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dimanche 18 décembre 2016

l'Arabie Saoudite prend la défense du Qatar

Un attentat a été perpétré, le dimanche 11 décembre 2016, dans l’église Saint-Pierre et Saint-Paul du Caire, tuant 23 personnes et en en blessant gravement une cinquantaine.

 

L’Égypte a décrété 3 jours de deuil national.

Sous la présidence du Frère Mohamed Morsi, les Frères musulmans avaient librement saccagé de nombreuses églises et évêchés coptes et s’étaient livrés à divers lynchages. Mais depuis son renversement, le président Abdel Fattah al-Sissi s’est engagé à défendre les chrétiens comme tous les Égyptiens.

Selon le ministre de l’Intérieur, cet attentat aurait été perpétré par des membres de la Confrérie et mis au point par eux au Qatar. Daech a immédiatement répliqué en le revendiquant.

Les principaux leaders de Daech sont membres des Frères musulmans. Tandis que les dirigeants de la Confrérie résident principalement en Turquie, au Qatar et au Royaume-Uni.

Le 15 décembre, le Conseil de coopération du Golfe (organisme dominé par l’Arabie saoudite) a déploré les accusations visant l’un de ses membres (le Qatar).

En 2014, le président al-Sissi avait transmis à l’Arabie saoudite des documents trouvés dans les archives de son prédécesseur et attestant que le Qatar préparait un coup d’État contre la famille des Saoud avec l’aide d’une faction de la Confrérie. Riyad avait alors soutenu financièrement l’Égypte et menacé d’envahir le Qatar.

Source

mardi 6 décembre 2016

Où va Erdogan ?

Alors qu ’on le croyait calmé, entre autres par Poutine et les revers qu’il a essuyé cette année, l’insensé Erdogan, tel le chien qui retourne à son vomi, est retourné à sa folie (Proverbes, 26:11).

 

Après avoir envoyé cet été, suite à la tentative de putsch, des mots (creux) d’amitiés au président syrien Bachar el-Assad, le voilà qui déclare, alors que l’armée turque manœuvre sur le territoire syrien, le 29 novembre 2016 : « Nous sommes entrés en Syrie pour en finir avec le règne du tyran Assad » [1].

Au-delà de la dimension pathologique du comportement erratique et irrationnel d’Erdogan, qui réclamerait une analyse psychanalytique, nous allons essayer de comprendre ici la cohérence – difficile à percevoir – entre les objectifs et la stratégie du président turc, au regard de l’histoire idéologico-politique de la Turquie moderne. La politique expansionniste : un projet néo-ottoman ou kémaliste ?

Erdogan n’est pas un accident de l’histoire turque – si tant est qu’il existe des accidents dans l’Histoire –, mais il est, par ses aspirations et sa vision de la Turquie le résultat de l’histoire moderne de son pays.

S’il fantasme effectivement sur un élargissement des frontières turques se rapprochant de celles de l’empire de jadis, du moins au Proche-Orient, Erdogan n’en est pas moins un héritier du kémalisme.

Mais pour le comprendre, un rappel historique s’impose… Comme je l’ai déjà écrit, l’acte fondateur de la Turquie moderne est la révolution maçonnique des Jeunes Turcs ; une révolution de rupture totale qui a fondé un Etat jacobin centralisé, ethnocentrique, laïque et athéiste, alors que l’Empire ottoman était, notamment à partir du XIXe siècle, décentralisé (ce qui a précipitée sa chute), multi-ethnique et appuyé sur la religion.

Pour ceux qui imaginent aussi que les Kémalistes n’auraient pas de liens avec les Jeunes-Turcs, voici le témoignage d’Ömer Kâzim, un observateur turc avisé qui a assisté à la révolution Jeunes-Turcs et à leur retour au pouvoir sous l’étiquette de « Kémalistes ». Ainsi, il écrivait en 1921 :

« Au fond, les kémalistes et les Jeunes-Turcs sont bien d’une seule et même essence : la plupart des hommes d’Angora sont des anciens membres du Comité « Union et Progrès » (l’organisation politique de type maçonnique fondée par les Jeunes-Turcs en 1889) et ce sont bien eux, qui, pendant la guerre mondiale, ont déployé une activité néfaste. Les cadres de tous les services publics d’Angora, surtout ceux de l’armée, sont recrutés parmi les Jeunes-Turcs. Les membres du Gouvernement sont, pour la plupart, des Jeunes-Turcs : le président du parti de la Défense nationale, fondé récemment par Kemal lui-même, est Serif Bey, l’homme de confiance de Talaat, et le bourreau de milliers d’Arméniens. Il est actuellement, et pour ainsi dire, le pivot du gouvernement d’Angora. La plupart des membres de l’Assemblée d’Angora sont des personnalités qui se sont plus ou moins distinguées depuis 1908. Tous ceux des Jeunes-Turcs qui, reconnus coupables, ont été expédiés et retenus à Malte, se trouvent aujourd’hui à Angora. Ils travaillent en première ligne. C’est ainsi que l’ex-ministre des Finances, Djavid Bey devint la main droite de Bekir Sami à la Conférence de Londres. Il s’en est fallu de peu pour qu’il retrouve son poste d’autrefois du Gouvernement actuel. Younous Nadi Bey, qui fit aussi partie de la mission Bekir Sami, à Londres, est aussi un des coryphées de l’Unionisme ; ancien rédacteur de Malumat (Information), et député de Smyrne, il dirige actuellement le Yeni Gün (Nouveau Jour), le principal organe kémaliste. Le célèbre « Père » du néoturquisme, le Dr Zia Nour, est le conseiller particulier de Youssouf Kemal, ministre des Affaires étrangères. Il se trouve en mouvement perpétuel, car c’est lui qui est chargé de la transmission des lettres confidentielles fréquemment échangées entre Moscou et Angora. Ahmet Nessimi Bey, ministre des Affaires étrangères sous le ministère Talaat, se trouve, aussi, parmi les éligibles d’Angora. Sami Bey, après avoir figuré à Malte, parmi les coupables de la guerre, dirige maintenant les services des postes et télégraphes de l’Etat d’Angora. Hadji Adil Bey, qui présida la première Chambre turque, vient de se rendre à Angora où il est appelé à occuper un poste de confiance. Enfin l’homme qui dirige la politique extérieure, le fameux Youssouf Kemal, est aussi une des sommités de l’ancien Comité « Union et Progrès ». Ex-député de la première Chambre turque, aussitôt après la Révolution de 1908, il fut l’un des plus ardents défenseurs de l’idée de l’entrée de la Turquie en guerre, aux côtés de l’Allemagne. En général, il n’y a pas de poste important à Angora qui ne soit occupé par un ancien membre influent du Comité « Union et Progrès ». » [2]


Erdogan, qui est un des principaux soutien politique et géopolitique de Frères Musulmans, est la personnification de la fusion entre Kémalisme et Frérisme, puisque, comme je l’ai déjà écrit, Hassan Al-Banna (1906-1949), le fondateur de l’organisation des Frères musulmans (fondée en 1928), a structurée la confrérie sur le modèle de la Franc-Maçonnerie – et ce jusqu’au rite initiatique, d’ailleurs similaire à celui de l’organisation de type maçonnique des Jeunes Turcs, le Comité Union et Progrès [3] –, étant lui-même, ainsi que son père, le disciple d’une lignée de Francs-Maçons déguisés en religieux tels que Jamal Eddine al-Afghani (1838-1897) et Mohamed Abduh (1849-1905) [4].

Quoi de plus logique que de voir Erdogan soutenir à la fois les objectifs révolutionnaires et internationalistes des Frères Musulmans et poursuivre ceux des kémalistes qui, il faut le souligner avec insistance, voulaient dès 1921, comme Erdogan aujourd’hui, élargir les frontières de la Turquie jusqu’aux limites de ceux de l’Empire ottoman [5].

