samedi 17 septembre 2016

Guantanamo, grande école du terrorisme ?

En janvier prochain, le camp de Guantanamo célèbrera son 15e anniversaire. Pour la militante US des droits de l'homme Elizabeth Beavers, il crée des problèmes plutôt que des solutions.

A l'heure actuelle, Guantanamo compte 61 détenus, dont seuls dix ont été inculpés par des commissions militaires de l'institution, alors que les autres n'ont jamais fait face à des accusations officielles, raconte à Sputnik Elizabeth Beavers, experte d'Amnesty International USA.

« Ainsi, ces personnes se trouvent derrière les barreaux depuis dix ans déjà en attendant leur libération », indique-t-elle.

​Mme Beavers rappelle que les détenus de Guantanamo y ont été placés sans décision judiciaire. « Certains d'entre eux s'y sont retrouvés par confusion avec les réels criminels, et certains ont été remis aux autorités US dans l'espoir d'obtenir une récompense », explique l'interlocutrice de l'agence.

Toujours selon elle, il est inadmissible de garder les personnes en prison « juste de peur qu'elles puissent un jour commettre un crime », alors que la détention à Guantanamo risque de radicaliser les détenus. « Je crois que, dès le moment où le prisonnier quitte le camp, les Etats-Unis portent une importante partie de responsabilité pour lui », poursuit Mme Beavers.

Evoquant le prochain « anniversaire » du camp, elle souligne que les 15 ans de son existence sont marqués par « une multitude d'occasions manquées », Guantanamo « créant plus de problème qu'il n'en résout ».

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jeudi 15 septembre 2016

Célébrer l'Aïd el kébir autrement

L’aïd-el-adha n’est nullement un jour de « baraka », quand on voit le comportement de certains fidèles ! Au lieu de penser avec notre cœur et notre esprit par la lecture du Coran et la réflexion sur soi, on pense avec notre estomac en ne mangeant plus que d’habitude pour se goinfrer au lieu que ce soit un jour d’entraide ! 

Cette attitude bloque la réflexion de fond sur le sens du sacrifice dans l'Islam et d'aller voir ce que dit réellement l'Islam au sujet du sacrifice animal, en distinguant ce qui ressort de la Loi imposée (Shari'áh), et ce qui ressort de la Tradition acceptée (Sunnah), bien que l'application concrète des principes puisse être rendue difficile par le poids des habitudes et de l'environnement du croyant. 

Animals in Islam, écrit par Al-Hafiz Basheer Ahmad Masri, qui fut l'imam de la mosquée Shah Jahan de Woking, au Royaume-Uni, de 1964 à 1968. Celui-ci dit en particulier : " Ne pas être cruel envers les animaux, ou même faire preuve d'une bienveillance condescendante à l'égard de nos soi-disant " inférieurs ", cela n'est que formulation négative. L'islam demande que nous pensions et agissions de façon positive, en admettant les diverses espèces comme autant de communautés semblables à la nôtre, ayant leurs propres droits et en ne les jugeant pas selon nos critères humains et nos échelles de valeurs. 

Ainsi, il n'est pas indifférent de s'apercevoir que certaines voix, et non des moindres, tiennent un discours qui semblent remettre en cause les sacrifices d'animaux lors de l'Aïd, que beaucoup pensent être une obligation de la foi musulmane. Pour comprendre ce point de vue, il faut se demander quelle place occupe donc cet acte dans la foi musulmane et s'il fait réellement partie des obligations du croyant ? 

L'islam se vit sur la base de pratiques qui relèvent soit d'une Loi, soit d'une Tradition ; or, parlant des nombreux versets du Coran qui fondent la pratique du sacrifice (en particulier dans la sourate 22), Masri n'hésite pas à dire : " Les musulmans pensent généralement que ces versets instituent une obligation à sacrifier des animaux pendant la fête du pèlerinage et que remplacer les animaux par un autre type d'offrande serait contraire à la Loi. Cependant, une étude plus attentive de ces textes montre très clairement que l'approche coranique ne fait pas du sacrifice animal une fin en soi ; elle en fait un moyen destiné à servir un besoin social ". 

