Le Washington Post, l’armée américaine a bien pris pied en Tunisie pour soi-disant combattre Daech et Al-Qaïda en Libye, deux organisations criminelles et terroristes qu’ils ont soutenu en Irak et en Syrie. Lorsque TS a été le premier site d’information à révéler l’existence de bases américaines en Tunisie, plusieurs sceptiques ou mercenaires, au sein de la « classe politique » comme chez les « journalistes », ont tenté de semer le doute quant à notre crédibilité. C’est pour ceux qui les ont crus que nous publions ces quelques extraits du Washington Post.
C’est une enquête d’Adam Entous et de Missy Ryan, qui a été publiée le 26 octobre 2016 dans Le Washington Post. Ces deux journalistes d’investigations n’ont évidemment pas tout dit sur la mission proprement algérienne des bases américaines, mais ce qu’on apprend sous leur plume est déjà largement suffisant pour conclure combien la Souveraineté de la Tunisie est devenue aussi creuse que vide de sens.
Selon nos confrères américains, « L'administration Obama a insisté pour obtenir cette base tunisienne dans le cadre d'une stratégie de sécurité pour l’ensemble du Moyen-Orient consistant à placer des drones et des petites unités d'opérations spéciales dans un certain nombre d'installations permettant de frapper des objectifs qui pourraient représenter une menace pour l'Occident ».
En d’autres termes, il n’y a pas seulement Remada ou l’élargissement de la piste de la base aérienne de Gafsa, mais l’ensemble des bases tunisiennes qui sont passées sous le contrôle du Pentagone et non guère de l’OTAN (à lire l’article de Lilia Ben Rejeb).
Toujours selon Le Washington Post, « Les fonctionnaires de l'administration Obama disent qu'ils ont essayé de renforcer la démocratie naissante de la Tunisie et de positionner le pays comme un partenaire antiterroriste clé dans la région. Bien que les drones opérant en Tunisie ne conduisent que des missions de surveillance, les responsables américains ont déclaré qu'ils pourraient être armés à l'avenir si la Tunisie autorise les Etats-Unis. L'ambassade de Tunisie à Washington a refusé de commenter ».
Traduction après décryptage : les Américains ne sont pas là pour protéger leur butin de guerre (les puits de pétrole libyen), ni pour essayer de déstabiliser l’Egypte et l’Algérie (qui est d’ailleurs dans la coopération « amicales » avec les forces américaines !), mais pour protéger la jeune démocratie tunisienne contre le terrorisme et plus exactement contre Daech, leur ex allié en Irak et en Syrie.
Pour Le Washington Post, « Les responsables tunisiens qui négociaient le deal concernant les drones étaient particulièrement préoccupés par la réaction publique à la coopération avec une puissance étrangère et voulaient éviter d’apparaître impliqués dans les opérations militaires américaines dans un pays voisin ». C’est la raison pour laquelle tout a été tenté depuis 2011 pour semer le doute dans l’esprit des Tunisiens et pour discréditer toutes informations relatives à la présence militaire américaine en Tunisie.
Et au Washington Post de conclure que « L'administration Obama avait aussi envisagé d'ouvrir des pourparlers avec les Egyptiens sur la mise en place d'une base drone en Egypte pour soutenir les opérations en Libye. Mais les responsables américains ont déclaré que ces pourparlers n'ont jamais été entamés ». Autrement dit, l’Egypte d’Abdel Fattah Al-Sissi a refusé ce que la Tunisie de Béji et Ghannouchi ont accepté. Et c’est tout le sens de l’accord secret qui a été ratifié par Mohsen Marzouk et John Kerry, en mai 2015 à Washington et auquel on avait donné le joli et très rassurant nom de « mémorandum d’entente pour la coopération à long terme entre la Tunisie et les Etats-Unis » !
Avec l’élection de Donald Trump, qui compte mettre fin à la dérive impérialiste et islamo-atlantiste du roi gris des Etats-Unis et de sa complice Hillary Clinton, tous les deux désormais dans la poubelle de l’Histoire, cet accord de Protectorat sera dans peu de temps « caduc », comme dirait le leader palestinien Yasser Arafat !!!
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