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jeudi 26 janvier 2017

Immigration et «SURpopulation»

Je ne comprends pas que la surpopulation et l'immigration soient les 2 plus grandes préoccupations et les plus dangereuse menaces pour les pays qui ont colonisé auparavant toute la terre.
Quant à l'immigration, les pays occidentaux alors destination de la majorité des migrants issus du "tiers-monde" ou des "zones de guerre" doivent accepter la réalité de leur devoir vis-à-vis de ces réfugiés et migrants dont ils ont détruit le pays d'origine. "Qui sème le Chaos, récolte les réfugiés" ! Si vos bombes chez eux, alors eux chez vous !
Quant à la dite "surpopulation", je ne pense pas qu'elle serait un problème, vu que chaque famille a le droit de donner naissance au nombre d'enfants qu'elle veut, bien qu'il y ait la condition, qui est aussi bien une conscience, d'assumer la responsabilité de les éduquer tous. D'ailleurs, sur terre, il y a suffisamment de place pour tout le monde. Il y a, d'un autre côté, suffisamment de ressources pour garantir l'hébergement pour tous, le travail pour tous, et la nourriture pour tous: tout ce qu'il faut c'est uniquement une bonne gestion. Mais, je vois, en outre, que la notion de la "SURpopulation" a été créée, toujours pointant l'Asie et l'Afrique d'être cause, afin d'arrêter la continuité de certaines "races" (Asiatique et Africaines). Je ne crois sérieusement pas qu'il y ait plusieurs races, mais une seule race humaine. Or, les grandes organisations secrètes du monde ne voient pas la chose ainsi: pour elles, il y a plusieurs races, et toutes sont inférieure à une seule qui est l'élue et bénie, qui est supérieure aux autres, et c'est elle qui doit régner, et pourquoi pas tenir tout ce monde seule, si, et seulement si, les autres ne sont plus debout !

©Imane Ayadi

samedi 26 novembre 2016

Le père de la Révolution cubaine et de la résistance à l’Empire étasunien est mort

La mythification, comme la guerre idéologique, déforme toujours l’itinéraire complexe du leader cubain. Pour beaucoup, ce «  communiste souterrain  » aurait caché son jeu pour «  trahir la révolution  ». L’hypothèse ne résiste pas à l’analyse historique. L’étude de la jeunesse du «  Comandante  », né il y a 90 ans en août 1926, s’avère incontournable pour déceler à la fois la cohérence et les contradictions de ses engagements, pour comprendre comment Castro est devenu Fidel...

 


Le 8 janvier 1959, Castro et ses guerilleros entrent à La Havane

 

Il avait tout pour être un « héritier »  ; il est un transfuge de sa classe. Fidel Alejandro Castro Ruz naît hors mariage, le 13 août 1926. Ce troisième fils d’un père espagnol, Angel, venu combattre les partisans de l’indépendance de l’île, et de sa servante cubaine, Lina Ruz, épouse illégitime, a tout pour devenir lui-même un oligarque, un grand propriétaire terrien comme papa, à Birán, actuelle province de Holguín. Dix mille hectares. Ils seront en partie confisqués par la révolution, puis « cédés » par la famille Castro.

Le garnement joue dans les dépendances de la « finca » avec les fils des paysans pauvres qui triment sans répit pour son père (300 familles). Le solide gaillard se rend vite compte que ses copains vivent misérablement, sont maltraités  ; les relations avec le patriarche, sa brute de père, se tendent. Castro confiera à Ignacio Ramonet qu’il devint révolutionnaire à partir précisément de cet environnement d’enfance. Doué, le jeune Castro étudie, comme tous les fils de bonne famille, chez les Jésuites, d’abord à Santiago, ensuite au collège Belén à La Havane. Ses maîtres l’éveillent, dirait-on aujourd’hui, à la citoyenneté.

À l’automne 1945, il s’inscrit à la fac de droit de La Havane. Rebelle sans cause précise, il fait le coup de poing et de feu contre les bandes d’ultras. Il se politise à grande vitesse, acquiert une conscience révolutionnaire et prend souvent la parole dans le patio ou sur les escaliers de l’université. Le 6 novembre 1947, il y proclame une sorte de programme patriotique  ; la frustration d’une pseudo-indépendance nationale, de surcroît tardive (1899), le hante. Le jeune étudiant marche en tête des manifestations contre le gouvernement corrompu et « vendu » de Grau San Martin. Dans ce chaudron idéologique, il lit Marx et se familiarise avec ses idées. Faire la révolution. Orateur hors pair, il milite à la puissante Fédération des étudiants universitaires (FEU), et se fait rapidement connaître, à tel point que « trois ans plus tard, il sera déjà un homme politique en vue à Cuba. À La Havane, Castro était déjà Fidel » [1].

