de la version officielle de la balle magique avec tireur unique.

En fait, les nazis ont perdu la guerre, mais ils ont gagné l'après-guerre. Grâce aux Etats-Unis, ils sont acquis un pouvoir planétaire, au-delà de ce qui leur aurait été possible à partir de l'Allemagne ou même de l'Europe. Et pour contrôler la population, ils disposent désormais de technologie qui relèguent Hitler et la Gestapo au rang d'amateurs (fichiers informatiques, RFID, vidéosurveillance, biométrie, génétique, armes nucléaires, télévision, etc).

Voici un extrait de documentaire à propos de l'opération Paperclip et Allen Dulles (par ailleurs lié aux Rockefeller et à la Standard Oil), avec une interview de Robert Steele, ex agent de la CIA qu'on avait déjà pu voir dans "le monde selon Bush":  https://youtu.be/mnjwRoKlmQ8

Source
Wikipédia, CIA