Cette information avait été rapportée notamment par le journal français de Constantinople Le Bosphore sous la plume de M. de la Jonquière le 1er juillet 1921 :

« Les Turcs se posaient en victimes, cherchant à rejeter sur des causes fortuites, occasionnelles, les responsabilités d’une politique dont ils auraient largement profité si elle avait réussi. Ce n’était pas sur Smyrne seulement et sur Andrinople que portaient leurs revendications territoriales ; elles embrassaient toutes les contrées qui avaient fait partie de l’Empire Ottoman, avant la guerre… Au nom de principe des nationalités, ils ont réclamé le maintien de la souveraineté ottomane, non seulement sur la Thrace, l’Anatolie et l’Asie Mineure, mais sur tout le territoire au-delà du Taurus et sur tous les pays arabes. Les nationalistes ont encore renchéri sur ce programme. Les imprudentes contre-propositions qu’ils ont adressées au Gouvernement français, à propos de la Cilicie, sont un coup de cloche avertisseur. N’affichent-ils pas la prétention que le Traité de Londres soit révisé, non moins que celui de Sèvres ! Ce n’est plus la Turquie d’avant 1914 à laquelle ils postulent ; c’est celle d’avant la guerre balkanique ! Pour un peu, ils prétendraient restaurer l’Empire de Suleïman-el-Kanoun. Voilà ce qu’ils entendent par « frontières nationales ». » [6]


 

Le putsch, la purge et le repositionnement stratégique

Qu’Erdogan ait laissé faire le putsch pour mieux le faire avorter ou qu’il ait été prévenu par les russes dans un contexte où le président turc, affaiblit, ne pouvait que se tourner vers Poutine qui venait de lui pardonner (en juin 2016) sa trahison de novembre 2015 (lorsqu’un chasseur turc a abattu un bombardier russe), le résultat reste le même. En effet, le putsch a été une formidable opportunité pour Erdogan de raffermir son pouvoir en se servant du prétexte du complot Guleniste pour faire une très large purge en Turquie.

L’écrivain et analyse politique Israël Shamir, qui s’est rendu en Turquie pendant la purge, rapporte (en octobre 2016) :

« Après le putsch, Erdogan a entrepris la purge des Gulenistes ou Fethullistes comme on appelle les partisans de Fethullah Gülen, le père de l’islam politique turc modéré et le créateur d’un vaste réseau d’écoles qui s’étend sur 160 pays. Ils étaient censés être les initiateurs du coup d’Etat. Ce n’est en fait pas très clair, si Gülen et ses partisans étaient bien derrière l’opération, mais il ne fait pas de doute que ce sont des ennemis d’Erdogan. La purge n’est pas sanglante mais douloureuse : les proscrits ne sont pas abattus, mais perdent leur travail et atterrissent souvent en prison. Quelque soixante-dix ou quatre-vingt mille personnages sont passées à la trappe, 35 000 sont à l’ombre. Ils sont juges, officiers de l’armée, fonctionnaires, et souvent enseignants. 500 personnes ont été chassées du ministère des Affaires étrangères, certains avaient refusé de rentrer chez eux quand l’ordre de se replier avait été donné. L’état d’urgence a été déclaré juste après le putsch, et vient d’être prolongé pour trois mois de plus. » [7]


Depuis le putsch du 15 juillet 2016, Erdogan n’a plus d’autre choix que de se tourner définitivement vers la Russie. J’écrivais déjà dans un article (Le destin de la Turquie moderne et la politique suicidaire d’Erdogan) paru le 2 juillet 2016, 13 jours avant la tentative de coup d’Etat, dans ces mêmes colonnes, qu’Erdogan, frappé par la folie des grandeurs, s’est aussi aliéné ses maîtres étasuniens qui voyaient d’un très mauvais œil les libertés que prenait le dirigeant turc qui a trop tiré sur la laisse en allant bien au-delà de ses prérogatives de vassal. J’expliquais qu’il était devenu pour les Américains un allié gênant, car de leur point de vue, la Turquie est au Moyen Orient ce que l’Allemagne est à l’Europe, à savoir une puissance régionale qui n’est tolérée qu’à condition qu’elle applique l’agenda politique des Etats-Unis en toute soumission. J’avais ajouté qu’Erdogan étant devenu orphelin, en difficulté sur le plan de la politique intérieure, tentait une réconciliation avec la Russie. J’avais conclu l’article en émettant l’hypothèse d’une destitution à venir d’Erdogan.

Mon analyse a été confirmée moins de deux semaines plus tard. D’ailleurs l’on a appris que les Américains n’étaient pas étrangers à cette tentative de putsch.

Comme l’explique Israël Shamir dans son article d’octobre 2016 :

« On découvre que l’administration américaine avait décidé de faire son affaire à l’indocile Erdogan, il y a déjà quelque temps, et d’installer l’homme de Gülen, Ahmet Davutoglu, à sa place. Michael Rubin, le néoconservateur très écouté et spécialiste de la Turquie, demandait la tête d’Erdogan depuis longtemps. En mars 2016, il avait lancé un appel au putsch… » La multitude des forces – d’origines ethno-religieuses et idéologiques – opposées en Turquie, auxquelles s’ajoutent les manœuvres très imprudentes, pour ne pas dire stupides, d’Erdogan, le mettent dans une situation très précaire ; car il ne suffit pas d’envoyer des dizaines de milliers de personnes au trou pour régler des problèmes politiques si profonds. Si la purge consolide son pouvoir politique, en le raidissant, Erdogan se met au-devant d’un danger, une cassure d’un pouvoir sans aucune souplesse qui ne pourrait absorber la force de soulèvements de populations, manipulées ou non. Si Erdogan s’entête à vouloir réaliser le rêve kémaliste aux dépends de la Syrie et de l’Irak, s’en sera fini de lui et de la Turquie dans ses frontières actuelles. Peut-être s’imagine-t-il que la Russie le laissera réaliser ses rêves de conquêtes territoriales sur fond d’une très floue guerre antiterroriste, en échange de son repositionnement stratégique, en délaissant – par dépit – l’Amérique et l’Union européenne (qui lui ont tourné le dos) au profit de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï) qu’il a l’intention de rejoindre comme il l’a annoncé le 20 novembre 2016 [8].


Les Russes ne sont visiblement pas disposés à le laisser faire, et ce même après un accord gazier et un accord de coopération militaire. Après la déclaration anti-Assad d’Erdogan (citée en début d’article), le porte-parole de Vladimir Poutine, Dimitri Peskov, a immédiatement réagit :

« Cette déclaration a eu lieu. La déclaration a été entendue partout dans le monde car la Turquie est notre partenaire et nos chefs d’Etats on un contact très intense et confiant. Cette déclaration est tout à fait nouvelle. Voilà pourquoi nous attendons avec impatience une explication de cette nouvelle position avant de prendre toute décision. », et il a ajouté, pour remettre Erdogan à sa place : « Cette déclaration est discordante par rapport à notre compréhension de la situation, comme Etat dont les forces armées sont les seules à se trouver légitimement sur le territoire de la République arabe syrienne à la demande des autorités légitimes, il est très important d’avoir cela en vue » [9]


Toutes les décisions politiques d’Erdogan depuis juin dernier relèvent de manœuvres de survies pour essayer de rattraper ses graves erreurs de jugements et son positionnement géopolitique en faveur du plan israélo-américain de remodelage du monde musulman, en particulier contre la Libye et la Syrie. Tout cela risque de le rattraper tôt ou tard, comme feu Saddam Hussein, qui a fini par payer de sa vie sa guerre contre l’Iran et le piège américain qui l’a conduit à tenter d’annexer le Koweït.

Youssef Hindi | 4 novembre 2016

 

vendredi 4 novembre 2016

Syrie : « Les médias occidentaux vous mentent ! »

La journaliste indépendante d’investigation Vanessa Beeley, qui revient à peine d’Alep, dénonce la propagande des médias mainstream sur la guerre menée contre la Syrie et dévoile l’imposture des Casques blancs qui soutiennent les terroristes, financés par les Occidentaux.

Selon Vanessa Beeley, la majorité des médias occidentaux décrivent « sans réserve » Alep comme étant une ville homogène.

« Ceci n’est pas vrai », affirme-t-elle. « Il s’agit clairement de deux villes. Alep a été divisée par l’invasion terroriste en 2012. Cette invasion a mené à des actions punitives à Alep-Ouest. 600 000 civils ont fui d’Alep-Est vers Alep-Ouest, dès l’occupation de cette partie de la ville par les terroristes.

Ceux qui sont restés représentent, selon l’association médicale d’Alep que nous avons rencontrée en nous y rendant, environ 200 000, peut-être même moins à présent », raconte Vanessa Beeley qui indique qu’au moins un quart des gens demeurant encore à Alep-Est, sinon plus, sont « des terroristes avec leurs familles ».

Elle ajoute : « La majorité des civils qui restent à Alep-Est est retenue en otage. » Pour preuve, elle évoque les témoignages de Syriens dont les familles sont bloquées à Alep-Est et qui sont utilisées comme bouclier humain par les terroristes.

La journaliste, qui dénonce « l’énorme campagne de déshumanisation des Syriens » par les médias occidentaux, affirme que la description de ces derniers, concernant les gens d’Alep-Ouest, comme étant des soutiens d’Al-Assad « est un mensonge total ! ».

