samedi 26 novembre 2016

Le père de la Révolution cubaine et de la résistance à l’Empire étasunien est mort

La mythification, comme la guerre idéologique, déforme toujours l’itinéraire complexe du leader cubain. Pour beaucoup, ce «  communiste souterrain  » aurait caché son jeu pour «  trahir la révolution  ». L’hypothèse ne résiste pas à l’analyse historique. L’étude de la jeunesse du «  Comandante  », né il y a 90 ans en août 1926, s’avère incontournable pour déceler à la fois la cohérence et les contradictions de ses engagements, pour comprendre comment Castro est devenu Fidel...

 


Le 8 janvier 1959, Castro et ses guerilleros entrent à La Havane

 

Il avait tout pour être un « héritier »  ; il est un transfuge de sa classe. Fidel Alejandro Castro Ruz naît hors mariage, le 13 août 1926. Ce troisième fils d’un père espagnol, Angel, venu combattre les partisans de l’indépendance de l’île, et de sa servante cubaine, Lina Ruz, épouse illégitime, a tout pour devenir lui-même un oligarque, un grand propriétaire terrien comme papa, à Birán, actuelle province de Holguín. Dix mille hectares. Ils seront en partie confisqués par la révolution, puis « cédés » par la famille Castro.

Le garnement joue dans les dépendances de la « finca » avec les fils des paysans pauvres qui triment sans répit pour son père (300 familles). Le solide gaillard se rend vite compte que ses copains vivent misérablement, sont maltraités  ; les relations avec le patriarche, sa brute de père, se tendent. Castro confiera à Ignacio Ramonet qu’il devint révolutionnaire à partir précisément de cet environnement d’enfance. Doué, le jeune Castro étudie, comme tous les fils de bonne famille, chez les Jésuites, d’abord à Santiago, ensuite au collège Belén à La Havane. Ses maîtres l’éveillent, dirait-on aujourd’hui, à la citoyenneté.

À l’automne 1945, il s’inscrit à la fac de droit de La Havane. Rebelle sans cause précise, il fait le coup de poing et de feu contre les bandes d’ultras. Il se politise à grande vitesse, acquiert une conscience révolutionnaire et prend souvent la parole dans le patio ou sur les escaliers de l’université. Le 6 novembre 1947, il y proclame une sorte de programme patriotique  ; la frustration d’une pseudo-indépendance nationale, de surcroît tardive (1899), le hante. Le jeune étudiant marche en tête des manifestations contre le gouvernement corrompu et « vendu » de Grau San Martin. Dans ce chaudron idéologique, il lit Marx et se familiarise avec ses idées. Faire la révolution. Orateur hors pair, il milite à la puissante Fédération des étudiants universitaires (FEU), et se fait rapidement connaître, à tel point que « trois ans plus tard, il sera déjà un homme politique en vue à Cuba. À La Havane, Castro était déjà Fidel » [1].

Castro s’engage dans la vie publique en 1947  ; il rejoint le très anticommuniste, petit-bourgeois et populiste Parti du peuple cubain (PPC), plus connu sous le nom de Parti orthodoxe. Son leader, Eduardo Chibas, au programme social progressiste, dénonce la corruption et jouit d’une grande popularité. Chaque semaine, il s’adresse aux Cubains dans une émission à Radio CMQ. Fidel reste « orthodoxe » pendant huit ans, y compris après le suicide en direct à la radio, en 1951, du charismatique Chibas, destiné à « réveiller » le peuple. En 1948, présent à Bogota pour un congrès étudiant, Castro participe au Bogotazo, le soulèvement populaire provoqué par l’assassinat de Jorge Eliécer Gaitán, candidat « libéral » favori aux élections à venir. De retour à Cuba, candidat du PPC à la députation, le jeune juriste semble promis à une carrière politique chez les « orthodoxes ».

Le coup d’État militaire de Fulgencio Batista, pour le compte de Washington, le 10 mars 1952, à trois mois d’élections que le PPC allait sûrement gagner, modifie toute la donne. Bogota, La Havane, l’intervention des États-Unis renforcent Castro dans son anti-impérialisme. Dès l’installation de la sanglante dictature (20 000 morts entre mars 1952 et décembre 1958), Castro part en guerre contre elle. La voie électorale se ferme. Peu à peu, il s’oriente vers une stratégie insurrectionnelle, de guerre de guérilla, dans le droit fil de l’histoire cubaine, de l’héritage des deux guerres d’indépendance.