Castro s’engage dans la vie publique en 1947  ; il rejoint le très anticommuniste, petit-bourgeois et populiste Parti du peuple cubain (PPC), plus connu sous le nom de Parti orthodoxe. Son leader, Eduardo Chibas, au programme social progressiste, dénonce la corruption et jouit d’une grande popularité. Chaque semaine, il s’adresse aux Cubains dans une émission à Radio CMQ. Fidel reste « orthodoxe » pendant huit ans, y compris après le suicide en direct à la radio, en 1951, du charismatique Chibas, destiné à « réveiller » le peuple. En 1948, présent à Bogota pour un congrès étudiant, Castro participe au Bogotazo, le soulèvement populaire provoqué par l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, candidat « libéral » favori aux élections à venir. De retour à Cuba, candidat du PPC à la députation, le jeune juriste semble promis à une carrière politique chez les « orthodoxes ».

Le coup d’État militaire de Fulgencio Batista, pour le compte de Washington, le 10 mars 1952, à trois mois d’élections que le PPC allait sûrement gagner, modifie toute la donne. Bogota, La Havane, l’intervention des États-Unis renforcent Castro dans son anti-impérialisme. Dès l’installation de la sanglante dictature (20 000 morts entre mars 1952 et décembre 1958), Castro part en guerre contre elle. La voie électorale se ferme. Peu à peu, il s’oriente vers une stratégie insurrectionnelle, de guerre de guérilla, dans le droit fil de l’histoire cubaine, de l’héritage des deux guerres d’indépendance.

Castro a conscience de prolonger la pensée et l’action du « héros national » José Marti, son inspirateur et modèle mort au combat le 19 mai 1895. À cette époque, Castro est d’abord « martinien », porteur d’un « nationalisme » radical hérité du patrimoine historique cubain, teinté de « socialisme utopique ». Pour José Marti, les États-Unis constituaient déjà, au XIXe siècle, « le pire danger qui menace notre Amérique ». La formation – incomplète – de la nation cubaine, dans ce contexte, acquiert une dimension anti-impérialiste. Le « fidélisme » apparaît alors comme « une synthèse pragmatique, un mélange d’un peu de Marx, de Engels, de Lénine, assez de Che et beaucoup de José Marti  » (2). Sur cet « avant 1959 », Castro dira qu’il « avait peut-être deux millions de préjugés petits-bourgeois  » (3).

Le 26 juillet 1953, sous les ordres de Castro, 131 jeunes partent à l’assaut de la symbolique forteresse militaire, la caserne de Moncada à Santiago. L’opération, destinée à provoquer un soulèvement populaire, échoue et la petite troupe est décimée  : 6 morts au combat, 49 survivants torturés, puis massacrés. L’acharnement des tortionnaires et le courage inouï de ces jeunes confèrent à l’action un impact national, émotionnel et politique considérable. Le Parti socialiste populaire (PSP, communiste) qualifie, lui, l’assaut de «  tentative de putsch aventuriste  ». Le PSP traîne une réputation entachée de collaboration depuis le gouvernement de Front populaire avec Batista, dans lequel il eut deux ministres de 1942 à 1944.


Source: Humanite.fr

mercredi 16 novembre 2016

Coca-Cola pille l’eau de notre planète et assoiffe des peuples. Le boycott s’impose !

L’invasion du Coca Cola n’impacte pas seulement sur l’obésité. Alors qu’environ 35 % des adultes américains sont obèses et 69 % en surpoids, on pourrait tout simplement s’arrêter là, ou ralentir notre consommation… mais ce ne sont pas les seules conséquences de la marque de sodas.

A force de vouloir s’implanter sur chaque parcelle de la terre, les firmes américaines oublient (ou plutôt ne veulent pas voir) que leur suprématie a des conséquences. Un appel au boycott a été lancé, au nom de la préservation des nappes phréatiques. Coca Cola utilise 300 milliards de litres d’eau pour sa consommation, tous continents confondus. Mais dans certains pays qui sont déjà en pénurie d’eau potable, cette méthode est une provocation.

Coca Cola Company a voulu se racheter une conscience ou plutôt plusieurs, premièrement en arrosant généreusement les associations de santé publique pour redorer leur image, deuxièmement en voulant faire passer l’environnement pour l’une de ses priorité. En effet, dans une publicité visible depuis quelques mois, la firme prétend traiter les eaux usées et les rendre à nouveau propres à la consommation. Tout en continuant de puiser de l’eau pure dans les nappes phréatiques. Pourquoi ne pas faire l’inverse ? Visiblement l’idée était moins glamour.

