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samedi 17 décembre 2016

Officiers capturés à Alep

ON COMPREND MIEUX LES PLEURNICHAGES OCCIDENTAUX !

Quand Alep a été libérée des djihadistes, la merdiacratie occidentale a aussitôt poussé des cris de vierge effarouchée, réclamant à corps et à cris un cessez le feu immédiat pour porter une assistance humanitaire à la population…

« A la population » ? rien n’est moins sûr car l’armée syrienne vient de débusquer dans une cave de la ville où ils s’étaient planqués tels des rats, une brochette d’officiers des émirats arabes, d’Israël… et de l’OTAN (étasunien, turc et vraisemblablement français (déclaré « marocain » ) ! :

PREMIÈRE LISTE DES OFFICIERS CAPTURÉS À ALEP

« Suite à mon précédent post voici les officiers qui ON été attrapé par l Armee syrienne, ont comprends mieux leur volonté de cessez le feu demande par les entités occidentales….. 
1ère liste des officiers occidentaux prisonniers de l’armée syrienne (via Gérard Luçon) : 
voici une 1ère liste … Moataz Augusto Lacan oglu – turc 
David Scott weiner – américain 
David Shlomo Aram – israélien 
Mohamed Cheikh de l’islam al tamimi. – national 
Mohamed Ahmed – saoudien 
Abdel Moneim Fahd Al Ḩryj – Saoudien 
Salem Al Islam zahran – saoudien 
Ahmad Ibn Nawfal Aldridge-Saoudien 
Mohamed Hassan Al-Sebaiei – Saoudien 
Hamid Fahd Dosari – Saoudien 
Amjad Kassem Tirawi – jordanien 
Kassem Saad Al Shammari – Saoudien 
Ayman Kassem Thâalbi – Saoudien 
Mohamed Shafeiei El Idrissi – Marocain »

Bref du très lourd qui va certainement faire du bruit ces prochains jours !

L’info est sérieuse et vérifiée par plusieurs sources autorisées comme Said Hilal Alcharifi journaliste qui est sur place.

La presse occidentale aura du mal à étouffer l’affaire et il y a des ambassadeurs et des ministres des affaires étrangères qui vont sérieusement transpirer dans les prochaines heures.

Source

mercredi 30 novembre 2016

l'Amérique face à son destin

Au lendemain de l’élection présidentielle américaine – quelque soit le candidat élu –, les dirigeants étasuniens devront faire un choix décisif pour l’avenir de la puissance mondiale déclinante et celui du monde.

Les Etats-Unis vont-ils, en cas d’élection d’Hillary Clinton, poursuivre leur destructrice (et autodestructrice) course folle pour le monde, poussée par l’hybris, jusqu’à nous mener à une guerre mondiale ? Ou bien, si Donald Trump est élu, vont-ils se recentrer sur eux-mêmes dans une logique isolationniste afin de se régénérer (à commencer par leur économie) et renoncer à l’idéologie messianiste de la Destinée manifeste – qui a muée après la Seconde Guerre mondiale pour devenir un projet impérialiste globale  ?

La fin d’un empire

En 2002, l’historien Emmanuel Todd publiait un livre sur la décomposition du système américain[i] qui eut un fort retentissement. Il y développait une thèse à contre-courant à l’époque : bien loin d’être une hyperpuissance invincible comme semblerait l’exprimer leur politique extérieure, les Etats-Unis sont en déclin ; l’examen des forces démographiques et culturelles, industrielles et monétaires, idéologiques et militaires qui transforment la planète ne confirme pas la vision d’une Amérique invulnérable. Le monde est trop vaste, disait Emmanuel Todd, trop divers, trop dynamique pour accepter la prédominance d’une seule puissance.

Il écrivait dans l’ouverture de son ouvrage à propos des représentations de la puissance américaine :

« Elles présupposent une Amérique exagérée, dans la dimension du mal parfois, dans celle de la puissance de toujours. Elles nous interdisent de percer le mystère de la politique étrangère américaine parce que la solution doit être recherchée du côté de la faiblesse et non de la puissance. Une trajectoire stratégique erratique et agressive, bref la démarche d’ivrogne de la « superpuissance solitaire », ne peut être expliquée de façon satisfaisante que par la mise à nu de contradictions non résolues ou insolubles, et des sentiments d’insuffisance et de peur qui en découle.

La lecture des analyses produites par l’establishment américain est plus éclairante. Au-delà de toutes leurs divergences, nous trouvons, chez Paul Kennedy, Samuel Huntington, Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger ou Robert Gilpin, la même vision mesurée d’une Amérique qui, loin d’être invincible, doit gérer l’inexorable réduction de sa puissance relative dans un monde de plus en plus peuplé et développé. »[ii]

Si l’on se penche sur les écrits du plus éminent de ces stratèges de l’impérialisme américain, Zbigniew Brzezinski, il apparaît clairement – dans son livre Le grand échiquier (1997) – qu’il était effectivement conscient de cet état de fait ; mais il avait conçu une nouvelle stratégie pour maintenir la prééminence mondiale des Etats-Unis malgré la relative faiblesse de son système impériale.

Brzezinski proposait, pour contrôler l’Eurasie et par suite le monde, à la fois de maintenir un certain nombre de pays dans un état de vassalité et d’empêcher l’émergence en Eurasie d’un rival potentiel de l’Amérique. Ainsi il explique que :

« Pour les Etats-Unis, la définition d’une orientation géostratégique pour l’Eurasie exige d’abord de la clarté dans la méthode : il est nécessaire de mettre sur pied des politiques résolues à l’égard des Etats dotés d’une position géostratégique dynamique et de traiter avec précaution les Etats catalyseurs. Sur le fond, cette approche n’a de sens qu’autant qu’elle sert les intérêts de l’Amérique, c’est-à-dire, à court terme, le maintien de son statut de superpuissance planétaire et, à long terme, l’évolution vers une coopération mondiale institutionnalisée. Dans la terminologie abrupte des empires du passé, les trois grands impératifs géostratégiques se résumeraient ainsi : éviter les collusions entre vassaux et les maintenir dans l’état de dépendance que justifie leur sécurité ; cultiver la docilité des sujets protégés ; empêcher les barbares de former des alliances offensives. »[iii]

On l’a vu ces dernières années, cette stratégie consistant à prévenir l’émergence d’une puissance eurasiatique – en l’occurrence la Russie – et à neutraliser les vassaux en empêchant leur alliance, a échoué (si l’on exclu l’Europe et les pays en périphérie de la Russie et de la Chine).

En effet, l’on a assisté, parallèlement à la réémergence de la Russie, à l’agrégation successive autour de celle-ci et de ses alliés, d’un certain nombre de pays (à des degrés divers) : les BRICS réunissant la Russie, le Brésil, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud et l’Indonésie, constituent, dans le cadre d’une coopération économique, une alternative à l’ordre économico-financier des Etats-Unis via notamment ses relais que sont les institutions internationales (FMI, Banque Mondiale, OMC, Union européenne…) ; et sur le plan purement géostratégique, dans la seule année 2016, le Maroc (allié et vassal des Etats-Unis) s’est tourné vers la Russie (et la Chine), le gros pion otanesque turc a été habilement retourné et ramené (peut-être temporairement compte tenu de l’instabilité d’Erdogan) dans le giron russe et le président des Philippines, Rodrigo Duterte, a officialisé sa rupture avec les Etats-Unis tout en annonçant son rapprochement d’avec la Chine (et la Russie), auxquels s’ajoutent les alliés traditionnels de la Russie.

Par ailleurs, la stratégie proposée par Brzezinski en 1997 consistant à séparer la Russie de l’Ukraine a non seulement été un échec, mais la tentative s’est conclue par la récupération, par les Russes, de la Crimée.

Nous avons là les conséquences de ce qu’Emmanuel Todd pointait du doigt en 2002, à savoir l’inquiétude touchant les alliés et clients traditionnels des Etats-Unis, suscité par la politique follement agressive de Washington, laquelle est diamétralement opposée à celle des vieux empires.

Avec le recul, si l’on compare la planification géostratégique de Brzezinski faite en 1997 et l’étude prospectiviste d’Emmanuel Todd en 2002, il est évident que l’histoire récente a donné raison au second. Il y a 14 ans Todd écrivait :

« Face à la question russe, la stratégie américaine avait deux objectifs dont le premier n’est déjà plus accessible et dont le second apparaît de plus en plus difficile à atteindre.

Premier objectif : une désintégration de la Russie, qui pouvait être accélérée par la stimulation des indépendantismes au Caucase et par une présence militaire américaine en Asie centrale. Ces démonstrations de force devaient encourager les tendances provinciales centrifuges à l’intérieur même de la partie ethniquement russe de la Fédération de Russie. C’était sous-estimer gravement la cohésion nationale russe.

Deuxième objectif : le maintien d’un certain niveau de tension entre Etats-Unis et Russie devait empêcher le rapprochement entre Europe et Russie – la réunification de la partie ouest de l’Eurasie – en préservant le plus longtemps  l’antagonisme hérité de la guerre froide. Mais le désordre et l’incertitude engendrés par la politique américaine au Moyen-Orient ont à l’inverse fini par créer les conditions optimales d’une réinsertion de la Russie dans le jeu international, situation dont Vladimir Poutine a immédiatement profité.