Castro a conscience de prolonger la pensée et l’action du « héros national » José Marti, son inspirateur et modèle mort au combat le 19 mai 1895. À cette époque, Castro est d’abord « martinien », porteur d’un « nationalisme » radical hérité du patrimoine historique cubain, teinté de « socialisme utopique ». Pour José Marti, les États-Unis constituaient déjà, au XIXe siècle, « le pire danger qui menace notre Amérique ». La formation – incomplète – de la nation cubaine, dans ce contexte, acquiert une dimension anti-impérialiste. Le « fidélisme » apparaît alors comme « une synthèse pragmatique, un mélange d’un peu de Marx, de Engels, de Lénine, assez de Che et beaucoup de José Marti  » (2). Sur cet « avant 1959 », Castro dira qu’il « avait peut-être deux millions de préjugés petits-bourgeois  » (3).

Le 26 juillet 1953, sous les ordres de Castro, 131 jeunes partent à l’assaut de la symbolique forteresse militaire, la caserne de Moncada à Santiago. L’opération, destinée à provoquer un soulèvement populaire, échoue et la petite troupe est décimée  : 6 morts au combat, 49 survivants torturés, puis massacrés. L’acharnement des tortionnaires et le courage inouï de ces jeunes confèrent à l’action un impact national, émotionnel et politique considérable. Le Parti socialiste populaire (PSP, communiste) qualifie, lui, l’assaut de «  tentative de putsch aventuriste  ». Le PSP traîne une réputation entachée de collaboration depuis le gouvernement de Front populaire avec Batista, dans lequel il eut deux ministres de 1942 à 1944.


Source: Humanite.fr

jeudi 24 novembre 2016

La Turquie envoie des avions pour aider Israël à étreindre une vague d’incendies

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a remercié, jeudi, la Turquie pour avoir envoyé des avions spécialisés en vue d'aider Israël à éteindre une vague de feux de forêt ayant éclaté dans plusieurs parties du pays.

La Grèce, la Croatie, l’Italie, l’administration chypriote-grecque et la Russie ont également envoyé un total combiné de 10 avions pour aider à éteindre ces incendies.

Le bureau du Premier ministre israélien a indiqué avoir demandé un soutien étranger en raison des craintes que des vents forts ne fassent propager les feux durant la journée de jeudi.

Le site internet du journal "The Times d’Israël" a rapporté que des centaines de personnes ont été évacuées, jeudi, de la ville septentrionale de Haifa, tandis que les incendies continuent de faire rage depuis deux jours.

Source (Média Turc)

Nouvelle réunion en France sur la Syrie: quels objectif poursuit Paris ?

On n'aurait pas cru la France à ce point déterminée à "singer" les Etats-Unis d'Obama! Alors que dans un récent entretien accordé au journal New York Times, le président élu américain dit "attaquer la Syrie revient à attaquer la Russie et l'Iran" et plaide pour qu'"un terme soit mis à la guerre en Syrie le plus rapidement possible", la France de Hollande affûte ses armes. 

Paris vient d'accuser le gouvernement syrien et ses alliés (iraniens et russes, ndlr) d’"avoir abusé de l’incertitude politique aux Etats-Unis" pour mener "une guerre totale  contre les régions sous contrôle des opposants".

Des "opposants" dont la France parle se revendiquent des groupes takfiristes soit ces mêmes groupes qui se trouvent à l'origine des attaques sanglantes à Paris et à Nice et ailleurs, ces deux dernières années. 

Cité par Sky News, la France n'hésite même pas à souhaiter "prendre l’initiative" et reprendre, au nom de sa " vigilance" aux États-Unis, "le leadership de la guerre contre l'Etat et l'armée syriens. 

La diplomatie de Hollande dirigée par Jean-Marc Ayrault, a annoncé même la tenue prochaine à Paris d'un sommet "entre amis" (les États-Unis, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, la Turquie ainsi que des pays arabes, comme l'Arabie saoudite, le Qatar, les Emirats arabes unis et la Jordanie)  pour jouer "le rôle que les États-Unis n’ont pas pu jouer" en raison de ce que Paris appelle l’incertitude politique déclenchée par Trump. 

Alors que l'État syrien s'est dépouillée de ses armes chimiques en 2013, M. Ayrault a déclaré que la France continuait à plaider en faveur de l'adoption par le conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution condamnant l'usage des armes chimiques par le gouvernement de Damas.

Les analystes politiques relèvent l'obstination du gouvernement socialiste à vouloir à tout prix poursuivre " sa politique contre-productive" en Syrie, une politique qui a encouragé l'apparition puis l'extension du terrorisme d'abord en Libye et en Syrie puis en Europe et surtout en France. 

Les voix s'élèvent pour autant au sein même des milieux politiques pour dénoncer l'aveuglement socialiste dans le dossier syrien. Le favori de la droite pour la présidentielle 2017 François Fillon a ainsi plaidé pour une coopération étroite avec la Russie, l'Iran et le gouvernement de Bachar el-Assad pour combattre Daech.