« 90% de la population est partie vers des zones contrôlées par le gouvernement syrien pour sa protection. C’est plus de sept millions de Syriens qui ont fui vers des zones contrôlées par le gouvernement. »


Et de souligner : « Ces gens ne sont pas nécessairement des partisans d’Al-Assad. Ils pourraient très bien être contre lui. La différence est qu’ils ne croient pas que tuer la Syrie est une méthode pour l’améliorer. »

Pour elle, ces faits « détruisent » à jamais la vieille idée sectaire. Car selon la journaliste britannique, les zones côtières comme Tartous ou Lattaquié accueillent des sunnites, des Alaouites, des chrétiens et « toute sorte de gens qui ont fui vers ces régions pour cohabiter et coexister ».

Pour ce qui est des hôpitaux situés à Alep-Est, dont la destruction est attribuée par les médias mainstream à l’armée syrienne, en avril, Vanessa Beeley se demande comment ont-ils pu être reconstruits pendant ces trois derniers mois.

Elle révèle que les hôpitaux d’Al-Dakak, d’Al-Zahra et d’Abdul-Aziz sont tous occupés par les terroristes. « Les étages supérieurs sont utilisés comme tours pour snipers. Les terroristes y sont traités en priorité, bien avant les civils. »

La journaliste a tenu à souligner que chaque habitant qu’elle a pu rencontrer durant son voyage en Syrie ne considère pas qu’il y ait de différence à faire entre terroriste, rebelle, rebelle modéré ou opposition. « Ils sont tous des criminels, tous tueurs en masse, tous violeurs, tous tortionnaires, abuseurs de ces enfants et de leurs familles. Ils sont en train de massacrer des Syriens », réitérant encore une fois : « Il n’y a pas une catégorie de personnes ou des partisans d’Al-Assad.

Il y a des Syriens, qu’ils soient chrétiens, sunnites, chiites ou alaouites. Tout ce que dirait chacun d’entre eux, c’est : « Nous sommes avant tout syriens.


Et même si nous ne sommes pas d’accord avec notre gouvernement, nous ne sommes pas ici pour tuer notre pays afin de l’améliorer ». »

Concernant les Casques blancs qui activent en Syrie, la journaliste les accuse tout simplement d’être des terroristes. « Bien qu’on dise que c’est une ONG indépendante, qu’elle ne reçoit pas de subventions de parties intéressées par le conflit en Syrie, cette organisation perçoit, probablement, environ 100 millions de dollars », atteste-t-elle. Selon elle, elle reçoit 23 millions de dollars des Etats-Unis et 32 millions de livres du Royaume-Uni. Elle cite d’autres pays qui sont impliqués dans le financement de cette ONG, tels que le Japon, le Danemark, les Pays-Bas et l’Allemagne qui vient de confirmer qu’elle donnerait sept millions de dollars.

La journaliste d’investigation ne s’arrête pas là. Elle accuse cette ONG de fabriquer des preuves et d’agir comme une organisation terroriste. « Nous savons, par les faits, que les Casques blancs fabriquent les preuves. Ceci est démontré dans mon rapport.

Nous savons qu’ils sont sectaires. Ils ont volé des ambulances, trois camions de pompiers, ils ont tué les membres de la vraie défense civile. Ils en ont kidnappé.


Ils en ont chassé d’Alep-Est vers Alep-Ouest. » Elle affirme que le même procédé a été appliqué à Idlib, à Deir Ez-zor, à Rakka, à travers toute la Syrie. « Cette organisation agit comme les groupes terroristes et cela en de nombreuses circonstances. A mes yeux, les Casques blancs sont des terroristes. » Pour Vanessa Beeley, la propagande de la sale guerre en Syrie est alimentée par cette organisation qui est décrite par les gouvernements occidentaux comme une organisation humanitaire de premier plan et qui est favorite pour décrocher le prix Nobel de la paix.

La journaliste n’a pas caché son inquiétude du genre d’outil que peut devenir cette ONG dans les mains du prochain président américain, notamment si c’est Hilary Clinton. « Ce serait terrifiant. Si ces types obtenaient le prix Nobel de la paix, et nous parlons là de terroristes recevant le prix Nobel de la paix, cela équivaut à une déchéance vers l’insanité. »

Source : Mali actu

samedi 29 octobre 2016

CDH: Moscou Refusée, Ryad Acceptée !

Pour la première fois depuis 2006, la Russie a perdu sa place au Conseil des droits de l'Homme (CDH) de l'ONU, s'inclinant de justesse devant la Croatie. Et pourtant, l'Arabie saoudite a été réélue, malgré les critiques des ONG des droits de l'Homme.

La Russie a obtenu 112 soutiens parmi les 193 pays membres des Nations unies. Les deux places disponibles pour le groupe d’Etats de cette région seront donc occupées par la Croatie (114 voix) et la Hongrie (144 voix).

Dans le vote pour le continent asiatique, l’Arabie saoudite s’en est sortie avec 152 voix et représentera donc la région en matière de droits de l’Homme aux côtés du Japon, de la Chine et de l’Irak pour les trois prochaines années.

Les élections se sont déroulées sur fond de polémique, plusieurs ONG de défense des droits de l’Homme assurant que le Conseil a été pris en otage par des régimes oppressifs cherchant à se défaire des critiques et à privilégier leur propre agenda.

En effet, les organisations Human Rights Watch et Amnesty International ont publié un communiqué conjoint en juin 2016, dans lequel elles appellent à suspendre l’Arabie saoudite du Conseil des droits de l'Homme, dont elle est membre depuis sa création en 2006.

Dans l'appel, les deux ONG reprochent à Riyad «un bilan effroyable de violations» des droits humains au Yémen, où la Monarchie mène une campagne de bombardements contre la population depuis 2015. Au cours de celle-ci, près de 10.000 civils ont trouvé la mort.

La monarchie saoudienne a par ailleurs exécuté 157 personnes en 2015, soit le nombre le plus élevé de peines capitales effectuées depuis deux décennies, et elle est bien partie dépasser ce chiffre en 2016.

Pourtant, dans sa brochure officielle de campagne, publiée avant le vote, Riyad se targue de son bilan en matière de droits de l’Homme, assurant notamment soutenir «l’habilitation des femmes à tous les niveaux» en accord avec la «loi de la Charia, qui garantit selon elle une «juste égalité de genre».

La Russie est accusée d'intervention militaire en Syrie et de "meurtre de civils", accusations qui sont motivées par des objectifs plutôt politiques que par la défense des droits humains.

La Russie, qui mène des frappes aériennes en Syrie depuis de nombreux mois, indique agir légalement, en réponse à une demande officielle d’assistance provenant du gouvernement syrien, et souligne que ses efforts de guerre se concentrent sur les terroristes.

Source: RT

vendredi 28 octobre 2016

Le wahhabisme (2): la propagation du cancer

Le wahhabisme, ayant une histoire commune avec la dynastie des Saoud, alimente actuellement l’islamisme.

Si le royaume saoudien s’est renforcé et enrichi, ce n’est que grâce au pompage et à l’exploitation du pétrole. Les bretons, anciens mandatants, ont découvert des gisements pétroliers dont les américains ont bénéficié depuis la seconde guerre mondiale.

En 1945, sur le croiseur USS Quincy, le roi Abdelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud s’allia avec le président américain Roosevelt. Par ce pacte, les États-Unis devait protéger le régime wahhabo-saoudien en échange de l’or noir.

L’importance de ce pacte réside en ses revenus économiques que les Aal Saouds consacraient jusqu’aux années 60 à leurs activités religieuses et politiques.
Ils profitèrent alors du quadruplement des prix de pétrole en 1973 pour augmenter la richesse du royaume. Ce fut aussi une preuve de force au niveau international en tant que chef de l’OPEP (à l'époque).

Ils financèrent, par la suite, le «djihad en Afghanistan ». Ils coopérèrent avec des groupuscules réformistes dont les « Frères musulmans ». Il s’agit d’un groupe islamiste ayant les mêmes convictions religieuses que les wahhabites, mais, acceptant quelques pratiques occidentales comme le vote. Peu de temps après l’invasion soviétique de l’Afghanistan en 1979, Abdallah Azzam, un imam frère musulman, émît une fatwa soutenue par le mufti d’Arabie saoudite Ibn Baz, appelant à combattre « l’union soviétique athéiste ».

Entre 1982 et 1992, plus de 600 millions de dollars étaient dépensés pour les 35 000 volontaires du Djihad, dont 25 000 seraient saoudiens.
Ainsi, l’Afghanistan fut « wahhabisé » et dominée par un totalitarisme islamiste.