Celui-ci a offert à l’Occident, dans un impressionnant discours prononcé pour l’essentiel en allemand au Bundestag, le 25 septembre 2001, la vraie fin de la guerre froide. Mais quel Occident ?

Aider à court terme les Etats-Unis dans leurs opérations micromilitaires et médiatiques en Afghanistan, pays du fantasme stratégique, n’est pour les Russes que l’apparence des choses. L’essentiel, c’est de se rapprocher de l’Europe, première puissance industrielle de la planète. La mesure des flux d’importations et d’exportations permet de définir les enjeux réels du subtil jeu à trois qui se dessine entre la Russie, les Etats-Unis et l’Europe.

En 2001, la Russie et les Etats-Unis ont échangé pour 10 milliards d’euros de biens, la Russie et l’Union européenne pour 75 milliards, soit 7,5 fois plus. La Russie propose implicitement à l’Europe un contrepoids à l’influence américaine sur le plan militaire et la sécurité de ses approvisionnements énergétiques. Le marché est tentant.

Quelle que soit l’intelligence du livre de Brzezinski, il y avait dans la métaphore de l’échiquier de son titre un je-ne-sais-quoi d’acte manqué, au sens freudien, comme un pressentiment de ratage : on ne devrait pas jouer aux échecs avec les Russes dont c’est le sport national. Ils sont intellectuellement bien entrainés à ne pas faire l’erreur que l’adversaire attend d’eux, en l’occurrence réagir sottement à des provocations sans substance stratégique réelle, en Géorgie ou en Ouzbékistan. Refuser un échange, refuser une prise, refuser un affrontement local mineur proposé par l’adversaire, c’est le b.a.-ba des échecs. Surtout lorsque l’on est en état de faiblesse. Peut-être évoquera-t-on un jour dans les manuels de diplomatie une « défense Poutine » dont la formulation théorique serait quelque chose du style : comment obtenir, dans le contexte d’une chute de puissance, un basculement des alliances ? »[iv]

Nous sommes aujourd’hui arrivés à la fin d’une séquence d’affrontement, d’une partie d’échec que les Russes sont en train de remporter irrémédiablement face aux Etats-Unis.

Dans ce contexte, il reste aux dirigeants étasuniens deux solutions : renverser l’échiquier par une guerre mondiale ou renoncer (du moins partiellement et intelligemment) à l’empire.

Le moment décisif : la fin de la politique impériale ou la conflagration mondiale

ce qui explique l’extrême fébrilité et les déclarations ultra-agressives de certains dirigeants américains. L’exemple le plus récent et frappant est celui du chef d’état-major de l’Armée américaine, le Général Mark Milley, qui lors d’un discours public donné lors de la réunion annuelle de l’Association of the United States Army à Washington D.C., le 4 octobre 2016, a menacé directement la Russie, la Chine et leurs alliés :
« La volonté stratégique de notre nation, les Etats-Unis, est remise en cause et nos alliances testées comme elles ne l’ont pas été depuis de très nombreuses décennies. Mais je veux être clair ; je veux être sans ambiguïté. Je veux être clair avec ceux qui tentent de s’opposer aux Etats-Unis… nous allons vous stopper et nous allons vous battre plus durement que vous ne l’avez jamais été auparavant… nous détruirons n’importe quel ennemi, n’importe où, n’importe quand… Je mets en garde les ennemis de l’Amérique…
Nous sommes de plus en plus contestés par des adversaires potentiels très compétents qui agissent clairement en s’opposant à nos intérêts. Mais si la dissuasion échoue, nous, en tant qu’armée, nous, en tant que nation, devons être prêts à nous battre ! D’autres pays, Russie, Iran, Chine et Corée du Nord ont appris de nous… Ils ont étudié notre doctrine, nos tactiques, nos équipements, notre organisation, notre entraînement et nos dirigeants. Et en retour ils ont révisé leurs propres doctrines et ils modernisent rapidement leurs armées aujourd’hui pour déjouer nos forces, dans l’espoir d’arriver à nous vaincre un jour…
A ce stade nous pouvons développer quelques points que nous avons appris au cours de l’étude que nous avons menée intensément cette année sur la guerre future de haute intensité entre des Etats-nations de grande puissance. Et le premier est sans surprise qu’elle sera hautement mortelle, très hautement mortelle, contrairement à tout ce que notre armée a connu au moins depuis la Seconde Guerre mondiale… »[v]
Ce discours belliciste quasi-hystérique – qui masque mal la faiblesse et l’anxiété des impérialistes américains – est la traduction verbale de la politique qu’à l’intention de mener Hillary Clinton.
Zbigniew Brzezinski, bien plus mesuré, a cette année même été contraint, face à la réalité, de renoncer purement et simplement à ses espoirs de domination impériale sans partage.
Il a publié le 17 avril 2016 dans la revue The American Interest un texte au titre explicite « Toward a Global Realignment »[vi] (Vers un réalignement global). Lorsque l’on se penche sur cette nouvelle stratégie proposée par Brzezinski, il apparaît qu’elle a pour objectif d’éviter une conflagration mondiale, maintenir l’influence américaine dans le monde ainsi que ses positions stratégiques.
Avec réalisme et froideur il débute son analyse par le constat suivant :
« Les Etats-Unis sont toujours l’entité politique, économique et militaire la plus puissante au monde mais, étant donné les complexes changements géopolitiques régionaux, elle n’est plus la puissance impériale globale. ».
Partant de ce constat, il propose une nouvelle stratégie en plusieurs points et commence par proposer que l’Amérique forge une coalition impliquant, à divers degrés, la Russie et la Chine, pour traiter la crise proche-orientale, en échange de concessions russes – plus diplomatiques que stratégiques à proprement parler – en Ukraine, en Géorgie et dans les Etats baltes.
Il envisage par ailleurs un rapprochement plus franc avec la Chine et ainsi la découpler de la Russie – à laquelle il propose implicitement de lui laisser la porte de l’Europe ouverte, afin de détourner son regard de l’Est – en misant sur l’apparition de futures tensions sino-russes ; ainsi il écrit :
« Le futur de la Russie dépend de son habilité à devenir la Nation-Etat majeure et d’influence qui est une partie de l’Europe unificatrice. En ne le faisant pas, cela pourrait avoir des conséquences négatives et dramatiques dans la capacité de la Russie à résister à la pression territoriale et démographique de la Chine, qui est de plus en plus encline, à mesure que sa puissance augmente, à reconsidérer les traités « inégaux » que Moscou à imposé à Pékin dans le passé. La meilleure perspective pour la Chine dans un futur proche est de devenir le principale partenaire de l’Amérique en contenant le chaos global qui émane (y compris pour le nord-est) du Moyen-Orient… Le rapprochement entre la Chine et les nouvelles républiques d’Asie centrale, les Etats musulmans post-britannique dans le sud-ouest asiatique (notamment le Pakistan) et spécialement l’Iran (donnant des atouts stratégiques et économiques significatifs), sont les objectifs naturelles à atteindre dans la perspective géopolitique régionale de la Chine. Mais ils peuvent être aussi les objectifs d’une accommodation globale sino-américaine. »
Cette stratégie pourrait ressembler à celle que pourrait appliquer Donald Trump si il était élu – et ainsi préserver sa propre personne et son mandat présidentiel d’éventuelles représailles d’une partie de l’oligarchie américaine qui est derrière Brzezinski. En s’alignant sur la nouvelle stratégie de Brzezinski, Trump pourrait alors mener une nouvelle politique internationale, sans affrontement avec la Russie, en ménageant l’oligarchie américaine et en tenant une bonne partie de ses promesses de campagne faite au peuple américain, mais en abandonnant l’idée d’un isolationnisme pur et simple.
Car Brzezinski, qui demeure un impérialiste ontologique, s’oppose aux isolationnistes américains dont fait partie Trump. Les arguments de Brzezinski, si l’on se place du point de vue de l’establishment américain, ne manquent pas de pertinence (même s’il force évidemment les traits négatifs des conséquences d’une politique isolationniste) :
« Un retrait compréhensif des U.S. du monde musulman, favorisé par les isolationnistes américains, pourrait donner naissance à de nouvelles guerres (par exemple, Israël vs Iran, Arabie Saoudite vs Iran, une intervention majeure de l’Egypte en Libye) et pourrait générer une crise de confiance plus profonde quant au rôle de l’Amérique en tant que stabilisateur global. D’une manière différente mais radicalement imprévisible, la Russie et la Chine pourraient être les bénéficiaires géopolitiques de ce type de développement et l’ordre mondial lui-même en serait la victime géopolitique immédiate. Last but not least, dans de telles circonstances une Europe inquiète et divisée verraient ses Etats membres actuels rechercher des patrons et rivaliser les uns les autres dans des arrangements alternatifs mais séparés parmi le plus puissant trio (il fait allusion à la Grande-Bretagne, la France et l’Allemagne) »
En somme, Brzezinski a fini par accepter le monde multipolaire et propose en conséquence de partager le monde avec la Russie et la Chine ; une sorte de Conférence de Yalta II mais sans guerre mondiale, pour sauver les murs et la face des Etats-Unis.