Reconnaître que le sacrifice d'un animal n'est pas une obligation coranique. Nous sommes en effet dans le domaine de la Tradition, qui est contingente et non de celui de la Loi, qui est intangible. Masri rappelle par ailleurs que les compagnons du prophète Muhammad lui ayant demandé un jour pourquoi il était permis dans l'Islam de continuer à sacrifier des animaux, celui-ci leur répondit : " C'est une tradition qui fait mémoire de votre patriarche Abraham " 

La mémoire de cet acte (Sacrifice d’Abraham) occupe donc une place centrale dans la pratique islamique, mais les citations de Masri montrent qu'il n'y a aucune obligation à la voir se traduire chaque année par le sacrifice rituel d'animaux lors de la Fête de l'Aïd. 

La tradition des sacrifices d'animaux, ne réside pas tant dans le fait qu'un malheureux bélier ait été substitué à Isaac, que dans l'expression utilisée par Masri : " un moyen destiné à servir un besoin social ". Lors d'une conférence tenue au Caire en 1966, sous les auspices de l'Académie de Recherche Islamique, un certain nombre d'érudits musulmans se sont exprimés sur le sujet du sacrifice animal dans l'Islam ; Masri cite une de leurs conclusions : " Le Coran formule clairement que le Créateur ne désire pas le sacrifice en tant que tel, mais en tant que symbole de la dévotion à Dieu du sacrifiant, selon ce qu'il ressort du verset suivant : 'Sachez que ni leur chair ni leur sang n'atteignent Dieu ; seule votre rectitude l'atteint' (Coran, 22:37). Ce verset indique expressément que le sacrifice n'est pas censé être en lui-même une composante essentielle de l'islam, mais un acte de charité destiné aux pauvres ". 

Cette expression du sacrifice en tant que but social est primordiale pour la compréhension du sens profond de cet acte ; elle permet de lier sa perpétuation à une nécessité d'ordre humanitaire, à la nécessaire compassion envers les frères humains dans le besoin, en tant que témoignage de la compassion que Dieu accorde à l'homme. Masri par ailleurs, de " saisir l'esprit du message plutôt que d'accorder une dévotion indue à la lettre ". 

Il apparaît ainsi à celui qui veut bien se donner la peine de réfléchir à l'esprit des textes que le but premier pour lequel les sacrifices d'animaux ont été autorisés dans l'Islam est tout simplement un but de charité sociale. Masri cite d'ailleurs une autre autorité islamique commentant en ces termes la question de la consommation de la viande du sacrifice : " Alors qu'il est simplement permis aux pèlerins de consommer une partie de la viande des animaux qu'ils ont sacrifiés, il est obligatoire de nourrir les pauvres et ce point constitue par conséquent l'objectif premier de ces sacrifices ". 

On peut comprendre que dans des circonstances historiques données, le don de nourriture carnée ait constitué une nécessité pour subvenir à certains besoins alimentaires mal assurés par une agriculture trop fragile ou trop peu diversifiée ; le cas a pu se présenter sur des périodes de temps assez longues et sur des territoires étendus,; on peut certainement trouver des justifications à la perpétuation des sacrifices dans les zones d'influence musulmane en arguant du souci humanitaire que l'Islam professe à l'égard des défavorisés ; mais à l'heure actuelle, où tant d'aliments sont disponibles, qu'est devenue la compassion pour les animaux qui apparaît aussi être un souci majeur de l'Islam, selon ce qu'en disait Masri dans le premier texte cité ? Les pauvres sont-ils toujours au centre du rituel du sacrifice ? 