Face à leur succès en Afghanistan, les wahhabites visent à conquérir plus de terrain en Irak, en Syrie, au Maghreb, mais ce n'est toujours pas tout ! Car de nos jours, l’Europe est également cible du wahhabisme. Selon le journal saoudien Asharq Al Awsat, le royaume a consacré environ 5 millions d’euros pour édifier des centres religieux dans plusieurs pays européens laïcs. Le cancer wahhabo-saoudien s’est propagé dans le domaine universitaire et académique en constituant l’académie du roi Fahd (à Londres et Bonn) et la chaire du roi Fahd au sein de l’institut des études orientales et africaines de l’université de Londres.

En outre, plus de 1,8 milliards de dollars réservés au prosélytisme et aux imams de Médine, pole wahhabite, dont Aboubaker Al Jazayri incitant ouvertement dans son livre « La Voie Du Musulman » à l’armement défensif et offensif contre les non-musulmans, les soufis et les chiites que les takfiristes considèrent comme étant mécréants. Ainsi que Yousouf Qaradawi, vedette des frères musulmans, expliquant dans son livre « le licite et l’illicite » comment battre sa femme et tuer les apostats.
Pourtant, ces deux figures sont libres de publier en Europe. Leurs œuvres sont vendus, comme tout autre livre, sur Amazon et au Fnac de France, à la portée de tout le monde, sans déranger personne.

L’Arabie saoudite, berceau du wahhabisme, le Qatar, officiellement wahhabite, et le Kuwait où le wahhabisme est représenté au parlement fortifient l’islamisme et le terrorisme takfiriste. Par conséquent, les pays se voulant anti-terrorisme doivent bannir le wahhabisme, contrôler toutes les activités financées directement ou indirectement par les groupuscules islamistes, et refuser de s’allier et de coopérer avec les états dont la loi suprême est la doctrine salafo-wahhabite totalitaire.

©Imane Ayadi

Le wahhabisme (1): la naissance du takfirisme

La vague d’islamisme aujourd‘hui est motivée depuis des siècles par un courant politico-religieux se voulant islamique dit le wahhabisme.

L’histoire de cette secte remonte au 18e siècle en péninsule arabique. Mohamed Ben Abdelwahhab , son fondateur, étudiait chez son père qui était savant et juge. Dans cette société de bédouins , la tradition s’imposait : le fils ainé, qui est Mohamed, devait être, après son père, un chef de la famille. Mais, comme il n’a pas accompli ses études , son père ne lui a pas permis de le succéder.

Il quitta alors la péninsule arabique vers d’autres villes du monde islamique afin d’étudier. Or, il n’accomplissait jamais son apprentissage (il était chassé de Bassora, en Irak, ou il a fait ses dernières études). Il n’avait donc que des connaissances basiques en Théologie islamique : il est un faux savant (que plusieurs oulémas, dont son frère Souleymane Ibn Abdewahhab, magistrat à Huraymala, ont désavoué).

Mohamed retourna vers l’Arabie ou il créa sa secte. Il commença par rédiger « le livre de l’unicité divine » dont il se servit non pour expliquer les fondements de la foi islamique, mais pour accuser les musulmans de mécréance,  de paganisme et d’hypocrisie dans le but de leur imposer le wahhabisme. Il s’agit, en fait, d’une secte s’appuyant sur une lecture littérale - rejetée par l’ensemble des musulmans - des livres religieux islamiques (le coran et les recueils de hadiths).

Mohamed Ben Abdelwahhab adressa à ses partisans comme à ses ennemis, à partir de 1740, des lettres (publiées par l’université de l’imam M. Ibn Saoud de Riyad) ou il exprime ouvertement le takfirisme, un courant idéologique dont les adeptes excommunient tout individu n’ayant pas les mêmes points de vue qu’eux.

En réalité, Mohamed Ben Abdelwahhab tentait  -infructueusement - de se présenter comme un fondamentaliste pratiquant la religion dans toute sa pureté loin des interprétations des autres savants (Al Ijtihad).

Le wahhabisme, un mouvement nouveau, et toujours peu répandu, avait besoin de grandir. Mohamed Ben Abdelwahhab n’était pas le seul à avoir cette soif de pouvoir. Le chef de la dynastie Saoudienne l’avait également.

En 1744, un pacte fut conclu entre les deux chefs. Il consistait à ce que les wahhabites soutiennent le règne des Saouds qui, en retour, propageront la secte.

Mohamed Ben Abdelwahhab declara la guerre contre les tribus voisines. Les Saouds utilisaient la religion comme alibi de leurs attaques.

En 1802, ils attaquèrent Karbala, une ville sainte chez les Chiites. Le chroniqueur wahhabite Uthman Ben Abd Ben Bishr cite qu’ils ont tué les habitants de la ville et détruit le dôme de la tombe d’Al Hussein (petit fils du prophète Mohamed). Ils ont volé tous les biens de la ville : or, tapis, armes, argent, vêtements et des précieux exemplaires du Coran. L’an suivant, la population de Taif (au Hedjaz) était massacrée à son tour.

La tyrannie saoudienne continua jusqu’à 1818 ; les ottomans ont atteint la capitale Darya et ont exécuté l’émir saoudien. Cependant, l’émirat de Nejd restait sous le contrôle des Saouds entre 1819 et 1891. La géographie de la région les protégeait au moment ou la Dawa wahhabite se propageait.

La dynastie saoudienne était soutenue non seulement par les wahhabites, mais également par les bretons contre l’empire ottoman.

Dès les débuts du 20e siècle, les wahhabites dirigés par Adelaziz Ben Abderahmane Ben Fayçal Al Saoud (descendant de Mohamed Ibn Saoud) lança une campagne militaire pour former l’actuelle Arabie Saoudite. Son armée conquit Ryad et le Nejd (1902-1912), le Hedjaz, Mecque et Médine (1924), et Djeddah (1925) pour, finalement, unir les royaumes du Hedjaz (1925) et du Nejd (1927). En septembre 1932, la création du 3e royaume saoudien était déclarée.

Le bilan de ces guerres était lourd : 500 000 morts, 40 000 exécutions et 350 000 amputations réalisées par les wahhabites.

Ce succès politique des Saouds dû, avant tout, à l’alliance Wahhabo-Saoudienne, donna alors aux imams wahhabites takfiristes accès aux institutions religieuses et aux postes à responsabilité. Quelques années après, la sacrée constitution irréfutable de l’Arabie saoudite devint la doctrine wahhabite, takfiriste et totalitaire. Depuis ce temps, aucune modification n’a été apportée aux textes de loi saoudiens.

©Imane Ayadi

mardi 25 octobre 2016

En quête de finances pour 2017, le FN fait les yeux doux aux Émirats arabes unis

LE SCAN POLITIQUE - Les responsables du Front national érigent volontiers les Émirats en contre-exemple du Qatar, accusé de financer le fondamentalisme islamiste.

C'est un problème récurrent au Front national. Bien que la trésorerie du parti soit désormais assainie, il manque des fonds pour alimenter la campagne présidentielle qui s'annonce. Marine Le Pen peut actuellement compter sur 4 à 6 millions d'euros selon les sources, alors que 12 seraient nécessaires. «Je pense que l'on va régler le problème», convient ce lundi matin Florian Philippot sur LCI, qui regrette que «les banques françaises ne prêtent pas». Un souci récurrent qui avait conduit le FN à chercher le soutien d'établissements russes en 2014. Cette source semble désormais tarie, et selon Mediapart, le Front national chercherait des financements alternatifs, notamment auprès des riches Émirats arabes unis, qui regardent avec bienveillance l'ascension du parti.

«S'il faut aller emprunter à l'étranger, nous irons emprunter à l'étranger, il n'y a aucune exclusive à ça. Que ce soit en Russie en Argentine ou aux États-Unis. Et pourquoi pas au Moyen-Orient», confirmait sur France 3 Wallerand de Saint-Just, trésorier du FN, pendant «les estivales de Fréjus», le 18 septembre. «On cherche “worldwide”, partout sauf en France étant donné le refus des banques ici», a développé l'eurodéputé Bernard Monot, l'un des économistes du Front,auprès de Mediapart. «On a mis une douzaine de lignes à l'eau qu'on peut actionner. Nous cherchons à l'ouest - zone dollar et zone euro -, on a aussi des pistes au Moyen-Orient», ajoute ce dernier. Une piste déjà explorée en 2014, raconte l'un de ses proches, le député Rassemblement Bleu Marine (RBM) Jean-Luc Schaffhauser. En discussion avec une banque d'Abu Dhabi, il affirme avoir assuré des négociations pour un emprunt avec «un taux de 2,8 %». «Mais cela ne s'était pas fait le jour de la signature, en février 2014», précise-t-il. C'est finalement des établissements russes qui avaient pourvu aux besoins, ainsi que Cotelec, la structure de Jean-Marie Le Pen. Cette association de financement a par ailleurs déjà débloqué 6 millions d'euros pour la présidentielle de 2017.