Source: Arrêt sur Info

jeudi 24 novembre 2016

Soros débloquera 10 millions de dollars pour soutenir les anti-Trump

George Soros se dit très préoccupé face à une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales qu’il lie au nom de Donald Trump. Dix millions de dollars, voilà le prix qu’il est prêt à payer afin de lutter contre la « rhétorique incendiaire » du président élu. Cependant, Soros n’est-il pas lui-même à l’origine de ces troubles ?

Le multimilliardaire George Soros octroiera 10 millions de dollars de sa fortune personnelle pour la lutte contre les « crimes motivés par la haine ». M. Soros lie le regain récent de ce type de crimes à la « rhétorique incendiaire » utilisée par le président élu des États-Unis Donald Trump, lit-on dans le New York Times. La moitié de cette somme, soit cinq millions de dollars, sera débloquée par sa société à but non lucratif Open Society Foundations cette semaine. Selon les journalistes, le multimilliardaire affirme avoir pris cette décision « dans le contexte d’une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales, qui a commencé dès le 8 novembre », le jour des élections présidentielles aux États-Unis.

Le journal cite les propos de George Soros, qui s’est déclaré « profondément ému » par des centaines de messages diffusés ces derniers jours à propos de crimes haineux commis aux États-Unis, notamment des croix gammées peintes sur des voitures et des murs de bâtiments. Fait curieux, le sujet des « crimes haineux » défraie la chronique des médias libéraux américains depuis la fin de la semaine dernière, soit juste après la rencontre entre le fondateur d’Open Society Foundations avec les représentants de l’aile gauche des démocrates liés à des organisations de minorités raciales. Cette rencontre a eu lieu le 14 novembre.

« Étant donné que le milliardaire participe rarement aux sessions de l’alliance démocratique et se joint rarement à ses activités officielles, ceci peut signifier qu’il tente d’investir dans l’opposition à M. Trump » a écrit à ce moment le journal américain Politico. Dans les rangs de Soros, on commence à parler des premières tranches réparties en subventions s’élevant à 150 000 dollars et destinées à financer des initiatives « anti-Trump ». Rappelons que certains médias, y compris le journaliste Pete Hegseth, avaient auparavant soupçonné George Soros lui-même d’avoir mobilisé des « manifestants professionnels » pour organiser des protestations contre le nouveau président élu.

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vendredi 18 novembre 2016

Américains en Tunisie pour contrôler la Libye et surveiller l’Algérie

Le Washington Post, l’armée américaine a bien pris pied en Tunisie pour soi-disant combattre Daech et Al-Qaïda en Libye, deux organisations criminelles et terroristes qu’ils ont soutenu en Irak et en Syrie. Lorsque TS a été le premier site d’information à révéler l’existence de bases américaines en Tunisie, plusieurs sceptiques ou mercenaires, au sein de la « classe politique » comme chez les « journalistes », ont tenté de semer le doute quant à notre crédibilité. C’est pour ceux qui les ont crus que nous publions ces quelques extraits du Washington Post.

C’est une enquête d’Adam Entous et de Missy Ryan, qui a été publiée le 26 octobre 2016 dans Le Washington Post. Ces deux journalistes d’investigations n’ont évidemment pas tout dit sur la mission proprement algérienne des bases américaines, mais ce qu’on apprend sous leur plume est déjà largement suffisant pour conclure combien la Souveraineté de la Tunisie est devenue aussi creuse que vide de sens. 

Selon nos confrères américains, « L'administration Obama a insisté pour obtenir cette base tunisienne dans le cadre d'une stratégie de sécurité pour l’ensemble du Moyen-Orient consistant à placer des drones et des petites unités d'opérations spéciales dans un certain nombre d'installations permettant de frapper des objectifs qui pourraient représenter une menace pour l'Occident ». 

En d’autres termes, il n’y a pas seulement Remada ou l’élargissement de la piste de la base aérienne de Gafsa, mais l’ensemble des bases tunisiennes qui sont passées sous le contrôle du Pentagone et non guère de l’OTAN (à lire l’article de Lilia Ben Rejeb). 

Toujours selon Le Washington Post, « Les fonctionnaires de l'administration Obama disent qu'ils ont essayé de renforcer la démocratie naissante de la Tunisie et de positionner le pays comme un partenaire antiterroriste clé dans la région. Bien que les drones opérant en Tunisie ne conduisent que des missions de surveillance, les responsables américains ont déclaré qu'ils pourraient être armés à l'avenir si la Tunisie autorise les Etats-Unis. L'ambassade de Tunisie à Washington a refusé de commenter ». 

Traduction après décryptage : les Américains ne sont pas là pour protéger leur butin de guerre (les puits de pétrole libyen), ni pour essayer de déstabiliser l’Egypte et l’Algérie (qui est d’ailleurs dans la coopération « amicales » avec les forces américaines !), mais pour protéger la jeune démocratie tunisienne contre le terrorisme et plus exactement contre Daech, leur ex allié en Irak et en Syrie. 

Pour Le Washington Post, « Les responsables tunisiens qui négociaient le deal concernant les drones étaient particulièrement préoccupés par la réaction publique à la coopération avec une puissance étrangère et voulaient éviter d’apparaître impliqués dans les opérations militaires américaines dans un pays voisin ». C’est la raison pour laquelle tout a été tenté depuis 2011 pour semer le doute dans l’esprit des Tunisiens et pour discréditer toutes informations relatives à la présence militaire américaine en Tunisie. 

Et au Washington Post de conclure que « L'administration Obama avait aussi envisagé d'ouvrir des pourparlers avec les Egyptiens sur la mise en place d'une base drone en Egypte pour soutenir les opérations en Libye. Mais les responsables américains ont déclaré que ces pourparlers n'ont jamais été entamés ». Autrement dit, l’Egypte d’Abdel Fattah Al-Sissi a refusé ce que la Tunisie de Béji et Ghannouchi ont accepté. Et c’est tout le sens de l’accord secret qui a été ratifié par Mohsen Marzouk et John Kerry, en mai 2015 à Washington et auquel on avait donné le joli et très rassurant nom de « mémorandum d’entente pour la coopération à long terme entre la Tunisie et les Etats-Unis » ! 

Avec l’élection de Donald Trump, qui compte mettre fin à la dérive impérialiste et islamo-atlantiste du roi gris des Etats-Unis et de sa complice Hillary Clinton, tous les deux désormais dans la poubelle de l’Histoire, cet accord de Protectorat sera dans peu de temps « caduc », comme dirait le leader palestinien Yasser Arafat !!! 

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jeudi 10 novembre 2016

Le projet de mondialisation de Wall Street rejeté: Ding Dong, the witch is dead !

Le racisme et le sexisme sont-ils les ingrédients-clés de la réussite de Donald Trump ? Pas pour Diana Johnstone. L’auteure de Hillary Cinton, la reine du chaos revient sur la campagne désastreuse de la candidate démocrate et analyse les enjeux de cette élection.

 

« On n’est jamais aussi bien que chez soi »

 

C’est la leçon. Même si chez soi, c’est le Kansas.

 

Contrairement à ce que maintiennent toujours les partisans amèrement déçus d’Hillary, des larmes dans les yeux et la peur dans la gorge, le véritable sens de cette élection n’est pas une victoire du racisme et du sexisme.

 

Le véritable sens de ce bouleversement, c’est que le projet de mondialisation de Wall Street a été rejeté par les citoyens de sa patrie.

 

Cela a des implications majeures pour les nations européennes qui ont été traînées dans ce désastreux projet.

 

Hillary Clinton était la candidate du complexe militaro-industriel et du capital financier international. Elle s’est autodésignée pour être la figure de proue de ces forces, en tant que reine du regime change. Elle espérait être celle qui refaçonnerait le monde à l’image des diktats de Wall Street. C’était un projet soutenu avec enthousiasme et de manière onéreuse par les 1 % qui profitent des contrats d’armement et des accords commerciaux qu’ils écrivent eux-mêmes pour leurs propres intérêts.

 

Pour détourner l’attention du véritable sens de sa candidature, la campagne de Clinton a fait appel au désir de respectabilité des citadins instruits, dépeignant les partisans de Trump comme des voyous racistes motivés par un désir haineux de faire des minorités leur bouc émissaire, comme dans un acte de vengeance de leurs propres insuffisances. Ils étaient « déplorables », et vous ne voudriez pas être l’un d’entre eux, n’est-ce pas ?

 

Trump était sexiste, parce qu’il a qualifié certaines femmes de « bimbos ». Elizabeth Warren l’a critiqué pour cela, sur une estrade où Hillary était assise, un grand sourire aux lèvres — elle qui avait parlé des amies de Bill comme d’une « éruption de bimbos ». La sottise et l’hypocrisie ont étouffé les discussions politiques. La pire chose que la campagne de Clinton aura pu dénicher, c’est une affaire de vestiaires vieille de onze ans — juste des mots, à peine comparables aux actions chroniques de Bill.

 

Pourtant, des millions de personnes embarquées dans la campagne de Clinton sont dévastées, terrifiées, convaincues que les seules raisons qui ont mené Trump à la victoire étaient le « racisme » et le « sexisme » de cette caste inférieure de la société mondialisée : les hommes hétérosexuels de la classe ouvrière.

 

Mais non, Virginia, il y avait d’autres raisons de voter pour Trump. Le racisme et le sexisme sont sûrement tout en bas de la liste.