Face à des comportements traditionnels qui se perpétuent en aveugle, Masri met lui-même en garde et sans concession : " Quatorze siècles sont une période de temps suffisamment longue pour arriver à comprendre que le chemin du développement spirituel ne passe pas par l'observance ritualiste de la Loi coranique, ni par le fait de lui couper les cheveux en quatre. Sûrement, le temps est venu de nous libérer des caractéristiques préislamiques de nos cultures respectives (…) Pendant les premiers temps de l'Islam, la tradition d'offrir des animaux avait un sens. La viande était alors un ingrédient essentiel de l'alimentation humaine et aucune miette n'en était perdue. De nos jours, tuer [des animaux] est devenu un rituel vide et le sens profond [de l'acte] a été oublié ". 

Si le sacrifice ne se justifiait qu'en tant que nécessité sociale, liée à certains contextes géo-historiques et s'il a donc perdu actuellement sa nécessité, la dernière question qu'il reste à poser est de savoir par quoi le remplacer. Il pourrait être remplacé par tout autre don à visée humanitaire, en nature ou en argent, offert en tout endroit du monde où le besoin s'en fait sentir ; on aura compris que ce qui compte en effet n'est évidemment pas d'égorger un mouton, mais d'accomplir un acte symbolique de dévotion qui ne prend tout son sens que dans la perspective de la sollicitude coranique envers les nécessiteux. 

Soheib Bencheikh, ex-mufti de Marseille, estimait que l'immolation d'un mouton à l'occasion de l'Aïd el-Kebir, " n'est ni un pilier de l'Islam, ni une obligation majeure comparable à la prière ou au jeûne du Ramadan " ; il ajoutait, parmi ses considérations, que le droit musulman permet de remplacer cet acte par " un don fait dans un pays où les habitants ne mangent pas à leur faim, ce qui est plus conforme à l'esprit du partage que comporte cette pratique ". 

TOUS LES MUSULMANS PEUVENT CÉLÉBRER L’AID DIFFÉREMMENT CAR DES ALTERNATIVES EXISTENT (LE DON A UNE ORGANISATION QUI VIENT EN AIDE A DES DÉMUNIS, METTRE EN CONSERVE DE LA VIANDE SACRIFIÉE LAQUELLE SERA ALORS DISTRIBUÉE A DES FAMILLES QUI NE PEUVENT ABATTRE ELLES-MÊME UN MOUTON OU BIEN OFFRIR UN MOUTON AUX FAMILLES NÉCESSITEUSES. 

S'il est clair que les musulmans ont un gros effort à faire pour mieux appréhender l'Islam, qu'il est indispensable que se développe une réflexion sur la dimension symbolique du sacrifice animal, afin de ne pas transposer une tradition historiquement connotée en un dogme, dont la manifestation extérieure la plus visible se traduit par l'égorgement d'animaux. 

Les temps actuels offrent de multiples solutions de remplacement à cela, si l'on veut vraiment faire preuve de bonté. Le Coran ne précise-t-il pas que Muhammad fut envoyé comme " secours pour toute la création " (Coran, 21:107) et non pas pour la seule espèce humaine ? Cela ne devrait-il pas faire réfléchir ? Le temps n'est-il pas venu de transcender l'adhésion aveugle à des rituels non seulement inutiles en fonction du but qu'ils sont censés remplir, compte tenu du contexte socio-économique actuel, mais aussi indésirables du fait de l'évolution des conceptions morales ? Masri disait dans l'introduction à son livre : " ma façon de voir les choses est que la vie sur terre forme une unité homogène si inextricablement entrelacée, qu'il est impossible d'en démêler l'écheveau pour favoriser une espèce au détriment d'une autre ". 

La fête du sacrifice est plus qu’un simple évènement religieux, c’est une grande fête familiale et sociale synonyme de miséricorde, de joie, de partage et de fraternité. Donner et faire le bien avec autrui est une règle chez les musulmans qui prend une importance toute particulière ce jour-là mais également en laissant parler la spiritualité et la considération pour la vie qui émanent de l'Islam.

