lundi 7 novembre 2016

Les non-dits d'une Amérique aux abois

La compagne électorale pour la présidentielle américaine qui s'achève dans quelques heures aura été, de l'aveu de nombreux spécialistes, l'une des rares à avoir démasqué le vrai visage de la "démocratie américaine".

Par les invectives copieusement échangés entre les deux candidats, le monde a découvert de quel bois est fait "une superpuissance finissant" qui voit son unique chance de survie à travers d'interminables guerres censées épuiser les forces vives des nations entières et faire tourner l'industrie d'armements yankee et préserver "l'exception américaine". Mais quelles sont les failles organiques que cette campagne a contribué à révéler ? en voici quelques-unes .... 

 Régime d’imposition

Une grande partie des débats électoraux qui ont caractérisé la campagne de la démocrate Clinton et du républicain Trump ont tourné autour de la fiscalité. A travers leur programme fiscal respectif, l'observateur a eu l'occasion de découvrir à quel point le système d'imposition aux États-Unis est permissif vis-à-vis de grandes fortunes. Les riches ont largement la possibilité d'échapper aux impôts qui s'avèrent particulièrement drastiques pour la classe moyenne.

Donald Trump s'est vanté à plus d'une reprise d'avoir "l'intelligence de trouver des astuces qui lui ont permis de contourner ces 18 derniers mois un régime fiscal "défaillant" et ne pas payer d'impôt. 

Extrémisme, substantiel moelle de la politique étrangère US 

Trump n'a guère hésité au cours de ses multiples interventions de traiter les "Clinton" de fondateurs de Daech (12 août 2016). Ses discours se sont avérés d'ailleurs après les révélations de WikiLeaks. Selon des informations rapportées par ce site, Washington savait dès 2012 qu'il appuyait face au régime syrien les rebelles qui se revendiquent d'al Qaïda. 

 Dès cette date, l'administration Obama était bien consciente du fait que son soutien aux rebelles anti-Assad irait déboucher sur " la formation d'une milice salafiste dans l'est de la Syrie et d'un "Emirat islamique en Irak et en Syrie ou Daech". Wikileaks dit : " l'administration US s'est bien conformée à cette perspective car Daech pouvait contrecarrer le croissant chiite"

Corporate Media

Le discours de Trump regorge de ce "terme" qui signifie " le financement de la campagne médiatique via de grandes firmes qui agissent en corporation". 

Selon une étude datée de 2012 et effectuée par Business Insiderles médias américains appartiennent à 90% à six grandes sociétés américaines. Un penseur comme Noam Chomsky y voit "un terrible défaut qui fait des médias, non pas une porte-voix du peuple mais une caisse de résonance des intérêts des grandes sociétés" " Les sociétés qui disposent librement du contenu du flux informationnel, qui choisissent ce que les gens devront savoir ou ce qu'ils ne devront pas savoir". Et c'est ce modus operandi qui a été à multiple reprises dénoncé par Trump à titre de " Corporate media".

Dieu Dollar 

"Un lobbyiste est venu me voir ces derniers jours. Il a dit vouloir m'offrir 5 millions de dollars pour ma campagne. Je lui ai dit que je ne voulais pas de son argent et pour être sincère, je crois que c'est la première qu'une telle chose arrive".

Cette révélation de Trump a déchiré le voile sur le rôle axial de l'argent dans les élections présidentielles aux Etats-Unis. Beaucoup de sympathisants de Trump disent vouloir voter pour lui puisqu'il est "l'homme de personne" et qu'il ne reflète les desiderata de personnes et qu'une fois élu, il n'agira dans le sens des intérêts d'aucun groupe".  

" Quand les voix des électeurs s'achètent moyennant des milliards de dollars, peut-on parler d'une vraie démocratie; s'interroge l'ancien candidat démocrate, Bernie Sanders. 

Racisme 

Le racisme anti-noir a quasiment dominé les débats des deux candidats...C'est un fait désormais avéré, la démocratie américaine est raciste, non-égalitaire...  Les extraits de l'un des débats télévisés entre les deux candidats le prouvent plus que tout autre chose. 

Présentateur : le nombre d'américains qui croient que les relations entre les différentes composantes ethniques de la société américaine vont mal est aujourd'hui plus important qu'à toutes les autres époques... comment vous comptez faire pour venir à bout de ce problème ? 

Clinton: c'est vrai ce que vous dites. La question raciale est au cœur de nos défis. La race décide de beaucoup de choses dans notre pays : du lieu où vous vivez de l'éducation que vous recevrez, du traitement judiciaire à votre égard. Beaucoup d'afro-américains sont prisonniers pour les fautes qu'ils n'ont pas commises. si vous commettez la même faute qu'un blanc, vous risquez plus de vous faire prisonnier, quand vous êtes noir... 

Trump : Les afro-américains, les hispaniques vivent l'enfer. La situation est terriblement dangereuse pour eux. Vous traversez la rue et vous risquez d'être buté. Depuis janvier des milliers de fusillades ont éclaté au Chicago. Des milliers... mais qu'est-ce qui se passe ? Les Etats-Unis sont -ils en guerre ? Qu'est-ce que nous sommes en train de faire ? il faut que la violence s'arrête. il faut que la loi soit réinstaurée partout , à Chicago comme ailleurs.. Depuis l'élection d’Obama, 4000 américains ont perdu la vie dans ce genre de violence. 

 

Source : Press TV

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