 Les électeurs de Trump ont été scandalisés par les mensonges et la corruption d’Hillary. Beaucoup d’entre eux auraient voté pour Bernie Sanders s’ils en avaient eu le choix. Mais ce choix leur a été enlevé par des manipulateurs du Parti démocrate qui ont été vendus par leur propre campagne publicitaire pour élire « la première femme présidente ». Un tout nouveau produit sur le marché des élections présidentielles ! Soyez le premier à voter pour une femme Présidente ! C’est nouveau, c’est performant !

 

Le succès de Bernie avait déjà montré que des millions de personnes ne voulaient pas de cette femme. Mais les manipulateurs du Parti démocrate et leurs sponsors d’oligarques ont pris les devants avec leurs plans pour imposer Hillary Clinton à une nation peu disposée. Si bien qu’ils ont même apporté cette défaite.

 

Contrairement à ce que vous pourriez croire en lisant le New York Times, il y a même eu des intellectuels qui ont voté pour Trump, ou du moins qui ont refusé de voter pour Hillary, pour la simple raison que Trump parait moins susceptible de conduire le monde vers une Troisième et dernière Grande guerre. Il a dit plusieurs choses dans ce sens-là, mais de telles déclarations ont été ignorées par les médias traditionnels tandis qu’ils enchaînaient les heures sup’ pour gonfler l’image de l’ogre. Pas de guerre avec la Russie ? Vous devez être une marionnette de Poutine !

Les électeurs Trump avaient plusieurs raisons de voter pour Trump, des raisons autres que le « racisme ». Par-dessus tout, ils veulent retrouver leur emploi, des emplois qui ont disparu grâce à la politique néolibérale consistant à transférer les jobs de la manufacture vers des endroits où les salaires sont bas.

 

Pourtant, le racisme est le seul motif que l’élite mondialisée reconnait dans le rejet de la mondialisation. Les citoyens britanniques qui ont voté la sortie de l’Union européenne pour récupérer leur démocratie traditionnelle ont également été stigmatisés comme des « racistes » et des « xénophobes ». L’opposition au racisme et à la xénophobie est la défense morale naturelle d’un projet de gouvernance mondiale qui prive les citoyens ordinaires de tout pouvoir de décision important.

 

Cette campagne extraordinairement vicieuse a mis en évidence et aggravé des divisions aiguës au sein des États-Unis. La répartition entre ville et campagne est plus évidente sur les cartes électorales. Mais ces divisions réelles sont exacerbées par une campagne qui a dépeint Donald Trump comme un fou raciste, un nouvel Hitler sur le point d’apporter le fascisme en Amérique. L’antiracisme de cette campagne, dénonçant la « haine », a effectivement engendré de la haine.

 

Non, Virginia, Trump n’est pas Hitler. Il est le magicien d’Oz. C’est un showman qui a réalisé un tour étonnant grâce au drastique déclin moral et intellectuel du système politique américain. Il n’est ni aussi dangereux que ses adversaires le craignent, ni aussi capable de « rendre l’Amérique grande à nouveau » comme ses partisans l’espèrent. Il est le Moindre Mal. Que deviendra-t-il à Washington ? C’est ce que tout le monde se demande.

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lundi 7 novembre 2016

Les non-dits d'une Amérique aux abois

La compagne électorale pour la présidentielle américaine qui s'achève dans quelques heures aura été, de l'aveu de nombreux spécialistes, l'une des rares à avoir démasqué le vrai visage de la "démocratie américaine".

Par les invectives copieusement échangés entre les deux candidats, le monde a découvert de quel bois est fait "une superpuissance finissant" qui voit son unique chance de survie à travers d'interminables guerres censées épuiser les forces vives des nations entières et faire tourner l'industrie d'armements yankee et préserver "l'exception américaine". Mais quelles sont les failles organiques que cette campagne a contribué à révéler ? en voici quelques-unes .... 

 Régime d’imposition

Une grande partie des débats électoraux qui ont caractérisé la campagne de la démocrate Clinton et du républicain Trump ont tourné autour de la fiscalité. A travers leur programme fiscal respectif, l'observateur a eu l'occasion de découvrir à quel point le système d'imposition aux États-Unis est permissif vis-à-vis de grandes fortunes. Les riches ont largement la possibilité d'échapper aux impôts qui s'avèrent particulièrement drastiques pour la classe moyenne.

Donald Trump s'est vanté à plus d'une reprise d'avoir "l'intelligence de trouver des astuces qui lui ont permis de contourner ces 18 derniers mois un régime fiscal "défaillant" et ne pas payer d'impôt. 

Extrémisme, substantiel moelle de la politique étrangère US 

Trump n'a guère hésité au cours de ses multiples interventions de traiter les "Clinton" de fondateurs de Daech (12 août 2016). Ses discours se sont avérés d'ailleurs après les révélations de WikiLeaks. Selon des informations rapportées par ce site, Washington savait dès 2012 qu'il appuyait face au régime syrien les rebelles qui se revendiquent d'al Qaïda. 

 Dès cette date, l'administration Obama était bien consciente du fait que son soutien aux rebelles anti-Assad irait déboucher sur " la formation d'une milice salafiste dans l'est de la Syrie et d'un "Emirat islamique en Irak et en Syrie ou Daech". Wikileaks dit : " l'administration US s'est bien conformée à cette perspective car Daech pouvait contrecarrer le croissant chiite"

Corporate Media

Le discours de Trump regorge de ce "terme" qui signifie " le financement de la campagne médiatique via de grandes firmes qui agissent en corporation". 

Selon une étude datée de 2012 et effectuée par Business Insiderles médias américains appartiennent à 90% à six grandes sociétés américaines. Un penseur comme Noam Chomsky y voit "un terrible défaut qui fait des médias, non pas une porte-voix du peuple mais une caisse de résonance des intérêts des grandes sociétés" " Les sociétés qui disposent librement du contenu du flux informationnel, qui choisissent ce que les gens devront savoir ou ce qu'ils ne devront pas savoir". Et c'est ce modus operandi qui a été à multiple reprises dénoncé par Trump à titre de " Corporate media".

Dieu Dollar 

"Un lobbyiste est venu me voir ces derniers jours. Il a dit vouloir m'offrir 5 millions de dollars pour ma campagne. Je lui ai dit que je ne voulais pas de son argent et pour être sincère, je crois que c'est la première qu'une telle chose arrive".

Cette révélation de Trump a déchiré le voile sur le rôle axial de l'argent dans les élections présidentielles aux Etats-Unis. Beaucoup de sympathisants de Trump disent vouloir voter pour lui puisqu'il est "l'homme de personne" et qu'il ne reflète les desiderata de personnes et qu'une fois élu, il n'agira dans le sens des intérêts d'aucun groupe".  

" Quand les voix des électeurs s'achètent moyennant des milliards de dollars, peut-on parler d'une vraie démocratie; s'interroge l'ancien candidat démocrate, Bernie Sanders. 

Racisme 

Le racisme anti-noir a quasiment dominé les débats des deux candidats...C'est un fait désormais avéré, la démocratie américaine est raciste, non-égalitaire...  Les extraits de l'un des débats télévisés entre les deux candidats le prouvent plus que tout autre chose. 

Présentateur : le nombre d'américains qui croient que les relations entre les différentes composantes ethniques de la société américaine vont mal est aujourd'hui plus important qu'à toutes les autres époques... comment vous comptez faire pour venir à bout de ce problème ? 

Clinton: c'est vrai ce que vous dites. La question raciale est au cœur de nos défis. La race décide de beaucoup de choses dans notre pays : du lieu où vous vivez de l'éducation que vous recevrez, du traitement judiciaire à votre égard. Beaucoup d'afro-américains sont prisonniers pour les fautes qu'ils n'ont pas commises. si vous commettez la même faute qu'un blanc, vous risquez plus de vous faire prisonnier, quand vous êtes noir... 

Trump : Les afro-américains, les hispaniques vivent l'enfer. La situation est terriblement dangereuse pour eux. Vous traversez la rue et vous risquez d'être buté. Depuis janvier des milliers de fusillades ont éclaté au Chicago. Des milliers... mais qu'est-ce qui se passe ? Les Etats-Unis sont -ils en guerre ? Qu'est-ce que nous sommes en train de faire ? il faut que la violence s'arrête. il faut que la loi soit réinstaurée partout , à Chicago comme ailleurs.. Depuis l'élection d’Obama, 4000 américains ont perdu la vie dans ce genre de violence. 

 

Source : Press TV

vendredi 4 novembre 2016

Le rêve américain: Guantanamo

Les USA , et son respect à géométrie variable du droit international symbolisé par le trop célèbre camp de Guantanamo. Washington s'arroge ,en prime, le droit d'occuper illégalement une partie du territoire Cubain.

Barack Obama , la baudruche de la maison blanche avait promis de fermer cette prison militaire illégale lors de sa campagne présidentielle de 2008 RFI Bon , comme on dit , ça ne mangeait pas de pain , et ça permettaient aux "démocrates" d'afficher un semblant de façade idéologique différente des ripoux-blicains. Huit années plus tard , nous pouvons constater qu'il n'y avait aucune différence. Quel que soit le pantin qui occupe le siège de président de ce pays , ce sont tous des fauteurs de guerre et des criminels en puissance pour l'état profond yankee  source La longue liste des pays ayant subi ou subissant le diktat des USA est affolante et laisse songeur par rapport aux discours prônant les droits de l'homme et le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ! Quelle vaste fumisterie ! Pas certain que ça fasse  beaucoup rigoler les Irakiens , les Syriens , ou les habitants du Donbass !

