On n'aurait pas cru la France à ce point déterminée à "singer" les Etats-Unis d'Obama! Alors que dans un récent entretien accordé au journal New York Times, le président élu américain dit "attaquer la Syrie revient à attaquer la Russie et l'Iran" et plaide pour qu'"un terme soit mis à la guerre en Syrie le plus rapidement possible", la France de Hollande affûte ses armes.
Paris vient d'accuser le gouvernement syrien et ses alliés (iraniens et russes, ndlr) d’"avoir abusé de l’incertitude politique aux Etats-Unis" pour mener "une guerre totale contre les régions sous contrôle des opposants".
Des "opposants" dont la France parle se revendiquent des groupes takfiristes soit ces mêmes groupes qui se trouvent à l'origine des attaques sanglantes à Paris et à Nice et ailleurs, ces deux dernières années.
Cité par Sky News, la France n'hésite même pas à souhaiter "prendre l’initiative" et reprendre, au nom de sa " vigilance" aux États-Unis, "le leadership de la guerre contre l'Etat et l'armée syriens.
La diplomatie de Hollande dirigée par Jean-Marc Ayrault, a annoncé même la tenue prochaine à Paris d'un sommet "entre amis" (les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie ainsi que des pays arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie) pour jouer "le rôle que les États-Unis n’ont pas pu jouer" en raison de ce que Paris appelle l’incertitude politique déclenchée par Trump.
Alors que l'État syrien s'est dépouillée de ses armes chimiques en 2013, M. Ayrault a déclaré que la France continuait à plaider en faveur de l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant l'usage des armes chimiques par le gouvernement de Damas.
Les analystes politiques relèvent l'obstination du gouvernement socialiste à vouloir à tout prix poursuivre " sa politique contre-productive" en Syrie, une politique qui a encouragé l'apparition puis l'extension du terrorisme d'abord en Libye et en Syrie puis en Europe et surtout en France.
Les voix s'élèvent pour autant au sein même des milieux politiques pour dénoncer l'aveuglement socialiste dans le dossier syrien. Le favori de la droite pour la présidentielle 2017 François Fillon a ainsi plaidé pour une coopération étroite avec la Russie, l'Iran et le gouvernement de Bachar el-Assad pour combattre Daech.
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