La conséquence directe de ce prélèvement d’eau potable est la privation des populations. Toutes les maladies, problèmes d’hygiène et infections trouvent leur source dans la mauvaise qualité de l’eau, notamment en Inde où 1,5 million de litres d’eau sont prélevés chaque jour. Avec un chiffre d’affaires qui s’élève à 41 milliards de dollars par an, l’investissement minimum dans la préservation voire la réparation des enjeux environnementaux, aurait été bien accueillie.

Voici ce que demande la campagne de boycott à Coca Cola :

– Plutôt que d’utiliser l’eau des nappes phréatiques et de rejeter des eaux usées traitées, utilisez de l’eau traitée pour votre production.
– Indemnisez les peuples à la juste valeur de votre impact.
– Ne laissez plus personne sans eau potable dans les régions où vous êtes installés et où vous installerez vos nouvelles unités de production et de distribution.
– Financez des réseaux gratuits d’eau potable en collaboration avec les gouvernements.
N’usez plus de pratiques lobbyistes afin d’obtenir des quotas de prélèvement.

Le boycott est une pratique souvent banalisée, ou plutôt, sous-estimée. C’est une pratique difficile, car combien d’entre nous ont la volonté de ne plus céder, de ne plus consommer ? Combien d’entre nous se soucient des coulisses de la consommation ? Les personnes qui lisent cet article appartiennent à un public averti qui sait déjà ce qu’est être responsable. Le problème, ce sont ceux qui ne savent pas. “Savoir, c’est pouvoir”…cette phrase du philosophe londonien Francis Bacon, résumera donc en trois mots la complexité d’un enjeu collectif.

Source

mardi 13 septembre 2016

L'OTAN, c'est l'empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais

Varsovie, bien que très peu atlantique si l’on se fie à la géographie, a accueilli le sommet de l’OTAN. Une OTAN, qui, pour l’historien John Laughland est devenue beaucoup trop grande pour pouvoir exister sans un ennemi presque aussi grand qu’elle.

Qui n’était pas présent au sommet de l’OTAN à Varsovie qui s’est déroulé le 8 et le 9 juin?

On y a aperçu le président ukrainien, Petro Poroshenko, ainsi que son ministre de la défense. L’Ukraine n’est pourtant pas pays membre de l’OTAN.

On y a aperçu aussi les présidents géorgien, arménien et azéri, trois chefs d’Etats qui non seulement ne sont pas pays membres de l’OTAN mais dont deux – l’Arménie et l’Azerbaïdjan – sont en guerre depuis plus de 25 ans.

 

Les dirigeants japonais et sud coréens étaient présents, quoique on ne peut plus éloignés de l’Atlantique du Nord

Présent aussi était le président de la République Islamique d’Afghanistan dont l’OTAN assure la sécurité: c’est un protectorat. L’alliance se bat contre l’Etat islamique mais protège cet Etat islamique-là.

Les dirigeants japonais et sud coréens étaient présents, quoique on ne peut plus éloignés de l’Atlantique du Nord. Le ministre de la défense des Emirats arabes unis était là aussi, mais son pays se trouve au bord du Golfe persique.

Ont participé également les présidents de la Finlande, de laSuède et de l’Irlande – pays européens, certes, mais tous des Etats neutres dont les constitutions interdisent toute appartenance à une alliance militaire. Pourtant la Maison-Blanche annonce leur partenariat de «plus en plus approfondi» avec l’OTAN.

Et n’oublions pas le ministre de la Défense de la Macédoine dont les puissances occidentales, les Etats-Unis et l’Union européenne viennent de renverser le gouvernement. N’oublions pas non plus les ministres de la Défense de l’Australie, pays du Pacifique; de l’Autriche, pays neutre; du Bahreïn, pays du Golfe; de la Jordanie; de la Moldavie; de la Mongolie; du Maroc, de la Nouvelle Zélande; de la Serbie; de la Suisse; et de la Tunisie.

 

L’Union européenne est depuis le traité de Lisbonne «un partenaire stratégique de l’OTAN», c’est-à-dire une succursale de celle-ci

Et puis, la cerise sur le gâteau, le premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic, au pouvoir depuis 1991, c’est-à-dire depuis 25 ans – d’abord comme Premier ministre et ensuite comme président et de nouveau premier ministre – mais dont personne ne reproche la longévité politique, à la différence de Vladimir Poutine, lui au pouvoir depuis seulement 16 ans, car étant chef de gouvernement d’un pays qui va bientôt adhérer à l’OTAN, Djukanovic est évidemment un grand démocrate. L’homme fort du petit pays mafieux a participé à toutes les réunions du sommet, même si l’appartenance de son pays à l’OTAN n’est pas encore en vigueur. Peu importe la légalité.