Le FN dément le financement du voyage égyptien de Marine Le Pen

Mediapart relève que le Front national maintient depuis les meilleures relations possibles avec les Émirats arabes unis, présentés comme un modèle de pays arabe combattant le fondamentalisme, par opposition au Qatar, accusé de financer en sous-main le djihad et les Frères musulmans. Une proximité de vue affichée lorsque Marine Le Pen se rend en Égypte le 28 mai 2015: la présidente du FN fait à cette occasion un éloge appuyé du régime du président al-Sissi, implacable adversaire des Frères musulmans, soutenu par les Émirats. Le site spécialisé Intelligence Online révèle alors ce qui a convaincu les responsables égyptiens d'accepter la rencontre: «C'est sous l'amicale pression des services émiratis de renseignement que la plupart ont accepté de rencontrer la présidente du FN». Une pression également exercée sur le président égyptien en personne, selon les révélations du livre Nos très chers émirs (Michel Lafont), paru le 20 octobre, et signé des journalistes Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Le voyage égyptien dans son ensemble aurait d'ailleurs été financé par des fonds émiratis.

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lundi 24 octobre 2016

Les terroristes: bons à Alep, mauvais à Mossoul !

La trêve humanitaire du 20 au 22 octobre offerte par le gouvernement Syrien et son allié Russe s'est terminée hier soir. Elle avait pour but de permettre l'évacuation des blessés , des civils et des terroristes par le biais de huit  couloirs. Six de ces corridors étaient exclusivement prévus pour les civils , et deux pour les terroristes , pour pouvoir quitter en toute sécurité la ville. Malheureusement , aucun civil n'a pu quitter la partie occupée par les terroristes , bloqués physiquement par ces derniers FranceInfo Aucun terroriste n'a quitté la ville non plus , et la population , malheureusement et en attendant sa libération par les troupes loyalistes , continue donc de vivre sous la terreur de ces groupes mortifères.
Les combats ont de facto , repris hier soir pour  la libération des quartiers occupés par les groupes terroristes dont Al-Nosra , soutenu par le gouvernement Français (PetitRappel).
Regarder la vidéo: Laurent Fabius veut aider les terroristes en Syrie

L'occident en fauteurs de guerre ! C'est bizarre , mais le petit gros , nous ne l'entendons pas sur une livraison d'armes pour les rebelles du Donbass pour rééquilibrer le rapport de force contre les soudards de la junte de Kiev !
Regarder la vidéo: La France et la Grande-Bretagne fournissent des aides à la "Rébellion" en Syrie

C'est toujours assez révélateur de constater la malhonnêteté des médias , en comparant le traitement médiatique sur la libération d'Alep , et celle de Mossoul en Irak. Il suffit de lire quelques articles pour avoir un constat très simple : à Mossoul , la ville est occupée par des terroristes , tandis qu'Alep , partiellement envahi par les mêmes rebuts , se voit qualifier du mot trompeur de rebelle ! Pour couvrir les futures victimes civiles des bombardements de la coalition dirigée par les USA et ses larbins  , nos journalistes accrédités , nous expliquent que les barbus se servent des civils comme boucliers humains. C'est étrange , car cet argument n'est jamais utilisé pour Alep. Idem , aucunes mentions n'est faites des exactions des terroristes à Alep , perpétrés contre les civils vivant dans les parties tenues par les troupes gouvernementales , sous forme de bombardement. D'ailleurs , nos médias ne nous parlaient quasiment jamais de la situation des civils avant le début de sa libération par l'armée arabe syrienne. Juste pour mémoire , mais ce genre de groupe terroristes n'existait pas avant les interventions officielles ou officieuses dans ces deux pays. L'occident , fauteurs de guerre , dans son éternel rôle de pompiers pyromanes pour le plus grand malheur des peuples qui n'aspirent qu'à vivre en paix ! Mieux que ça , car avecFrance24 , le journalope déplore que les civils puissent évacuer la ville d'Alep , car l'aviation russe et syrienne pourraient bombarder les terroristes sans crainte de tuer des civils ! Hallucinant ! Ils sont en forme en ce moment chez France24 (Rappel)
Selon RFI , la radio collabo de l'état Français (payée par vos impôts , via la redevance TV) , la trêve est un échec total. Pourtant , les civils ont pu recevoir de l'aide humanitaire , selon ce même journaliste. Donc , ce n'est pas un échec total. En prime , c'est plutôt surprenant , car des véhicules ont été autorisés par les "méchants Russes et Syriens , de pénétrer dans la ville pour venir en aide aux civils , mais aucun n'a pu sortir ! Ne comptez pas sur le télégraphiste de RFI pour vous le dire , mais il est clair que les barbus des groupes terroristes on empêché les gens de sortir pour s'en servir comme bouclier humain , comme à Mossoul. Courageux , mais pas téméraires les amis de fabius ! Toujours à Mossoul , mais comment se fait-il que nos bons moralistes ne demandent pas de couloirs humanitaires LePoint ? Il y a pourtant 6 fois plus de civils à Mossoul qu'à Alep pourtant. Dans ce cas là , je vous rassure , nos merdias nous diront qu'il s'agit de dommages collatéraux quand des civils se prendront une bombe Américaine sur la tronche

C'est bizarre , mais nous ne voyons jamais ce genre de témoignage à la télévision Française.
Regarder la vidéo: Les syriens accueillent l'armée arabe syrienne avec joie après la libération de leur ville

Logique en même temps , ça ne collerait pas avec la propagande officielle !
Pour que le peuple Syrien puisse de nouveau vivre en paix , il faut que les occidentaux de cette pseudo coalition internationale dégagent de Syrie , où elle n'a strictement rien à y faire .Personne ne leur a demandé de bombarder un état souverain et de tuer des civils et des soldats de l'armée loyaliste ! Le peuple Syrien ne pourra vivre qu'en paix , une fois les terroristes vaincus et chassés de leur pays. Il n'y a pas d'autres alternatives , et les rodomontades ridicules de flamby et de son gouvernement de bras cassés n'y changeront rien !

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dimanche 16 octobre 2016

Un écolier 7 ans tabassé par ses camarades parce qu'il est musulman


La campagne électorale qui bat son plein outre-Atlantique a eu pour conséquence de relancer les vieilles rancoeurs raciales. D’un côté les policiers blancs exécutent sans autre forme de procès des afro-américains et de l’autre, le candidat Trump permet aux nostalgiques d’une époque pas si révolue de satisfaire leur plus bas instincts trop longtemps contenus.

Après la série de meurtres qui ont endeuillé la communauté musulmane américaine, la situation ne semble pas s’améliorer bien au contraire. A l’image de l’Europe, l’oncle Sam n’a rien à envier à quiconque lorsqu’il s’agit d’incriminer et de martyriser les jeunes musulmans.
Une escalade dans la violence qui pousse nombre de musulmans à quitter les Etats-Unis pour s’installer vers d’autres cieux plus cléments, leur pays d’origine. Nul Etat n’est épargné par l’islamophobie et après New York, des élèves d’une école située dans la ville de Cary en Caroline du Nord, probablement contaminés par l’ambiance délétère du moment, ont pris à partie l’un de leur petit camarade musulman.

L’enfant de sept ans est rentré de l’école couvert d’ecchymoses, il a raconté à son papa, chercheur informatique pakistanais, qu’il a été agressé par plusieurs écoliers pour avoir refusé de manger de la nourriture non Halal. Après avoir tenté vainement de le forcer à ingérer la nourriture non Halal, ils l’ont frappé en répétant «  musulman  », confie son père encore sous le choc au Huffington Post américain.
«  [Mon fils] est né et a été élevé aux Etats-Unis  »«  Il est né en Floride. Et est aussi Américain que n’importe qui. Il aime Captain America. Il veut devenir président des Etats-Unis  », s’est justifié le chercheur. Ce n’est malheureusement pas la première agression à laquelle la petite famille Usmani est confrontée, leurs deux autres garçons ont été accusés d’avoir un père terroriste et ont fait aussi l’objet de moqueries de la part de leurs camarades. Les parents lassés de ces attaques islamophobes préfèrent repartir dans leur pays d’origine.