Mais barack a trouver le moyen de vider ce camp de la honte. Effectivement , ce criminel sous-traite la gestion des prisonniers dans ses colonies  le monde Ce qui permet aux gogos , pardon , les propagandistes de fashington de clamer qu'il y a moins de prisonniers aujourd'hui que lors du premier mandat de Obama. Un joli tour de magie qui ne dupera que ceux qui veulent bien l'être ! Dans cette prison , la "glorieuse" armée Américaine a emprisonné pendant des années des enfants , les a torturée , et privée de soins  le monde l'obs Que dire de ces prisonniers sans droits, ni chef d'inculpation et qui passeront des années dans cet enfer carcéral le monde  Les droits de l'homme à la sauce yankee !

Regarder la vidéo: Témoignage sur la torture à Guantanamo

Quoi que l'on puisse penser , il n'est pas normal ,quand on se prétend une démocratie respectueuse des droits de l'homme , et comble du cynisme , se permettre de vouloir faire la morale au reste de la planète , d'utiliser des méthodes aussi abjectes et contre-productives.      

Il ne faut pas non plus oublier les cas de Bagram en Afghanistan , et Abou Ghraib en Irak. La torture , les mauvais traitements étaient monnaie courante dans ces deux prisons aux mains des cow-boys amères-loques venus 'libérer' ces 2 paysAmnesty internationale Le figaro RFI Courrier international

Regarder la vidéo: La torture d'Abu Ghraib

Pour ce qui est de libérer du monde , les yankees ils s'y connaissent !  Ils ont réussi en 25 ans , à libérer de tous soucis , au minimum 4 millions de personnes Blog les crises Bonne chance aux futurs malheureux pays qui seront libérer par l'US Army !

Source

mercredi 2 novembre 2016

La Russie face à son destin

Le présent texte est une actualisation de l’article rédigé par Youssef Hindi, titré « La Russie, l’Europe et l’Orient », publié en septembre 2015 par Geopolintel.

La Russie n’est pas qu’une grande puissance militaire, une vieille nation, tendant, depuis l’arrivée de Vladimir Poutine à sa tête, à équilibrer les rapports de forces géopolitiques et économiques. Elle est aussi un pont naturel, à différents degrés, entre l’Europe et l’Asie, l’Occident et l’Orient.

 

Ce pont, certains veulent le détruire depuis plus d’un siècle, notamment au moyen de cette arme que sont les idéologies de la modernité : le bolchevisme, une maladie mortelle qui s’est attaquée au cœur de la Russie, à son âme, le christianisme ; et l’ultralibéralisme des années 1990, pour l’achever. À cela se sont ajoutés les indépendantismes de régions de la Fédération russe, stimulés voire encouragés par les États-Unis pour abattre définitivement l’ours russe sur le plan géopolitique et le faire sortir de l’Histoire.

Si la Russie s’est relevée, il faut en saisir les causes profondes et comprendre son rôle ainsi que son destin.

 

Anthropologie, religion et géopolitique

Le retour « miraculeux » du christianisme en Russie n’est pas le fruit d’un accident de l’Histoire, mais bien la manifestation de lois anthropologiques fondamentales qui doit attirer l’attention des Européens. Toute société est organisée autour d’une croyance collective majoritaire ; les plus durables d’entre elles sont bien sûr les grandes religions qui, depuis l’ère industrielle en particulier, ont été remplacées progressivement par des croyances profanes, matérialistes et éphémères, comme les utopies communistes et libérales (issues du messianisme juif [1]) promettant un paradis terrestre, ou encore les idoles de l’argent, du sexe et de la violence, qui occupent une place importante dans les sociétés néolibérales. Les idéologies antireligieuses, à l’instar du communisme et du laïcisme, n’existent, par définition, qu’en opposition aux religions transcendantes, qu’arc-boutées contre la croyance en un Dieu transcendant.

Mais l’histoire et l’anthropologie nous apprennent que l’athéisme (croyance négative), lorsqu’il devient majoritaire, conduit à un inexorable effondrement de la société – n’ayant plus de religion sur laquelle s’appuyer, ni de morale stable – se traduisant par l’atomisation de la société et l’apparition d’individus [2] dépourvus de toute horizontalité (communauté, famille, ekklesia), car privé de verticalité ; les deux étant complémentaires.

La séquence historique que vient de traverser la Russie nous a montré comment l’effondrement brutal du communisme – l’idéologie dominante ne pouvant perdurer que par le maintien de la structure qui la sous-tend – fit place au retour de la religion traditionnelle en Russie (la nature ayant horreur du vide), à savoir le christianisme. Ceci nous permet d’ores et déjà d’anticiper la manifestation du même phénomène en Occident et en Europe en particulier. En effet, le système libéral et son idéologie sont visiblement en cours d’effondrement (ou plus précisément en cours de mutation, mais nous ne développerons pas cette idée ici) – depuis la crise financière de 2007-2008 – tout comme le communisme hier ; dans ce contexte, il faut s’attendre au retour imminent à la religion en Europe. Il faut toutefois craindre que ce retour incontrôlé (par ceux qui en ont la charge : la hiérarchie ecclésiale) à la croyance en Dieu ou à ce qui s’y apparentera, n’entraîne des dérives dangereuses, comme la multiplication de gourous et d’imposteurs en tous genres. La Russie elle, a réussi son retour à l’orthodoxie grâce à une église solide, faisant corps avec le peuple et l’État.

Ce qui précède nous amène à déduire que la Russie – au-delà de sa complémentarité économique avec l’Europe de l’Ouest – pourrait, dans le futur et si les conditions sont réunies, être un élément de stabilisation dans une Europe amenée à connaître de graves troubles sociaux, politiques et d’identité… Il faut ajouter à cela le rôle éminemment important que la Russie joue au Proche-Orient. Elle est un véritable pont entre l’Europe et l’Orient, le christianisme et l’islam – comme l’a très bien analysé Imran Nazar Hosein – en tant que grande nation multiethnique et multiconfessionnelle ; elle est, par son seul exemple, un remède potentiel à la stratégie du choc des civilisations, stratégie dont elle est elle-même l’une des premières cibles.

 

La stratégie antirusse israélo-américaine

Cette Russie chrétienne, cette Russie puissance continentale, tellurocratique, étend une influence naturelle sur une vaste zone géographique où vivent des populations diverses mais ayant paradoxalement, pour la majorité d’entre elles, une structure familiale de type russe, communautaire-égalitaire [3] ; c’est cette relative homogénéité anthropologique qui, sur la longue durée, a permis à la Russie de devenir cet « empire naturel », à l’inverse de son ennemi, la puissance américaine thalassocratique, héritière de l’Empire britannique et porteuse d’une idéologie différencialiste, imprégnée de darwinisme social sous couvert d’un démocratisme fondateur.

La Russie fait face à une double stratégie : une stratégie impériale américaine, dont le principal cerveau est Zbigniew Brzezinski, et de l’autre, ce qu’il faut bien appeler précisément la stratégie « sioniste ». Si la stratégie d’endiguement et de démantèlement de la Fédération de Russie élaborée par Brzezinski, dans son livre Le Grand Échiquier (1997/2002), est devenue évidente aux yeux de tous les observateurs, la stratégie sioniste, elle, est beaucoup moins limpide.

La stratégie géopolitique de Brzezinski est un demi-succès : pour ce qui est de la domination du cœur de l’Europe par la soumission totale de la France et de l’Allemagne, c’est chose faite, mais quant à l’éclatement de la Russie en provinces, permettant aux Américains de contrôler toute l’Eurasie et d’en contrôler les richesses naturelles et principalement les énergies fossiles, cela reste de l’ordre du fantasme. Les rêves de domination de Brzezinski se sont brisés sur le mur russe, sur le souverainiste Poutine. Mais la crise en Ukraine – pays auquel Brzezinski accorda une attention particulière et qu’il voulait absolument séparer de la Russie ; ainsi il écrit : « L’indépendance de l’Ukraine modifie la nature même de l’État russe. De ce seul fait, cette nouvelle case importante sur l’échiquier eurasien devient un pivot géopolitique. Sans l’Ukraine, la Russie cesse d’être un empire en Eurasie. » [4] – montre que les Américains n’ont absolument pas abandonné leur projet.

Jusqu’ici, la Russie de Poutine a tenu en échec les Américains à la fois en Syrie – déjà en septembre 2013 lorsque la Maison Blanche renonça in extremis à ses opérations de bombardement et tout récemment avec le déploiement par la Russie en Syrie de ses systèmes de défense antiaérienne S-300 pour empêcher toute future « erreur » de l’aviation américaine qui a bombardé des positions de l’armée syrienne (le 17 septembre 2016) – et par le retour spectaculaire de la Crimée dans la Maison russe (mars 2014) en pleine crise ukrainienne.

La stratégie sioniste pour la Russie se combine avec la stratégie américaine, mais en aucun cas elle n’oppose ouvertement ou directement Israël à la Russie, bien au contraire. Israël entretient de bons rapports diplomatiques avec la Russie tout en s’opposant à ses alliés au Proche-Orient (la Syrie, l’Iran).