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mardi 13 septembre 2016

Israël: des prix Nobel homme d'État.

ATTENTION: cet article n’apporte rien d’antisémite, mais des vérités basées sur des preuves historiques.

Les gouvernements israéliens sont marquées par des personnalités qui ont déjà fondé ou dirigé des milices ayant contribué à la reconnaissance d’Israël par la communauté internationale, et ayant commis des crimes impunis parfois. Quelques-uns parmi les divers groupes armés sont connu pour leur force et leur rôle fondamental dans la fin du mandat britannique en Palestine dont:

- Le Lehi, dit le Stern est derrière la mort de Folke Bernadette en 1948. Son leader Yitzhak Shamir était élu premier ministre d’Israël de 1983 à 1984 et 1986 à 1992.

-  L’Irgoun: impliqué dans l’explosion de l’hôtel King David et le massacre de Deir Yassin. L’une des personnalités les plus importantes au sein de ce groupe armé, Meneham Begin, a déjà été premier ministre entre 1977 et 1983. Il a aussi eu le prix Nobel de paix en 1978.

- La Haganah, qui a facilité l’immigration des juifs vers la terre sainte, et dont deux prix Nobel de paix font partie: Shimon Pérès, président de l’entité sioniste de 2007 à 2014, et Yitzhak Rabin, premier ministre entre 1974 et 1977, réélu en 1992 jusqu’à son assassinat par un extrémiste en 1995.
D’autres milices s’allient à ces groupes là dont le Palmach qui forma l’armée de défense israélienne, le Tsahal, en coopérant avec la Haganah principalement. Ainsi qu’ils coordonnent avec le Betar et la Ligue de Défense Juive (LDJ).

Un mot sur la dictature de Kadhafi

1- L'électricité à usage domestique est gratuite !

2- L’eau à usage domestique est gratuite !

3- Le prix d’un litre d’essence est de 0,08 EUROS !

4- Le coût de la vie en Libye est beaucoup moins élevé que celui qui prévaut en France. Par exemple, le prix d’une demi baguette de pain en France est d’environ 0,60 Euros, tandis qu’en Libye il est de 0,11 Euros !

5- Les banques libyennes accordent des prêts sans intérêts !

6- Les citoyens n’ont pas d’impôts à payer, et la TVA n’existe pas !

7- La Libye est le dernier pays dans la liste des pays endetté ! La dette publique est à 3,3% du PIB ! En France, elle est à 84,5% ! Aux US, 88,9% ! Aux Japon à 225,8% !

8 – Le prix pour l’achat d’une voiture (Chevrolet, Toyota, Nissan, Mitsubishi, Peugeot, Renault…) est au prix d’usine (voitures importées du Japon, Corée du sud, Chine, Etats-Unis…) !

9- Pour chaque étudiant voulant faire ses études à l’étranger, le « gouvernement » attribue une bourse de 1 627,11 Euros par mois !

10- Tout étudiant diplômé reçoit le salaire moyen de la profession du cursus choisi s’il ne trouve pas d’emploi !

11- Lorsqu’un couple se marie, l’Etat paie le premier appartement ou maison (150 mètres carrés) !

12- Chaque famille libyenne, sur présentation du livret de famille, reçoit une aide de 300 EUROS par mois !

13- Il existe des endroits nommés «Jamaiya », où on vend à moitié prix les produits d’alimentation pour toute famille nombreuse, sur présentation du livret de famille !

14- Pour tout employé dans la fonction publique, en cas de mobilité nécessaire à travers la Libye, l’ « Etat » fournit une voiture et une maison gratuitement. Et quelque temps après, ces biens sont à lui.

15- Dans le service public, même si la personne s’absente un ou deux jours, pas de déduction de ces jours sur son salaire, et pas de justificatif de maladie.

16- Tout(e) citoyen(ne) libyen(ne) n’ayant pas de logement peut s’inscrire auprès d’un organisme d’ « Etat », et il lui en sera attribué un.