«  Cela me brise le cœur, et c’est triste de voir ça  », «  Ce n’est pas l’Amérique que l’on connaît, que l’on aime et dans laquelle on veut vivre  » a confié le papa qui compte retourner avec sa famille à Islamabad, car les Etats-Unis «  ne sont plus un pays sûr  ».

Le Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) dépassé par la multiplication des actes islamophobes a demandé au Superintendant de l’académie du comté de Wake de faire la lumière sur cette affaire et d’intervenir au plus vite.
«  Cette attaque présumée a lieu alors que le pays connaît actuellement une hausse des brutalités envers les élèves de confession musulmane dans tout le pays  », a-t-il dit.
«  Nous vous demandons expressément d’enquêter sur cet incident très dérangeant et de prendre les mesures qui s’imposeront en fonction des conclusions de cette enquête. Tout élève, peu importe sa religion, doit pouvoir se sentir en sécurité dans son environnement scolaire  ».

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mardi 11 octobre 2016

Les fruits pourris de la présidence d'Obama

C'est le moins qu’on puisse dire : la fin de l’ère Obama sent la poudre. Le chef d’état-major des forces armées US, Mark Milley, vient de déclarer qu’un « conflit extrêmement meurtrier » avec la Russie est « quasiment certain ». Pour ceux qui auraient des doutes sur la nature de ce conflit, le secrétaire à la Défense de l’administration Obama, Ashton Carter, s’était chargé de les dissiper. Avec ses cheveux bien peignés, la raie sur le côté, il nous a doctement rappelé que les USA se réservaient le droit d’effectuer une « première frappe nucléaire » contre tout ennemi potentiel.

Cette doctrine d’emploi de l’arme atomique n’est pas nouvelle. Admiratif du modèle israélien, le Pentagone croit depuis longtemps aux vertus combinées de l’attaque préventive et du feu nucléaire. « Le maintien d’une possibilité de tirer les premiers a été notre politique depuis longtemps et fait partie de nos plans pour l’avenir », précise Ashton Carter. Contrairement à la France, les USA ne tiennent pas l’arme nucléaire pour un argument de dernier recours. Elle n’est pas une arme de « dissuasion du faible au fort ». Elle n’a pas pour vocation d’éviter, par la crainte des représailles, une agression qui menacerait les intérêts vitaux de la nation.

Pour Washington, l’arme suprême est une arme offensive destinée à anéantir la menace, et non à la dissuader. On pourrait la résumer par la formule suivante : la meilleure défense c’est l’attaque, et tant qu’on y est, il vaut mieux atomiser l’ennemi. A Washington, cette doctrine a pignon sur rue. Elle est inscrite noir sur blanc dans les documents officiels. Mais grâce au président Obama, cette doctrine mortifère aura connu une nouvelle jeunesse sous son second mandat. En tenant ce discours de matamore, il entend donner toute sa crédibilité à une politique belliciste qui sera amplifiée par Hillary Clinton si elle accède à la Maison Blanche. Pour ceux qui croyaient à la fable d’un gentil président manipulé par les démons néo-conservateurs du Pentagone, on imagine que c’est la douche froide.

Ces déclarations martiales sont des rodomontades, dira-t-on. Escalade purement verbale, effets de manche sans conséquences ! Ce n’est pas parce qu’ils adressent des menaces qu’ils passeront à l’acte. Certes, mais il y a des données objectives. Le budget militaire US représente neuf fois celui de la Russie, il pèse à lui seul la moitié des dépenses militaires mondiales, les USA n’ont pas hésité en 1945 à utiliser l’arme nucléaire, et on ne sait jamais jusqu’où peut conduire l’ivresse de la puissance. Hillary Clinton a dit un jour que le formidable arsenal dont dispose la « nation exemplaire » ne présentait aucun intérêt si l’on répugnait à s’en servir pour de vrai. A bon entendeur ! Cette Amérique dont elle promet le retour n’hésitera pas à vitrifier ceux qui entravent sa marche grandiose vers la gouvernance planétaire.

Rodomontades ou non, ces déclarations martiales sont le symptôme d’une montée aux extrêmes. L’affrontement verbal entre Moscou et Washington a dépassé le seuil critique, et cette nouvelle guerre froide aiguise les appétits du complexe militaro-industriel. Elle lui fait miroiter les dividendes vertigineux de la course aux nouvelles technologies militaires. Une alchimie redoutable, aux USA, associe la puissance économique et l’imperium militaire, ils se confortent mutuellement, ils fonctionnent en osmose. L’affrontement qui s’annonce, par conséquent, représentera pour « l’Etat profond », ses multinationales, ses banques et ses officines sécuritaires, de gigantesques opportunités de pouvoir et de profit. Ce n’est pas de bon augure.

La dislocation de l’Union soviétique, en 1991, a créé l’illusion que la guerre froide était terminée. Lourde erreur. La renaissance du conflit entre l’Est et l’Ouest sous la présidence Obama fait la démonstration rétrospective que l’affrontement des blocs ne provenait pas de la menace soviétique. L’URSS a disparu, mais cette disparition de la cause supposée des tensions ne les a pas supprimées. Pour une raison fort simple : la véritable menace était, et elle est toujours, celle que fait peser la « nation exceptionnelle » sur la souveraineté des Etats et la coopération entre les peuples.

Cette menace, en réalité, vient de l’appétit de puissance d’une oligarchie mondialisée dont le centre de commandement est à Wall Street. C’est la cupidité pétrie de bonne conscience de ces adorateurs du Veau d’or qui menace la paix du monde, et non Vladimir Poutine ou Bachar Al-Assad. En nous léguant les fruits pourris de sa politique, Barack Obama aura au moins administré une leçon à ces naïfs qui croient qu’un président des Etats-Unis est autre chose que le commis de la finance mondialisée. La principale cause du chaos international actuel, ce n’est pas la Russie, l’Iran ou la Corée du Nord. C’est la soumission de la première puissance de la planète à une oligarchie narcissique et corrompue qui se moque comme d’une guigne de la paix du moment qu’elle engrange des profits.

Cette oligarchie, Barack Obama l’a servie. Il a reçu le Prix Nobel de la Paix, mais il a fait la guerre afin de promouvoir ses sordides intérêts. Tous les conflits en cours sont les rejetons monstrueux de la stratégie du chaos dans laquelle il est passé maître. Tuant à l’aveugle, la guerre des drones a livré l’Afghanistan aux talibans. En Syrie, l’ingérence occidentale et l’alliance de Washington avec les terroristes ont généré une guerre effroyable. Exécutée par ses larbins européens, la destruction de la Libye a semé le chaos dans la région sahélienne. Au Yémen, l’aviation saoudienne massacre des civils à coups de bombes made in USA. En Palestine, la complicité de l’administration Obama (qui vient d’offrir 38 milliards de dollars à Tel Aviv) encourage la violence coloniale déchaînée par les sionistes contre le peuple palestinien. Entre les guerres en cours et la guerre qui vient, il ne restera de cette présidence que les fruits pourris de l’impérialisme.

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vendredi 30 septembre 2016

Shimon Peres : le criminel de guerre israélien dont l’Occident a toujours ignoré les victimes

Shimon Peres (1923-2016).
Mieux connu en Occident pour son rôle dans les accords d’Oslo.
Sa famille s’était installée en Palestine dans les années 1930.
A combattu avec la Haganah durant la Nakba.
Présenté comme l’architecte du programme nucléaire clandestin d’Israël.
Percevait les citoyens palestiniens comme une « menace démographique ».
A joué un rôle majeur dans les premiers jours des implantations en Cisjordanie.
Responsable du massacre de Qana au Liban, en 1996.
A soutenu le blocus de Gaza et les récentes offensives israéliennes.

Shimon Peres, décédé ce mercredi à l’âge de 93 ans, après avoir subi une crise cardiaque le 13 septembre dernier, incarnait la disparité entre l’image d’Israël en Occident et la réalité de la politique coloniale sanglante d’Israël en Palestine et dans l’ensemble de la région.

Peres était né en 1923 dans ce qui, plus tard, allait devenir la Biélorussie, et sa famille s’était installée en Palestine dans les années 1930. Jeune homme, Peress’était enrôlé dans la Haganah, la milice responsable en tout premier lieu de l’épuration ethnique des villages palestiniens en 1947-1949, durant la Nakba.

Bien que le déplacement par la violence desPalestiniens fasse l’objet de rapports historiques, Peresa toujours insisté sur le fait que les forces sionistes« avaient gardé la pureté des armes », au cours de l’installation de l’État d’Israël. En effet, prétendait-il même avant l’existence d’Israël« il n’y avait rien, ici ».