Israël, via le lobby pro-israélien [5], utilise, en particulier depuis le tournant du 11 septembre 2001, les États-Unis et l’OTAN comme un outil de destruction des alliés historiques de la Russie au Proche-Orient, opposant plus encore Russes et Américains.

De ce point de vue, la situation actuelle au Proche-Orient ressemble très nettement à celle de la guerre de Six Jours en 1967 – engendrée par la stratégie israélienne de surenchère sur le front syrien – durant laquelle Tsahal conquiert la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, la bande de Gaza, le Golan syrien et la péninsule du Sinaï appartenant à l’Égypte. Alors que les États-Unis ne voulaient pas s’en mêler – du fait de la menace de l’Union Soviétique alliée de la Syrie et de l’Égypte – les Israéliens tentèrent de les y faire entrer de vive force en frappant le navire de reconnaissance américain USS Liberty qu’ils voulurent faire passer pour une attaque égyptienne contre les États-Unis, comme en 1954.

Qui veut identifier les ultimes bénéficiaires d’une guerre russo-américaine doit savoir que les premiers architectes de la guerre contre la Syrie sont les dirigeants israéliens et le lobby pro-israélien aux États-Unis, lesquelles ont commencé leur propagande anti-syrienne dans les allées du pouvoir étasunien dès 1996 [6] avec la persévérance du Diable (errare humanum est, perseverare diabolicum : l’erreur est humaine, la persévérance est diabolique).

Source: E&R

samedi 22 octobre 2016

La naissance d'Al Qaida

Ce texte est extrait du livre "Proche-Orient, une guerre mondiale ?" De Pierre-Henri Bunel, paru en octobre 2004.


Toutes les sessions de la conférence Islamique donnent lieu à des relevés de décisions comme toutes les réunions destinées à servir à quelque chose. Pour mettre sur pied les ordres du jour, il fallait au début de l'histoire de l'Organisation de la Conférence Islamique de longues tractations entre les représentants des pays membres. Ces débats avaient lieu à Djeddah, siège du secrétariat de l'OCI, ou dans d'autres villes de pays musulmans. Au prix de longs tâtonnements, les gouvernements échangeaient des informations et des données visant à déterminer l'urgence et l'importance des points à traiter.

Or, en même temps qu'ils ont créé l'organisation de la Conférence islamique, les pays fondateurs ont mis sur pied la Banque Islamique de Développement. On n'est pas encore à la grande heure de l'Internet, mais les banques ont déjà des moyens de communication performants en mesure de transmettre des fichiers informatiques et les ordinateurs capables de stocker des informations sous la forme de banques de données accessibles à distance. Il s'agit d'un intranet avec toutes ses fonctionnalités.

Pendant mon stage à l'école de guerre de Jordanie, en 1985-86, j'apprends un mot arabe que les officiers ne remplacent pas par son équivalent anglais de "data base". Il s'agit du mot Qâeida-t-ulmuetiyât, qui veut dire lui aussi"la base de données". Comme nous n'avons pas d'ordinateurs à notre disposition, je m'intéresse à cette fascination pour ce mot venant du vocabulaire de l'informatique. Et c'est Shakeel Tarmuzy, notre condisciple pakistanais, qui me "met au parfum".

L'Organisation de la Conférence Islamique a décidé d'utiliser les moyens modernes de la Banque Islamique de Développement pour préparer ses réunions et pour communiquer ses décisions. Si les comptes rendus des réunions sont toujours édités dans différentes langues, il faut de plus amples renseignements aux fonctionnaires des États membres pour "coller" aux lignes directrices de la politique islamique élaborée ensemble.

Pour cela, toute une partie des mémoires de la Banque Islamique de Développement a été annexée au profit de la Conférence. On peut y accéder si l'on y est abonné, et alors, sur l'écran de son ordinateur, on peut lire les informations dont on a besoin. Tout est acheminé par un simple réseau téléphonique et les ambassades et gouvernements des pays membres sont abonnés au système.

Ce réseau s'appelle Al Qâeida. La base. Et ce mot a de nombreux sens comme en Français. C'est la base militaire, mais c'est aussi la base en chimie, comme la soude, par exemple. Et bien sûr c'est la base de données, en informatique. D'après ce que j'apprends au stage de l'école de guerre, on peut, si l'on est abonné, consulter deux bases : Qâeida-t-ulmaeloumât, la base [de données] d'informations et Qâeida-t-uttaelimât, la base [de données] des instructions, des directives.

Les officiers jordaniens font parfois référence à ce système en plaisantant. Par exemple, lorsque quelqu'un arrive un peu en retard au bus, en fin de service, on lui dit : "Attention, tu vas te retrouver dans la base d 'informations" sous-entendu, on va te signaler. Quand la plaisanterie se veut plus menaçante, on parle au "délinquant" de la base des instructions ou directives. Là, cela veut dire qu'une décision de sanction va être prise à son encontre. Et si la menace est au plus fort, on ne lui parle pas de Qâeida-t-ulmuetiyât, la base de données qui réunit les deux, mais simplement de Al Qâeida. C'est plus court.

Je dois dire qu'au début du stage, presque personne ne comprenait cette plaisanterie informatique. Les seuls qui en ont saisi dès le début les subtilités étaient les officiers de l'artillerie, de la défense aérienne, des transmissions et ceux de l'arme du renseignement.

Il est bien certain que l'accès à cette base demandait au début de sa mise en place des moyens qui n'étaient pas à la portée du tout venant, mais que divers groupes - ONG, particuliers, entreprises - ont maintenant les moyens d'acquérir. En 1986, l'Internet existe, mais reste essentiellement réservé aux universitaires, aux scientifiques et, bien sûr, aux militaires américains. Ce n'est pas que ce système de communication soit à l'accès filtré, mais c'est surtout que les systèmes d'accès destinés au grand public n'existent pas encore.

C'est pourtant en lisant un relevé de décision de l'OCI tiré d'un message électronique imprimé à l'ambassade du Pakistan à Amman que j'ai vu mon premier @ qui était encore noté <a>.

La conférence islamique, qui a pour but de préserver les valeurs traditionnelles de l'islam tout en rejoignant la modernité, s'est donné les moyens techniques les plus avancés pour atteindre ses buts.

Jugez de mon étonnement, quand après avoir passé plus de dix ans au contact d'une partie des différentes branches du terrorisme islamique, je découvre que les "cols blancs" de la CIA ou du FBI, ceux qu'on ne voit jamais sur le terrain, nous affirment doctement que le terrorisme islamiste est le fait d'une seule armée de l'ombre, dûment organisée et centralisée, sous le commandement d'un chef emblématique, barbu comme un imam de banlieue des années 80, Ussama bin Lâdin, et que cette armée s'appelle Al Qâeida.

Al Qâeida, quelle aubaine !

On a vu comment j'avais entendu parler d'Al Qâeida dans les années quatre-vingts. Plus tard, en traduisant des documents saisis par des services de police ou de contre-espionnage, je suis tombé sur des fax ou des notes de directives adressés à des exécutants chargés de rédiger les revendications des attentats commis par d'autres équipes. On y trouvait des passages entiers venant de textes assez feutrés de relevés de décisions ou de minutes de réunion de l'Organisation de la Conférence Islamique.

Il s'agissait pour les destinataires de ces directives de rédiger de façon relativement organisée des tracts énergiques de revendication d'actes terroristes localisés en s'appuyant sur des textes politiques généraux et somme toute assez modérés au départ.

Pour autant qu'on ait pu en juger, les expéditeurs de ces directives résidaient un peu partout dans le monde avec une nette prédominance d'adresses en Allemagne, en Belgique et surtout en Grande Bretagne. La source des textes de références à utiliser pour rédiger les tracts de revendication était indiquée de la manière suivante :

Min nasharat ilumâm ilmuttaHida : Issu des publications de l'ONU, ou Min AlQâeida : Issu de la base [de données]. Il y avait aussi des directives tirées des relevés de décisions de la Conférence des pays non-alignés. Pense-t-on pour autant que l'Assemblée Générale de l'ONU ou celle des Pays non-alignés sont des éléments terroristes ?

Plusieurs fois, j'ai dû expliquer ce qu'était cette fameuse "base" dite Qâeida. Et pendant des années, on a trouvé des directives d'Emirs locaux, en Algérie ou en Europe, qui faisaient référence à cette base de données. Personne parmi nous ne la prenait pour autant pour un réseau terroriste.

Comme toutes les entités multinationales musulmanes, le groupe financier Bin Lâdin a accès aux sites de la Conférence Islamique, dont la fameuse base de données. Alors, en accusant Ussama bin Lâdin de tous leurs malheurs, les dirigeants américains ont eu besoin de le doter de moyens diaboliques pour pouvoir expliquer les "défaillances" des services américains. Ceux-ci coûtent fort cher au contribuable et sont maintenant trop souvent détournés de leurs missions publiques au profit d'intérêts privés.

On a toujours avantage à présenter l'adversaire comme très dangereux. On a d'autant plus de mérite à le vaincre. C'est ainsi qu'on a prétendu que l'Irak alignait devant les forces de la coalition de 1990 "la quatrième armée du monde". Maintenant, l'administration américaine nous présente Bin Lâdin comme un général à la tête d'une armée secrète digne du KGB de la guerre froide !