L'OTAN, c'est l'empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais

Varsovie, bien que très peu atlantique si l’on se fie à la géographie, a accueilli le sommet de l’OTAN. Une OTAN, qui, pour l’historien John Laughland est devenue beaucoup trop grande pour pouvoir exister sans un ennemi presque aussi grand qu’elle.

Qui n’était pas présent au sommet de l’OTAN à Varsovie qui s’est déroulé le 8 et le 9 juin?

On y a aperçu le président ukrainien, Petro Poroshenko, ainsi que son ministre de la défense. L’Ukraine n’est pourtant pas pays membre de l’OTAN.

On y a aperçu aussi les présidents géorgien, arménien et azéri, trois chefs d’Etats qui non seulement ne sont pas pays membres de l’OTAN mais dont deux – l’Arménie et l’Azerbaïdjan – sont en guerre depuis plus de 25 ans.

 

Les dirigeants japonais et sud coréens étaient présents, quoique on ne peut plus éloignés de l’Atlantique du Nord

Présent aussi était le président de la République Islamique d’Afghanistan dont l’OTAN assure la sécurité: c’est un protectorat. L’alliance se bat contre l’Etat islamique mais protège cet Etat islamique-là.

Les dirigeants japonais et sud coréens étaient présents, quoique on ne peut plus éloignés de l’Atlantique du Nord. Le ministre de la défense des Emirats arabes unis était là aussi, mais son pays se trouve au bord du Golfe persique.

Ont participé également les présidents de la Finlande, de laSuède et de l’Irlande – pays européens, certes, mais tous des Etats neutres dont les constitutions interdisent toute appartenance à une alliance militaire. Pourtant la Maison-Blanche annonce leur partenariat de «plus en plus approfondi» avec l’OTAN.

Et n’oublions pas le ministre de la Défense de la Macédoine dont les puissances occidentales, les Etats-Unis et l’Union européenne viennent de renverser le gouvernement. N’oublions pas non plus les ministres de la Défense de l’Australie, pays du Pacifique; de l’Autriche, pays neutre; du Bahreïn, pays du Golfe; de la Jordanie; de la Moldavie; de la Mongolie; du Maroc, de la Nouvelle Zélande; de la Serbie; de la Suisse; et de la Tunisie.

 

L’Union européenne est depuis le traité de Lisbonne «un partenaire stratégique de l’OTAN», c’est-à-dire une succursale de celle-ci

Et puis, la cerise sur le gâteau, le premier ministre monténégrin, Milo Djukanovic, au pouvoir depuis 1991, c’est-à-dire depuis 25 ans – d’abord comme Premier ministre et ensuite comme président et de nouveau premier ministre – mais dont personne ne reproche la longévité politique, à la différence de Vladimir Poutine, lui au pouvoir depuis seulement 16 ans, car étant chef de gouvernement d’un pays qui va bientôt adhérer à l’OTAN, Djukanovic est évidemment un grand démocrate. L’homme fort du petit pays mafieux a participé à toutes les réunions du sommet, même si l’appartenance de son pays à l’OTAN n’est pas encore en vigueur. Peu importe la légalité.

J’ai failli ne pas évoquer la présence aussi de l’Union européenne dont le président du Conseil européen et le président de la Commission européenne étaient présents, eux aussi, pour la «photo de famille» et qui ont publié une «déclaration commune» avec le Secrétaire général de l’OTAN. L’Union européenne est depuis le traité de Lisbonne (2010) «un partenaire stratégique de l’OTAN», c’est-à-dire une succursale de celle-ci, et la vacuité de ce communiqué est un cas d’école de la langue de bois:

Au vu des défis communs auxquels nous sommes à présent confrontés, nous devons intensifier nos efforts : nous avons besoin de nouvelles façons de travailler ensemble et d’un nouveau niveau d’ambition, parce que notre sécurité est interconnectée, parce qu’ensemble, nous pouvons mobiliser un vaste éventail d’outils pour faire face à ces défis, et parce qu’il faut que nous utilisions les ressources de la manière la plus efficace qui soit.