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Soros débloquera 10 millions de dollars pour soutenir les anti-Trump

George Soros se dit très préoccupé face à une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales qu’il lie au nom de Donald Trump. Dix millions de dollars, voilà le prix qu’il est prêt à payer afin de lutter contre la « rhétorique incendiaire » du président élu. Cependant, Soros n’est-il pas lui-même à l’origine de ces troubles ?

Le multimilliardaire George Soros octroiera 10 millions de dollars de sa fortune personnelle pour la lutte contre les « crimes motivés par la haine ». M. Soros lie le regain récent de ce type de crimes à la « rhétorique incendiaire » utilisée par le président élu des États-Unis Donald Trump, lit-on dans le New York Times. La moitié de cette somme, soit cinq millions de dollars, sera débloquée par sa société à but non lucratif Open Society Foundations cette semaine. Selon les journalistes, le multimilliardaire affirme avoir pris cette décision « dans le contexte d’une série d’attaques contre les migrants et les minorités nationales, qui a commencé dès le 8 novembre », le jour des élections présidentielles aux États-Unis.

Le journal cite les propos de George Soros, qui s’est déclaré « profondément ému » par des centaines de messages diffusés ces derniers jours à propos de crimes haineux commis aux États-Unis, notamment des croix gammées peintes sur des voitures et des murs de bâtiments. Fait curieux, le sujet des « crimes haineux » défraie la chronique des médias libéraux américains depuis la fin de la semaine dernière, soit juste après la rencontre entre le fondateur d’Open Society Foundations avec les représentants de l’aile gauche des démocrates liés à des organisations de minorités raciales. Cette rencontre a eu lieu le 14 novembre.

« Étant donné que le milliardaire participe rarement aux sessions de l’alliance démocratique et se joint rarement à ses activités officielles, ceci peut signifier qu’il tente d’investir dans l’opposition à M. Trump » a écrit à ce moment le journal américain Politico. Dans les rangs de Soros, on commence à parler des premières tranches réparties en subventions s’élevant à 150 000 dollars et destinées à financer des initiatives « anti-Trump ». Rappelons que certains médias, y compris le journaliste Pete Hegseth, avaient auparavant soupçonné George Soros lui-même d’avoir mobilisé des « manifestants professionnels » pour organiser des protestations contre le nouveau président élu.

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Monténégro : le dernier jouet de l’OTAN pour provoquer la Russie

Difficile d’avoir cette semaine un gros titre plus sensationnel que celui-ci : « Le Monténégro dit avoir déjoué le plan soutenu par la Russie de tuer le Premier ministre Djukanovic ». L’information spectaculaire a suivi l’annonce dimanche dernier par le procureur général du pays qu’une tentative de coup d’État effectuée – prétendument – par des nationalistes russes avait été déjouée pendant les élections parlementaires du mois dernier.

 

Sans fournir aucune preuve à l’appui de sa déclaration choc, le procureur général Milivoje Katnic a affirmé qu’une « organisation puissante » comprenant quelque 50 nationalistes russes, serbes et monténégrins avait comploté pour bloquer les élections tenues le 16 octobre et déclencher un coup d’État en assassinant le Premier ministre en poste depuis longtemps, Milo Djukanovic.

Il a été affirmé que le supposé coup d’État avait été déjoué par les autorités monténégrines la veille des élections. Maintenant les mêmes autorités ont conclu que le complot avait été ourdi à l’intérieur du territoire russe.

Sans dévoiler les identités des individus qui auraient été arrêtés, la version officielle manque de crédibilité.

Le porte-parole du Kremlin Dmitry Peskov a rejeté les accusations d’interférence russe au Monténégro. Les partis politiques de l’opposition monténégrine ont quant à eux condamné ces affirmations comme de la « propagande grossière » destinée à pousser l’agenda du Premier ministre pro-OTAN et pro-européen de Djukanovic.

«  Il est évident que le procureur spécial est devenu un serviteur du Parti démocratique des socialistes [au pouvoir] », a déclaré Milutin Dukanovic, chef de l’opposition Front démocratique, cité par Radio Free Europe.

En effet, depuis que Milo Djukanovic a annoncé, il y a près d’un an, ses projets d’adhésion à l’alliance militaire dirigée par les États-Unis qu’est l’OTAN, son gouvernement s’est heurté à une vive opposition au sein de la minuscule population du Monténégro, qui compte environ 620 000 habitants.