Cela permet d'expliquer les échecs en cours partout dans la lutte de l'administration Bush-fils contre le terrorisme islamiste.

Tout le mal est dû à Bin Lâdin, selon la propagande de la Maison Blanche. Mais ce système a des limites. D'abord parce que Bin Lâdin n'a jamais revendiqué quelque attentat que ce soit malgré les commentaires de presse et de télévision. J'ai bien écouté ce qu'on nous a transmis des paroles de "l' ennemi public numéro 1". Comme je comprends Al Jazeera dans le texte, je l'ai entendu se féliciter, se réjouir, remercier Dieu, féliciter des gens que les Américains avaient désignés comme responsables des coups, je l' ai entendu exhorter les combattants à la bataille, mais jamais il n'a revendiqué le montage d'aucune opération.

J'irai même plus loin. Avant la polémique qui s'est développée sur l'Internet - et dans l'édition en France - autour de la frappe sur le Pentagone, Ussama bin Lâdin ne parle que des deux tours du World Trade Center, dans les cassettes qu'on lui attribue. Même dans une cassette qui semble complètement fabriquée par des propagandistes, il ne parle pas du ministère de la défense américain. C 'est pour moi très significatif. Les autorités américaines ont porté toute leur communication sur New York, laissant largement le Pentagone dans l'ombre. Dans cette fameuse cassette assez longue où l'on voit Bin Lâdin "en famille" et qui me semble une manipulation, il n'évoque que le World Trade Center. Si cette cassette est une manipulation des services américains, c'est qu'eux-mêmes ne veulent pas attirer l'attention sur ce qu'il faut bien appeler maintenant un "Pentagate". Et si ce n'est pas une manipulation, alors, c'est que Bin Lâdin n'a rien à voir avec la frappe sur le Pentagone puisqu'il omet d'en parler. Pourtant, c'est un coup d'une autre portée que de faire tomber deux avions sur des immeubles civils !

Seulement, lorsqu'on examine tous les aspects de cette propagande américaine, on est taxé immédiatement de "révisionnisme" par les zélateurs serviles de la thèse officielle.

Et pourtant, la réalité est qu'il n'y a pas d'armée de l'ombre qui s'appellerait Al Qâeida. Il y a un peu partout dans le monde des groupes de patriotes - ou de terroristes, suivant de quel côté du malheur on est né - qui se battent contre des oppressions ou comme mercenaires par goût de la violence.

Et je suis sidéré de voir de prétendus spécialistes du terrorisme, qui n'ont même jamais vu une bombe de près et encore moins un terroriste, répéter doctement les élucubrations des "analystes" de la CIA, destinées au public, donc mensongères. Car jamais un service de renseignement ne rend public ce qu'il sait.

Pendant des années, jusqu'en 1998 en service actif, j'ai travaillé sur le terrorisme islamiste avec quelques succès reconnus, et jamais il n'a été question nulle part d'un "réseau AlQâeida" ! Nous connaissions bien le néfaste Bin Lâdin qui hébergeait en Afghanistan des moudjahidin venus de tout le monde musulman pour semer la pagaille en Europe ou en Algérie. Nous savions que des instructeurs vivant en Afghanistan, au Pakistan et en Libye formaient ces combattants aux actions terroristes, puis au combat encadré quand les Musulmans de Bosnie-Herzégovine ont eu besoin de soldats volontaires pour remplir les rangs de leurs milices criminelles. Mais Bin Lâdin était intouchable, il n'était pas question de le mettre en cause : c'était un homme de la CIA.

Il faut la préparation de la guerre d'Afghanistan, et surtout les premiers commentaires de spécialistes autoproclamés qui se sont mis à tout expliquer sur le 11 septembre, pour que sorte des tiroirs de bureaux ce fantasme d'Al Qâeida armée verte secrète de Bin Lâdin que tout le monde considère désormais comme une réalité établie.

Il existe quand même des journalistes qui font leur travail, eux, et qui n'ont pas peur de publier ce qu'ils ont appris, même quand cela ne sert pas la soupe aux fauteurs de guerre.

C'est ainsi que dans un article qui contient par ailleurs un certain nombre d'inexactitudes, Alain Lallemand écrit le 11 septembre 2002 dans le journal Le Temps les lignes suivantes :

« Etonnant encore, car Al-Qaïda n'était au départ qu'une cellule de comptabilité des combattants arabes entrant et sortant d'Afghanistan, ainsi qu'un point de contact permettant aux familles des combattants de retrouver la trace d'un de leurs proches. Un projet très éloigné de "l'internationale terroriste" décrite actuellement. Al-Qaida aujourd'hui ? C'est une mission : "Renverser les régimes sans Dieu et les remplacer par des régimes islamiques". Ce qui, en pratique, prendra la forme d'une opposition à toute présence américaine dans le golfe Persique (Arabie Saoudite et Yémen en particulier) et en Somalie, présence perçue comme une colonisation.»

Je rends hommage à ce journaliste qui "s'étonne" de ce qu'on lui a dit de cette prétendue armée secrète. Il a bien raison.

Il est évident que les moyens initiaux de Al Qâeida ont évolué et que la base de données est maintenant hébergée sur des sites complets utilisant l'Internet. Seuls les aspects logistiques de cette base de données sont arrivés aux oreilles de ce journaliste honnête, et non son aspect de coordination politique artificielle. Mais que les aspects actuels de la lutte islamiste impliquent en outre une coordination apparente d'actions locales ne signifie pas qu'il existe pour autant un commandant mondial du terrorisme islamiste qui serait M. Ussama Bin Lâdin.

Et c'est justement parce qu'on ne le cherche pas où il faudrait qu'on ne trouve pas l'ennemi public numéro 1 du moment. Le capturer serait d'ailleurs très encombrant pour les démiurges internationaux qui ont conduit le monde à la situation actuelle. Supposons qu'il parle devant un tribunal international que ne reconnaît pas Washington ! Ce serait aussi dangereux pour les exécuteurs des basses oeuvres de la politique de la Maison Blanche que si Raznatovic, plus connu sous le nom d'Arkan, avait témoigné devant la cour pénale de La Haye. Plus de risque en ce qui le concerne, il a été fortuitement assassiné par des inconnus...

Non, Al Qâeida n'est rien d'autre qu'une variante de la Sainte Vehme [Société secrète allemande qui a semé le trouble dans la République de Weimar mais qu'on n'a jamais pu démanteler, parce qu'elle n'avait jamais existé] ou de la Mamma Coca appliquée au terrorisme.

Elle n'est rien d'autre qu'un moyen de coordonner maintenant que cela peut être utile, et uniquement par un discours politique extrémiste, les revendications de groupuscules violents totalement indépendants les uns des autres. C'est ce qu'on appelle une "nébuleuses". Elle n'a de réalité, en tant qu'armée secrète, que pour ceux qui l'invoquent. Seulement, à force d'en avoir parlé et de lui avoir donné un chef, les démiurges de la Maison Blanche pourraient bien être en train de lui donner ses lettres de noblesse et une certaine réalité. Qui sait, d'ailleurs si ce n'est pas ce qu'ils cherchent ?

Il a toujours fallu aux militaires américains donner un nom à leurs ennemis. Pendant la guerre froide, nous appelions les avions de combat russes par leur appellation soviétique, celle sous laquelle ils se vendaient sur les marchés d'armement : Mig 19, Mig 21, Mi 24, Mi 22, Mi8, Antonov 124, Sukhoï, etc. Les Américains, eux, donnaient des surnoms. Hind, Flogger, Fulcrum etc.

Ne serait-ce pas une forme de tentative d'exorcisme ? Mais en tout cas, ce n'est pas en partant à la recherche de ce qui n'existe pas qu'on peut en venir à bout. La guerre contre la prétendue Al Qâeida n'est donc pas près de se finir.

Tout ceci pourrait bien avoir un but inavoué : et si on nous bâtissait une nouvelle menace stratégique bien confortable et pratique, une sorte de nouvelle Armée Rouge, mais Verte et de l'ombre, celle-là , pour justifier de nouvelles dépenses de guerre au lieu d'investir dans le bien de l'humanité ?

 


Pierre-Henri Bunel, officier retraité des services de renseignements de l’armée française: auteur d’une expertise essentielle publiée dans Le Pentagate de Thierry Meyssan à propos du missile qui a frappé le Pentagone le 11 septembre 2001


jeudi 20 octobre 2016

Les États-Unis devront-ils aussi payer pour leurs crimes contre l'Irak ?

L'arab project in Iraq, un groupe de lobbyistes irakiens dirigé par Najeh al-Meezan, va demander au Parlement de Bagdad de voter une loi permettant aux Irakiens de réclamer des compensations aux Etats-Unis pour les «exactions » commises dans leur pays par les troupes américaines, les contractors et les escadrons de la mort créés par la CIA.

L’initiative prise par l’Arab project in Iraq fait suite au vote de la loi JASTA (Justice Against Sponsors of Terrorism Act), le 28 septembre dernier, par les deux chambres du Congrès US. Cette loi permet notamment aux familles victimes des attentats du 11 septembre 2001 d’engager des poursuites contre l’Arabie saoudite « soupçonnée » d’avoir aidé les pirates de l’air ayant écrasé leur avion sur les tours du World Trade Center (15 des 19 terroristes étaient de nationalité saoudienne). Le nom du prince Bandar, alors ambassadeur d’Arabie à Washington, proche de George W. Bush et de Dick Cheney, est cité dans les 28 pages, déclassifiées en juillet 2016, du rapport de la Commission d’enquête sur les attentats.