 

L’OTAN, c’est l’empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais

Du pur verbiage.

Pourquoi s’attarder sur cette longue liste des personnes présentes et sur leurs communiqués bidons? Pour souligner d’abord que la tenue du sommet relève du pur symbolisme. L’OTAN, c’est l’empire américain sur lequel le soleil ne se couche jamais; le sommet, c’est la cour de Versailles où il faut être vu en train d’orbiter autour du président-soleil pour exister. C’est une alliance dont les Etats-Unis assurent 72% du financement; les autres pays en sont des vassaux. Le symbolisme sert à en souder la solidarité : avec 29 pays membres et autant d’autres pays participants, il est évident que rien ne peut être décidé dans ses réunions elles-mêmes. Tout a été décidé à l’avance par on ne sait quelle méthode.

 

Les attaques otaniennes contre la Yougoslavie en 1999 et la Libye en 2011, l’occupation de l’Afghanistan ou du Kosovo – tout cela n’est pas agressif

Un empire, c’est un projet universel légitimé par des gestes sémiotiques et par la menace d’un ennemi extérieur. Cet ennemi, c’est la Russie, plus encore que l’Etat islamique dont on ne redoute que le terrorisme et le sabotage, alors que la Russie est un Etat-nation avec une armée capable d’envahir d’autres Etats. La décision la plus importante annoncée au sommet, c’est celle d’envoyer mille hommes dans les pays baltes pour les protéger contre une Russie qui autrement soi-disant les envahirait. Les attaques otaniennes contre la Yougoslavie en 1999 ou contre laLibye en 2011, l’occupation de l’Afghanistan ou du Kosovo – tout cela n’est pas agressif mais au contraire défensif. Le déploiement du système anti-missile en Europe, après la conclusion del’accord nucléaire avec l’Iran, est censé être défensif aussi. Ces doubles standards sont le fruit d’un aveuglement délibéré dont le seul but est de justifier la pérennité de l’alliance au-delà de tout vrai besoin.

 

L’OTAN ne peut pas vivre sans attiser l’inimitié contre Moscou

C’est la raison pour laquelle il ne faut espérer aucune amélioration des relations avec la Russie. L’OTAN est devenu beaucoup trop grande pour pouvoir exister sans un ennemi presque aussi grand qu’elle. Malgré les petits accords transitoires qu’il pourra y avoir avec la Russie – sur la Syrie par exemple – l’OTAN ne peut pas vivre sans attiser l’inimitié contre Moscou. Cette inimitié deviendra, dans les années à venir, l’axe principal de cette alliance qui est aussi démesurée qu’obsolète.

Plus les différences augmentent entre les pays membres de l’OTAN – le Brexit, les guerres au Caucase, le flirt grecque avec Moscou – plus il sera important de renforcer le pont atlantique pour empêcher à ce que l’alliance naturelle entre les pays de tout le continent européen se réalise. Dans sa prise de parole devant les journalistes en arrivant au sommet, le Premier ministre britannique, David Cameron, a évoqué le but de «tenir tête à la Russie» comme priorité numéro un pour l’OTAN.

Il faudra donc s’attendre à des actes de violence afin de faire avancer ce projet contre-nature, comme cela est inévitablement le cas dans des projets révolutionnaires comme celui d’approfondir un empire mondial qui dresse les pays européens les uns contre les autres. Si Hillary Clinton est élue présidente des Etats-Unis en novembre, de nouvelles provocations sont une quasi-certitude en 2017.