Beaucoup de Monténégrins se souviennent que leur pays a été bombardé par l’OTAN il y a 16 ans, lorsqu’il faisait encore partie de la Serbie résultant de l’ancienne Yougoslavie. En 2006, le Monténégro est devenu indépendant de Belgrade, mais les mémoires restent marquées par le bombardement aérien de l’OTAN, dans lequel des milliers de gens ont été tués au cours d’une campagne militaire, qui servait les intérêts occidentaux emmenés par les États-Unis pour démembrer les Balkans et en faire des États pro-occidentaux. Ces États ont depuis lors renforcé l’expansion de l’OTAN vers les frontières de la Russie.

Aujourd’hui, le Monténégro se trouve être le dernier tremplin pour l’agression de l’OTAN contre la Russie.

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mercredi 23 novembre 2016

La liberté sur Internet en France a encore reculé en 2016

l'ONG Freedom House dégrade une nouvelle fois la note de la France en matière de liberté sur Internet. Si la situation n’est pas catastrophique, la trajectoire du pays depuis quelques années suscite des inquiétudes.

 

En 2016, la liberté sur Internet a reculé en France. C’est l’analyse que fait l’association américaine de défense des libertés Freedom House dans son nouveau rapport annuel sur l’état des libertés sur Internet dans le monde. Si l’Hexagone continue d’être un pays où le Net est globalement libre, l’organisation fondée il y a 75 ans ne peut que constater une certaine érosion de la situation depuis 2013.

Sur une grille de notation dans laquelle la note de 200 est la pire que l’on peut avoir, la France obtient 25. C’est un score qui demeure encore très acceptable. Par contre, c’est la trajectoire qui n’est pas très encourageante. En 2013, la France obtenait 20 points ; idem en 2014, avec une notation stable. L’année suivante, les choses se sont gâtées avec un recul de 4 points. Et cette année, c’est un point qui a été perdu.

 Deux pays européens obtiennent la meilleure note, ex-æquo avec 6 points : l’Islande et l’Estonie. Arrive ensuite le Canada, mais loin derrière : le pays à la feuille d’érable décroche la note de 16 points. À l’inverse, la Chine est le cancre international avec une note de 88. Le pays verrouille tellement les libertés sur le Net qu’il réussit le tour de force à faire pire que la Syrie (87), pourtant en guerre. Un score que partage aussi l’Iran.

Par rapport aux autres pays (seuls 65 d’entre eux ont été notés sur les 193 dans le monde qui sont reconnus par l’ONU), la France au huitième rang mondial à égalité avec l’Afrique du Sud, l’Italie et la Géorgie. Parmi les États qui ont été évalués par Freedom House, 17 pays permettent de jouir d’une bonne liberté sur Internet, 28 autorisent un exercice partiel des libertés et les 20 derniers sont considérés comme liberticides sur la toile.

Commentant de façon générale la situation en France, Freedom House constate que « la France a étendu l’état d’urgence à la suite de l’attaque majeure qui a frappé Paris au mois de novembre 2015, autorisant les forces de l’ordre à surveiller et détenir des individus avec peu de supervision judiciaire ».

Dans le détail, sur les trois critères d’évaluation établis par l’association (à savoir les obstacles à l’accès à Internet, les restrictions sur les contenus, et les violations des droits individuels), c’est d’abord sur la troisième jauge que la France trébuche.

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mardi 22 novembre 2016

Les églises de Nazareth diffusent des appels à la prière musulmane

En protestation contre l’interdiction de l’appel à la prière à Qods, les églises de la ville de Nazareth au nord de la Palestine occupée ont diffusé des appels à la prière musulmane.

Selon Al-Alam, dans un geste symbolique et sans précédent les églises de Nazareth dans les territoires occupés de 1948 ont diffusé des appels à la prière pour protester contre la décision des autorités israéliennes d'interdire l'appel à la prière dans les mosquées.

Parallèlement, dans un vieux quartier de Qods, les habitants de la ville ont accompli leur prière du soir sur les toits de leurs maisons. Cette loi discriminatoire israélienne a provoqué la réaction des Palestiniens dans les villes d’al-Tiba, de Kafr Qassem, de Rahat et de Kafr Kanna, toutes situées dans les territoires occupés en 1948.

Les Palestiniens de ces villes ont manifesté pour protester contre cette loi. Ils portaient des écriteaux sur lesquels était inscrit :

« C’est une loi discriminatoire et nous ne cesserons pas de faire des appels à la prière » ; « Les occupants ne peuvent pas faire taire l’appel à la prière de Bilal al-Habashi ».


La commission interministérielle des lois d'Israël a adopté une loi interdisant aux mosquées d’utiliser des haut-parleurs pour faire l’appel à la prière musulmane dans les zones de Qods à peuplement palestinien.


Source: Press TV