En 2007, l’Opinion Research Business (ORB) a estimé à 1 220 580 le nombre des victimes civiles en Irak, actualisant l’étude de chercheurs de l’Université Johns Hopkins – publiée un an plus tôt par le journal médical britannique The Lancet – qui en avait décompté plus de 600 000. Au-delà de la bataille sur le nombre d’Irakiens tués, on imagine le nombre de procès qui pourraient être intentés contre les Etats-Unis.

Le président Obama avait opposé son véto à la promulgation de la loi JASTA, arguant qu’elle «aurait un impact néfaste sur la sécurité nationale des Etats-Unis». Elle pourrait en effet conduire des fonctionnaires américains devant les tribunaux alors qu’ils jouissent d’une immunité judiciaire partout où les Etats-Unis interviennent militairement. Elle ne le met pas non plus à l’abri de poursuites judiciaires pour les assassinats qu’il ordonne via ses drones tueurs.

Pression de l’opinion publique et campagne électorale obligent, le Congrès a confirmé son vote, mais a laissé entendre qu’il pourrait y apporter quelques modifications plus tard. On devine lesquelles…
En attendant, l’Arab project in Iraq s’est engouffré intelligemment dans la brèche ouverte par la loi JASTA. Les députés irakiens suivront-ils ? Les agents américains qui peuplent le Parlement de Bagdad sont sans doute déjà à l’œuvre pour enterrer le projet que Najeh al-Meezan entend déposer.

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dimanche 16 octobre 2016

Un écolier 7 ans tabassé par ses camarades parce qu'il est musulman


La campagne électorale qui bat son plein outre-Atlantique a eu pour conséquence de relancer les vieilles rancoeurs raciales. D’un côté les policiers blancs exécutent sans autre forme de procès des afro-américains et de l’autre, le candidat Trump permet aux nostalgiques d’une époque pas si révolue de satisfaire leur plus bas instincts trop longtemps contenus.

Après la série de meurtres qui ont endeuillé la communauté musulmane américaine, la situation ne semble pas s’améliorer bien au contraire. A l’image de l’Europe, l’oncle Sam n’a rien à envier à quiconque lorsqu’il s’agit d’incriminer et de martyriser les jeunes musulmans.
Une escalade dans la violence qui pousse nombre de musulmans à quitter les Etats-Unis pour s’installer vers d’autres cieux plus cléments, leur pays d’origine. Nul Etat n’est épargné par l’islamophobie et après New York, des élèves d’une école située dans la ville de Cary en Caroline du Nord, probablement contaminés par l’ambiance délétère du moment, ont pris à partie l’un de leur petit camarade musulman.

L’enfant de sept ans est rentré de l’école couvert d’ecchymoses, il a raconté à son papa, chercheur informatique pakistanais, qu’il a été agressé par plusieurs écoliers pour avoir refusé de manger de la nourriture non Halal. Après avoir tenté vainement de le forcer à ingérer la nourriture non Halal, ils l’ont frappé en répétant «  musulman  », confie son père encore sous le choc au Huffington Post américain.
«  [Mon fils] est né et a été élevé aux Etats-Unis  »«  Il est né en Floride. Et est aussi Américain que n’importe qui. Il aime Captain America. Il veut devenir président des Etats-Unis  », s’est justifié le chercheur. Ce n’est malheureusement pas la première agression à laquelle la petite famille Usmani est confrontée, leurs deux autres garçons ont été accusés d’avoir un père terroriste et ont fait aussi l’objet de moqueries de la part de leurs camarades. Les parents lassés de ces attaques islamophobes préfèrent repartir dans leur pays d’origine.

«  Cela me brise le cœur, et c’est triste de voir ça  », «  Ce n’est pas l’Amérique que l’on connaît, que l’on aime et dans laquelle on veut vivre  » a confié le papa qui compte retourner avec sa famille à Islamabad, car les Etats-Unis «  ne sont plus un pays sûr  ».

Le Conseil sur les relations américano-islamiques (CAIR) dépassé par la multiplication des actes islamophobes a demandé au Superintendant de l’académie du comté de Wake de faire la lumière sur cette affaire et d’intervenir au plus vite.
«  Cette attaque présumée a lieu alors que le pays connaît actuellement une hausse des brutalités envers les élèves de confession musulmane dans tout le pays  », a-t-il dit.
«  Nous vous demandons expressément d’enquêter sur cet incident très dérangeant et de prendre les mesures qui s’imposeront en fonction des conclusions de cette enquête. Tout élève, peu importe sa religion, doit pouvoir se sentir en sécurité dans son environnement scolaire  ».

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Assad: Il faut combattre le wahhabisme pour éliminer le terrorisme

Le président de Syrie Bachar el-Assad estime que la situation actuelle dans le monde rappelle la guerre froide dont la Syrie est un acteur.

Interrogé jeudi 13-10-2016 par le quotidien russe Komsomolskaïa pravda, il a préconisé l’élimination des terroristes comme seul moyen pour en finir avec le terrorisme, et de combattre le wahhabisme, « sa racine idéologique ».

La Syrie, l’acteur important

« En ce qui concerne la Troisième Guerre mondiale, ce terme est souvent utilisé, surtout après la récente escalade, par rapport à la situation en Syrie. Mais à l’heure actuelle, nous sommes en présence d’une situation qui ressemble à la guerre froide dans son stade de développement. Cet élément est apparu tout récemment, c’est pourquoi je pense que l’Occident, et surtout les États-Unis, n’ont pas arrêté la guerre froide même après l’effondrement de l’URSS », a déclaré le dirigeant syrien  .

Selon lui beaucoup de scènes politiques sont impliquées dans ce processus, et la Syrie en est l’une des plus importantes.

Conserver l’hégémonie américaine

« Nous observons l’escalade du conflit, mais l’objectif majeur consiste à conserver l’hégémonie américaine sur le monde, à empêcher quiconque d’être partenaire (des États-Unis, ndlr) dans l’arène politique ou internationale, que ce soit la Russie ou même leurs alliés en Occident. On sent dans l’air l’odeur d’une guerre que vous (l’interviewer) avez décrite comme la Troisième Guerre mondiale, mais ce n’est pas encore une confrontation militaire directe. Bien qu’il y ait une composante politique, terroriste et militaire », a dit Bachar el-Assad.

Le président a signalé que la Russie, l’Iran et le Hezbollah étaient des alliés qui se trouvaient en Syrie sur une base légale. « Ils luttent contre les terroristes, mais il y a d’autres pays dont l’ingérence vise à soutenir les terroristes. La question principale n’est pas le nombre d’acteurs, mais le terrorisme », a conclu Bachar el-Assad.

Combattre le wahhabisme

Pour régler le conflit syrien il a indiqué qu’il importait de définir qui soutenait les terroristes.

« Peu importe qui s’ingère actuellement dans les affaires syriennes. Le plus important est de savoir qui soutient les terroristes chaque jour et chaque heure. C’est là le problème majeur. Une fois ce problème résolu, la situation embrouillée que vous (le journaliste) avez présentée n’aurait plus d’importance. La question est plutôt de savoir quels pays soutiennent les terroristes que de savoir quels pays s’ingèrent dans les affaires du pays », a-t-il expliqué.

De même, d’après le président syrien, la seule façon de lutter contre le radicalisme islamiste takfiriste est de stopper le financement de l’idéologie wahhabite et de continuer le combat contre les organisations terroristes.
« La lutte efficace contre le radicalisme islamiste exige, en premier lieu, que l’on arrête de financer l’Arabie saoudite », a-t-il signalé.

« La chose la plus importante est d’enrayer le flux d’argent que le gouvernement saoudien, ses ONG et ses institutions investissent afin de promouvoir l’idéologie wahhabite à travers le monde. Vous ne pouvez pas dire: « Je vais combattre cette idéologie », et dans le même temps permettre à leurs cheiks et imams de promouvoir dans leurs médersas (terme arabe désignant une école, ndlr) cette sombre idéologie », a ajouté  le numéro un syrien.

Eliminer les terroristes

Selon le chef d’État syrien, la seule façon de lutter contre les «terroristes idéologiques » est de les éliminer.

« Il n’y pas d’autre moyen. Ils n’ont pas besoin de dialogue. D’ailleurs, nous n’avons pas le temps de dialoguer. Nous devons protéger nos citoyens, et donc nous sommes obligés d’éliminer les terroristes. Même si cela ne suffit pas. C’est comme dans un jeu vidéo, ils surgissent à nouveau. Si on tue un combattant, dix autres font leur apparition. Et ce processus n’a pas de fin », a-t-il ajouté.

L’ASL comme les autres

Pour lui, l’Armée syrienne libre (ASL) ne diffère en rien des organisations terroristes Daech et le Front al-Nosra.

« Quand leur mouvement a commencé à croître et qu’il est devenu impossible de cacher les crimes de décapitation, l’Occident a dû reconnaître l’existence d’al-Nosra. Mais en fait, c’est l’Armée syrienne libre. Et c’est Daesh. Ils ont les mêmes racines et se déplacent d’une zone vers une autre pour une variété de raisons », a-t-il conclu.

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