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La France est en État d'urgence économique

La faible croissance complique la donne, car elle réduit les marges de manœuvre de l’exécutif pour financer ses cadeaux électoraux. Cela n’empêche pas François Hollande de continuer à faire des chèques en bois en promettant de faire baisser l’impôt sur le revenu l’année prochaine…

Le monde est toujours confronté à un ensemble de problèmes sur lesquels il est difficile de trouver rapidement une issue. Cela n’empêche pourtant pas les marchés financiers de se retrouver pratiquement au plus haut, tant la foi des investisseurs dans l’action des banques centrales reste grande. Tout le monde connaît la fin du film (peu réjouissante), mais pour de nombreux investisseurs « il faut continuer d’être investi pour ne pas avoir idiot, si jamais cela continuait de monter encore ».

Le Japon est le meilleur laboratoire avancé de ce qui pourrait nous attendre.

Après de longues années de « quantitative easing » et de taux zéro qui ont complètement déstabilisé les secteurs de la banque et de l’assurance, sans produire aucun résultat significatif sur la croissance, la Banque du Japon (BOJ) a acheté pratiquement tout l’encours de la dette souveraine. Le marché obligataire est donc asséché. C’est pourquoi une nouvelle étape vient d’être franchie. La BOJ achète désormais des actions par l’intermédiaire d’ETF. Elle détient notamment déjà plus de 10% du capital des sociétés suivantes : Advantest, Fast Retailing (=Uniqlo), Taiyo Yuden, TDK …

On aimerait bien savoir comment les banquiers centraux vont s’y prendre quand ils détiendront la quasi totalité de la dette souveraine et la majorité du capital des grandes entreprises de leurs pays….

La France est en état d’urgence économique

La faible croissance complique la donne, car elle réduit les marges de manœuvre de l’exécutif pour financer ses cadeaux électoraux. Cela n’empêche pas François Hollande de continuer à faire des chèques en bois en promettant de faire baisser l’impôt sur le revenu l’année prochaine…

On nous explique que la baisse du chômage est engagée. En fait l’amélioration est trompeuse car elle est facilitée par les 500 000 contrats de formation qui ne sont que du « traitement social du chômage »…
Le fameux choc de simplification n’a rien donné pour les entreprises moyennes. Bien au contraire le compte pénibilité et le prélèvement de l’impôt à la source vont encore compliquer la vie des entrepreneurs.

Les secteurs du luxe (Chanel est durement touché) et le tourisme français en berne

L’hôtellerie de prestige souffre beaucoup à cause de la diminution des visiteurs étrangers notamment américains et japonais à Paris dont le nombre a diminué de moitié. La France est avec plus de 230 morts et près de 800 blessés depuis janvier 2015 le troisième pays le plus touché par le terrorisme en dehors des régions en guerre. Depuis le mois de janvier on estime que le manque à gagner pour la ville de Paris serait de 1 Md€… Les marges des banques se réduisent au moment où le renforcement de la régulation les oblige à détenir plus de fonds propres en face de leurs engagements… Le marché des télécoms poursuit sa mutation…
Pour ramener son déficit public en dessous de 3%, la France n’obtiendra pas de nouveau délai. « Les engagements de la France doivent être tenus » nous dit Pierre Moscovici Commissaire européen aux affaires économiques…

En Grande Bretagne les effets négatifs Brexit ne se sont pas encore produits. L’incertitude sur la date de déclanchement du fameux article 50 n’a toujours pas été précisée par Theresa May la Premier ministre…

Un échec de Matteo Renzi en Italie serait très préoccupant pour l’Europe
En Europe, face à la gravité des crises géopolitiques et économiques, il va devenir de plus en plus difficile pour la BCE de gérer sa politique monétaire.

Il est probable que la baisse des taux arrive à une limite au delà de laquelle toute baisse supplémentaire dans le territoire négatif pourrait avoir des effets totalement contraires à ceux qui sont recherchés.