J’ai failli ne pas évoquer la présence aussi de l’Union européenne dont le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne étaient présents, eux aussi, pour la «photo de famille» et qui ont publié une «déclaration commune» avec le Secrétaire général de l’OTAN. L’Union européenne est depuis le traité de Lisbonne (2010) «un partenaire stratégique de l’OTAN», c’est-à-dire une succursale de celle-ci, et la vacuité de ce communiqué est un cas d’école de la langue de bois:

Au vu des défis communs auxquels nous sommes à présent confrontés, nous devons intensifier nos efforts : nous avons besoin de nouvelles façons de travailler ensemble et d’un nouveau niveau d’ambition, parce que notre sécurité est interconnectée, parce qu’ensemble, nous pouvons mobiliser un vaste éventail d’outils pour faire face à ces défis, et parce qu’il faut que nous utilisions les ressources de la manière la plus efficace qui soit.

 

L’OTAN, c’est l’empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais

Du pur verbiage.

Pourquoi s’attarder sur cette longue liste des personnes présentes et sur leurs communiqués bidons? Pour souligner d’abord que la tenue du sommet relève du pur symbolisme. L’OTAN, c’est l’empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais; le sommet, c’est la cour de Versailles où il faut être vu en train d’orbiter autour du président-soleil pour exister. C’est une alliance dont les Etats-Unis assurent 72% du financement; les autres pays en sont des vassaux. Le symbolisme sert à en souder la solidarité : avec 29 pays membres et autant d’autres pays participants, il est évident que rien ne peut être décidé dans ses réunions elles-mêmes. Tout a été décidé à l’avance par on ne sait quelle méthode.

 

Les attaques otaniennes contre la Yougoslavie en 1999 et la Libye en 2011, l’occupation de l’Afghanistan ou du Kosovo – tout cela n’est pas agressif

Un empire, c’est un projet universel légitimé par des gestes sémiotiques et par la menace d’un ennemi extérieur. Cet ennemi, c’est la Russie, plus encore que l’Etat islamique dont on ne redoute que le terrorisme et le sabotage, alors que la Russie est un Etat-nation avec une armée capable d’envahir d’autres Etats. La décision la plus importante annoncée au sommet, c’est celle d’envoyer mille hommes dans les pays baltes pour les protéger contre une Russie qui autrement soi-disant les envahirait. Les attaques otaniennes contre la Yougoslavie en 1999 ou contre laLibye en 2011, l’occupation de l’Afghanistan ou du Kosovo – tout cela n’est pas agressif mais au contraire défensif. Le déploiement du système anti-missile en Europe, après la conclusion del’accord nucléaire avec l’Iran, est censé être défensif aussi. Ces doubles standards sont le fruit d’un aveuglement délibéré dont le seul but est de justifier la pérennité de l’alliance au-delà de tout vrai besoin.

 

L’OTAN ne peut pas vivre sans attiser l’inimitié contre Moscou

C’est la raison pour laquelle il ne faut espérer aucune amélioration des relations avec la Russie. L’OTAN est devenu beaucoup trop grande pour pouvoir exister sans un ennemi presque aussi grand qu’elle. Malgré les petits accords transitoires qu’il pourra y avoir avec la Russie – sur la Syrie par exemple – l’OTAN ne peut pas vivre sans attiser l’inimitié contre Moscou. Cette inimitié deviendra, dans les années à venir, l’axe principal de cette alliance qui est aussi démesurée qu’obsolète.

Plus les différences augmentent entre les pays membres de l’OTAN – le Brexit, les guerres au Caucase, le flirt grecque avec Moscou – plus il sera important de renforcer le pont atlantique pour empêcher à ce que l’alliance naturelle entre les pays de tout le continent européen se réalise. Dans sa prise de parole devant les journalistes en arrivant au sommet, le Premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué le but de «tenir tête à la Russie» comme priorité numéro un pour l’OTAN.

Il faudra donc s’attendre à des actes de violence afin de faire avancer ce projet contre-nature, comme cela est inévitablement le cas dans des projets révolutionnaires comme celui d’approfondir un empire mondial qui dresse les pays européens les uns contre les autres. Si Hillary Clinton est élue présidente des Etats-Unis en novembre, de nouvelles provocations sont une quasi-certitude en 2017.

Lien vers l'article Libre Expression: http://librexpression.org/?p=14810