Durant sept décennies, Peres a servi en tant que Premier ministre (à deux reprises) et président, bien qu’il n’ait jamais remporté directement la moindre élection nationale. Il a été membre de 12 cabinets et a assumé les tâches de ministre de la Défense, des Affaires étrangères et des Finances.

Il est peut-être mieux connu en Occident pour son rôle dans les négociations qui ont abouti aux accords d’Oslo, en 1993, et qui lui ont valu le prix Nobel de la paix en compagnie de Yitzhak Rabin et de Yasser Arafat.

Pourtant, pour les Palestiniens et leurs voisins duMoyen-Orient, le palmarès de Peres est très différent de sa réputation en Occident d’infatigable « colombe » de la paix. Ce qui suit n’est en aucun cas un résumé complet du palmarès de Peres au service du colonialisme et de l’apartheid.

Les armes nucléaires

Entre 1953 et 1965, Peres a d’abord servi comme directeur général du ministère israélien de la Défense et, ensuite, comme vice-ministre de la Défense. En raison de ses responsabilités de l’époque, Peres a été décrit comme « l’un des architectes du programme d’armement nucléaire d’Israël » qui, à ce jour, « a toujours échappé à la surveillance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ».

En 1975, comme l’ont révélé depuis des documents secrets, Peres rencontrait le ministre sud-africain de la Défense Pieter Willem Botha et « proposait de vendre des ogives nucléaires au régime de l’apartheid ». En 1986,Peres autorisait l’opération du Mossad au cours de laquelle le lanceur d’alerte nucléaire Mordechai Vanunuallait être kidnappé à Rome.

Le ciblage des citoyens palestiniens

Peres a joué un rôle clé dans le régime militaire imposé aux citoyens palestiniens jusqu’en 1966, régime sous lequel les autorités ont massivement volé des terres et déplacé des populations.

L’un des outils de ce régime n’était autre que l’article 125, qui permettait de déclarer des terres palestiniennes zones militaires fermées. Une fois que leurs occupants s’en voyaient interdire l’accès, les terres étaient alors confisquées nomme « non cultivées ». Peres encensait cet article 125 comme un moyen de « poursuivre directement la lutte pour l’implantation et l’immigration des Juifs ».

Une autre des responsabilités de Peres dans ses attributions de directeur général du ministère de la Défense consistait à « judaïser » la Galilée, c’est-à-dire à poursuivre une politique censée réduire dans la région la proportion entre les citoyens palestiniens et les citoyens juifs.

En 2005, en tant que vice-Premier ministre du cabinet d’Ariel Sharon, Peres réitéra ses attaques contre les citoyens palestiniens via des plans visant à encourager les Israéliens juifs à s’installer en Galilée. Son plan de« développement » couvrait 104 communautés – dont 100 juives.

Lors d’entretiens secrets avec des hauts fonctionnaires américains cette même année, Peres prétendit qu’Israëlavait « perdu un million de dounams [100 000 hectares, soit 1 000 kilomètres carrés] de terres du Néguev au profit des Bédouins », ajoutant que le « développement » duNéguev et de la Galilée pouvait « atténuer ce qu’il appelait une menace démographique ».

Soutien aux colonies illégales en Cisjordanie

Alors que le projet israélien d’implantation enCisjordanie a été associé en premier lieu au Likoud et à d’autres partis nationalistes de droite, c’est en fait le Parti travailliste qui donna les premiers coups de fouet à la colonisation du territoire palestinien nouvellement conquis – et Peres y participa avec enthousiasme.

Durant le mandat de Peres en tant que ministre de la Défense, de 1974 à 1977, le gouvernement Rabin installa un certain nombre de colonies clés en Cisjordanie,parmi lesquelles Ofra, dont d’importantes sections furent construites sur des terres confisquées à leurs propriétaires palestiniens.

Plus récemment, après avoir joué un rôle clé dans les premiers jours de l’entreprise d’implantation, Peresintervint également pour annuler toute espèce de mesure, aussi modeste ait-elle été, visant à sanctionner les colonies illégales et ce, chaque fois, naturellement, sous le prétexte de protéger les « négociations de paix ».

Le massacre de Cana

En 1996, en tant que Premier ministre, Peres ordonna et supervisa l’opération « Raisins de la colère », lorsque les forces armées israéliennes tuèrent quelque 154 civils au Liban et en blessèrent 351 autres. L’opération, dont on croit généralement qu’elle fut une démonstration de force pré-électorale, ciblait intentionnellement des civils libanais.

Le massacre de Qana

Selon le site Internet officiel des Forces aériennes israéliennes (en hébreu, pas en anglais), l’opération impliquait « le bombardement massif des villages chiites du Sud-Liban afin de provoquer un exode de civils vers le Nord, en direction de Beyrouth, appliquant ainsi des pressions sur la Syrie et sur le Liban afin qu’ils freinent le Hezbollah ».

L’incident le plus notoire de la campagne fut le massacre de Cana, qui vit Israël bombarder une enceinte des Nations unies et tuer ainsi 106 civils qui s’y étaient réfugiés. Un rapport de l‘ONU expliqua à l’époque que, contrairement aux dénégations israéliennes, il était « improbable » que le bombardement «eût été le résultat d’erreurs techniques et/ou de procédure ».

Plus tard, les artilleurs israéliens dirent à la télévision israélienne qu’ils ne regrettaient aucunement le massacre, puisque les morts n’étaient « qu’un ramassis d’Arabes ». Quant à Peres, sa conscience était tout aussi propre : « Tout a été accompli selon une logique claire et de façon responsable », dit-il. « Je suis en paix. »

Gaza – La justification du blocus et de la brutalité

Peres connut sa consécration comme l’un des plus importants ambassadeurs d’Israël dans le monde de ces dix dernières années, au moment où la bande de Gazaétait soumise à un blocus dévastateur et à trois offensives majeures. En dépit de la colère mondiale à l’égard de cette politique, Peres ne cessa jamais de soutenir les punitions collectives et la violence militaire.

En janvier 2009, par exemple, malgré les appels des« organisations israéliennes des droits de l’homme pour que soit mis un terme à l’opération  »Plomb durci » »,Peres décrivit « la solidarité internationale derrière les opérations militaires » comme « les plus belles heures d’Israël ». Selon Peres, le but de l’offensive « était d’asséner un coup très dur aux gens de Gaza afin de leur faire passer l’envie de tirer [des missiles] sur Israël ».

Lors de l’opération « Pilier de défense », en novembre 2012, Peres  « prit sur lui la tâche de contribuer à l’effort israélien en matière de relations publiques en transmettant le discours israélien aux dirigeants mondiaux », pour reprendre les termes utilisés dans Ynetnews. À la veille de l’offensive israélienne, « Peres prévint le Hamas que s’il voulait que les gens de Gaza puissent mener une existence normale, il devait cesser de lancer des missiles contre Israël ».

En 2014, lors d’une vague de bombardements sans précédent sur Gaza, Peres se dressa une fois de plus pour blanchir ces crimes de guerre. Après que les forces israéliennes eurent tué quatre petits enfants qui jouaient sur une plage, Peres sut parfaitement sur qui jeter le blâme – sur les Palestiniens : « Nous avions mis en garde que nous allions bombarder cette zone », dit-il. « Et, malheureusement, ils n’ont pas fait partir les enfants. »

Le blocus honteux, internationalement condamné comme une forme de punition collective interdite, a également été défendu par Peres – sur les bases, précisément, qu’il s’agit d’une punition collective. Comme le disait Peres en 2014 : « Si Gaza cessait ses tirs, il n’y aurait pas besoin de blocus. »

Le soutien de Peres aux punitions collectives s’étendait également à l’Iran. En 2012, commentant des rapports disant que six millions d’Iraniens souffrant de cancer ne pouvaient recevoir de traitement en raison des sanctions, Peres déclara : « S’ils veulent retrouver une existence normale, qu’ils redeviennent donc normaux. »

Pas un mot d’excuse jusqu’à la fin

Peres a toujours été clair à propos du but de l’accord de paix avec les Palestiniens. Il déclara en 2014 : « La première priorité est de préserver Israël en tant qu’État juif. Voilà notre but prioritaire, c’est pour cela que nous nous battons. » L’an dernier, il réitéra ces sentiments dans une interview accordée à AP, en disant : « Israël devrait appliquer la solution à deux États dans son propre intérêt », de façon à ne pas « perdre notre majorité [juive] ».