En Allemagne, l’excédent budgétaire continue de grossir. On assiste à une flambée des prix de l’immobilier en Allemagne. La valeur du mètre carré a doublé en dix ans à Berlin. En revanche, l’indice de confiance des chefs d’entreprises faiblit et les turbulences du secteur de l’automobile après le scandale Volkswagen touchent le cœur de l’industrie allemande. Signe de la nervosité des marchés, une rumeur s’est propagée la semaine dernière selon laquelle contrairement à ses engagements, la Deutsche Bank aurait cessé de livrer de l’or physique au porteurs de part d’un de ces fonds : Xetra Gold. Cette rumeur a été démentie par la banque.

En Italie, le pire serait que le référendum tourne mal. Matteo Renzi a tout misé sur sa réforme constitutionnelle qui devrait lui permettre de disposer d’une majorité forte et d’un pouvoir stable. Un mauvais résultat serait probablement plus déstabilisant pour l’Europe que le vote du Brexit par les anglais.

L’Espagne n’a toujours pas de gouvernement. Mariano Rajoy a manqué de six vois l’investiture. L’économie espagnole a profité de la politque de taux zéro car pratiquement tous les emprunts hypothécaires sont indexés sur l’Euribor.

L’Amérique est affaiblie sur le plan international
On voit bien que l’Amérique va prendre son plus important virage depuis soixante dix ans car il devient impossible de maintenir son leadership global dans le contexte d’un monde multipolaire. Elle devra aussi revoir ses relations avec l’Europe, car elle vient de perdre avec la Grande Bretagne son meilleur allié au sein de l’Europe. Elle devrait donc se rapprocher de l’Allemagne. Sur le plan intérieur, les tensions raciales et l’ascension de Donald Trump ont porté un coup dur à l’image du pays.

La majorité des indicateurs de l’économie américaine continuent de se détériorer. Cela n’empêche pas le marché actions de monter. Si la prochaine action de la Fed est de remonter prochainement ses taux, ce serait certainement une erreur.

En Corée du Sud le ralentissement économique vient indirectement de provoquer la faillite de Hanjin Shipping société de containers sud-coréenne. Le transport maritime mondial traverse une véritable tempête car aux tarifs actuels aucun armateur ou presque ne gagne de l’argent…

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Obama, Nobel de la paix et recordman de vente d’armes à l’Arabie saoudite

Le président américain Barack Obama, prix Nobel de la paix, peut se targuer d’un triste record: les ventes d’armes américaines à l’Arabie saoudite n’avaient jamais été aussi importantes depuis 70 ans…
Le montant total des ventes d’armes à l’Arabie saoudite sous l’administration de Barack Obama est estimé à plus de 115 milliards de dollars, soit le chiffre le plus élevé enregistré aux Etats-Unis au cours des soixante-dix dernières années, indique un rapport du Centre de politique internationale (CIP).

Depuis janvier 2009, les Etats-Unis et l’Arabie saoudite ont signé 42 contrats de vente d’armes et d’équipements militaires, y compris de munitions de petit calibre, de chars, d’hélicoptères, de navires et de missiles sol-air. En outre, Washington s’est engagé à assurer une assistance technique et la formation des soldats saoudiens. D’après le rapport, la majeure partie des équipements en question n’a pas encore été livrée à l’Arabie saoudite. Toujours est-il que l’administration de Barack Obama a donné en août le feu vert à une nouvelle transaction en matière d’armements, dont le montant s’élève à 1,15 milliards de dollars.

« Le retrait de cette offre ou la suspension provisoire des ventes d’armes et des services évaluées à plusieurs dizaines de milliards de dollars pourraient être un signal clair appelant l’Arabie saoudite à arrêter ses frappes aveugles (au Yémen, ndlr) et à prendre des mesures afin d’éviter de nouvelles victimes, notamment parmi la population civile », souligne l’auteur du rapport, William Hartung.

Le rapport se base sur des données fournies par la Defense Security Cooperation Agency (DSCA) au sein du département de la Défense des Etats-Unis. La publication de ce rapport dans son intégralité est prévue le 8 septembre.

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