Ceci, rappelons-le, est ce qui a donné forme au soutien du Parti travailliste aux accords d’Oslo. Rabin, parlant devant la Knesset peu de temps avant d’être assassiné en 1995, avait été clair en disant que ce qu’Israëlcherchait dans les accords d‘Oslo était une « entité »palestinienne qui serait « moins qu’un État »Jérusalemserait la capitale non divisée d’Israël, les colonies clés seraient annexées et Israël resterait implanté dans la vallée du Jourdain.

Il y a quelques années, Peres décrivait les Palestinienscomme des gens « se posant eux-mêmes en victimes ». Et poursuivait : « Ils se victimisent eux-mêmes. Ils sont les victimes de leurs propres erreurs, qu’ils commettent sans aucune nécessité. » Une condescendance aussi cruelle caractérisait bien un homme pour qui la « paix » fut toujours synonyme de pacification coloniale.

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dimanche 18 septembre 2016

La coalition internationale bombarde le régime syrien par erreur, incident diplomatique à l'ONU

La coalition internationale antidjihadistes menée par les Etats-Unis a admis samedi avoir bombardé ce qu'elle pensait être une position du groupe Etat islamique (EI) en Syrie, tuant au moins 60 soldats syriens et provoquant une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les Etats-Unis ont exprimé samedi leurs "regrets" à la Russie, a dit un responsable de l'administration Obama. Les Etats-Unis vont continuer d'observer la trêve en vigueur en Syrie tout en poursuivant leurs opérations militaires contre l'organisation Etat islamique et Al Qaïda, écrit ce responsable dans un courriel.

Une trêve mise à mal

Ce bombardement meurtrier est intervenu au cinquième jour d'une fragile trêve issue d'un accord entre les Etats-Unis et la Russie. Dans la foulée, Moscou a accusé samedi soir l'"opposition modérée" syrienne, soutenue par les Etats-Unis, d'avoir "fait échouer" ce cessez-le-feu.

Cette trêve avait déjà été mise à mal vendredi avec de violents combats et des civils tués dans des bombardements alors que l'aide humanitaire qui devait être livrée à des villes assiégées n'a pu être acheminée, Moscou et Washington se rejetant mutuellement la responsabilité des accrocs à ce cessez-le-feu.

Le ton s'est encore aigri samedi après le bombardement qui a tué des dizaines de soldats syriens, alliés de Moscou, dans l'est de la Syrie. "Des avions de la coalition américaine ont frappé l'une des positions de l'armée syrienne (...) près de l'aéroport de Deir Ezzor" vers 17H00 locales (14H00 GMT), a affirmé l'armée syrienne.

Au moins 80 soldats syriens sont morts selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), une organisation disposant d'un vaste réseau de sources dans le pays en guerre, Moscou évoquant 62 tués et une centaine de blessés.

Selon l'OSDH, une vingtaine de jihadistes de l'EI ont péri et des dizaines d'autres ont été blessés par des frappes russes dans la même zone.

Plus tard dans la soirée, la coalition a reconnu qu'elle avait bombardé ce qu'elle pensait être une position de l'EI avant de mettre fin à l'opération dès que Moscou l'a prévenue qu'il s'agissait peut-être de militaires syriens.

'Explications complètes et détaillées'

"Les forces de la coalition pensaient qu'elles frappaient une position de combat de l'EI qu'elles suivaient depuis un certain temps avant le bombardement", a expliqué un communiqué du commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom). "La coalition ne ciblerait jamais intentionnellement une unité militaire syrienne", a-t-il ajouté en précisant que la coalition allait se pencher "sur les circonstances de cette frappe".

A la demande de Moscou, le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence samedi soir. "Nous exigeons de Washington des explications complètes et détaillées, et elles doivent être données devant le Conseil de sécurité de l'ONU", avait déclaré à Moscou la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. Damas a exigé de son côté que "le Conseil de sécurité condamne l'agression américaine et force les Etats-Unis à ne pas recommencer et à respecter la souveraineté de la Syrie".

La Russie accusée de vouloir "monter un coup"

L'ambassadrice américaine Samatha Power a réitéré les regrets de Washington pour la frappe menée contre une position militaire syrienne mais a accusé la Russie de vouloir "monter un coup" en convoquant le Conseil de sécurité. Elle a également fait valoir "que le régime syrien frappait volontairement des cibles civiles avec une régularité effrayante" et que la Russie ne faisait rien pour l'en empêcher. "La réunion de ce soir est une diversion par rapport à ce qui se passe sur le terrain en Syrie", avait estimé Mme Power, indiquant que jamais la Russie n'avait demandé de convocation du conseil pour les violences perpétrées par le régime Assad contre les populations civiles.

En réaction a ces déclarations, l'ambassadeur russe auprès des Nations Unies a quitté la réunion d'urgence du Conseil de sécurité. "Je n'avais encore jamais vu un tel manque de tact de la part des Américains", a déclaré l'ambassadeur russe Vitaly Churkin en quittant la réunion. Selon le diplomate, son homologue américaine Samantha Power a indiqué "ne pas être intéressée" par ce qu'il avait à expliquer, car la réunion n'était qu'un "canular". Le représentant du Kremlin a dès lors quitté la réunion en colère.

Moscou accuse Washington

La Russie a ensuite accusé "l'opposition modérée" en Syrie d'avoir fait échouer la trêve en Syrie.

Le ministère russe de la Défense a également informé les Etats-Unis d'un "important groupement des militants armés dans le nord de la province de Hama (centre) et de leurs éventuelles tentatives de lancer une offensive". Moscou "a demandé à ses collègues américains de faire pression sur les dirigeants de l'opposition afin de les empêcher d'agir de manière imprudente", souligne le ministère. La Russie avait jugé plus tôt que Washington serait "responsable" en cas d'échec de la trêve.

De son côté, la Maison Blanche a fait état de la "profonde préoccupation" du président américain Barack Obama sur le fait que "le régime syrien continue de bloquer" l'acheminement de l'aide humanitaire. Les 250 000 habitants des quartiers rebelles d'Alep n'ont ainsi toujours pas reçu l'aide promise alors qu'ils manquent de tout depuis qu'ils sont assiégés par les forces du régime syrien.

L'ONU comptait faire entrer vendredi dans ces quartiers des camions chargés de vivres et de médicaments mais faute de garanties de sécurité suffisantes, les véhicules restent bloqués dans une zone tampon entre Turquie et Syrie.

Une zone majoritairement sous contrôle djihadiste

La province de Deir Ezzor est tenue par l'EI qui contrôle aussi la majorité de la capitale provinciale éponyme, à l'exception de l'aéroport militaire et de quartiers aux alentours aux mains du régime. L'agence de propagande de l'EI Amaq a affirmé que le groupe djihadiste avait pris le contrôle de la colline où a eu lieu la frappe aérienne.

Les zones contrôlées par les djihadistes, aussi bien du groupe EI que du Front Fateh al-Cham (ex-branche syrienne d'Al-Qaïda), sont exclues du cessez-le-feu. Mais dans certaines zones, les rebelles sont alliés au Front Fateh al-Cham et Moscou reproche aux Etats-Unis de ne pas faire assez pression pour que les insurgés se désolidarisent des djihadistes.

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samedi 17 septembre 2016

Guantanamo, grande école du terrorisme ?

En janvier prochain, le camp de Guantanamo célèbrera son 15e anniversaire. Pour la militante US des droits de l'homme Elizabeth Beavers, il crée des problèmes plutôt que des solutions.

A l'heure actuelle, Guantanamo compte 61 détenus, dont seuls dix ont été inculpés par des commissions militaires de l'institution, alors que les autres n'ont jamais fait face à des accusations officielles, raconte à Sputnik Elizabeth Beavers, experte d'Amnesty International USA.

« Ainsi, ces personnes se trouvent derrière les barreaux depuis dix ans déjà en attendant leur libération », indique-t-elle.

​Mme Beavers rappelle que les détenus de Guantanamo y ont été placés sans décision judiciaire. « Certains d'entre eux s'y sont retrouvés par confusion avec les réels criminels, et certains ont été remis aux autorités US dans l'espoir d'obtenir une récompense », explique l'interlocutrice de l'agence.

Toujours selon elle, il est inadmissible de garder les personnes en prison « juste de peur qu'elles puissent un jour commettre un crime », alors que la détention à Guantanamo risque de radicaliser les détenus. « Je crois que, dès le moment où le prisonnier quitte le camp, les Etats-Unis portent une importante partie de responsabilité pour lui », poursuit Mme Beavers.

Evoquant le prochain « anniversaire » du camp, elle souligne que les 15 ans de son existence sont marqués par « une multitude d'occasions manquées », Guantanamo « créant plus de problème qu'il n'en résout ».

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